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Full text of "Histoire de la ville et de tout le diocese de Paris"

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ff 



Ùc(r<L.(jy 



~X)i}:" 



y 



HISTOIRE 

pu DIOCESF 

DE PARIS, 



TOME VIII. 



Page 337 dn Tome fcptiéme. 



ttD Doyenne de CRATiAu-f^o&i. ^%f 

M O N T R E U I L 
PRE» S VERSAILLES. 

CE nom de Montreuîl qui eft dérivé de 
Honaptriolum , & qu'on a corrompu en 
celui de ilonfietolimm , & MêfiftrcliMm défîgne 
sûrement qu'il y a eu dans ce lieu-lâ autrefois 
un petit Monaftere , ou au moins un Hcrmi* 
tage & une Chapelle. On ne peut douter, que 
ce n'ait été un endroit très- propre pour des 
Moines ou pour des Solitaires î lorfqu'on fera 
attention que tous ces cantons-là ont été cou- 
Terts de bois , & que la forêt d'Iveline 8c 
celle de Cruye fe réuniffoient dans ces quar- 
tiers-là : mais )e parle d'il v a onze ou douze 
cent ans. C'efi à peu près le fiécle où vivoit 
faint Germain Evéque de Paris , eue je penfe 
avoir été auteur de ce petit Monaftejre , fondé 
fur le nom de faint Symphorien-d'Autun qui 
eft refté à TEglife de ce lîeii , auquel fhiht 
Martyr ce Prélat portoit une ^nde dçvotion 
•comme ayant répandu Ion fang pour la foi 
dans le pays d'où il étoit« Au refte , il faut fça- 
voir que ces petits Monafteres dépendant en- 
tièrement des Evéques , n'ont pas fubfîfté 
pendant beaucoup de liécles , & que les Evé- 
ques en ont retiré les Religieux à mefure que 
les Monafteres ont été fondés dans les Villes 
ou auprès des Villes ; auquel cas les chapelles 
ou oratoires de ces petites folitudes ont été 
rcfervés pour f^rvir^ d'Eglife Paroîftiale aux 
pay (ans qui ont défriché la terre ; & fou vent 
le nom de Monftreuil eft refté , quoique la 
choCe fignifiée ftar ce liom n'exiftat plus, 
Montreuîl près Verfaîlks'èft dani ce cas. Il 
faut que le Menaftef e aie celfé yers le tems 
TomtVlî. Ff 






/ 



/ y. 



HISTOIRE 



DU DIOCESE 

DE PARIS, 

TOME HUITIÈME. 

Contenant la fuite des Paroiffes du Doyenné 
de Ch&teaufort. 



'Avtc 110 «létail eireonflaneié de leof Territoire , tt le Oénem» 
brcrnsnt de toutei cellei qui y ibntcomprifei , enfeakl)lt 
^ttclquei reaar^aet fur le Temporel defattt lieux. 



far M, VAbbi Lsmxvf, de fAcadérm 
des I/tferiftions & Bellct-Letfres» 







I A P A R I s, 

Ch« Prault Père, Quay de Gérres, au Paradîi. 



M. DCC. LVII. 

Avtc Approbation & Privilège du Roi. 



»U DOTENllé DE CRATIAU-f^O&i. ^\f 

M O N T R E U I L 
PRE' S VERSAILLES. 

CE nom de Montreuîl qui eft dérivé de 
Honajlerhlttm , & qu'on a corrompu en 
celui de Monfiftelimm , & MânflroliMm dcGgne 
sûrement qu'il y a eu dans ce lieu-lâ autrefois 
on petit Monaftere , ou au moins un Hermi- 
uge & une Chapelle. On ne peut douter , que 
ce n'ait été un endroit très-propre pour des 
Moines ou pour des Solitaires ; lorsqu'on fera 
attention que tous ces cantons4à ont été cou* 
Tcrcs de bois , & que la forêt d'Iveline 8c 
celle de Cruye Ce réuniffbient dans ces quar- 
tiers-là : mais je parle d'il v a onze ou douze 
cent ans. C'eft à peu près le fiécle où vîvoît 
faint Germain Evéque de Paris , q.ue je penfe 
avoir été auteur de ce petit Monaftere > fondé 
fur le nom de (àint Sy mphorien-ii' Au tun qui 
eft refté à l'Eglife de ce lieii , auquel ftint 
Martyr ce Prélat portoit une ^nde dévotion 
' comme ayant- répandu Ion -fang pour la foi 
^ns le pays d'où il étoit. Au re(& , il faut fça- 
Toir çue ces petits Monafteres dépendant en- 
t/erement des Evéques , n'ont pas fîibfifté 
pendant beaucoup de fîécles , & que les Eve- 
qnes en ont retiré les Religieux à mefure que 
les Monafteres ont été fondés dans les Villes 
ou auprès des Villes ; auquel cas les chapelles 
ou oratoires de ces petites folitudes ont été 
réfervés pour . (èrvir d'Eglift Parpilïîate aux 
payfâns qui ont défriché la terre ; & fouvent 
le nom de Monftreuil eâ reilé , quoique la 
chofe fîgnifiée par ce liom n'exifiât plus. 
Montreuîl prèsVerfailks èft dan* ce cas. Il 
&ut que le Menallefe ak ceiTé vers le tems 
TQmiVII. Ff 



«38 TAKOÎSSt DF MONTRFUIL, 

oes guerres des Normands. On ne voit pas d'où 
K«#;/. G4//. M. de Valois a tiré que ce Montreuil voinn 

f . 23. roi, 2. jg Verfaillcs a été & cft encore furnommé ad 
Leenes Montreuil aux Lions. J'entrevois qu'il 
Ta confondu avec un Montreuil aux Lions qui 
cft fitué dans le Diocèie de SoilTons , à deux 
lieues ^e Château-Thierry du cdté de l'occi- 
dent. Pour ce qui eA du nom de Montreuil au 
Val de Galie , il eft très- vrai que c'cft un des 
noms qu'on lui a donné , nr.cme dans les an- 
ÇyMci. P^r. ciens Synodes, pour le diftingucr de Mon- 

4 oH, 145p. treuil proche Vinccnnes & de plus de trente 
autres qui font en France, & cela parce qu'il 
eft /îtué dans le canton du Diocèfè de Paria 
appelle Galie > auilt 7 bien que Vcrfailles » 
Noiry & plufîeurs autres dont quelques-uns 
font du Oioccfe de Chartres. 

Ce Village f ft bâti à trois lieues & demie 
de Paris fur une efpece d'éminence au bas de 
laquelle eft le grand chemin de VerHîilles > & 
le petit Montreuil qui le borde. Comme le 
pays eft un peu aquatique , quoiqu'en pente 
vtts le midi , ilVy a pas beaucoup de vignes ; 
' on y voit des prairies , des labourages & quel- 
ques petits bois. D'ailleurs la grande rue de 
ce Village s'étend jufqu'â l'entrée de Verrail- 
les , ce qui pourroit bien l'en faire regarder 
comme le fauxbourg ; & c'eft le plus court 
chemin pour venir de Paris à l'ancienne Pa- 
roifTe de cette Ville dans h faifon de l'été. 
Viroflai qui eft vis-i-yis > ^ de l'autre côté 
du vallon , ctoit autrefois de cette ParoifTe : 
nuis comn:^e il îàxt maintenant un article par- 
ticulier dans les Rôles de l'Eledion, les ré- 
dacteurs de ces Rôles Ce font accoutumés i 
appeller ce Montreuil- ci , Montreuil hors 
Viroflay , comme fi c'étoit Monti^uil qui fut 
détaché dq ViroBay ^ tandis que c'eft le con- 
traire. Ce Montreuil aiafi dé/igaé dans le 



t>0 DOTIMNé 6E GflATEAO-Fo&n 1$^ 

Dénombrement de TEledion de Paris qui 
for imprimé en 1709 » avoit alors 180 feux» 
Celui qui a paru en 1744 y en marljae )oi.: 
Le Didionnaire Univerreldela France > & 
qui £è CcTt des aoins tels que les Livres de TE* 
leâion les employenc 9 affiire qu*il y avoit 
alors à Montreuil hors Viroflay 1360 habi* 
tans* Les R61es des Décimes Se des Départe* 
mens des Vicaires - Généraux , n'appellent 
point ce lieu autrement que Montrnài ftè$ 
rerfmilles. 

L'EgUiê eft dédiée, comme j*ai dit, fous 
TinTocation de Gdm Symphorien , fie très- 
petice pour le nombre des habitans. Cette 
petiteiTe marque qu'il y avoit bien moins 
d*habitaiis quand elle a été bâtie. Comme elle 
eft (ans aucuns ornemens d*arcbiteâure ni de 
icnlpmre « enduite feulement de plâtre , 6c 
avec une tour de même goût & (ans ailes , on 
ne peut connoicre le tems auquel elle a été 
bâtie* Il y a apparence qu'elle n'a gueces que 
denx bent ou deux cent cinquante ans* Ce 
qui s'accorde aifez avec ce qu'on lit dans les 
Regiftres de TEvéchéau 14 Avril 147^9 qt» . 
TEglife de faint Symphorien de Montreuil 
étant ruinée par les guerres : les Céleftins de 
Paris obtinrent de l*£véque une conceiHon 
d'Indulgences de quarante . jours pour . tous 
ceux qui contribueroient à la rétablir. Quoi- 
qu'on y voie dans le chonif une tombe dont 
rinlcription eft d'un ancien gothique , 00 ne 
doit pas inférer de-lâ que cette Eglife eft de 
cinq cent ans , parce qu'elle peut avoir été 
confervée de rEgli(è précédente , ou avoir 
été apportée de Vcr(âilles lorfqu!on détruint 
l'ancienne Paroifle & Prieuré de S* Julien* 
Il lèmble que c'eft un Prêtre qui y eft repré« 
fènté. Le latin de Tinfcription eft inintelli- 
^gible* Ija Cure eft marquée à la nomination 

F fi] 



J40 PAftoitft Di Moitr%uiiif 
e rEvJquc de Paris éAn$ le Fouillé do XIII 
fiécle foui le nomilc MofteruL Ceux du quin- 
zième 5t du feiziéme fiécles difem 1% même 
chofe 8c rappellent Hot.fttrMttm. Celui de 
Tan i6t6 y eft conforme , mais il »)o«ce « 
que la Cure de Chaville y eft annexée* Dans 
celui de 1^48 c'eA â l'Archevêque à la con- 
férer phno jurt : de manière que le Pelletier 
eft le feul qui dife 1 dans Ton Fouillé imprimé 
en tôpt % qu*cUe eft â la nomination des Ce* 
leftinsde Paris. Il a voulu dire qu'ils (ont 
Seigneurs de la Terre. Ce qu^il y a de certain 
eA que la Faroiiïe de Monireuil écoic autre* 
fois a itendue , que Chaville 8c Viroflai en 
ont été formés. A Tégard de Chaville, lorf^ne 
Kfgffi» 2/. cette Cure fut.unie pour un tcms le 9 Aoàt 
rsf, i4^jj' i celle de Moncreuil , le Curé de Mon- 

trruil prouva qu'elle n*avoit été autrefir-is 
qu'une Chapelle i Chaville , que dans les bons 
tem^ on y établit une Cure , mais que le re- 
venu en étoit fort diminué. Viroflai a été une 
Succurfale de Montreuil jusque bien avant 
K.n'f* ^P* ^^^^ ^^ Ct'mimc fiécle. Lesprovifions qui fo* 
Pdir, I5C4C7 rent accordées de cette Cure le 6 Novembre 
s 9 Ftvriir ,^0^ j François de Poncher Clerc Touran- 
*^'^ geau , Bachelier en Droit 9 Chanoine de Paris 

5e depuis Evé^ue de la même Ville, fnar« 

Îuent Momreuil cttm/Mo St*tct4rfn de Viroflai* 
Lrtur de Poncher en fut Curé depuis lui , 5c 
ne fit (â démiflson qu'en i > 30, 

Le feul veftige ancien oui refte det Sei- 
gneurs de Montreuil du Val de Galie au dou* 
xiéme 5c treizième fiécles , con/iAe i^« dam 
OâlUC^Yif, une donation que Jean de Monereuil Chera- 
nm* 7* '«^' lier, f!!s de Frosen Chambrier, fit d'une rente 
'''• au ATonaftere de faint Magloire , fous le té- 

moignage de TEréque Maurice de SvUv avant 

TJ^riTàCém- *'*" ' ^^^' *^' ^^^* "" *^ ^" Cartulaîre de 
f//»M to« Notre-Dame dci Champs » qui eft de cet 



nu DùYsvHi DK Chatbau-Fort. )4t 
tetas'là» Oa y apprend que Udoa de (àinc 
Cioud donna à ce Prieuré une cenfîve fituée 
apttd MMJIerJiy & que Hugues de Crefpieres 
(«) prétendît qu'elle étoît de Ton fief. Udon 
de (âinc Cloua avoit un fils nommé Raoul ^ 
lequel offrit le duel pour prouver qu'elle 
n'étoic pas du fief de Hugues. Les Religieux 
du Prieuré ,, ]^bur empêcher le combat dea 
cbaxnpiofYs , pajrerent a. Hugues la (bmme de 
quinze fols : ce qui le fit de/îAer de Ces pré* 
tentions. 

Nous ne trouvons plus rien concernant les 
Seigneurs de Montreuil^lès-VerfaïUes, que 
dans THiftoire de Charles VI* Je dis » Mon- 
treuil-lès*Verikil)es , parce qu'il eft nommé 
ainfi dans un Regi/fare du Tréfor dei Chartes 
de Ifàajf |7$ ^ où il.eft dit être de la Châtel- 
lenje de iCliâteau«'^prt.i(i). Porciié^fontaine 
étoic alors le Château Seijjneurial de Mon- 
treuil. Pierre de Craon Seigneur de la Cour 
de Charles VI en étojt le poiTefTeur en i )P£. 
Ayant,. youlu f^^îr^ ânafliner le Connétable, de Hiftoire de 
Qâffon ^ nfié^e année , U (ut arrêté Se Tes Cbarits vi 
bi«|ns(ui;ègtA^nii/qucfpouKlcFtoi. Ce Prince ^^^^^^ 
dctfini^i;cEé-fofl«mCxl>cUe,&. forte Maif^^ ^j- ' » f* 
Ces dépendances (0 9 ^ Ton revenu an Duc 
d'Orl^n^ Cofi frère , qui depuis en fit préfent 
aux CéieÀins de Paris pour là fondation de la 
ChapelljS, qu'il bâtit dans leur .Couvent. Si 
c^pendantul n'y a pa^ikute dans un autre Re* 

.(4) CrffpîcM eft ;untf Paipl^ê 4tt Pkêêfe.de Char* 
très t i quatre ueiiet de Montrcuil vers Toccideçt. 

(h) C*eft à Toccafion d*une grâce accordée à un 
homme de Montreuil , pour ¥01 commis h la Boulie. 
Keg'fi* 1C7. Piéee n; 

(^VCes dépendances ibpt aipfi nommées dans la 
Chartede coniirmacion de y^fde Mên^erolio , d0 
SéJorreio , de la ïkOV\Vt\ dePlÙeté^no , de metit de 
SévSrei de Cafi^fcrtiicit Talhtlfam » & un fief ailis 
àGUtîgny»>: jiJ >:! ; I. ::• /*'!•.; i.. 

Ffiîj 



34» PAROIStB DI M<^wrRBVTi; 

Rcgtfl i4f. fiftre des Chartes » il Ce trouvées que le Rot 
P»^«437. Charlei V avoît joui drt Terres de Pprché- 
foncaine ^de Montreuîl, ptiifque ce^Airenc 
les plus confidérables fur iefquelies il afllt les 
cent livres de rente qu*il afTigna aux Céleftins 
de Paris , 9c qui ne furent amorties qa*en 
I jV j : St$ptr domô fivt hofpino ^ tirrâ ac fer^ 
fineutiis 4i Pûrch'-fintaint untê cnm iocit f!f 
trrrit de Mottlirttelh» Je crois pouvoir Con'^c- 
éhirer que Porché-fontatne étoît originaire- 
ment une Terre fans nom fituée fur h Pa- 
roiflTe de Momreuii'y & qu'ayant' été acquife 
vers Tan 1550 par Etienne Porcher Sergent 
, d'armes du Roi Jean & fon Pourvoyeur de 
vins , cet Officier lui ^ donna en v bâtiflabt le 
tïotxi qû'flpolftoit , 6^ cêlui'des fourrés bui en 
faifotefit la bëatftf ; St que par h fàiti il en 
Defccntc auroit fait dôH au • R^6i'Char!es V , qui Vâfoiî 
î*Ecîênni'^"* annobli la première année de fon règne , c*eft- 
1 orcher , in- i'^^^'i^ ^u mois de Juin I}tf4 9 ft c|ue Pierre 
quario Paris de Ciraon Tauroir eu de & libéralité. En t)pf 
i5«o , chei il y ayjoitcinq étangs iPorché-fontainêi wi 
BokTet. P««efi/fàGlatî^ny , ,der teires. â "Tteimptlbotfft , 
'* . êe un bois a montberon en dé^'i^^brènt.'Xes 
dixmes dé pain^appkrtefioieflit » laf iribltij an 
Curé , un quart au CKantra de fatnt Cloud, 
un huitième à T Abbnve de faint Cyr , le rcfle 
au Seigneur. Un ratriârche d'Alexandrie 
avoit beaucoup augmenté cette Terre, Ell^ 
avoit auffi étépoflfedée par Etienne' Boile^u , 
ckdriM Ce' Bernard Gerbaud 8c Robert de Boifginol 
fêii yu 4»».£ciiyefr. VX^^téiVl\^f^èe dé dlyèrftj'petites 
>*'^*' redevances envers PEghfc de Mohtreuil pbiii- 

des prières , & elljs devpit qufitr<e mjpiers de 
ieigle ï la Maladerie de Verfailles, Ce qui 
relie de plus aflui^touphanecè lieti , efl qu< 
les troupes CaJvittHfeidu Pjri^Fe.^e Co'ndé 
ày^Qt râ's. lé;a\4^i^ 4e Buierival de la f^r 
tQifTe de Ruei au mois d'Oélobre 1 5 ^ » pour 



BU DoTiif>< Dt Chatiac-Fort* 34| 
Gominaer d*empecher qu'il ne vint des pro- 
riûoas à Paris par la roace àe Verûîllet , Ce 
pré/êntcreoc devant ce lien , que leur Hifio- 
rien appelle par erreur le Château de faine 
Porcien ^ en méme-tems qu'il le dit fitué à 
demie lieue de Veriàilles & appartenant aux 
Céieftim de Paris. Ce Château , dît-il , étoit ^^ ^peiJ. 
bâti lîtr une plaine làns aucune force ni dé- niere • Livre 
fèn(c que des étangs & de$ lieux aquatiques i*«p. *^ 
dont il efi environné. Ces foliats Proteftans 
troayanc que ce Château n'étoit gardé que 
par un (èuL valet « ils Tintimiderent H fort » 
qu'il ouvrit la porte aux |ens de la troupe « 
qoi s'en (aifîrent , & y mirent en garniibn 
•rente arquebu£ers â cheval* On ignore 
quand & comment ce Château fut rendu aux 
CâeAinf : mais on l^it qu'en 1581 ils obtin- Rcgift. d« 
rem du Roi la haute- Juftice de ce lieu $e Pari, ij Avr« 
d'antres Terres fituées au Val de Galie. les »^8'* 
snémes Regiflres qui enseignent ce fait , rap- /irV. a 
notent â Tan ï68$ le don que le Roi Lôuii ^^»»* •^•l» 
AlV fit â Madame de Monte(pan des terres 
qui lui appartenoient en la Paroifle de Mon* 
treuil. 

' La Chapelle de lâint George & falnt Blaife c*llea. mjf. 
éàju VEfflifc de Paris , a été dotée par Tho- ^"J"'' » ''• 
mas le Noir Archidiacre de Bar en partie , de * ** »«"*• 
trente arpens de terre aHis â Montreuil au Val 
de Galie. 

En 1711 M. le Régent fît dreffer un Camp 
à Porché-fontaine, 8c bâtir un Fort â Mon- 
treuil pour exercer Louis XV au métier de 
la guerre. On peut voir le Journal de ce fîége 
dans les Journaux de cette année-là. Il y a Merc. Scpi« 
même eu un Livre exprès qui en rapporte le 'y»*« 
détail imprimé la même année à Paris cher 
I^nglois. 

Porche -fontaine 8c Villedavray font les 
lieux dans lefquets les Auteurs des premiers 

Ffiv 



444 PAUOItf I D| VlROFL^t 
>iÂloguef de pa/fani qui parurent dans Icf 
fltti ftnciem Mercurei Gabini , prirent Icuri 
nterlocuteuri « & cela par rapport aux voU 
finage de Verfailici. 

Il y avott en itftS fiir le territoire de ce 
Montreuil une Maifon dite La Tour 9 qui 
appartcnoit i Françoii de faint Sauveur 
Ëcuyer. 



V 1 R O F L É. 

C*Eir ici Tun dei nomi lei plui iéûfutiê 
par le changement d*une lettre efTentiellc, 
mail dont on a dei exemplei* Lei plui ancient 
Mfit. U' titref qui font mention de ce lieu 9 le/quelt 
fuf. DUtif. font du ireiriéme fiéde , l'appellent Vilh 
'.''"^' Ofl9Hi ou Vn Ofitn. Il cft aufli écrit. VU Offlain 

dam un aAe de l'an 1311/ maii de même que 
de hfcMùia on a fait roiljjjnol , d'OUfta ri- 
tierc de Caen Orttê , aufli de ^élh Offlttti 9 
•prèi avoir fait Ville*otfen » Viloflen , on en 
« a fait Viroflen » êc par retranchement de la 
* dernière lettre f Viroflé : on peut même 
compter que ce mot n'en reAera pai là. Déjà 
la refTemblance de ce nom avec celui d'une 
fleur trèi - connue 1 met dam la bouche de 
quelque! pa/fam le mot Girofle, Ce petit Vil* 
kge étoit donc primitivement une Terre 
appartenante i un nommé Ofttnnt 1 maii il 
eft impoAible de deviner qui il étoit , ni quand 
il vivoit ; i&rement il a vécu avam le treitsé** 
tne fiécle. Ce lieu étoit un fimple hameau de 
la ParoifTe de MontreuiU II n^en eft éloigné 
que d'un quart de lieue ; mail comme n Ct 
trouve un vallon entre lei deux » lei chemim 
itant fort mauvaii prefqu'en tout terni » fur- 
tout â caufe du terrein de la cAte de Mon- 
treuil preTque toujours bulhidc 1 ce tViime«Mi 



DD DOYEHKé DB CHATtA9*FoilT. )4( 

fut mgé en Paroiilè il y a deux cent ans. It 
&ac /^voîr d'abord , qu'il y avoic eu en ce 
lieu une Chapelle du titre de (àint Denis « qui 
exifloit dès Tan 1343 « & qui avoit Tes Mar« 
guilliers , fuivant Tancien Calendrier de Mon- Tréfor dct 
treml inféré dans une Charte de Charles VI Chartet.Rej, 
de l'an 119$ , qui appelle ce lieu Viroflain: *•*• "*• *• 
que cette Chapelle ayant été rebâtie & àg- 
grandie, Èuftache du Bellay, Vicaire Général 
en 1543 » permit à rE?éque de Megare d'en A.^» I*» 
faire la Dédicace & d'en bénir le contour, '**'• 
ûuf le droit du Curé de Montrenil. L'aâe du 
18 Mai porte expreifément qu'elle (era dédiée 
fous le titre de (aint Euftache , foit que cela 
fut venu de la part du Vicaire-Général ou 
autrement. Trois ans après fut la requête dç 
Jean Aimery Lieutenant du Bailly Ro^al 6^ Ikid. 
Palais , Seigneur de ce lieu , & des habitans , 
repréfèntant la difficulté d'aller à l'Eglifè de 
Montreuil, & information faite par Adrien 
Tabary Vicaire-Général , pour voir s'il con- 
venoit d'ériger la Chapelle en Parotffe , Ta^ 
(aire fut conclue pendant l'hiver de Paii 1 5 46» 
Anfêlme Carreau Curé de Montreuit fit (^ 1^*^ 
rfémiffion le 21 Février : & l'Evêque conféra , 

le même jour la Cure de Viroflai à Rob^ft 
Tiercelin Prêtre Manceau, Conïèillerau Par- 
lement , & celle de Montreuil à François 
Tiereelin Clerc du Dîocèfe de Poitiers. 

Viroflé eftà trois lieues de Paris, vers.lç .« 

couchant , à la gauche du chemin de Verfkil- 
les , un peu au-delà de Chaville , dont il 
n'efi (eparé que par une avenue. II eft placé 
fur un petit c6teau dpnt Pafpeâ eft au levant 
d'été. & au nord. C'efi un pays de bois & 
bocages. 

On y comptoit 56 feux en 1769 9 fiiivant 
le Dénombrement de TEleâion de Paris in^- 
primé alors. Celui que le Siêur Doify a donné 



34^ PAROIStE D B VlHOFté, 

au Public en 174^ v en marque lop. Le Di- 
dîonnaire Univeriel de la V rance imprimé 
en 1716 y y met ^«o halxtans. Le voinnage 
de la ville de Verfailles , qui n'en cft qu'à 
trois auarti de lieue ou une lieue » a beau- 
coup fervi i peupler ce lieu. 

L'Eglife de cette Paroiflè n*a rien d*ancicn 
ni de remarquable , qu'une tour qui eft afTez 
belle pour la campagne. Elle eft fous le voca- 
ble de faint Enftache Marcyr. L* Abbaye-au- 
I^ois , qui a la Seigneurie de Giry près Biévre» 
doit à TEglife de Viroflé pour la dixme une 
certaine quantité de grain , qui eft ofTcrte 
chaque année au pied de la Croix ; cela doit 
s'entendre de TAbbaye du Val-de-Gracc qui 
étoit anciennement proche Biévre. La Cure 
eft i la pleine collation de rOrdinaire , com- 
me Tcft celle de Montreuil dont elle a été 'dé- 
tachée. On ne la trouve point dans les Fouil- 
lés avant celui qui fut imprimé en 1 6i6» 

Ives de Viloflen ôc Jean d^ Viiia OflM, 

font mentionnés dans des titres du treizième 

fiécle. Le premier paroSt au commencement 

du Cartulaire de TEvéqUe de Paris , pato 

$f^ KH' ^^'^' tenoit de ce Prélat un bien à Orcines en 

^^ arrière- fief, que Gui de Verfailles, qui IV 

voit immédiatement de l'Evéaue , lui avoit 

cédé. Pour ce qui eft du fécond , il eft nom- 

ftéiÊmttiin mé dans un titre du Chapitre de C^xnt Cloud 9 

^tcitêlJdfiBi iu tcms du Doyen Hernald , parce qu'il te- 

MM If '" '^^^ pareillement une Terre des mêmes Cha- 

* * ^ *' noines. Il y a apparence que l'un 5f Tautre 

furent fucceflîvement Seigneurs de Viroflé. 

Dans ler61e des fommes ramafTées pour fe- 

courir la Tefre-Sainte en 133? , j'ai trouvé 

Cod. j«ri.. ces mots : 0# le^uo GnilhliHi di Vilhjlani 

iS^i*»* li» juxta VtrfUias armi/eri XXS. 

Sous ie règne de Louis XI cette Seigneurie 
étoit entre les mains de François HdUe , au- 



hV DOTtNIli DE CHATf AO^FORT. )47 

qjpç].ce Prince fît don de la hïiute*Juûice , r^f* 
fèion qu'on l^apprend par dei Lettres régi» Cm»/« 
ftrées à la Chuoibre des Comptes le 8 Juin 
I47f • Depuis , cette même Terre appartint à 
Jean Aymery Chanoine dt Paris , Archipré« 
tre Je (kint Seversn & de h Magdelaine , qui 
décéda le 1 1 Juin 1517. Enfuite i Claude Ay ^5^"*2!?* 
mery Contrôleur c&i Grenier â Sel de Paris , "5,"*[!ri^ 
pois k Jacqueline Cnevalier fa vru^re > qui Paris* 
Courut en ij^o. Jean Aymery poflK$doit la Epîwph.^^ 
Terre de Viroflai eni <46 , fuivam la requête «• i*^*»?"^ 
pour réredion de la Ciire. Après cela fut Sei- *» ■«**^"*"*' 

fneur de Virofié Olivier Aymery Général 
es ittonnoies. Fran^oife Aymery tutrice de 
£es enfans parut i la Coutume de Paris de Pan ^?*f*rM^ 
1580 » avec Jean Aymery, qui y «ftdit tuteur ^^ ,Yc 
d*Anne Aymery, tous Seigneurs par indivis'^idon itfyt* 
dodit Viroflay au Val de Gatie. Je trouve atl- p. 641. 
leur» un Seigneur de ce lieu «Ut Nicolas Ay- Morérl , 
mon Ecuyer au feiwéme fiécle. Il avolt épouft '"JJ^2l p" 
Anne Le Grain. Peut-être ^ut-il lire Ay- î^^ 
SKrj. M. le Chancelier Le Telliera vendu £x •»r-«» 
M Rot Louis XIV cette Terre , excepté le l^i^l^^* 
icf Aymery iquiajppartierit à ceux de ce^^ "^'^ *^;v 

ftavoir 9 des inaiions & Béux qui environnent 

On a réniaf^oé dans le Diâionnaire de 
Mbcéri , qtie Mi Vaflfoult, auteur de plufieun SappJ. mol 
Livres de piété, eft décédé chex le Curé de ^'If*'^ 
eetteParotflè en Avril 1745* 



^ 



Vêtit. Gm!U 



Z>ipUmét, 
IêmML pétg. 

iii. 

, Matyrol» 
Vnif. Ch«' 
ftelain , «8 



b 



348 Pa&oissc ds Chaviils ; 



C H A V I L L E/ 

S 'Il falloit s*en rapporter! M. de Valois, 
on croiroit que ce Village n'eft dans au- 
cun des anciens Catalogues des Cures du Dio« 
cèfe de Paris» C*efi ce qu'il affure, marquant ' 
qu'il en eft étonné. Maisik faut reconnoitre 
qu'il a été trompé par le faux uom latin qu'il 
Si cru qu'avoitpoué cette FaroifTe. Il l'ap- 
pelle Capttt viiUi.Cxns citer aucun titre où 
ce nom foit uHté , pendant que le Fouillé Fa- 
riden du treiriéme /iécle la nomme C^ivilla^ 
8c que coAitnunéaent les aâes de ce même 
flécle , qui.(bnt les. premiers monumens 6à H 
en (bit fait, mention ^l'appellent en latin. C^^* 
'villa. U parolt donc que l'étyinologie vendue 
par CapKt vilU eft fort avanturée ; & de quel 
Village prétendroit-on-que Chaville eft c été 
le chef f Ainfi , il eft plus probable que Càa y 
première fyllabe dé ce nom , eft^ le. nom dtt 
.fondateur de ce lieu on d*uhipoŒefIeiirin6ta< 
hU* Les nonu ^e CM^ » dp CJkmdns &.. ktt^ 
blables , n'étoient p^ inconaus.parmi iés«fl^ 
ciens François ; non plus que celui à^ùithtdèi 
qui a été porté par un Evéqùexic Farxs.au aeu* 
viénie iïécle : par conféquent Chaville n^tt 
autre chofe que Cbtâi villa ou, Indaâi'^lia l 
qui a écé rendu .par Cati-villa au tteikiésic 
fiécle. 

Cette Paroiffe eft à trois lieues de Paris , 
yers le couchant , à la gauche du chemin de 
Verfailles : fa (îtnatt on eft fur une pente qui 
regarde pareillement le couchant. Le pays eft 
fort couvert de bocages & très-agréable pen- 
(Jant l'été , étant dans un fol affez froîd. 

Le Dénombrement de l'Eleâion de Paris 
imp/imé en 170^ ^ marque qu'il y avoit 8j 



\ 



DO DOTtWNÉ Dl ChATÎ AU-FoUT. 749 

km : ce qui eft une erreur <Jc chiffre qui doit 
étn réformée par le Dénombrement publié 
en 1745 par le Sieur Doify , où il n*y en a 
qoe'j^, Aufli le Diâionnaire Univerfel de 
la France , qui parut en i7i<J> y marquc-t-il 
feulement 1^5 habîcans ou communians, 

L'Eglife ParoifTiale , du titre de Notre- 
Dame , quoique rebâtie dans le dernier fiécle « 
eu. reflée orientée comme l'ancienne , c'eft- 
à-dire régulièrement. Elle eft petite , mais 
propre 8c en (impie forme de Chapelle. On y 
voit au firontifpice les armes die MM. Le Teî- 
lier- On lit que des Tan 1 6 j4 Michel Le Tel- j(^^,y». jr- 
lier Secrétaire ordinaire des Commandemens ^*'>r* P^^if* 
du Roi 5 en avoit fait rebâtir le chœuT avec ** ^^"• 
des augmentations. 

La Cure eft à la pleine collation de TAr- 
chevéque^ aînfî qu'elle avoit toujours été. Le 
Fouillé du XIII Âécle la met dans ce 'rang , 
fous le nofif de CaisviUa , dans le Doyenné de 
Chiteau*Fort. Les Fouillés iuivans y font 
conformes : mais celui de l'an lézéobferve Pomiié 
qu'alors cette Cure étoit annexée à celle de 1626. p. 4#» 
Montreuil , qui en eft yoifîn. Cette réunion 
avoit déjà eu lieu quelquefois dans les an- 
ciens tems. Le Curé de Montreuil ayant re- 
préfemé en 1475 que le revienn de cette Cure 
de Chaville étoit fort modique > & même que 
Chaville îl'avoit été qu'une Chapelle jufqu'au j^fgt'ff, £/» 
tems de Rogeç de Chaville , qui pro/îra du Pat» 3 AMg» 
bon état où fe trouva de Ton tems le Val de 
Galie , pour y établir une Cure , la fit anne- 
xer à la fîenne le 9 Août de cette année-H , 
difant même qu'elle étoit fîtuée fur le terri- 
toire dé Ot Paroifle. Mais lorf^ue FEvéque de ' . * 
Paris fut informé en 1481 qu'il y avoit â Cha- 
ville un revenu fuffifant pour un Curé t îi 
cafïà cette union. Auffi trouve-t-on qiie dans jbid^t^dÉt 
le Fouillé du feiuéme âécie & dans celui de i4S2* 



350 Paroisse di Cnkvthh^f 

1^48 » elleeft marquée Cure abfblument.* Av 
reftc , il paroît qu'une partie du tcrritoiri 
pour former U Paroifle de Chaville • avoit ét( 
anciennement pris fiir celui d'Ur/înes : car le 
Curé d*Urfines conferroit encore en iz84 
tx émi^rM' un droit de dixmes , de grains & d'autres ef- 
pb»' fcts dans la grange que THôtel-Dieu Se Parii 

avoit à Chaville , duquel droit il fit échange 
pour d'autres biens* Comme le revenu de la 
Cure de Chaville étoit modique, on y a réuni 
au fiécle dernier celui d'une Chapelle de fain^ 
Vincent fituée proche Villepreux* Ce fut 
K'g'fi' ^^ Fran<;ois Niquet Cure de Chaville , qui ei^ 
thitf* ^rf»'. 4 étant titulaire » iît faire cette réunion en 
lA4iii67o. 1570, s'cngageani & (es fucceffeurs à entre- 
tenir la Chapelle & â en acquitter les Meffes* 
Cette mcme Egii(è avoit eu anciennement 
une rente Je cinq fols aflife fur la Terre de 
Surénes. Guillaume Prêtre du lieu la vendit 
Chén^-wMi' en ix^^ â Reniud Evéque de Paris* 
rp yMnfol. Le même a^e, dont ces derniers faits ia 
i^»' treizième fîcclefont tirés , fait mention d'un 

canton de terrein dit Courcelles 1 territorinm 
de CcurctUis , lequel écoit contigu i celui de 
Chaville. Un autre titre parle d*un lieu ditj 
Fayel fur Ja même Pjroiffe de Chaville ; au- 
quel lieu étoit /îtué un pré , que Jeanne la 
chétrtuU li' MerefTe de Occinis, c'efl-à-dire la femme du 
vriéu. f. is. Maire d Urcines , légua en 1196 ï l'Abbaye 
de Livry. 

D O ï S U Jfîtué fur la Paroiffe de Chaville, 

Kwf- ^^' ^^^ point connu dans les anciens titres* Il 

thie^. i'^rif. appartenoit en 166^ i René Le Tellîer Cpi- 

^y ÀMg, Prf feiJIcr en la Cour des Aydes , & à Froiiçoift 

miS. tdf. do' gf j(jûnnet fa femme. Dans quelques cartes ce 

"^** lieu eu écrit Doiiefii ; ce que d'autres ont 

ttniax plus mal par Dover^f Dans Moreri il / 

a Qi(u* 

Four ce ffxi eft de la Seigneurie de Cha*: 



DU DoTnil£ DE CR ATE AV-FORT. ) f t 

TÎHcy oa TÎenc èc voir qa« THôcel-Diea de 
f^ri§ aToit une Ferme en ce lieo : mais il pa- 
rtit par an aûe poûérieur , qu'il en étoit anffi 
Sdgnear en partie* Je Cerois porté i croire 
qae cette Seigneurie lui auroic été donnée par 
ïEwèquae Inchad « dont le Village a pris le 
■om ; caries Lettres de ce Prélat , qui Cort m: fi, Kerim 
imprimées t marquent clairement le zèle qu'il ^'"'- ^' ^•f» 
aroic pour le bien de l'Hotel-Dîeu de Ton ^^'' 
£gli£c« Peut-être même avoit-il danné toute 
1^ Terre , & que c'efl par un effet de quelque 
déflation que cette Maifbn n*en eut plus 
pins qu'une partie. Il m'a (êmblé appercevoir 
ics i*an 112^ un Seigneur de Chaville nom- 
mé KéUMlfms it CativhU , lequel avoit un fief h% P"^* 
à Qamart , puis un autre en i z 1 8. Ce (ècond ^^rt, « Çam- 
étoit Bailli du Roi , & eft nommé Amplement f" * '• *^^» 
Nicolas de Chamvile dans le titre qui me le chsrtnU x. 
foomit* En iiép Roger de VilIe-d'Avray GfMw.Mdntu 
étoit en partie Seigneur de Chayllle. Du J** * *• ^^ 
moins il y poffédoit une Maifon en fief; & ^^^ £^^ 
pour cette rai(bn il en fit homm^ige â l'Eve- Pmr. im.BîhL 
que de Paris : c'eft ce qui confirme encore K^t' /• < s- 
q«e cette Terre^pouvoit venir d'Jnchad Eve- 
gnede Paris , Covls Louis-lc-Débonnaire« Ce 
Roger poavoit écre le même que Roger de 
Chaville , du tems duquel avoit été érigée h • 
Cure de ce lieu , fuivant l'expofé du Curé de 
Homreuil de l'an 147^ allégué ci-deiTus* 
Miisau lieu d'un fimpie fief â Chaville, l'E- 
véque y en avoit deux en 1533 * Hiivant que * 
nous l'apprend une (bmmation faite alors pour 
reddition d'hommage. L'un de ces fiefs épif^ r^M. tp* 
copaux comprenoit entre autres chofes , le Pmt, in feê- 
four & le moulin du lieu. - ^^'•'• 

Comme on ne connoit en France aucua 
autre Village du nom de Chaville que celui^ 
ci 9 c'eft fans doute de ce lieu que tiroit Con 
nom 9 on étoit natif , le Chevalier Jean de 



}fi PàaoïtfiE DE Chavilli, 
Ckroniq.ac ChaviUe , dit Sieur de Hafe, lequel ramena 
feiniDenijà le Pape Urbain V.de Rome à Avignon au 
*^7o» mois de Septembre 1 370. Je n'ofi? pa^ affurcr 

qu'il en fut Seigneur» En 1401 la Seigneurie 
de ChaviUe étoit poïïédée par Jean PAfnc 
Valet de Chambre du Roi , excepté la por^ 
tion qu'en avoit THdtel-Dieu de Pariv. Ces 
tlf re rou^e deux Seigneurs Ce réunirent alort , pour de- 
»n/^,J«»J du mander que ce Village fut exempté de la 
c^^^JoU juTiCdiaionie Château- Fort & fournis à 
celle de Pari» : ce qu'ils obtinre^it. Leur re- 
quête portoit que ce Village , qui autrefois 
avoit été de cent feux » étoit réduit â (ept , 8c 
qu^il étoit fîtué fur le grand chemin de Nor- 
mandie 8c de Bretagne* 

Sur la fin du feiziéme fiécle la Terre de 

ChaviUe étoit tenue par IVlichel Le TeUier 

Maître des Comptes 9 qui décéda en i 6qB 8c 

Jtecaeildes fut inhumé i faint Euftache. Son fils Michel 

pÎhÎ5ep1u. ^^ 'T^^"^' *"* ^"^^^^ ^^"« <^^"« Terre. H 
fh€s à faint ^^c Confeiller en la Cour de* Aydes , épouC» I 
Xttftacbc* Claude Chauvelin 8c mourut en 16 17, laîf- 
Tant fon fils Michel izé de 14 ans. Ce dernier 
perfonnage devint fi illuftre par les charges 
dont il s acquitta dignement , de Confeiller | 
. d'Etat , Secrétaire d*Etat , Tréforier des Or- 
dres é.a Roi , qu'il mérita d'être élevé en 1^77 
â la dignité de Chancelier de France* Mais en 
ne le configurant ici que comme Seigneur de 
ChaviUe , je me borne à dire que c'eft lui qui 
rendit ce lieu célèbre , 8c plus diftingué qu'il 
n'avoit été jufqu'alorf. Dès Tan tén le Roi 
lui fit don de ïa JuAice en cette Terre par 
Lettres qui furent vérifiées en Parlement le 1 
1 1 Ao&c. Il en fit conftruire le Parc à grands 
frais* Pour cet effet il obtint du Roi en i6f i 
que le grand chemin qui alloit de Paris â 
Montfott l'Amaury 8c en Normandie, &tra- 
verfoit le viUage de ChaviUe , fût fait i tra- 
vers 



DU DoTfMMé Dt GraTVAU'^FqRT. |f } 

Tersles terres qui lui appartenolent au-deflôus Rrpft. da 
defon Parc» & que lé' vieux chemin f8t en- '"«• 5 J«>"* 
fermé dans le méoie Parc En 167$ il obtînt '*^^|ft ^^^ 
du mcme Prince le pouvoir de faire clore de farl.it Fé- 
murs huit cent arpens de terre , prés Bc bois vricr 1677. 
près le Parc de Chaville. Depuis qu'il fut 
Chancelier » le Roi lui accorda encore de Rtgi<^. éa 
jwuvoir changer le chemin dans fa Terre de 'Si^ ^*'*' 
Chaville , & en augmenter la cMture. Le ^ 
Chi'eau , qui efi fitue dans le bas , pafle pour 
iToir été bâti fous les ordres de M. deLouvois 
fon fils , Miniftre & Secrétaire d'Etat : Brice - ®- *"^« 
alTure que Chamois en a été l'Architede. ^* ^ '^•* 

Santeuil ayant compole en vers latins Té- 
loge du Chancelier Le Tellier , il en parut 
en 167^ une elpece de traduâion en vers M«w.Airrîl 
François , fou? le titre de U Nymphe di Cba- *^*- ^' *^** 

Ce que )*ai trouvé en dernier lieu touchant 
ce Vilûge , m'a été fourni par des Lettres- - .a j 
Patentes enregiftrées le it Janvier 1696. Ces p^^ 
lettf€S portent vérification de rechange faite 
pu Louis XIV avec Elifabeth Turpin veuve 
de Michel Le Tellier Chancelier , & avec le 
Sieur Abbé Le Tellier , des Terres & Sei- 
gneuries de Chaville , Viroflay , Villacou- ' 
blay, Urfines, à la condition de la donation 
faite par le Rpi à M. le Dauphin par dona- 
tion entre-vifs. 



'^ 



TtmVn, G g 



If4 PARorffi Dt'VnxzYf^. 

V E LI Z Y, 
FORMÉ DE LA PAROISSE D'URSINES. 

ON nt peur Honner l'MiAoire de là Pa- 
roiffe Àt Velity ^ ^ii*en commençant 
par ceUe d'Urfinet» parce que cette Paroiiïe 
a été formée de l'autre qui a été détruite dam 
le fiéclc dernier | enforte que Velir.y qui nV- 
toit qu*un hameau d*Urfînei) a fuccédé âce 
Village détruit, dam le privilège d*avoir une 
EglKe Paroiflïale , 0e que Ton ne roit plui 
de marquei de TEglif)) d'Ur/inet, que ^el- 
quei pierrei qui relient dans le Parc de Cha^ 
YÎlle contigu i celui de Meudon. 

La première mention oui Toit faite du Heu 
d'Urfînes diint les titres du Diocèfe de Paris» 
fe trouve dam le Cartulairè du Prieuré de 
Ck'âfiitL B. Notre-Dame des Champs. On y lit la dona- 
jjjr/y4C«w-,i^„ que fit l'an io«4 Geoffroy Eyéque de 
f '/• •34- Pjj^Jj ^ jg quatre autels aux IVloines de Mar- 
motitier. Le dernier eft exprimé en cei ter- 
mes : Quarmm vnb in vUù qui iUhut Untim» 
in bùnon 0. Dhfiyfii Martyrit etnfecrMtwm, 
Après quoi au treizième fiécle on le trouve 
nommé en latin Vrxwâ^ Onfcinâ^ Oeiinâf 
Ocinéi 8c quelquefois en langage vulgaire » 
( quoique les titres foient latins ) Ocines t 
Occines ou Orchines. Mais depuis cWx à trois 
cent ans, il eft r\omttï6 Urfînes dans les titres » 
Csrte du quoique deux ou trois cartes géographiques 
Dloc. de Pa- du dernier fiécie TécHvent encore OrHne ou 
tto par Sam- bien Lorfine. H n'y a point de doute que le 
u%Q. Ctne '"®' Ur/îne ne foit une altération du nom 
df r. Duval. faite i l'occafion de la reffemblance du nom 
d'Uncines avec celui de TOurfîne, quartier 
de Paris du fauxbourg faint Marceau. Ainfi il 



DnDOTEKNÊ Dt CkATfAvFbn^t )ff 
tic &ut point penfer à tirer Torigine du nom 
que portoit ce Village détruit , de la famtlle 
des Ûr/îns. Uncina étoit un dérivé d*I/ffCM / 
car on appelloit encore quelquefois dans Ton* 
ziéme fîccle du nom 6*0 m :U itrrd^ la dou* OUff.CtngSi 
zîéme partie d'un arpent de terre. Il (emble *'•*"' ^"^ •• 
donc qu'Oncines étoit d'abord un lieu où 1 on 
avoir partagé .beaucoup d'arpens de tcrrcin , 
foi t en bois', foi t autrement en douze mor- 
ceaux 9 faifknt chacun un douzième d'arpent : 
car les partages des biens (e failbiciitaux^ay- 
iàns (erfs fuivant la volonré àcs Seigneurs, 
Mais quoique ce Village Ibit détruit , cela ne 
doit pas empêcher de rapporter ce qu'on en 
fqait. il fubfîfte toujours d?.ns les Diàionn^i- 
res , & dans les Rôles de l'Eleâion de Paris , 
dans celui des départemens des Vicaires Gé- 
néraux de M. l'Archevêque de Parjs ; en forte 
que l'article de Velizy renferme toujours en 
premier lieu celui d'Urfines , & cft tourné 
ainfî : Ur/înes & Vclizy. Le premier R6t; 
des Décimes ( imprimé) où Urfines ne paroit 
plus , mais (^ulement la Cure de Velizy , 
n'eftque de l'an 1741» 

L'Eglife Paroifliale d'Urcînes du titre de 
&int Denis (a) , étoit direâement à demie 
lieue de celle de Chaville vers le midi. Le 
prefbytcre étoit auprès avec quelques mai*- 
fotti. La fituation de ce lieu étoit dans une 
elpece de fond , où M. de Louvoy Seigneur de 
Chavilie conçut le deflein de former des 
étangs , lorfqu'il vit l'état de TEglife & la 

(4) C'efl ain(t qu^on aurait dû récrire en voulant 
même confcrvcr la prononciation » & M. TAbbé Cha- 
ftelain récrit de cette façon dans fa Table de lieux , 
à la fin de fon Martyrologe Univcrfcl , paiç e 1066 , où 
îlne fe irompcqu'cn plaçant ce lieu procbe Château- 
Fort, dont il eft éloign* de4cux grandes lieues «tan* 
dis qu'il B'eft qu'à demie lieue de Mcudon , & à une 
lieue de Vctfaiiles. ^ .. 

GgiJ 



^$6 Pauoisss DI VelI2Y,&C. 
fituation du pre/bytere. Mais auparavant îl fît 
confirufre une autre Eglîfe dans le hameau de 
Velxzy hors fon Parc de Chaville, pour Cervir 
4e ParoiiTe auK habitans. Les étangs qui fui- 
rent faits CubCi&ént toujours , finon que celui 
qui Ce trouve à l'endroit où étoit T Eglise y Se 
qui s'étend du levant au couchant , étoit pre£^ 
que à fec lorsque je le vis en 173P : j'y ap- 
perçus encore alors proche la clef de la bonde 
répitaphe d*un Receveur de Velizy du der- 
nier fîccle , & l'on me fit remarquer au midi 
de cet étang , qui étoit aufli le côté méridio- 
nal de TEglife, un hois taillis à l'endroit où 
avoit été le cimetière* Les habïcans , lors de 
la deftruâion , fe retirent à Velizy ou ail- 
leurs , de manière qu'on ne voit plus dans 
cette profondeur qu'une feule Ferme qui ap- 
'partient au Roi; A Tégard de Tannée de ces 
changemens , on peut la fixer à celle de la 
mort de M. Le Teîlier alors Seigneur de-Cha- 
viUe : parce que les payfans afiurent avoir 
ouï dire à leurs pères , que ce Seigneur mou- 
rut la même année , auffi-bien que le Curé de 
Meudon , qui avoit tran(porté le faim Ciboire 
à Velizy. 

Quoique l'Eglife d'Urcines eût été don- 
née en 1084 aux Moines de Marmoutier éta- 
blis aux Prieuré de Notre-Dame des Champs 
proche Paris » elle ne leur refta pas. Il y eue 
quelque traité , en conféquence duquel elle 
appartint à ceux de faint Magloire avec celle 
de Verfailles. Auffi eft-il marqué dans le 
Pouillé Parifien du treizième fiécle , que la 
liominatidn en appartient i l'Abbé. C'eft-là 
qu'elle eft dite EcciefiM Je Ocinh, Les Pouillés 
fubféquens marquent la mcme chofe : & fi 
dans celui de 1 648 Urcines tft dit une Cure 
où l'Archevêque pourvoit pleno jure y c'eft à 
caufe que l'Abbaye de faint Magloû^e étoit 



boDoTtKxi DE Chateau-Fout, $i7 
alors téunie à i* Archevêché. M, Grancolas 
pariant du don fait primitivement de cette Hiftolivte 
Êglifè aux Moines de Marmoutier, l'appelle PEgl. dcPa- 
Ixgh'ft de faint Denis de Roncy : ce qui cft "• » T* >• P» 
un nom inis à tout ha(ard. Les monumens du *^^* 
treizième fîécie font mention du Village àt yif, Vm'v: 
XJncbtis voilîn de Paris, à Toccafîon du Curé Pétrif, t. $, 
de ce lieu nommé Jean , lequel fut un de ces '**' ?Â' - . 
fanatiques qui donnèrent dans les vifions d A* p^Jf\ 't 
maulry , & qui en furent les propagateurs. ^4.. 24tf. - * 
Cé(àire .d'Hiflerbach rapporte les punitions v>ff,Mntcd* 
qu'ils fiibirem. Cet événement eft de l'an ^•"•« ♦• fH* 
\zo9 ou 12 10. *^** 

Un autre Curé d'Ureines , dom le noqi 
n'efl pas fpécifié) fit en 1286 un traité avec 
le Maître & les Frères de l'H6tel-Dieu de txMuugrtt' 
Paris , au fujet des grains qu'il avoit droit de ;*».^ Cfi!j^r* 
recevoir dans leur grange de Chaville avec la ^^f^^^ '-^ 
dixme d'agneaux & de veaux, &c. au même 
L'eu de. Chaville , fur quoi il y avoit eu pro^ 
ces : ces droits furent échangés pour piuïieuri 
pièces de bois , & quelques menus cens qu'on 
lui céda : & cette échange fut agréée par le 
Chapitre de Paris.EtienneRofe qui étoit Curé 
d'Urfines au milieu du fîécle dernier , obtint Code des 
le 5 Août 1^54 une Sentence du Châtelet qui Curés, T. x^ 
régla la grolTeur & le nombre. des gerbes qui P* 4®» 
doivent être levées ; fqavoir , quatre par ar- 
pent , chacune de quatre pieds & demie de 
tour. 

Cette Terre a eu Tes anciens Seigneurs. Un 
nommé P-a^anms de Uxtws ou Uncinis fut 
l'un des premiers bienfaiâeurs de TAbbaye de 
Porroy, dite Porroyal: il donna en 1204 aux lettres dt 
Religieufes » pour leur fondation , ce qu'il Salomon 
avoit auprfe du ruifTeau qui paffe en ce lieu. ??îJe«ufort 
vEveque de Pans ctoit en ce tems-Jd Sei- 1,04. 
gneur fîiferain d'une partie de la Paroiffe : 
mais il avoit d^nné ce qu'il y polTédoit, en 



Jfî ViKOïSSE DE VïlIZVj&C,' 

Chétrt, tp, nef à Gui de Verfailles, qui l^avôit cédé en 

Pdr,£ni$iê, arrière- fief à Ivesde Vxlôflen, Quoique la 

Paroiffe comprît Velizy & Vîlleaccoublay , il 

va plus d'apparence que ce fief étoit proche 

Viroflei. 

Apres tm vuide de deux fîécles , on trouve 
la Terre d'Urcincs entre les mains de Gilles 
ou Guillaume Luilli^r , dont h fille appellée 
'Généalogie Magdelaine époufa Jacques Olivier Sieur de 
ie« Ohvicrs. Lçuville., & fut hiere du Chancelier Olivier. 
Jacques mourut premier Préfident du Parle- 
ment en 15 1^. Son fils du même nom qui lui 
fucceda , ajouta à ce qu'il avô|t à Urcines , 
le droit de haute-Juftice > dont la venté Se 

iesBa^^lelrcs '^^J"^*^^"^" ^"^ ^^ *^*'^ ^° ^^** lorfqu'il 
Au ChitelÀ, ^toit Confeiller au Grand-Confeil , moyen- 
foi 14;/ 'nant quatre -vingt livres par Roger Parme 
Préfident au Parlement & Jean Briçonnet 
Hift. des Chevalier. Il fut fait Maître des Requêtes en 
Maîtres des ,yj^. 

Aequêces. . y^j-^^ ^^^.^j^ peut-être reftc dans l'ôbfcu- 
rité où Ce trouvent tantd'hameaux »- fi l'E- 
glife d'Urcines eût fubfifté. Ce lieu fut choifî 
comme n'étant éloigné d'Urcines que d*un 
quart de lieu , pour y faire la tranflation de la 
raroiffe & du fervice divin. Cette tranflation 
avoit été demandée par les habitans , qui a- 
tegift. Aï' voient expofé à TArchevcque la vieilleiïe de 
rA«>i>. P^rn leur Eglife , fa fituation dans un lieu humide , 
l'air mal fain du prefbytere qui faifoit qUc les 
Curés vivoient' peu % & elle leur avoit été 
accordée le 15 Avril 1674. Le lieu où la 
tranflation fut faite efl fitué dans une plaine, 
où l'on ne voit que des terres labourables & 
point de vignes , en bon air , hors du Parc. 
LTEglife que M. Le Tcllier y fit bâtir à neuf, 
( car il n'J' en avoit jamais eu en ce lieu } eft 
une efpece de grande Chapelle prefque tour- 
née vers le (èptentrion , au fronti(pice de 



w DoTtnii Dt CsATtAir-FôKT. }f 9 

adie font Ces armoiries. Elle a été bénite 

ibôs le nom de faînt Denis , Patron de Tan- 

titane Paroîife d'Urcînes. Ces deux lieux 9 

Urcines 8c Velizy avec leurs dépendances , 

écoient comptés dans le dénombrement de 

FEledion de Vdtis imprimé en 1 709 , pour 

33 feux. Ce même Dénombrement réimpri- - 

méen 174c n'en met plus que i8. On m*a 

ifiuréda^ le pays en i73f qu*il y en ayote 

14. Le Diâionnaire Univer(el de la France 

marqué qu'i^ y a en tout 81 habitans ou com- 

muniàns. La Cure eft refiée à la nomination 

Archîépîfccpale. 

On apprend par le Nécrologe de TEglift 
dePàHs', ^ue k Chapitre jouiifbit au trei- 
ûéme fiéde de la Terre de Velizy : mats on 
ne dît pas de <iui eHe lui venoit. je crois Ta* 
yolr trouvé. Il en eft fait mention deux fois 
dans ce manufcrit , & jamais le nom n*y eft 
larinife , imis toujours écrit Velezy ou Velefi 
dans deux aâes de ce même fiécle. Il s*^ étoic 
écoulé en effet quatre cent ans depuis Tan 
ti9 auquel Inchad Evcque de Paris ayoit doii» Ht*/?. Ecci, 
oée aux -Chanoines de fon BgUfe fous le nom '^^'J* ^\ »• 
latin Hêinùumm^ qui fut depuis défiguré («)• '* ^4^* 
Dans le premier endroit du Nécrologe , le tietvl. Eni. 
Chapitre déclare avoir alfigné fur les revenus ^^* ** **^'' 
de Velefi ce qui fè diflribuera pour TAoni* 
verûîre de Hugues de Pontoife Chanoine^ 
înfigne bienfaiteur & înAituteur de la Fête 
cie faint Mellon en l'Egliie de Paris. Dans 
Pautre endroit , qui eft conftammenc de Tan 
i»75 » le même Chapitre déclare que le Pape kh, unêm- 
Adrien V ayâm donné & Notre-Dame de Pa- jlug* 
ris , par fbn teftame'nt , un doigt de S. Jean'^ 
£aptifte & autres cho^, on prendra pour 

(m) Outre (]ue Jes lettres / & r £ie rçffeœbloiçiit an 
neuvième fîécfc ^ on Içaît que dans le langage Vuï- 
gaiic ,ccs tlcui- letuts fc commuoicnt •uel^ctbis. - 



fdire (on obit fîx livres fur la m/£rne T«rrc. Je^ 

Velezy. Je n'en ai plus rien trouvé àtns la 

fuite , finon que le 8 Juin 1 5/4 on regiftra cir 

Rcgift. du Parlement des Lettres- Patentes , qui permet- 

• • toient au Chapitre de Notre-Dame d'aliéner 

Merc. Oft. cette Terre. Georges MaréchU premier Chi- 

>747' P» Mî' rurgten du Roi , en a joui depui s. 

Il y a eu un temç que l'on reconnoiflbît un 
petit Veliity. Il eft mentionné dans un a^e 
de l'an i6j4: ceft une échange que les Adnu- 
niftrateurs de l'Hôtel -Dieu de. Paris firent 
Fari*^^6J ^n^^^^^ ^^ ^ Fetme appellée l'Hôtel-Dieu du 
**54^ petit Velizy avec le fieur .Piot > pour une 

fomme de mille trois cent foixante & Gx \i^ 
vres treize fols qu'il donna» Six. ans. après. M* 
Le Telli^ Secrétaire d*Etat % pofTédoit ce 
même bien* Il obtint des Lettres du Roi qui 
rétabliiïbient le fief de la grande. Maifon ou 
Ferme de l!Hôtel-Dieu à lui .appartenante , 
Kegtft. du pour relever du Roi , à caufe de la groffe.Tour 
Pari. 3 juiii, J^ Louvre y fans payer aucuns droits Seî- 
^** ffneuriaux , attendu le privilège de (à charge. 

L*Hôcel*Dieu de Paris avoit pdffédé cette 
Ferme au moins dès le treizième fiécle» puif^ 
• ^xdHt»ffr4' qu'on lit dans l'ade d'échange fait en tt96^ 
pho. avec le Maître & les Frères, de cette Maifon 

par le Curé d'Urcines , que ce Curé avoit été 
en pôifeâion de lever la dixm^ non-r feulement 
dans leur grange de Chaville > mais auffi im 
qttadam itlsM grancbia fit» fu^ta VUifiacum^ 

Il refte à parler d'un lieu de l'ancien terri- 
toire. d'Urcines , donc le nom doit paioitre 
fcabreux ) c'eft celui; que l'on nomme au- 
jourd'hui- Villacoublai; , par quelque efpece 
d'adouciflèment. Les titres en font mencioa 
désole douzième fiéde ; mais avec bien des 
variétés. Il eft d'abord dit Vilefcoblen , & cela 
en langage vulgaire , puis au treizième VilU 
ÉfcokU» , VitU Efcçpkltn ^ enfuite au quator- 
zième 



DV nàmmi db CHATeÀb-Fonr. ^6i 
iîéme VillefcoubLiin ; & à la fin en rttran* 
chant la dernière lettre & en changeant une 
voyelle , ViUeaccoublal ou Villacoublai. Il y 
2 apparence que cette Terre portoit le nom 
Je celui â qui elle avoît d'abord appartenu « 
& qui y ayoit bâti le premier. Or , ce nom 
n'eft pas facile à découvrir. Nous ne voyons 
gneres dans les noms Romains , que celui de 
Scapuia qui auroit pu former Sc^pulamts , ou 
SiajmlMfiims» Un Evéque d'Auxerre â la fin du 
Septième iîécle s*appelloit SçepilUn {a). La ^% ^J^. 
fîcuation de ce lieu cft en plus bel air que ^^. J^îf^ 
n'ctoic celle d*Urcines , & affez femblable à j' J, ^; 
celle de Velizy dans la plaine qui eft au-defTus 
des valions ^ mais afTez près de h defcence qui^ 
fe termine à Biévre. En voici quelques Sei- 
gneurs , dont les plus anciens font tires des 
litres de TEgliCè de Paris. 

Maurice de Sully qui tînt le fiége de Paris 
depuis iiéo jufqu'en 1x96 , certifia en 1x69 chdrt. Epé 
que Ledê/mallMS" Mités de VihJcobUn avoit P^rîf* ^i^U 
-vendu tavtt ce que fon frerè Chaitoîne de ^'^'y*'' *7» 
faine Cloud avoit de vignes , de droits pécu- 
Dfiùres Se de prefTurage : ce que Philippe fon 
£b avoit promis de confirmer dans, la pre- 
nueie année qu'il feroit fait Qievalier. En 
1137 vivoit un Atmiger dît Jean dt VilU Tddgv.Péti^ 
Ifc9pkhm-y lequel avec fa femme IfabeUe kfi*''^'^f*^s» 
prétendoit pfemie^ Seigneur du ■ tiers de la 
dixmedeLongyumeau&defialainVillierSéOh ' . . 
trouve dans Tniftoire inanufcrité de l^Ab^ 
baye de fàint Viâof de Paris au quatorzième 
fiécle on Jean de Villefcoublain , autrement 
dit Jean le Grand. Il pouvoit descendre de 
rEcuyer ci-deifus. li étoit Notaire Apofto- 
Kque en 1340, & jpublia des Çonftjtiuiôns dû 

\ér Pirin) Ici Ffatiriés àt^ (kdéme fiécW , im Cfff>îtaîi\e 
in. Rjpi Gonitrall ê\l^fitilbiiBrfp^innT, f«lon'Oré(oite 
et Tours à Tan 590. • * • 

TmtViU Hh 



(;bjiflr/iH«D H^jf itlirr». Il fui ^nH^'ne D^$n é0 
fAim T}>ofti4* au Lou^n, Il mourut ^ma^ p 
iprèi #'é(f0 f^iu Ounmnê iê ùim Viâs^ i#/ 
fmàtéfftfidfém (0), Il ^ft f « Î4 quiUté 4$ D^en 
ilr CMnii TU9m4ê d4fl# lif Nécf e^t^g^ Mici^fi Jir 
S<:^rk>nA« >iu 17 OiUfUti, V$r§Viàn f4'o «ti 
flammé J4'4n dg Livrti» i^if fl^lt ^n ^4 pt^r^ 
f^nnç ïé Htigneum Atf ViïUf^wtbUy h t^tk^ 
dr CAâtmth Sut U fm de t^ (ikU êu nu f\u^ 
îAfA 440» 1^ ^f*mmtsf\i^m^ni eu (u\y4m f t% 
Ti,rrp d# VilUttmUUy éiôU pêlUâée pnt pn» 
fitmillr u^mm6e àe lûmêenuHi iVpû c# ^ 

fff#Nf I L# i'^)^ '^ f^mbe A^ FfAH^é^/i ikr M^c^^ux f fil* Ae 

f, •#!« Fr^n^oi» Ai^ tA^m^Aun Cb#y^U^r Si#(ff ^ 

Villr4§^;uHMy lif 4^ C»«ibrnn« ^« U Mrùy$ 

t)ime â^CUrmyi ^ui mourut tu if}f# €#« 

lui À qui uppAHim iipuê Trfr« «t^èr» ki iléUM 

TIf 4#f?if Ci4ttx« fi TAuf^rur ti^ U ifiê du fymiun Du» 

JJf*'^iJ,; ff.Çmâttlin ne §*^(ï pau immpé f éiCAm f^ im^ 

Mf^lus» ^^ ^^ hfif^mMi^ ft fciifft â W'A\%c0ubh^ 

f, #*f I p«n4iffe (Il mAdin tk T/iuf iimn^ Jéf l'itfl f f |/# 

^ff# T^ff^ ^(» ff4»(^ /ilU'u-rt<>kk %pmfi9f^it 

M.I|Wf#4#f4fl||. Ofl irduy# mlkttfi qti« ¥*f# l'un 1149^ 

JMMiiiif^y-ij^^g^tl^y «pp4rie«€*ii * Jeand^ M^A- 

^' «#»ux# Ltf mémir « <»u (^n fili ftperîU ^mum 

àimAaU Cmiumêàê fi^ti§ un fff^« \\y 

fm ^ê èc Hfiftni A4U% hrnnmaê M(f4f§n§, Va r//l«« 
iMirti éu,h ^ëii ^HHf 4¥ VUk^màbUi i ii iiv<iif épmi0 

Viiiéi^Un k (k diU^^M ^amaMt 0é/iééi^h Ât 



DO Dotemm£ de Crateau-Fout. 3^} 
efl qualifié Chevalier 8c Seigneur de ViUa- 
coubley. Mornac nous apprend pour la Alite , Ant. Mor« 
que le Pr/etorium de Villacoubley avoit été ""J^ >". ^j^ 
acheté par Pierre du Lac Avopat au P^rlc- f^)^'^^^ 
ment* Sa fille Magdelaine époufa Abel itpl^diB^ugi 
Sainte-Marthe Garde de la Bibliothèque de ii« 
Fontainebleau. La Comteffe dé Veru a joui 
¥ers ces derniers tems du Ch&teau de Villa- 
coublay* 

A Villacoublay Ce voyent les débris d'une 
Chapelle appellée Jérufjilem , dans laquelle tl 
tefte des figures du Sépulcre de Notre-Sei- 

fneur. Comme la Comnianderie de S, Jean-, 
e-Latran fe difoit en lySo Seigneur d*Ur- 
iîne , je croîrois que c'étoit de cette partie du . '^'J^**^**^ 
territoire : les armoiries qu'on voit au mur iJ^J,^^* 
extérieur de cette Chapelle vers le midi , font 
écartelées d'échiquier en bofTe & en creux al- 
ternativement. 

Cette Chapelle auroit-elle plutôt appar- 
tenu aux Religieufes de Vaiprofonde qui eu- 
rent en ce lieu quarante arpens de terre Tan 
1 204 9 <)u don de Roger de fiaaly & de l\^eli- GdlU chift^ 
(ènde ùl femme ? ^•'»» ?• P^g* 

Il y a eu auflS autrefois à Villacoublay un ^*** 
éran|[ : il en refte la chauffée , mais il eft con- 
verti en pré. 

La Terre de Villeaccoublay a été érigée en -Affiche de 
franc-alleu : il y a haute , moyenne & baffe- ^^^ ^7^^ 
JufUce. 






Hhi) 



3?4 Pa.hoisse deMeudon; 



M E U D O N. 

PLusiEn&s Sçavans ont donné au village 
de Meudon beaucoup plus d'antiquité 
qu'on ne lui en connoit, 6c qu*il n*en a réelle* 
ment.^amfon a cru que ce b'eu étoit le Aitiiofe" 
dum des Commentaires de Céfàr , & le prou-» 
ve par des raifons qui ont paru bonnes à M« de 
Valois. On dit que l'Abbé ChafteUin Cha^ 
noine de Notre-Dame de Paris » chargé par 
Mémoire^ jVi. ^ Cardinal de Noailles de trouver les dé- 
Curéde Meii^ nomination? latines de toutes les Cures de foiî 
don mv^é à Diocèfe , entraîné apparemment pur ces au- 
M. Lan^elot. toï(ités , donna pareillement le nom de Metio^ 
rA^'d^*îc«*^*^^"'" ^ Meudon , enforte que depuis ce 
Infcript. T, wms-là , dans les Provinons de la Cure , on 
et p. ôtfôk met S. Martsui de Metiofedo , au lieu qu'aupa- 
ravant on (ë contientoit de mettre S. Martini 
de SUudon, Je ne fçais pas fî ce qu'on attribue 
à M. Chdftelaîn eft véritable. S'il fut d'abord 
de ce fentiment > il eft certain quil l'aban- 
donna , puifque dans la Table des noms de 
lieu dç Ton Martyrologe Univerfel imprimée 
en 170^ , trois ans feulement avant (a mort , 
il met à l'article de Meudon, que c'eft Mo/«- 
duUum en htin. Quant à Mefîieurs Samfon & 
de Valois , je croi avoir fuffifamment réfuté 
letUr opinion , en montrant dans un de mes 
Reeueit de Ecrits imprimé en 1738 , que Metio/èdam 
dîv. Ecrî» 9 ^toît au-delTus de Paris relativement au cours 
B*"V^"i ^^ ^ Seine, félon les expreflîons mêmes de 
0*14»/ * * Cé(àr. Il y a encore un auîre fentiment qui 
eft en voie de s'établir , puisque je le trouvé 
dans un Mémoire du Curé pour M. Lanceiot. 
On y lit que lorfque le Roi Childebert fonda, 
l'Abbaye de (àint Vincent y éhe depuis f<^int 
Germajifi des Prés 9 le revenu du village de 



DO DOTCK1l£ DB CllATBAU-rFo&T. ^éf 

Wendon fut donné aux Religieux , êc que dii^ 
temsde Tancienne Eglife leur métairie bâtie 
il y a douze cent ans & plus Aibfîftoit auprès* 
Je ne puis me difpenfer d*expo(êr (ur quel 
fondement cette tradition a couru parmi les 
anciens Religieux de S. Germain. La Charte 
de fondation de Childebert ne parle que de la 
Terre d*Ifly ; c*eft un peu retendre que de 
lui donner , outre tout le terroir qui eft dtt 
&ttxbourg de Paris à Itty , encore celui de 
Meudon qui s^étend ju(qu*â une lifue par- 
delà : mais les anciens avoient là dans le Li- 
vre de TAbbé Irminon ces lignes en parlant 
du Monaflere : Haht in Cornets tu Witrtmni im 
pMçiacenfi pago viUatn fms vèatur Magtdon g 
& 10 ipf(Ê villa hmhit mÀnfum DominitMtnmm 
Pertinent XXIUI ofpitia ^ cnm Ecclejîa indê^ 
emnicnta , eulturis , prstis , vintis , eum nitê 
faritMTio, La reifemblance du nom Magedon 
avec celui de Meudon , fit croire à ceux qui 
vécurent au quatorzième & quinzième Ride » 
depuis que TAbbaye de faint Germain des 
Prés eut du bien à Meudon , qu*il étoit venu 
de ces tems reculés , puifqtt'u étoit marqué 
dans un Livre rédigé au neuvième fîécle^ Mais 
fz pofition dans, un canton dii Pincerais qui 
étoit (bumis à un Comte paruculier y 8c la. 
mention qui en e/Hàite parmi d'autres Ter- 
res voifines du Pincerais» fait voir que c*eft 
Medan iitué (ûr la Seine» une lieue plus bas 
qne Poiily , qu'il faut regarder comme le 
Magedon de ce Livre cen/ier d'Irminon Abbé 
deiâint Germain des Près, d'autant plus que 
€*eiè Gdnt Germain Evéque de Paris qui eft 
Patron de VEeliCe Paroiffiale de ce lieu. 

Il réfîilte de tour ceci , que l'antiquité de 
Meudon n'eft pas fi reculée. Au(fi nya>t-il 
de titres certains qui en faflfent mention , que 
depuis la fin du douzième fiédeou le corn* 

Hh iij 



^66 Paroisse db*M)bcdok; 
mencement du treûiéme» Dans ces titres , ce 
lieu eft appelle Meodum , ou Meudon, ou bien 
Mtudun : de manière qu'il eft vifîble qu'on 
ne fçavoit alors comment le latinifer , ce qui 
a duré pendant prefque tout le treizième fîé« 
cle : car dans le Fouillé écrit vers le milieu de 
ce Hécle, la Cure eft encore fîmplement dite 
Modun. M. de Valois a cru y lire Modunmmm 
Mais fi Ton n'apoînt d'époque sûre pour Mcu- 
<lon 9 il eft aufli vtai de dire qu'on ne peut en 
donner entièrement Tétymologie ; il eft cer- 
tain que la fin du mot venant de Dun terme 
Celtique, fait allufion à Télévauôn & à 1^ 
profondeur corrélative du Châceau & du Vil- 
lage. Enr Anglofaxon , Aiiglois Sr Flamand 
^oM. ^ Mul lignifie fable, poufTiere ;'C*eft 
lout ce qu'on peut dire de plus approchant. 
. ^ Ce Village eft à deux petites lieues de Pa- 
ris vers le couchant. Sa fituation eft prefque 
dans le fond d^'un vallon , fur la partie de la . 
c6te qui regarde l'orient scelle du Châteaa 
fur une éminence extraordinaire. Le terri- 
toire abonde en vignes; excepté dans le Pare. 
Il y paife au bas de la vallée un petit ruiifeau 
qui n'a point de nom , & qui fait tourner 
. quelques moulins avant que de fe jetter dans 
la Seine. Les Seigneurs de cette ParoifJè fpnt 
connus depuis environ quatre cent ans. J^eA 
ilonnerai ci-après le détail. Le nombre des 
liabitans eft mêlé avec ceux de Fleury dans ]es 
Râles de TEleâion , quoique tout le hameau 
/de Fleury ne foit pas de cette Paroifle. Meu- 
don & rleury dans le Dénombrement de Pan 
1709 fofmoient 200 feux. Dans celui que \t 
Sieur Doify a donné au Public en 174^ , ces 
deux lieux enfemble 305 feux. Dans le Oi- 
^ionnaire Géographique de tout le Royaume 
imprimé en 171e , on compte à Meudon, 
compris Fleury^ i38oha/>itaos» 



BD DOYlimé ht CHATEAlNFoiLt. i6f ' 

VEgïiGs Paroîffiaie eft bâtie dans le goAc 

rf*arc/iiteâure qui fuccéda au gothique : auffi 

n'eft-elle que d'environ Tan 1 570* Elle recon- 

Boit faim Manin pour Ton Patron. Les habi- 

tins y ont au(fî joint (kint filaife. Le Diâion- 

naire Univer(èl de la France marque q«e M; 

le Dauphin fils de Louis XlV l'a fait rebâtir 

avec un clocher : ce qui ne paroit point exaâ. 

Ce qui eft véritable , c'eft que ce Prince 

ayant échangé fa Terre de Choifi- fur- Seine 

contre celle de Meudon , voulut d*abord té* 

moigner fa piété envers faint Martin Patron 

du lieu. Il fit orner l'Eglifo de très- belles Mercure de 

tapifleries^ Se offrit le Pain béni» • Kofcmbn 

Dans toupies Pomllés du Diocèfe de Pa- i6ys* 
ris , cette Cure eft dite être à la pleine colla«^ 
tion de rEvéque Diocéfain. Le premier où 
cela Ce trouve eft celui du treizième fiéde» 
Dans ce même fiécle TAbbé & Religieux de 
faint Germain des Prés fe difoientgros F^ci- 
tnateurs de Meudon ; ce fut en cette qualité 
qu^ils cédèrent en 1244 au Prieur de faint 
Martin des Champs , gros- Décimateur de 
Clamart, le droit de reportage desdixmesde voyez Tar- 
terres cultivées fur Clamart par les habi^ans ticle de Gif 
de Meudon, On regarde comme une chofe noaiu 
finguliere qu'environ Tan 1 5 lo Antoine San- 

Sim Seigneur dé Meudon , voulut bien être 
arguillier de cette Eglife. 11 s*y conferve 
un compte ainïï intitulé :, « Compte de noble 
» homme M. Antoine Sanguin Seigneur de 
9) Meudon , Marguillier de l'Œuvre 8c Fa- 
•X brique Monsieur faint Martin de Meudon , 
to que rend ledit Sanguin â Jehan Guyard , à 
9y préfent Marguillier de ladite Fabrique & 
» aux ParoifTrens mahahs & habitans d^cellô 
» Eglife,' qui commence le 10 jour de Dé* 
» cembré 1 524 & finit le io jour dé Décem- 
»bre lyiy , touchant lies receptes des rentes ^ 

Hhiv 



ifiè .Pau o iiC^5 b de H s q d è ^ ,^ i 
9>loyecl9 queues.» &c. en laJiteannée. »>in 
fijut depuis Évêque.d'Orléans^ enfiiite Arche- 
vêque de Touloufc & Cardinal. Ce fut lui 
qu'on appella le Cardinal de Meudon. 
• Quelques Cur6 de Meudon font devenus, 
mémorables; fur «tout le fameux Franchît 
Rabelais que Jean Uriîn Vidairie-Général de; 
pJ^l ^^' l'Evc.qu« dç Pari» tira, du Chapitre.. de faint 
Maur-des-FofTés pour Jui donner cette Cure , 
fur la démiffion fimple de Richard Berthe* 
JLes Provifions, qui font datées du t8 Janvier. 
1550» mettent : Fn^ftiifcê Kahlaji 9 Çierico ,. 
Doâ^re Midico , ToHn^nfis Dtœctfii. ,Sa vie 
écrite par Antoine lie Roy;Ch<inoine Àt Sens, 
. » . en îé4^^'marqueX)u'ily:faf fçrt éxaâà in- 
firuire fon peuple ». ^i qi;*U fe plmfoit à çn^ 
lèigner le plain-chant qu'il poiïi^doit parfai- 
tement ; que fa maifon étoit ouverte à tout^le 
inonde , excepté aux femmes ; qu'il y raflem- 
bloit fouvent de.s SçayaiH pour s'entretenir 
avec eux \ & qtie les miférables % trouvoient 
du (^cours dans farbqurfet: qu'il étoit d*une fi 
grande intégrité ). qiue ],amals onnel'a trouvé 
manquer de parole à perfôniie ; que fa con^^ 
nôiflance dans la Médecine le rendit double*^ 
ment utile à fk ParoifTe. On afiure que l'on a 
vulong-tems fur. la porte du prefby.tere ce^ 
deux vers qui font allufion au;x différens états 
de fa vie: 

Cotdign , bine Htd^cnt » tum Paftw Cf infuf 
9hivi : 
Si fUéfrai nomtn » u meaftrift» ttwiuu 

Mais il y a lieu de douter d'une partie de ce 
que r Auteur de fa vie ajoute, Uparoîtpar 
les Regiflres de l'Evéché de Paris , que Ra- 
belais n'exerça Jarpais les fondions Curiales 
pariui-meme* il n'efi qualifié que de fimple 



DIT DOTnmé DB CRATBAU*Foilt. ^é^ 

Ckrc du Diocèlê de Tours dans la àémiffion 
qu'il fit dé cette Cure le ^ JanTÎer 1 5 5 x^ après 
l'aToir gardé deux ans comme Titulaire. Le 
même jour Jean Moreau Vicaire- Général du 
Cardinal du Bellay ayant admis cette démiflton 
Sahc par Rémi Doulcin chargé de la procura- 
tion de Rabelais 9 conféra cette Cure à Gilles 
du Serrer Clerc du Diocèfe de Beauvais. Rabe- 
lais réi^doit û peu à /a Cure 9 qu*Euftache du 
fiellaj Evcque de Paris y &ifant la viiîte au 
mpis de Juin 1 5 5 1 , ne le trouva pas , mais 
feulement Pierre Richard fon Vicaire avec 
quatre autres Prêtres. 1. 

Rabelais ne mourut point à M^udon, mais 
a Paris liir la Paroifle de /âint Paul , rue des 
Jardins , ft il fut inhumé au cimetière l'an 
i5^B* Un Curé deMeudon du dernier fîécle 
a fait imprimer tout ce qui fe trouve étrit à Morctl 
la louange de Rabelais ^on prédéceflêur. Par- ^S3>* 
mi ceux qui ont fuccédé à Rabelais dans cette 
Cure 9 on remarque encore particulièrement 
Antoine Grandet Prévôt de l'Eglife de (âint 
Nicolas du Louvre , connu par lès prédica- 
tions & parles écrits. Un Curé bien. antérieur 
i Rabelais eft Jacques de Beaulieu qui plai- Kég. ojfek 
doit contre les MarguiUiers en 1 384* ^''v- 

Quoique )e ne connoiiTe point de titre qui 
&ffe mention àes droits de l'Abbaye de iaint 
G^main à Meudon avant le treizième fiécle , 
il faut cependant avouer que ce Monafiere y 
poiTédoit une Seigneurie au moins dès le dou- 
zième 9 & que fur ce territoire étoit un vigno- 
ble. Jean Abbé de faint Vidor promit en T^ini. S, 
iio6 que fiir les vignes qu'il avoit â Meudon f""**/îi '*; 
dans la cenfive de faint Germain , au lieu de ***^®***'* 
deux muids de vin feulement qu'il en rendoit 
à faint Germain , il lui en payeroit deux 
muids Se demi par an , à condition d'en jouir 
i perpétuité. £n 1 13^ Simon. Abbé de ùânt 



J79 PAUOrffE OJ MtVDOMf 

HIft. de S. Germain racheu les dixmes de bled 8c de Tiit 
Germain t p. j^ territoire de Meudon defquelles Etienne 
*^' de Meudon jouiflbit. En 1238 l'Abbaye acheta 

Mxfehedii le prix de 80 livres de Guy de Gievreufe âc 
Unceloc. jç fa femme Helifende y trois arpens de vigne i 
fitués â Meudon lieu dit Orrée en fa propre | 
cenfîve , dont Hervé de Chevrcufe Chevalier 
Hfft.de S. ^® conftitua plege. En 1145 l'Abbé Sinaoïr 
Gecm« jM/rrf! voulant faire plaiHr à fes Religieux , retrait^ | 
cha de fa menfe les vignes qu'ilavoit achetées 
à Meudon St les leur donna. AufTi trouve-t?on 
sthedd Lan- qu'en 1 145 T Abbaye a voit un prefToir à Mea- 
ccioc* don. Par un bail paffé devant Hugues Aubnot 

Prévôt de Paris en r 3 1 o » il paroîrque TÀb- 
baye de faint Germain avoit une 'maifon ao 
iksdem. petit Val de Meudon. En 1405 Jean Gruo« 
Doéèeur en Droit , Chanoine '& Chantre dé 
Chlteau - Cenfoir & Chanoine d'Autun , 
Vicaîre-Géneral de TEvéque ae Senlis , Con- 
fervateur 6t$ Privilèges de TUniverfîté de 
Paris , rendit une Sentence contre Guillaume 
Le Roux redevable à Guillaume Abbé'tle 
faint Germain d'une quarte de boifleau de 
féve^ qu'il avoit recueillies à Meudon lieu di^ 
Aidf Perdrielé En 1406 le Prévât des Marchand! \ 
^ voulut faifir les mefures à grain étalonnées dé \ 
la marque de l'Abbaye de faint Germain i i 
Meudon chez un particulier nommé Adam 
Thobie. Il y eut une tranfaâlon entre les ! 
Farcies en faveur des Religieu^t , laquelle fut 
homologuée le i8 Avril 1407. Dans le fiécle 
Second Yol. fuivant l'Abbaye demanda au Roi l'établifle* 
châ^^^'n" "^"' ^^ **^®" ^^*^^* * ^*"" Marché , & l'ob». ! 
fol. rïr ^^^^ ^^ François I au mois de Mars 1 5 1 8. La i 
première Foire étoit le jour de faint Leu $c 
faint Herbland 8c le lendemain ; la féconde, 
le 3 Février & le lendemain ; la troifîéme , fe 
Mercredi de la Pentecôte 8c le lendemain. Le 
Marché devoit fe tenir les Lundis. La Co«i'^ 



BD DoTEimé Dl CSATtâtl-FoiLT. ^fî 

BBcé de s. Germain con(entlt cinqvance 
aflsapics à raliénation «le ce qu'elle avoit de 
éroits Seignenriaiix a Meudon , Juftice haute , 
mofcmie & baflê, cens & champart, en fà« 
venr dn Cardinal de Lomine , moyennant Hiftofiedc 
qoatre cent Uvres de rente , s'y rétervant feu- ul^^'ïli**^ 
lement des maifons , un preifotr , des terres , ^''^ 
des prés 6c des Tignes • Le Livre d'où je tire 
ces derniers faits , ajoute que la même année « 
qui étoir i f 70 > le Curé du lieu intenta procès 
aux Religieux au fujet des dixmes qu'il pré- 
tendoit. rar la fuite les Religieux fe défirent 
de toot ce qui leur reftoit à Meudon en faveur 
de M. Servien Surintendant des Finances 9 
moyennant trente-fix mille livres. Ceci pour* 
ra être mis en plus grande évidence à la fin 
du Catalogue des Seigneurs de Meudon que 
je Tais donner. 

A commencer par les anciens Seigneun 
dont le nom étoit celui de Meudon même , le 
premier que j'ai trouvé eft ERKEMBOD de * 
M E U D O'N Chevalier , nommé dans une 
Charte de Maurice Evéque de Par s de l'an Cbdn.mîw» 
iiSo. Le fécond eft MATTHIEU de^f-i^-^M 
MEUDON nommé comme témoin dans**^ < 

des Lettres du même Evéque de t^n iiptf yâMffitm 
tonchant Chatenay , & dans Taâe par lequel ^^^^^^,if^ 
Pierre de Nemours , an(G Evcque de Paris , ^^^ \%U$oi 
confirma en 1x17 le don qu'il avoit fait aii 
Monaftere de Porroy. Les termes du titre de 
Porrey qui en font mention â Tan 1218, font 
MMthétm de Mtmditn Miles dédit Mtnialihm GhgXdngH 
5. Maris de Parregti tria fextaria Cf totidem vêee Hybei- 
hybernagii in /«s décima de Mendnn. Vers le »»«i«»* 
même temsxm Pierre de Meudon de Meldoniê 
iê trouve nommé parmi les Chevaliers de la ad^Pnteéu^ 
Chitellenie de Montlheri qui tenoient quel- 635* 
qnes. fiefs du Roi , & un Amaury de Meudon TéAiU. tf* 
Chevalier étoit vivant en 1 1 ) iS. Vétr. 



17» Paroisse di M>etJDôH;' 

ETIENNE DE MEUDON eut les dîx- 
mes de bled & de vin que lui céda Amaur/ 
d*Ifry> en faveur duquel la Communauté les 
avoit aliénées & érigées en fief. Il les revendit 
Htfitr. s. en 1131 le prix de cerit livres parifis à Eudes 
Qerm»éid.Mig. Abbé de (àint Germain , qui lui en con fer va 
i2^i«f. isi; Iq ggf pour lui & fcsi héritiers , à condition 
qu'il releveroit de lui ; & Etienne lui en fit 
hommage , mais Simon (ucceflear d'Eudes 
rentra dans le tout en 1 1 36. 
ROBERT DE MEUDON eftconnu 
Tréfor des premièrement par une Charte du mois de 
Chartes.Rcg. Novembre 1303 , par laquelle le Roi lui doir* 
if autres' ^' ne un mas à(aint Germain- en- Laye, Il y çft 
dit Pannetier du Roi. Dans une autre Charèe 
de l'an 1307 outre fa qualité de Pannetier, il 
eâ dit Concierge de faint Germain. Il efl" 
connu endiite par le Livre rougie de la Chaxn^ 
bre des Comptes» où il eft^ marqué quePhî- 
lippe-le»fiel lui aflîgna en 1316 de Tavoine 
au lieu de cinquante livret pariiis. Il fut Con- 
cierge de faint Germain- en-Laye, ou Càpi-r 
taine de la Forêt en 1 337» H fut inhumé au 
PojrtçfcuîUc Prieuré de Hennemont i où dn lit &r fa tbm- 
^^V?*i*fi* be : Ct gijè hUnfêigntnr R9hr$ Je Mtudm , 
«jQ.toi.64».^.^^^.^ C6fV4/i>r mm Sire h¥ùy ^ Cimeiefgw 
d faint Germain^en^Lufi ^ qui treftMjpi Van 
Mit cCC ^ XX, Amelii^e fa femme mourat 
^n 13x8. Robert fon fils aine étoit décédé dès 
Tan 1325. 

HENRI DE MEUDON Chevalier 

vivoit f n 1 344* Il mourut la même année. Il 

. Gaul. des êtoit Grand - Veneur. Il étoit apparemment 

Gr* V£neurs« frère de Jean de Meudon Chanoine de Noyon, 

qui par fon teftament de l'an 1 343 9 légua au 

Kecfl.Céir' Chartreux de Paris fon manoir du Val de 

inf» 28 Jftg» Meudon , efiimé de la valeur de trente livres 

de rente. Ce même Chanoine de Noyon avoit 

été délégué en 1334 par Jeaia XXII avee 



Dl> OOTlMNé DB ChATEAU-F0RT« JTJ 

TAbbé de (âinte Geneyicve , pour contrain- Htftoîre île 
(ire les Religieuses de Longchamp à admettre Meliuiy page 
parmi elles certaines Religieufes. *••• 

Une Jeanne de Meudon femme de Gull- Hift. des 
lanme le Boyteiller de Senlîs , mourut en J'' ^®^' ^» 
I jîi & fut inhumée dans TEglife de l'Abbaye *• '' *^^* 
d'Herivaux. 

GARNIER DE MEUDON étoit Maitre Hift. 6tt 
(ies Requêtes en 1169^ Il pouvoit être fils de Maitrct des 
Robert ci-deffus. ^ct^^itM , ^ 

JEAN DE MEUDON Chevalier, eut^** 
pour fils Bureau de Meudon Echanfon du 
Roi, Se pour fille Marguerite de Meudon , la- 
quelle époufa Jean de Gaillonet Chevalier , 
Chambellan du Roi. Ces deux enfàns parta- 
gèrent la (ucceflîon de leur père le 1 1 Juillet 
1391. Du tems de Jean de Meudon il y avoit 
un fief aifîs à Meudon que Guillaume Cham- 
pagnolle Bourgeois de Paris reconnut tenir â 
foi & homnnage de Philippe de Levis Sei- 
gneur de Marly en 1583. Il refte un autre 
honunage rendu pour la Maifbs des' Carneaux 
devant le Château de Meudon , & pour quatre 
fiefs qui en dépendoient en 1589. Je trouve 
atilH Claude Sanguin avec la qualité de Sei* 
gneur de Meudon, dans un hommage que Hîftolredé 
Gilles Mallet rendit au Roi Charles Vl de la CorUll» pat« 
Vicomte de Corbeil Tan 1585. * «»• 

Ce fut dans k femme de Jean de Gaillo-^ 
«et {a) que ceiTa la race des anciens Meudon; 

Les Gaillonni^t n*avoient pas cependant 
toute la Seigneurie. On trouve en 1 ^97 «ne 
échange de, Jean de Brajr héritier d'Agnès de 
Gonzonville avec Philibert du Saulx , du tier^ 
du Château de Meudon & de fès dépendances \ 
k quelques mois après uite autre échange de 
ce tiers fait par Philibert avec Jean Vdignon 

{aS Je ne fçais pburqooî il eft appçllé dans un en* 
diDit le p^Mi Htrmice de laFaye* 



174 Paroisse bè Meudok, 
pour un autre fief /îtué â Chingy proche Or- 
léans. Après cela au I T Mai 139^ donation 
par ce même Jean Voignon Clianoîne de 
Notre-Dame à Jean de Coligny du Cordier 
fon neveu 9 de la maiTon des Carneaux & au^ 
très fiefs : maïs Jean Voignon ne fe défit pas 
de ce qu'il avoir dans la Seigneurie & Châ- 
teau de Meudon. 

Le 17 Juillet 141 f Jean de Mont-Revei 
époux de Jeanne de Gaillonnet , poffêcioic 
le fief noble du Château de Meudon. Du con- 
fentementde fa femme il le vendit à Auguftin 
Yibare. 
Exfch^dii^ GUILLAUME SANGUIN ( fi on re- 
lancciot, jgj^ç jg Claude Sanguin nommé ci-dellus ) , 
fut le chef d'une famille qui pofTéda durant 
très - long - tems la Seigneurie de Meudo*. 
Lorfqu'il en fit Tacquitition en i^z6 y il Ce 
qualifioit d'Ecuyer Sei^neur^ de Malmaifon* 
Regnaud de Saint -Lotem comme feul héritier 
de Jean Voignon « 8c les Exécuteurs tefèa* 
mentaires d' Auguftin Yibare lui vendirent 
cette Terre. Le premier ajouta i la vente 
celle de TMôtel des Carneaux » & il en rendit 
hommage à Jean de Haufrlde Seigneur de 
Marly. En 1430 on comptoit que les fiefs Aii- 
vaus dépendoient de Meudon ; TH^tel des 
Carneaux « un fief rue des Cordeliers , & un 
fief à Villebon lez-Meudon ^ & du Château 
de Meudon relevoîenc ceux-ci : le fief d*Au-i 
berviUiers lez-Meudon» & celui de Vilieboi^ 
que tenoit Etienne des Portes. 1 

jM. ANTOINE SANGUIN efi dk 

fils de Jean Sanguin. Ce fut à cet Antoin 
neveu ou petit- fils de Guillaume , que la Tert 
échut par donation dans le tems qu'il étoi 
encore fous la tutelle de fon père. Jean Saa 
guin en rendit hommage auifi-bien que d 
rHâtel des Carneaux» te z» Mai 1441 , tai 



DV DôYEHllf DS CrATIAV^FoRT. )7f 

en fon nom que comme tnteur d'AntoÎRe à 
Piulippe de Levis Archevêque d*Aoch , Sei- 
gneur ie Marly-ie-Châceau. Pendant (h mi* 
oorité Jean Sanguin (on tuteur étoit quelque- 
fois qualifié Seigneur de Meudon , xomme on 
le trouve le 4 Juillet 1452 , en 14^0 & i4^z 
le 18 Mars : mais il joilifToit pleinement de la 
Terre de Meudon en 1466. Il en rendit hom- 
mage le 27 Août à Gui de Levis Seigneur de 
Marly , comme au/B de l'H^rel des Carneaux. 
L'année fui vante il eft qualifié Pannetier du 
Roi. Le 19 Juillet i47Bil 7 eut un contrat 
de mariage palTé entre lui & Marie Simon , 
£lie de feu Jean Simon Avocat au Parlement. 
En 1 488 on 1 4B9 il étoic en procès avec T Ab- Rcgift éû 
baye de (àint Germain des Prés , 8c en 1491 P«rl. 
il plaidoit au Chitelet contre Jean de Mon- 
taigtt Ecuyer demeurant à Bayonne, fiir ce 
que ce Moncaigu avoit fait donation à An- 
toine de Haultbois Contrôleur des Mortes- ^ 
payes de Guyenne , d'un fief affis à Meudon, 
de celui des Moulineaux , &c* 

JEAN SANGUIN fils d'Antoine fuccéck ExfcheâU 
i fon père. Le 1 7 Novembre i joo il fit offres Lancclot. • 
au Seigneur de Marly de lui rendre hommage. 
En 1503 le ip Février lors du contrat de ma* 
riage d'Anne Sanguin (à (œur avec Guillaume 
de Piffeleu Seigneur de Hely , lui Sanguin 
fon firere conjomtement avec Marie Simon 
veuve ùi mère lui conftituaen dot cinq mille 
livres. Il étoit encore qualifié Seigneur de 
Meudon en 1510^ comme il paroit par le 
Procès-verbal de la Coututfte de cette année. 
Mail apparemment qu^il mourut quelques 
années après. 

ANTOINE SANGUIN fon frère hérita 
et la Terre de Meudon. Il en «ft dit Seigneur 
glati» vliaâedtt jo Moirs if 1» , qui le qualifie 
aoffide Cfauioiiie de la Saiste-Oiapelle de 



K 



ir^ PA&OTtfKDEMcUDÔlf, ' 

rarif» On a vu d-deflus qa*en r^z4 il fut 
Marguillier de la ParoUfe de Meudon. Le f 
Novembre 1517 ii fit donation à Anne de 
PiflTeleo , fille d*Anne Sanguin fa fœur 9 de la 
Terre & Seigneurie de Meudon , à la réferve 
de rurufruit^ Elle en prit poifeffiofl le z i , ft 

fréta hommase au Seiéneur de Marly le f 
>écembre. Il fut fait Ëvéque d'Orleant en 
If))» Quatre ani après *, fçavoir le | Juin 
j f )7 9 il fit une nouvelle donation à Anne de 
Piliêleu fa nièce devenue époufe de Jean de 
Bretagne Duc d'Etampet 9 de la Terre de 
Meudon 9 fani réferve de l'unifruit 9 ntoyen-^ 
nant feulement la fomnte de douze cent livret 
par an : & le 5* Juillet fuivant elle fit rendre 
foi Bc hommnge au Seigneur de Marly* On 
Tablci de voit par des Lettres- Patentés du même mois 9 
Blanchard, oue le Roi François I y vint alors. Le 7 Août 
Antoine de H.iultbois Seigneur de Renne^ 
moulin, quitta à la même DucheiTe d'Etam' 

Çrs tous les droits qu'il pouvoit avoir Air la 
erre de Meudon en vertu de la donation de 
1402 ; ce qufe firent pareillement quelque 
tem» après Cliude Sanguin Sei|^eur de na- 
demont 9 8c Denis Sanguin Seigneur de Li- 
verdis k leurs femmes 9 à caufe que cette 
Terre avoit appartenu à Guillaume Sanguin; 
Depuis ce tems-lâ Antoine Sanguin devenu 
Cardinal de Meudon étoit dit Seigneur d'Au- 
bervilliers^ Terre de la même raroidê. Ce 
fut Tannée fuivante que Ton pen(k à fermer 
un Parc i Meudon. Le f Juillet i ^46 il v eut 
commifTion à MM. Luillier premier Préndent 
de la Cour des Aydes 6c Viole Maître des 
Comptes 9 pour fe trânfporter fur les terres 
^ue le Roi avoit ordonné'otre renfermées dans 
•ce Parc êc lea iefiimer aux'i>ai%icvliérs*iEh 
t s f A).le I f Septembre le Cardinal de Meudon 
doniiA à h ÛusUvpSû d'EiampetiA lûéce « 

quittance 



M DorwTKnû di CRAtfAu-FonT, 377 
futeajice pour les treize années de U rente de . / 
1230 livres. Ao bont de deux ans cette Terre ' " 

fortit de la famille des Sanguin. 

CHARLES DE LORRAINE Cardinal» Bxfihedi, 
Archevêque de Reims, devint en i$$% Sei- '*''***'^ 
gneur de Meudon. Le 19 Décembre de cette 
année , le Cardinal de Meudon qui étCMt de<^ 
tenu depuis deux ans Archevêque die Tou«* 
ioo(ê » lui céda- tous fcs droits fur cette Tttrèi 
(ans autre réferve que rufttfruit. Le tnèmê 
jour , la Ducheife d*£tampes féparée de biens 
de fon mari « céda à ce même Cardinal la 
Seigneurie de Meudon , moyennant une con- 
fiitution de trois mille livres <de rente fur la 
fiaronie de Chevreufe. Le '4 Janvier furrant 
ce Cardinal dé Lorraine rendit foi ic hom<* 
mage de cette Terre au Duc» de Montmo* ' *'., 

rency , comme mouvante en plein fief dé 
MarW*le-Châtel , & en arriere-fief du Du<- 
ché de Montmorency. Le Duc ^ui remit les 
droits. Il en fit prendre poffeffion le 8 du 
même mois par AuguAin de Thou Avocat 
en Parleoient : & le 20 il fit donation au Cat^ 
àinal de Meudon de la jouiffance de Tufufiruit 
ù, vie durant. Les Religieux de fâint Ger- 
main des Prés avoient encore alors à Meudon 
un fief dont ils firent échange en lyyo avec 
ce Cardinal. Ce fut lui qui fit bâtir par FiU 
bert de Lofme le Château , dont la vue s'é- 
tend fur Paris & au-delà de tous les c6céd , à 
caufe de Témioence fur laquelle il eft fîtué* » 

On trouve dans le Supplément à Du Bteul Cdlt. i«S9t 
imdétailde Tétat où il étoit originairement* p« 90« 
Il y efl parlé de très-anciennes ruines deTher^ 
mes ou Ce Voy oient encore en 16^9 de vieux 
cabinçcs qu'on croyoit avoir &it partie de cek 
étttves. Ge même Château eft reprélênté 
de)ix foi% dans la Top(}graphae de Claude do Topogr. de 
QMtitio» , gWW* jwa T.Mi(y teet, Ta» ttf lo* Ckattcl^fai. 
f oint VU. ' Il 



)78 FaROII ft Dl MtVDOM,' 

Topogr. de Zeiller l'a aufli figuré dant h fiennc qui paru! 

a«iikff, T. I. i Francfort en 1 6f f avec la grotte & le Vil^ 

lage. Il y avoit dam cet ancien Ch&teau un< 

. • • Tour dite la Tour de Mayenne , 8c une autn 
dite la Tour de Roafart. Le Cardinal avoi 
(ait.peindre dans lei fallei du* Château lei Se( 
fions du Concile de Trente. Le Duc de Guifi 
(on neveu » dont le nom étotc Henry de LorI 
irainf ', poiTéda cette Terre aprSs la mort M 
ce Cardinal .arrivée en i (74. Il y a apparence 
Quec'eft de. lui qu'il faut entendre cette in(| 
crîption qui étoic dam la Grotte t Qnhti ij 
Mttfit Hfnrici IL GêUis PR. PP. PPS. Chi 
€Ui» TçaÎK qu'il fat tué dans le Chltenu à 
^loîifn If 68, Vannée d'après pcnéant qui 
W Roi Henry III étoic retiré à faine Cloud 

Ménoircde où il mourut,. Henry Roi de Navarre avoi 
M\j9 f^n quartier à Meudon. Il faut compter en 

fuite pour Seieneur de Meudon Chi ries dl 
Lorraine Duc de Guife (on fils , qui fut mani 
dans le Chiteau en j6ii avec Henriecte 
Catherine DuchefTe de Joyeufe , veuve à 
Henry de Bourbon Duc de Montpenficr. p 
Duc mourut en i<$40, fie elle furvécuc ju^ 
qu'en 16$ 6. Le Supplément* Du Brculim 
primé en itf jp , la loue du grand foin qu'^l^j 
•voit eu d'entretenir les bâtimens de ce Cm 
teau fie fes jardins. 

Henry de Lorraine, rainédefesfils, DcJ 
de Guife vivant en i^j4 , Bc alors âgé i 
quarante ans , fit cette même année un con 

^,. . trat de vente à Abcl Scrvien Surintenda/i 

.1 des Finances de la Baronie de Meudon,moyei 
nant la ceffion de neuf mille trois cent livn 
de rente conftituée par François de Beauvil 
lier Comte de Saint Agnan , Antoinette Sei 
vien fon époufe ^ 8c Nicolas Servien Seigneu 
de Montigny , le 1 5 Janvier i^f o , fiec. O 
affurt fue^ot nouveau Scig^eurfuc leT'^ 



nier qualifié Bafoft de Meudon. Au mois de 
Juillet 1 6 5 5 il obtint Lettres-Patentes , por- Xcgift. da 
tant permiffion d*étendre le Parc de Meudon Part, si Août 
& de le fermer de murailles, quoique les hé* '^'^' 
rjtages acquis pour cet a^grandiOement fu(^ 
fent dans le voifinage des plaifirs du Roi. Et 
au m6iî de Janvier 1 6^6 ce même Seigneur 
obtint FétablifTement de deux Foires franches Reg iil. du 
â Meudon le premier Lundi d* Avril 6c le Pftri. %i Mai 
premier Lundi d'Oâobre, & d'un Marché *•$•• 
franc tous les Samedis. L*année (îiivant'e il 
acheta des Religieux de (kiHt Germain ées Hifl^fénBl 
Près ce qui leur réftoiç de bien â Meudon. Otrwu 
Louîs François Servién Ton fils , Marquis de 
Sable conferva cette Terre juf^u'après Pan 
]68o, qu'il la vendit A François Michel Le 
Tellier Marquis de Louvoy » Secrétaire d*Etat . Eflâi de la 
qui avoit ordre du Roi d'en faire Pacquifîtion. T^^* *•• d« 
Mpndeur de Louvoy ayant acheté la Ba- i^j,^*^^* 
ronîe de Meudon , fit quelque échange avec Regift. du 
les habitans au' mois de Mai i58» » & fit au P«rl.i;r Août 
Château des 'au^meiitktîons & des embélifTe* **'*• 
mens aîrtfi qu'avoit fait M; Servien. Comme 
les Affemblées de PAcadémie des Infcriptions HifloSre de 
n'étorent point encore fixées au Louvre , M. l*Acad. T. i. 
de Louvoy en fit tenir quelques-unes chez lui '• ■*• 
& ï Meudoti , vers Pan if8|. On lit que Merc Juil^ 
deux ans après Louis XIV & M. le Dauphin lc< ^^h 
vinrent fifjter ce Château. Les armes de M. 
LeTeiJiér ^'v voybient cnttere eni^i'^ en 
6ce au bas du pavlllorï dti- milieu , que Pon 
appeQoit la calotte de Meudon. Les AmbafV 
fadeuirs de Siam y étant Tenus en i6%6 y 6c 
étant montés fur la terrafle , remarquèrent iiercurè 
qjue la pointe du clocher âe la Paroiffe étoît d'Eié |686. 
beaucoup plus ' baife ; (j'où ils conclurent 
qu'elle devolt être bien élevée. 

Apjrès la mqrt dç M; dé Louvoy , fa veuve 
te vendit à Lbuk XLY : 6c comme Mademoi-. 

liij 



i90 PilllOf*<*t tfMMM4t,B^ù9f 

ifllc 6*0f\fnn§iê Maficpffifltr «voit Ugiài i 
M. If Onyphin cti tépt Ta b«ll«Mii2fon Uf 



» 

k 



Choi(y«flir'SM9i« , U Hol rechanges pour 
JMtttcton, C*eft difiA âur c« ,Clii(e4tt àevint 
MâiCon RoyiiU* M. le Drtupbin â qui 1# Roj 
1« dpnfi;t I TorciH de totif et que rare p^-uc 
•joutrr «ttK di/)^o(f uoni de Itt oatiiri \ Irf tbfi^ 
Mincfi ftfrcnc iiugmcmUfis dc^grottet «ijouiéet ; 
dfl magnifiques nye/iiici pUntèei ^ nne lefrufTe 

2 ni coàte dei (bmmei immehrei* Loui><-le« 
rrand V vr noii troii ou fjuafre /oii pHf iifi i^ 
Îf reftoie deux ou troU jouri i ce qu*il coocimiai 
ufqu^Â ce que M. le t)ituphin y mcnirut. le 1 1 
Avril 1 7 f r . C'eA ce Prince qui y a fA(t ton- 
Aruire à IVndroit oA étoit Tnncienae Crotte 
bâtie par Filbert de Lorme un ChAteau nrtir, 
dont le fécond étage rend de plein pied àan$ 
le jardin haut t Ia Chip?lle qui fut bénite en 
t709 1 B(c, Ou parterre on defccnd Bc Ton V4 
en droite ligne â l*étangdcChalaiide/1gure 
hexagone t Ôt qui paroit bien aroir ccntcoifee 
de diamètre. Le Parc qui en a bien dix-huii 
cent en tout (em ^ eA rempli de boif ir^$<- 
beaujt f d*étangi « bafftni M réferyolri. Je 
nommerai ci-aprèi quelquei-uni dei lieux qui 
y ont été renferma. 

IVIeudonAr fiellevilln furent chain» en tfpf 
tout faire lei premierei expériencci de la 
machine trouv/e par Monfieuf Amontoni* 
k qui fert k faire (savoir ce q^o l*on veut 1 
un ami R^ui dam un lieu éloigné de huit ou 
dix lieue» f. pourvu que ce lieu fouapperçu^ 
Mfffi ifpt. Monfeigneur le Dauphin voulut être préfem 
%$^y p 1^4 4 Texpérlence de< fiellevjjte i comme il Ta- 
voit été à celle de Meudon. 

Un lieu d remarquable par toutes fortei de 
brautéi (k de ffi^agnificence» i n*a pai monau^ 
^iife célébré par lei Poètes co^me par lei 
Hiilorieni# Mi Moreau .4c Mautour k fa« 



DO DoTsmi Dl CflATIâV^FoXt* )lf 
roltre i ce fu jet une Idilk en 1 69e. L'Auteur Meic Mmi 
ie h Njinpbe de Chanceaux en fit auflî men- » W« ^ 
tionen 1699. Mais le Poète qui en parla le ^^*' 
nuflwfiirrAbbéBoutard, dont rOde coni- ^** ^ 

porée de 93, vers commence par cet deux-ci t 

l^tus in aértQS vi è!anda' tran feror hwtos^ 
Râfitferena. mt Ucwum ammniias i 

Elle fut mift en vers françois' par TAbbé du Merc Wc** 
Jarry en 1 7 pages Tan 1703. »7®î« P» 7^ 

Depuis que Meudon a appartenu au Roi » 
ce lieu a été fàvorifé de quelques privilèges. 
En 1704 on réunit au Bailliage les Préyotés WxtftL éi 
de Oamart , àq Fleury fit de Cliaville , & il P*rl. «4 N«w* 
fut dit que les appellauons reffortiroient nue- '7***, 
ment au Parlement. En 1 7 1 ^ au mois da Sep* Mettra HU 
tembre tout le Domaine de Meudon fut réuni ftori^. T. 70» 
à la Couronne. Je croi que c'efi auflî depuis P- *7o* **'^ 
i(fPM«*il y/ut établi une Foire Royale fi-JS,ïetcSSi 
xée au prerafer /our de Juin. . pce< , i) MiH 

Meudon a pareillement un avantagé con& vcmbr^. 
feble dû c6té de la nature^ Ce font, des car- aa^°^^^^ * 
lieres qui fourniflent de *ttès-bf lies pierres , "^! 
qu'on appelle pierres à polir & à layer. C'e^ 
<}e ces carrières , félon la remarque du Sieur 
Piganiol, qu'on a tiré les deux, pierres dont 
la longueur eft H prodigieufe qu'elles for- 
ment feules la cimaifc du grand fronton de la 
façade du Louvre, Elles étoien t d'un feiil bloc, .; . 
&quQiqu'Qn lés ait (cié €;n deux «elles, ont : . 
chacune cinquante-quatre pieds de long (ur • . i 
huit pieds (êi lement de large & dix-huit pou- 
ces (TépâifTeur. En 1685 on entreprît fur Ic; 
territoire, de Meudon proche la Seine une 
ManDfaâûre de chaux avec du tcharbon- de 
terre pour jeç bâtimens dp-Roi ên.fcs Mai-* 
ions Royales,, à'raifo^ dfe a-i fols p^r mui^ 
lûefive'brdinkirç rendue fur. les liew i aufujet 

*■'.*• ».«»*'J «.'-♦•• ç..»w .••».»-.* •-■• 



Hegîft- du ^c quoi il y eut Lettres-Patenrcs données "tti 
Farl. 95 Mâlfaveur de Henry Thory , a Verfailles le 8 

Blancb^d/ ^^ ^^ ^^* ^'^^ ^^ Religieux de faint Çer- 
Diain des Prés ne pofTédent plus rien à Mea- 
don : mais il y a d'autres^Ordres Religieux qui 
ont du revenu « ou qui y occupent du tcrteîn. 
Ce (ont les Chartreux def- Paris ,8f TÔrdre 
des Capucins. Les premiers y jouiflTent tou- 
jours du manoir que Jean de M eu don Cha<- 
noine dé Noyon leur légua en m4) « pour eit 
jouir après la mort d*un nommé Roger 8c de 
Luce de Meudon fa femme.iOn appelloît au- 
ijetft.dr' tref6îs ce lieu le Val de Meudon , aujourd'hui 
2{;. *' I" MoulineaUx fur le bord de fa Seine. L*Au- 
SQppl. de teur du Supplément à Du Breul parle de cett«ï 
0u Breul , Ferme , laquelle » dit il , a un grand clos fort 
édh. 1^39* p» peuplé de bons arbres fruitiers. [ Les mêmes 
**• , Chartreux ont audi dans la plaine vers Meu^ 

7iee^4*c^^ion le moulin deis RoHers qui leur â été don- 
t»/.$K«v. n^ en ,^^, par Bernard Potier Marquis de 
Kegfp» £>. Blerençourt. ] La Chapelle de la Conception 
Fiir. I &*r. j jj^s Ramels à faint André des Arcs ; àvoit eii 
1 Î48^ une maifon 8t un jardin à Meudon pro- 
che la rue des Ménétriers, 

A regard des Capucins , on tient que leur 

Couvent de Meudbn eft le premier qu'ils aient 

eu en France.. Ils en. eurent le terrein âe la 

li\)éralité du Cardinal « de Lorraine environ 

Antîq. de Tan t570. Sauvai aflure qu'il leur donna gua- 

'*• X ^' *' f*"^® arpehs dans fon Parc : & dans le Dî- 

^* *^' Ôionnaire Univerfel de la France il. eft dit 

que leur enclos à trente arpens d'étendue, 

qu'ils tiennent des bienfaits de Monfeigneur 

le Dauphin. Le Supplément aux Antiquités 

^ de Pu Breul donne un grand détail des parties 

qui compoftnc ce Couvent j qu'il dit fitué 1 

uri demi-^quart de ^éuç de Meudon , fur le 

chemin dé ùlnt Cloild^» en fort belle vue; Ce 



9» diplus pofitif, qne )a nuuriere dont sVx* 
pnine on Auteur moderne , qui iaîfle à penfer Defcripr, <îe 
gnc CCS Religieux: font logés dans le fiourg Pwi» i74»» 
neme de Meudon. Les Annales~des Capucins T. •• p. ••. 
imprimée^ » marquent à l'an 1617 le décès âmméd^C^ 
il*iui Gardien de Meudon nommé Epiphane ff'^* fH* 
de Paris, lequel alloit à Paris avec le Qué-^*^" 
tcur & reyenoit â jeun le même jour » fe con» 
tentant à ion retour de pain 8c d'eau. Mon- Metoire 
fcigncur le Dauphin leur a fait l'honneur en '^^44 . F«f • 
1744 de noinmer leur cloche le jour de la * * 
Bénédiaion. 

Les anciens écarts de la ParoiiTe de Meu- 
don font Villebon » Aubervilliers , qui font 
encore marqués dans les Cartes avec Fleury i 
le Val de Meudon ^ ft les Moulîneaux. 

V IL L E B O N étoit au treizième Cécle 
ime grange fur laquelle Etienne de Meudon * ' 

ayoitcioq fextiers de grain » moitié méteil, 
moitié avoine, qu'il vendit en 1x36 à Simon 
Abbé de iàint Germain des Prés, aulfi-bien Hift.ffmBi 
qae le droit de! preflnrage des prelTôirs deC*^«*^»> #• 
Voiles. En 1130 Tu» dès fiefe de Villebon **' 
étoit t^u par un nommé André Reynaud , 5r Ex/thnlis 
Tautre par Etienne du Porta Confeiller au Lancdot. 
Parlenient, En 1630 Guy Robineau Seignctir 
de faint Forget poflédoit ce domaine , qui ad- K^g, Af 
vint en 1637 â Marie de Maugarny fa veuve. ''*'^'* ^*'*^ 
Ce qui en étoit refté en main laïque fiit acheté ** •^**' 
k 11 Mars i^yf , la (bmme de quaratite mille Mém. de 
livres de Marguerite Chaline veuve de Jean Lancelot. 
Bellehache hfotaire au Chitelet , par M. Seri ^ 
vien Seigneur de Meudoiu Cette Forme de Piganiol 1 
Villebon fe trouve enfermée dans le Parc. Il '^•^« !*•**• 
y a un grand jardin potager auprès duquel font 
deux moulins à vent d'une invention fingu- 
liere & qui (èrveht ï élever les eaux; En 1 69f 
M, le Dauphin avoit en ce lieu une Chapelle \ K^g. ^^ 
dans laquelle PArche^qyic de PMis-pcrmitde '*''/• » -*"«• 
cclebrcr,^ ^ 



1^4 Pa&oissb Dt Mbudoh; 

AUBERVILLIERS peut avoir été 

ainfî nommé parce qu'il auroit appartenu au 

- même Aubert à qui étoit la Terre de ce nom , 

entre Paris & faint Denis. On ne Je trouve 

point mentionné dans de plus anciens titres 

que du quinzième /îécle , auquel tems Arnaud 

' de Corbie Chancelier de France le pofTéda « 

ftenlulte Philippe de Corbie. Long -tems 

après Jacques fieheau Abbé de Cheminon fat 

• Seigneur d*Aubervilliers , enfuite fon léga-» 

taire univerfel nommé Michel de Lauzon 

Confeiiler du Roi , Tun des quatre Notaires 

Secrétaires du Parlement , étoit Seigneur de 

ceméme Attberviiliecs en 158^ & iTPi* H 

mourut Confeiiler au Parlement lex No^* 

l^uetl 4<fs vémbre i^i-o , & il fiit inhumé â (àint André 

tpicaphes de des Arcs devant Tautd de la Communion. 

***Sft des ^^^ ^^ ^^ même nom & revêtu de la même 

Préfidcns» p. Charge lui fuccéda dans cette Terre y Se moa- 

la . * * rut en 164^* Depuis ce tems-liune Anne de 

Lauzon la porta au Préfident de Novioh fon 

* n^fchedis marâ> Catherine Potier fut héritière d'Henri 

Lancclot. • Potier Seigneur de Novion^ à qui elle étoît 

advenue ; mais Jacques Jubert Seigneur de 

Bouville , Maître àt% Requêtes fon mari , là 

vendit , après qu'elle fut morte » â M. Servien 

par comrat portant fîx mille livres de rente 

^td^ du 1 Avril ié5T* Dans Auberviliiers étoit 

compris Beauvoir, autrement dit, La FofTe*» 

Regnaultr Chaillais ; d'où vient qu^un des 

étangs de Meudon retient encore le Aom de 

Ghallais. Les Cartes ihodemes de^ environs de 

Paris , iharquent feulement des raines à Au* 

iM% • becviUiers. On trouve auffi qu^il y a eu le 

fief du Coulombier affis au haut de Meudon 

lieu dit Beauvoir , & qu*il fut tenu en i V ^5 ^ 

15^4 par Etienne BriiTe , fils de feu Martià 

Briffe Bourgeois de Paris, & reconnu pat lui 

rçtever de k Seigneurie; de Marly^. , 

ÇOXTKÎWr 



DuDortmré db CffATSAfT-FoiÎT. ti^ 
COTTIGNY eftun fief ^Meudon qui 
écQiepofledé du tems de faint Louis par Jean 
de hgny Orfèvre de Paris II le donna le pre- 
mier Mars ii^f à 1* Abbaye de Porroy ou neer^l.PêP' 
Porroyal* Il confîftoît en huit arpens de vî* '*" 1 4f^«'» 
gnes, foixante fols parifis de menus cens, un 
prelToiravec trois droitures & demie. Mat- 
thieu de Marly IV du nom accorda gr0iis Ta- 
moni/fement, M. Lancelot qui avoît vu un 
titre de cette donation , dit que le preffbtr y 
cft appelle lêrenlar Cêmiiis vei dfConttignia. 
Nous fommes informés qu*au commence- 
ment du règne de Charles VII , un riche Bour- 
geois de raris appelle Jean de la Haye 8c 
furnommé Piquet « poffedoit beaucoup d*hé« Sautai. An« 
ritages â^Meudon^ & que le Roi d'Angleterre tiq, de Paris, 
les lui ôta pour les donner â Michel de la ^'î* P.l*'* 
TiUayc & enfuite à Guillaume de Dangutil ''Ji^f'^" 
Ecuyer en 142 3. Mais nous ignorons quels 
croient ces biens & C\ c*étoient des fiefs. 

F L E U R Y eft celui des écarts de Meudon 
Tur lequel on peut s'étendre davantage i parce 
qu'on trouve une (uitc Je Seigneurs prefque 
non interrompue.* Comme une partie du ha- 
fiieau eil de la Pàroîfle de Clamart , & que 
c'eft celle où la Chapelle eft fituée, je nien 
parlerai point ici. Il eft facile de diAinguer ce 
qui regarde la partie de Fleury de la Paroifle 
^ Meudon , par rànciennc cenfive de fàint 
demain des Prés qui eft fpécifiée dans les ti- 
tres. Le premier titre oii je l'ai ttrouvé nom- 
mée cft de Tan 113c. Guillaume Curé de ùtint 
Martial de Paris acheta- alors une pièce de 
^^inç apud villam dt Fioriin cenfiva S. Qer^ Exfehedi/ 
f^wi de iTMii , Ç5 promifit fHùd eandem vî- ï-ancel«t, 
^'«m m vilenaginm (a) pt$iit valtalinr din*- 
^ftradnfus & cmféeMdrws df FloH Uftehit. I| 

(«) Cçft-à<)dire à jouiCance «omnàe les payfana du 
u(Q ) en payanti 1^ rfdçvancc? au.Sçignêqr,. . 
TimtVn. Kk . 



i 



ité VàKOttiïï Dt MtODOMf 

cft «*hir par cet aâe qn'on àiCoit alors Flot 
en lanfftt^e wlffaire* L*AbUé de faint Gix 
tnain ecoic fi réellement Seigneur à Fleifry 
qu'en 1164 Girard qui poiiédoit cette Ab 
baye » împoû aux habitans qu*sl y avoit com 
me i ceux d*Ifly une nouvelle taille : le lieu 
eft dit en latin Purié$€um, Il refte encore cor 
cernant ce même Fleury un aâe de 1 3 )4 ^ qv 
eA une vente de maifon féant i Flori , Pa- 
roifle de Meudon t cenfive de Hiint Germaii 
dei Prés ; plus d'une vi^ne i Flory es Giai< 
ifieres (a) en la cenfive Simon Godichart , te" 
nant k M. Jehan de T Etoile Avocat 9 & ^}^^ 
hoirs Pierre de Haneeft Bdurgeoît de Farir 
|k enfin d'un arpent d'aunoy à Flory lieu di 
Monceau -réparé , $c autre lieu dit la Gouche 
Mais on catalogue des Sei^eurs de ce Fieun 
pourra être plus inftruâif <^nc ce détail dei 
cantons anciens de ce lieu* Je l'ai trouvé preC 

Iie entièrement rédigé par feu M. Lanccloe, 
e voici ci-après avec quelques fupplémeof* 
Il y a tant de cbofes a rapporter Hir le M 
de Fleury fous Meudon * que je vaîa en hit^ 
un article féparé. Je tire ce qui en eft J^t àa 
Mémoires de M. Lancelot. 

Jean de Saint-Benoit Drapier & Bourgro»» 
de Paris, étoit Seigneur de Fleury 10 Juin 

Jean Gentian Général ic Maître des Mon^ 
noies du Roi , avoit le fief de Fleury en 1 )^3 » 
l}7l. 
Oudart Gentian en 1^91 9 ^$99$ Mf»' 
Milet de Biencourt Seigneur en partie à€ 
Fleury premier Août i4o4« 

(m) Ce Iseu de auifiere par^t t devoir être telui qui 
cli nommé 4ant un litre de l'an is»9 /« 9Uffri^' 
concerIUll^ TAbbaye de râini Viaor. Pfemf9 4$ M«ff^ 
m9r9H€y , ^# 40 )• un hhsnntf dt Q'tjerté eft aoin*« 
permi les CHevtllert oui en 1*20 Croient de h CMicV' 
lenle de Pavl^ftet noient leur flef du Roi* Cf4. d» i^^ 
6$u 



un DOTENM^ DE CRATtAO-FoRT. ^tf 

Pierre Gendan Général Maître des Mon» 
noies en 1444. 

Jean de Geatian Général Maître des Mon* 
noies en 1444* 

Gnillemette la Gentlen veuve de fea Jé- 
rôme Gilcs Ecuyer, eft dite héritière de feu 
Jean Gentian Général des Monnoies , Damo 
deFleury r4di. 

En 14^0 Me* Jean Catin Avocat en Parle- 
ment , Seigneur du fief du Denier Parifis â 
Fleury , par échange du $ Août avec Jean 
Giles Ecuyer fils de Jér&me. Item i^99* 

Gilles de Biencourt Seigneur en partie do 
Fleury Z9 Novembre 1497. 

Du fief du Denier Parifis à Fleury relèvent 
trois arriere-fiefs au même lieu de Fleury » 
Aont cft la Seigneurie de Fleury vendue par 
les Sieurs de Serify à Meffire Vaft de Marie 
Seigneur de Villief s le x « Novembre i f 1 ^ » 
& par ledit de Marie â M. Jean de Bailly le 8 
Février 1518. 

Le 6 Mars ifo^t sivcti rendu i Catherine 
de NeuvIHc veuve de feu Maiue Jean Catin» 
Item IÇI4» 15Ïλ ^U^' 

Les fiefs de Fleury relèvent de celui de 
Revillon , qui depuis environ 1340 jufqu'en 
1^32 a appartenu â M» de Saint- Benoît. ^ 

Le 10 Avril 1^3^ Damoifelle Andrée de 
Saînt-Benok veuve de Claude d'Ancien ville 
Seigneur de VilUers , étoit Dame de Re- 
villon. 

Ici on trouve Marie de Feugerais Dame de 
Feury en partie , qui eft qualifiée époufe da 
M. de Villeroy en i $ p. Et en 1 544 ^p Jan- 
vier veuve de Noble Jean de Bailly Seigneur 
de Fleury lez-Meudon. 

M. Lancelot nomme enfulte Jean Catin 
Avocat , fils aine d^utre Jean Càtin i f ji : 8c 
JeanCatinChaufitcire delaChancellérh^t^dt^ 

Kk ii 



^$9 ?AKOfiMïï Dl MtODOM, 

. Suie Jacqueline de Bailly Dame de Hcttry , 
veuve de feu Jean Budé Sieur d*Hiere« Aile 
de défunt Jean de Baîlly Grand Rapporteur 
ée la Chancellerie Bc de Dame Marie de Feu* 
geraii t4Mart is6u 

Il a trouvé enfuite parmi lei titrei de Meu- 
don quelques hommaget* 

Hommage rendu par M. Dreux Budé Se- 
crétaire du Roi , & i*un d<*f quatre Greffier! 
du Parlement , tant pour lui que pour Pierre 
Budé fon frère Seigneur de Fleury , béritieri 
de Damoifelle Jacqueline de Bailly i^vt 
mère , à Jean Catin Seigneur en paurtie de 
Clamart 15 Décembre 15^^, 
. Autre hommage de Pierre Budé Seigneur 
de Fleurv , â Dame Catherine Catin veuve 
de Nicolai de Noyon Avocat en Parlement 

Hommage de Nicolai de Novon Avocat» 
ï Meflire Louis d*Ancienviile seigneur Ba<- 
ron de Rcvillon 27 Juin 15^8. 

Hommage rendu i Dame Catherine CauQ 

Jar M. Michel de Lauz^n» Tun des quatre 
fotairei 8c Secrétaires du Parlement , Sà^ 
gneur d' Aubervilliers , comme Légataire uni^ 
yerfel de Meflire Jacques Belleau Abbé de 
Cheminon 6c Seigneur d* Aubervilliers if 
Janvier 158^. 

Hommage rendu i Meflire Louis d*A/i* 
çienville Baron de Revillon. par Maicrc Jac- 
ques Goiflard Procureur au Parlement , ^our 
le fief du Denier Parifis acquis car lui de 
Meflire Nicolas de Noyon Curé de d. Martin, 
fauxbourg faint Marcel de Paris 9 fils 6c héri- 
tier de défunt Nicolas de Noyon 8c Catherine 
Catin du x 8 Mars ifp8. 

Ce Jacquer Goiflard 8c Marie Sevin (a- 
femme vendirent en itf • tf ce fief â M* de 
Nachauli te à Anne Budé & femme > leju<l 



DO DOTSmii DB CflATlAO-FoRT. |Sf 

Sr ie Machanlt principal Seigneur de Fleurj • 
^cqait Je lo AoAc 1606 du Duc de Gmfo 
toit ce qa*ii avoit 8c pouyoic prétendre au 
même lien , Ce foumettanc 1 la condition qui 
portoit que letHits droits^ 6c devoirs releye* 
roieiit da Duché de Oievreufe. Ceci tombe 
eo la même année que la permiffion du 8 Dé- 
cembre accordée à François de Machauk 
ConlêiUer au Parlement , 8c CommlITaire aux 
Requêtes du Palais , de faire célébrer en 1*0- Kt^f. «w 
ratoire de là Maifon fituée â-Fleury , fiir le ^^* 
territoire de la ParoilTe de Meudon. 

Meffire Paul de Machault Abbé de S. Jean Suppl. d* 
de Falailê , fils aîné de M. de Machault Sei- ^ ^^* ^ 
gueor de Fleury 8c de Catherine Aymeret , ^ ^ • 
avec Paal Aymeret tuteur des enfkns du Sieur 
de Machault» cédèrent la Seigneurie de Fleury 
i M. Serrien pour le prix de 4-666 livres. 

François Chanvelin Avocat avoit une Mai* 
Ton à Fleury en 1 6t i^ 

VAL DE MEUDON. C^eft en ce 
lien qu^étoit le manoir que Jeati de Miradon 
Chanoine de Noyon donna en i ^3 aux Char« 
treux de Pari$ > ainfi que j-'ai dit ci-deflusi 
Haoul %îf4me en fts projets d'Aséts Ju-ilo! 
Henri II imprimés fous le nom de Dicaorcbim ' 
en 1556 , faifoit ordonner par ce Prince que 
les foux fudênt placés au pied de la montagne 
du Château de Meudon dans la ferme 8c mé-» 
' tairie des Chartreux , auquel cas le Rot leur • 
auroit donné un autre bien ou leur auroit 
payé rente ; ces foux auroient été nourris du 
revenu de l'Hâiel- Dieu. 

LA PISSOTE. En 1430 a y avoit i 
Meudon un lieu de ce nom* Ex cenjn VtrJ*^ 
Mtkfmm. 

Il feroit inutile de faire ici un relumé des 
perCbnnes îUuftres que Meudon peut revendi- 
quer. On a vu ci-deffus qu'il y en a parmi les 

Kk lij 



J9Ù PAtOIf ff Dl MiODôv; 
eigneuri un adTez grand nombre t & parmt 
Uê Curéf. Je croii foilcmenc pouvoir leur 
tx fehêdif joindre Jean Le Bade dit de Meîidon Oteva- 
Uncctoc. lier, qui itoh Prévde de Paris en ijî^t & 
rM^Linlu^tt^ gouverna jttfqu'au 18 Mai 13^1. 
rttWTSiwil En fiftiflint ce que fai eu i dire fur Meu- 
Jin»^ la BU don, i*ob(êrveraî que les grandes Chronique! 
bii«c.dttRol, de Tainc Denb (4) ont rapporté un fait affn 
»• »lje. ^« remarquable concernant un Franc Arcber Je 
''* Meudon. Ellei difent i l'an 1 494 (bot le règne 

de Louîfl XI , que ce Franc Archer étoit en 
prifon au Châtelet pour plufieuri kircf nt conv 
nui en divers lieux » A même dans rEglife ie 
Meudon* Il fut condamné à être pendu au 

»ibet de Montfaucon , ce qui fut confirmé en 
arleroent. Le même jour fut remontré au 
Roi Louis XI par les Médecins ft Chirurgiem 
de Paris , que phifieurs perfonnes étotent ma- 
lades de la pierre « colique paffion , fit maladie 
de cAté , dont pareillement ce Franc Archer 
avoit été affligé; qu'alort même M. du Bo- 
OilgQ en éfoit fort atteint, 9c qu'il ftroît ftrt 
. i propos de voir les endroits o& ces maladi^^ 
font formées dani k corpi luIiSZ?! f ^ V^'^ 
j- «ouvoitmirH:: apprendre qu'en «îfint on- 
verture du corps d'un homme vivant , ce qt» 
*pouvott bien èttt fait en la perfonne de cet 
homme condamné à être étranglé. Le Mt 
Payant permis , Pouverture & Pincifion wt 
laite au corps de ce Franc Archer , 8c Ion 
chercha dans fon corps la caufe des maladies 
ct-defltts nommées. Après qu'on les eût iù , 
on remit fes entrailles en leur place 8c il fut 
fecottfu. Louis XI ordonna de bien panier 

(m) U pirtie à€ ces Chroai^cs ^ui legirée Louti 
A » cft mal-À- propos •ppelléc Chr$ttiéfitê it^ndêltuit» 
il cft fitts flttVl c ibhdeia compofition é'un Or«0ict 
4c l*HdccI«ac. Ville. Pal donn^ l&defnis un VLivMUt 
ft VAcaiUmie ées ieUcs-Letttes en 174$. 



DP DoTBMVi OC CHATCAll*FoB.t« ^^t' 

cetborame, de il fut fi bien foigné» qa^en 
qaitae jours û fut bien guéri , & eut rémiP- 
fîon de (es crimes (ans dépens. Et même on 
lai donna de l'argent. ' 



C L A M A R T. 

EN produisant le plus ancien titre. qui fiiiTe 
mention de ce lieu , on fournit de quoi en 
donner naturellement l'étymologie. Tant 
qu'on ne remonteroit pas plus haut que la fin 
de Tonriéme fiécle où les Chartes du Prieuré 
de làint Martin des Champs en parlent, aufli- 
bien que les titres du douzième ficde» on ne 
le trouverott nommé que Cdëmardmm ou C/#- 
mMTtmm en latin , ou bien amplement en 
franiçois Clamard ou Clamart , ft cela dans 
dcfr titres même rédigés en latin. Mais en re- 
montant au (êptiéme fiécle , on trouve parmi 
les Diplômes de nos Rois un Traité d* échange 
fidi entre deux Abbés ; fçiToir, Landeberc 
Abbé de faint Germain TAuxerrois, & Mag- 
noald Abbe proche Beaumont fur Oifè , 8c 
cet aâe d'environ l'an 690 , eft dit paffé i 
Ciaumar. Ainfi l'on peut juger qu'originaire- 
ment un Romain nommé Marcus ou marcius , 
ou bien un François appelle Medard & par 
fyncope Mard , aura eu en ce ltf*u un clos , 
pour raifon de quoi on auroit d'abord écrit 
Qaus. Mais comme fouvent la diphtongue 
Êu a été changé en a , Clamart eft un des 
mots qu'on peut ajouter aux exemples de ce 
changement. - 

Ce Village eft fitué à une lieue 8c demir 
ou deux petites lieues de Paris vers le cou- 
chant d*hyv^ dans un vallon fort verdoyant : 
le territoire eft fort étendu fur le haut de la 
inonugne le long des murs du Parc de Meu- 

Kkiv 



M Paaoissc db Claic A&>9 

don ; il va iiiemeja(qa*auprès de Biérre , 4e 
Villicottblay & Pont Maréchal : mais dans 
cette partie fupérieure qui eft vaile & àe" 
plaine campagne » il n*3F a que des terres la- 
bourables & uir-tottt enfeinencées en menus 
grains & légumes. Quant aux viones » on en 
voit fur le chemin de Pamart à v enres. Le 
Diâionnaire Univerfel de la France ny 
compte que 109 babitans : mais il faut qa*iï J 
ait erreur , parce que le Dénombrement de 
i'Eleôion de Paris publié en 170^ y marque 
af 4 feux 5 & que le dcrnief Dénombrement 
imprimé en 1 745 y en trouve encore xo^« 

L'Eglife Paroimale efi fous l'inrocation de 
(àint rierre & faint PauL Le bitiment qui 
(tibfifie aujourd'hui n'a gueres que deiuc cent 
.ans d'antiquité & ne contient rien de rentar- 
quable. Il efi accompagné d'une tour qui a de 
l'apparence. L'ancienne Eglîfe étoit appa* 
remment fort vieille iorfque Matthieu d'Ar* 
tJgaloupe Evéque de Pamiers en fît la Dé(U* 
cace le Dimanche 7 Juillet ifo9 , du cou» 
fentement des Vicaires*Généraux de l'Eve- 
Xf0» £f • 99e de Paris ; car on lit qu'en 1 5 1 j François 
féurif» i5«4* de Poncher Evéque de Paris 7 voyant une 
& tszi. O nQuyeiic £gli(e bâtie en partie, s'y transporta 
^^^/ '^ le 1$ Mai, & en fit la confécration » aitffi-- 
bien que celle des cinq nouveaux autels > de 
Notre - Dame , (àint Pierre & faint Paul 9 
faint Jean, (aint Jacques & (àiote Barbe. Ce 
chœur n'avoit pas encore deux cent ans qu'if 
nenaçoit ruine , fans les réparations qui y 
furent faites en 17 15*. Tout cela laiffe à pen- 
fer que le terrein du vallon n'efl pas bien 
folide. 
Hîf.JémBi L'autel de Qamart fut un de ceux que les 
M4rr.f.477* Moines de (aint Martin des Champs deman- 
Aitarc yiUx ^grent à Guillaume Evéque de Paris , & 
ïî^nard?'*' qu'ils obtinrent en 10^8 du confentement de 



PU DOTimi DF CHâTIAU-FOKT. J^| 

l'Arcliidiacre. La raifon de leur requête écoit ' 

fondée Air ce qu'ils y poifédoicnt déjà quelque ' 

bieih allez confidérable pour figurer dam la 

fioile d'Urbain II de Tan 10^7 fous le fîtnple ^U. fég» 

aom de CUmardum précédé du fubfiantif >^** 

vilia. La BuUe de Callixte II en leur faveur , '^«^ l« 

&quieft de l'an iiip» met Apmd Cltmar-^i** 

dmm , Eich/Sam j firrmm » vineas (S anfum .* ce 

qui eft répété dans celle d'Innocent II de l'an i^*^- fH" 

n^xm Pour ce qui eft de celle du Pape Eu- '^'* 

gène III poflérieure de cinq ans , elle porte 

ces mou : Apud CUmart EethJSam nddinttm tM, fég. 

XXX folidps fer Mutum tum dêdma. Les Let- iS«« 

très de Thîbaud Eréque de Paris répètent la '*'^' f^H 

mémechofe* • ^ ^' 

Guillauine Etéque de Paris donnant aux 
Religieux de (kint Martin Tautel de Qamart , 
ne leur avoit pas donné toute PEglife. La par- 
tie de eétte Ëglife appellée en latin capfnm , 
étoit tenue en fief par un nonuné Hugues de 
Cxfyy 9 an/E-bien que par Vautier de Ban- ^^* «^"•'•^ 
nifuU «c par Hildiarde fa fcmmc , à qui un ''Ji^. j^^g^ 
Bonuné Arnoul Seigneur Tavoit cédé en ar-.M^ri.^, 471 
riefe-fief. Tous ces détenteurs de ce capfmm V ^79. 
EiciêJSéÊ , $*en déportèrent en faveur de TE- 

5 lift de faim Martin des Champs : Hugues 
e Crépy*. mit fa donation fiir l'autel : les 
deux autres portèrent Amoul leur Seigneur ^ 
fa femme 8c fon fils , i faire la même re-^ 
nife ; 5c ajoutèrent même à ce préfent un 
arpent de vigne (îtué au-deflbus du Bourg Juè 
page ejnfdtm vilU» On eft partagé parmi les 
Sçivans fur ce qu'il faut entendre par capfitm , 
fi c'eft le fond de TEglife autrement dit r/r^t- 
tî«M, ou le chœur, ou même la nef. Il faut 
con(Ulter le.GlofTaire de Du Cange, Ces aéies 
qui regardent le cmpfum (ont fans date > mais 
ais reflentent aflez le douzième fiécle. 
U eft fait mention dans le mime GloiTaire gUB. Cungii 



t^4 PâROIffl DM ClAKAUT» ' 

«•re Ecpor- de bafTe latinité itu village de Clamarc au mot 

ta^ium. Ré^orgagium , à Toccafion de la groffe dixme 
de ce lieu : & on y donne l'explication de ce 
mot barbare tirée d'un titre de l'Abbaye de 
faint Germain des Prés de Tan 114^. Repor- 
tage étoit une coutume (èlon laquelle 9 par 
exemple , lorfqùe des laboureurs demeurans à 
Clamart avoient cultivé des terres fîtuées fur* 
la Paroide de Meudon , il falloit que le gros* 
Décimatfur de Clamart perçût ia moitié de 
la dixme de tes terres iîtuées fur Meudon, 

^»^ parce que c'étoit tes gens de fa Paroifle qui 

avoient enfemencé & fait croître les grains ^ 
& réciproquement cette coutume de repor- 
tage avoit lieu fur Clamart lorfque des labou- 
reurs de Meudon y avoient cultivé des terres. 
Evrard de Grez qui étoit £ros Décîmateur de 
Qamart en là qualité de Prieur de (àint Mar<^ 
tin des Champs , remit en 114^ ce droit i 
l'Abbé de faint Germain , à qur «^partenoit 
la groffe dixme. de Meudon , ôc réciproque- 
ment ; tiiifi on ne repotta plui de Tun chez 
l'autre. 

La préfêntation à la Cure de Clamart eft 
marquée , en conféquence de ce qui m été dit 
ci-defTus j appartenir au Prieur de S. Martin 
des Champs dans un aâe de 1243 % dont il 
fera parlé ci-après ; puis dans le Pouilléde 
Paris récrit environ le méme-tems , & enfuit© 
dans ceux qui ont paru digpuis* Ce droit avoit 
été reconnu bien folemnellement par Guil- 
Hif.fdnBi hume Evéque de Paris. Adam Grand Queux 

UMri.kCdfiu jy j^^i 5^ touh avoit uneMaifon à Clamart. 

V ' '• *7^' Il demanda permiffion à cet Çvéque d'y bâtir 
une Chapelle & dV entendre la Meffe. Il fut 
Aatué avec le Prieur de faint Martin & lo 
Curé qualifié Prf/bytêt Pwr$ebialis^ que R on 
y établiflbtt uii jour dans cette Chapelle un 
Chapelain c« Bénéficier » ce feroit du con* 



«U DOYlHllé PB CHATtAO-FoAt. )# f 

Nettement de l'Evêque , de rArchidiacre , du 
Patron êc du Curé, qu'on n'y mettroû point 
de cloches , qu'on n*y béniroit point deronu 
bapci/maux , qu'aucun Prêtre (Sculier ou 
régulier ne pourroit $*y établir ni 'aucune 
Cramtonauté : que s^iï s'y faifoit queiquet 
otttzndc^ en pain ou Tin , en argent ou en or 9 
ou cierges, de auelque part qu'elles viniTent » 
tlles feroient réfervées pour le Curé. Que & 
enfin on y établifToit un Prêtre pour la deifer* 
vir en titre , la préfentation en appartien-» 
droit au Prieur de faint Martin comme celle 
de la Cure. Il ne refie aucun veftige de cette 
Maiibn d^Adam Grand Queux du Roi , ni de 
la Chapelle , l moins que ce ne foit à Fleury 
^e l'un & l'autre aient été : car une partie 
de ce hameau eft fur le territoire de Clamart» 
Je parlerai ci-après de ce lieu & de la Cha* 
pelle qui y fubfiûe* 

Dès le trei^éme fiécle il y aroit une Mai# 
Ton dana Clamart aflignéepour le Prêtre du 
lira 8e fituée fur la cenfiye de faint Martin 
des Champs : cela Ce trouve mtfqué f liddem-» 
mens lidcs r^âe d^acfaat que le nommé Her« 
Bert de Clamart Prêtre fit en 1 1 3^ parderant 
rOiSdal de Puis d'une maifon qui y itoit 
contigue. 

La relation que le Monaftere de S. Martin 
des Champs avait à Clamart , à raifon de TE* 
glife qui lui appartenoit , occafionna quel* 
qnes donations qui lui furent 6ite«« On con- 
noit celle que Burchard Clerc dudit lieu de 
Clatnart lui fit, de ce qu'il avoit dans le fief 
de Radulfe de Chaville , lorfqu'il prit l'habit Hiê. ftwêH 
de religîotT à faint Martin z dont Louis-le- M*r#.f.i««. 
Gros donna des Lettres en 1117* Les Moines 
de ùdnt Martin avoient des Religieux en ce Jrehiv. s» 
Ben, êc la Maifon qu'ils habitoient étoit ap-»*"^*"* 
pellée en ii^i^DvmmM MonMikmmm de Ci«« 



196 PA&OItSB DB Cl^^MART,' 

jinèiv* Xi mardù. Us j achetèrent en 1 2 f j de Confiance 
UtrêimL veuTe de Renier de la Noe trois arpens de 
terre chargés d*une redevance de quatre de- 
niers pour le lendemain de Noël & de deux 
IkUU chapons. Le Prieur Yves y polTédoit en 1x7^ 
un arpent de vij^ne dans la cenfîre de ^ ion 
Eglife : ce qui (e connoic par le bail qu'il en 
fit moyennant trois fols de rente. Dans les 
derniers fiécles ce que l'Eglife de faînt Martin 
Wf.fdnUi des Champs ayoit â Qamart avoit été attri- 
UMTt.,. 71. buéàrHdtellicrdu Couvent. Un Arrêt du 
Parlement de Tan 1 5 i ^ en parle comme cl*une 
chofe déjà faite. 

U étoit difficâe , yft le yoifinage de Paris St 
la quantité de vignes qui étoiënt en ce terri- 
toire ) que d*autïes Eglilès n^ héritafleht pas 
auffi de quelques biens. Hehe Chabot SovH 
diacre du Pape, & Chanoine de Trpyes*» y 



poffédoit fix arpens de vigne fîtués fur la cen^ 
livé de fatnt Martin ; il en avoit hit Tacqui- 




L 



tli 
RoùSofi 

neveu Pierre Chanoine de Notre-Dame de 

VêffêLPéir Paris voulant que Je Chapitre priât Dieu pour 

HJ. gManii, lui , donna à l'Eglife entre autres biens deux 

arpens de vigne mués à 'Clasnart. I/ancien 

Livre des Anniveriàires de âint Germain des 

o/«jf. CMngii Prés cité dans le GloiTaire , porte ces mots ; 

VêfeDtetxoTL. Apmd Ctaman perci^mms XXV! I fâlidos cnm 

tâo denariis mimmi arjus in Fifo Si Rnnigii 

Mém. de e»*" quatuor irttHrii. J'ai auiC appris que les 

Unceloi. Céleflins de Paris ont un fief à Clamart , & 

que THâtel-^Dieu de Paris: y en a un appelle 

§4cim. le fief de Maudetour , qu'il vendit le 9 Mars 

1585a Jean de Cuigy Bourgeois de Paris.' > 

A l'égard des Seigneurs de Clamart drdes 

icculiers qui y ont pofledé du bien » & qui ea 



Dv Dorttmi os Chatiau-Fort. 39^ 
oBtpris le nom» void ce que î*en ai trouvé* 
J'ai lu dans les péliminaires du Cartulaire de 
VEjéque de Paris, qui contiennent des foitt 
^'environ le commencement du règne de (âint 
Loois, qn'Herchembald de VHUdamnn te- 
Qoit alors de Guillaume Cucbeni ce qu'il 
aroit entre Ville Efcoblen 5e les Pieffis , fie 
dans la Paroiflè de Clamart* En iijx yiyoit 
un Thomas de Clamart Chevalier , lequel 
avec Sedile (k fenune donna aux Moines de 
^t Martin des Champs une vigne qu*il Urthiy^ Si 
iToit dans leur cenfive , s'en ré(eryant Tufii- ^^''*«- 
fruit. En i %6f le fief de Clamart étoit pollédé 
par Guillaume de Biévre : le Roi le faifit^o K^g, Pat» 
pris kamimentQ , c'eft-â-dire â Tocca/îon du '*»»• <^^- 
banoiflèmem de ce Seigneur. En 1 177 Pierre ^^^ **^^' 
deQamart Ecuyer fie Yllaria fa femme font 
mentionnés dans les titres de l'Abbaye Ai r^hmi. b.14 
Notre-Dame du Vah Un peu avant l'année deynUt.O^U 
I3J4 eziftoit un autre Ecuyer nommé Gilles «»»««»» "^^ 
^ de Clamart , dont les héritiers font mention- "^Archi*! de 
nés ï cette année* Vers l'an 1 410 la Seigneu- Meadon.' 
rie de Qainarr étoit poflédée par Jean de 
Livres qui époufa Amaude de Corbie. Nico^ 
lasdeLongueil fut Seigneur de Clamart vers Méin« de 
1470. U étoit Procureur du Roi au Châtelet. ^"^i^^'j 
5a veuve Jeanne de Blaru cft nommée dans un p^^il^jn, ^ 
adedtt 7 Mars 1514. Antoine leur fils jouit ^^, 
de la, même Seigneurie. Il y avoit alors à 
Clamart un fief dit de Guillaume Coulomb » 
qui appartenoit à l'Hôtel- Dieu de Paris 
mtme avant l'an 147) ; Bc quelque autre fief 
itoit tenu en 1 %66 par Jean Catin , qui étoit 
qnaltfié Seigneur en partie de Clamart* Mais 
iefief fitue à Clamart que Jean de Cuigy 
Boargeoif de Paris acheta de cet H6tel^Qiett 
en 1585, porte le nom de fief de Maude(our« 
Qn trouve enfiùte Jean de Cusgy Ayocat es 
Conf^ 9ç d« PaflIlQment en. xtfoo % qu9U&^ 



}^8 P*itotf«i Di CiAiffAitry 
tiegifi. If. Seigneur en partie de Clamarc en rtfii « 8r 
r^r. Il De- dit Secrétaire du Roi le lo Juin f 6ttft Le Roi 
"■irîft^'i lui donna au moii d* Avril idtf le droit dt 
?trt f Mw" haute-Juftice en ce Village. Il en fit hom- 
itfftÂi mage le if Mari 16^6 comme de Juftîce 

mouvante du Chiteau du Louvre, Le 4 Juil- 
let 1657 il vendit conjointement avec Marie 
de Caen fa femme â M. Servien la Seigneurie 
Fctibien. de Clamart«'Je ne veux pal omettre Robert 
Mift. de Par dei Prez Avocat , Echevm de Parii ♦ nommé 
!'** dam l'inrcription extérieure de Belleville* 

Depuif ce temi.lâ le Roi Loim* XIV achetai 

cette Terre ayec toui les fiefi : de forte qu'il 

Mém dt n*en refle plut qu*un dit de Chefdeville quil 

LMcdot, dépend du Domaine de Mendon , 8c au fujeci 

duquel il y eut Arrêt du Confeil d'Etat le n 

Septembre 1739 contre la veuve Dominiquei 

Barreau, La rrév6té de Clamart avec d*au-l 

. Rcgift, 4a trei avoit été réunie par Lctcrei regiftréei le 

'arl. 14 Novembre 1704 au Bailliage demeudoo» 

en forte que Iti Appeli reilortiroient nue* 

ment au Parlement. 

Comme les anciens noms de cdtes cen/irei 
ou cantons peuvent faire i^aiAr aux curieux « 
je joindrai ici ce que j'en ai trouvé dans des 
Mémoires de feu M. Lancelot. Hunold d'£- 
caplesPrévdt de Paris , donna zàé en U4& 
comme Almaric Durdon Bourgeois de Paris 
avoit vendu â André habitant de Clamart une 
marUre avec des terres 6c haytos continues f le 
tout fis i Clamart « dans le lieu dit le Trou* 
Hourri en la ccnHve de faint Martin : 
il ajouta qu'Almaric avoit hypothéqué ou 
donné en contre-plege une vigne qu'il avoit 
aufli à Clamirt lieu dit Bellepole , dans U 
icniive de Pierre dit RoiTel Ëcuyer , ardes 
terres pareillement fîtuées Jk Clamart lieix dit 
La hfoe dans la cenHve de Guv de Mumans 
Chevalier, En 134^ Anfel Coignet demeu'; 



tSit â FJeary*.lez-Meudon , vendît à MaitKt 
Jeao de Domians & Guilliiume de Dormans 
frères Avocau en Parlement » un demt-arpent 
de terre au ttrromêr 4$ CUmart à lit» qm Vm 
Ht La Crmx Hgnrj mouvans de Jean Le Mer- 
cier. Let deux mêmes acquirent en 1 350 fept 
quartiers â Clamart, au BuiiTonau Prêtre ^ 
proche le chemin de Pacis 9 en la cenfive de 
Pierre de Bîauveis ; item au champ FaufîlHon 
en la même cenfîve 9 plufieurs pièces de terre 
eni3<2&i354. Enfin les mêmes Dormans 
donnèrent en 1353 à cens des vignes qu'ils 
avoient à Clamart lieu dit Les Gros. 

Mais (ans contredit le lieu le plus mémo- FLIVRT* 
rable fur la ParoilTe de Clamart eft le hameau 
de Fleuty , quoique tout ne (bit pas fur cette 
ParoilTe, une partie étant de celle de Meudon. 
Fleuiy eft on lieu déjà ancien. Il en eft fait 
mention dans un titre latin de Tan 1235 > fous 
le nom fran^ois Flori , comme d'un pays 
vignoble qui avoit (es u(âges & coutumes 
particulières. Dans la partie qui eft (iir la Pa- 
toifle de Clamart avoit été d'ancienneté une 
Chapelle du titre de faint Claude. On ignore 
^oel en avoit été le fondateur. Mais je u>ttp- 
^nne que ce fiit un notable du lieu appelle 
Gtoffiroy de Fleury fils de celui du même nom 
qui avoit fondé en 1 303 à (àînt Joiïè de Paris rdM. Ëp» 
la Chapelle de faint Didier , à moins que ce ^^r. 
ftc (bit Je méme.^ Ce Geoffroy de, Flory eft 
^alifié du titre de Tréforier du Roî dans la 
permiffion que Philippe de Valois hii donna 
en 1 338 d'employer vingt*cinq livres en ter- 
res ou en rente pour fonder une Chapellenie. HifcrîpcîMi 
La Chapelle de Fleury avoit été démolie pen- dans cette 
àmt les premiers troubles de la Ligue. Elle ChapeUe. 
fut rebâtie en 1^44 par les Seigneur > Bour- 
geois & habîtans du lieu > & dédiée de nou- 
veau fous l'itfvocaiioii de isûnt Gaade & de 



400 PAaoïf f K DB CiAïf ânr; 

de £klnce Anne, Cinq ans après la Confrérie 

de fatnt Claude fut approuva par 1* Archevè* 

Î[ue avec permiflion de la continuer « donnée 
e IX Décembre t6^p à la prière d'Anne 
Budé Teure de François de Machanlc Confeil- 
1er au Parlement \ Seigneur de ce lieu* M« de 
Harlay Archevêque avoir permit en t69S 
que le Chapelain y chantât Vêpres* Cette 
permiflion tut renouvellée en 1 710 par M. le 
Cardinal de Noailles de Tavis des Cura de 
Meudon Se de Clamart, i caufe de Téloigne* 
ment des deux Eglifes ParoiiTiales » excepté 
les Fêtes Annuelles» celle de (âint Pierre Fa* 
tron de Clamart , celle de ùdnt Martin Patf on 
de Meudon » excepté auffi les jours de Tainte 
Anne & de Cdnt Claude auxquds le Curé de 
Clamart continue dV aller officier dès les 
premières Vêpres^ 8c d*/ prêcher comme Curé 
& faire l'office en entier. Cette Chapelle ap- 

Î sarclent au Roi qui y nomme le Chapelain » 
equel ne fait aucunes fonâions Parocoiales; 
on V enterre les Chapelains. 

Ce lieu eft communément appelle Fleurjr* 
la-viiie« Il Ce trouve ordinairement marqué 
fous le fimple nom de Fleur/ dans les Cartes 
des environs de Paris* Il a été omis dans la 
belle Carte de De Fen M. de Valois qui n*a 
Vttii» GalL point connu le village de Clamart , dit que ce 
'f.^tucêt, u Fleury eft fitué encre Meudon fie Bagneux, 6c 
que ce n*efi pas un Village ancien* On vient 
de voir qu*il exiftoit dès le commencement 
du treizième iîécle. Dans la Carte que Sam- 
fon donna du Diocèfe de Paris lorfqu*il n'é* 
toit encore qu'Evcché ^ ce Fleurv-ci y eft 
marqué avec une Croix comme s*il avoir été 
Paroifle* On trouve dans le Réle des Décimes 
la Fabriaue de Fleury impofée immédiate* 
snent zptt» celle de Clamart* 
. M. figu^ol de la force en & Deicripuon 

dcf 



DQ DoTtKNf Dl CllATIâU-Fo&T. 40I 

êes environs de Paris , dit qu'on peut voir à Edition de 
Clamart les Maifons de MefSeurs de Witmer 1^4». 
& de La Vienne ; que la première cft .dans 
BAe des plus belles fîtuations qu'il y ait « 8c 
contient air ntoins dnquance arpens d*enclos» 
Il eft arrivé quelquefois que les noms de 
Village Ce font vus trdn(porteii dans Paris (ans 
qu'on en connoiffe aujourd'hui la raifon. Le 
nom de Clamart a été donné autrefois à une 
Croix dan€ le fauxbourg Czini Vidor , & ce 
nom a pafTé enlîiite à un vaftc Cimetière ap- 
partenant à rHôtei-Dien de Parts 9 de ma** 
niere que dans le langage ordinaire on dit que 
les corps morts de Tnâtel-Dieu font prefque 
tous. portés à Clamart* La Croix Clamart a 
auflî.été appellée indifféremment , la Croix 
de Dormans 9 non pas relativement à ce Ci- ^ 

metiere qui n*efi pas (i ancien : mais ce nom ' 

lui vint de ce que Meflleurs de Dormans fa- . ' ,! 
mille de Paris avoient en cet endroit une 
Maifon de plai(ânce du tems de Charles VU * 

Et comme ces mêmes Meffieurs avoient fait à ^ 

Clunart tant d*acquifîtions ( aiofi que je Tai ' 

rapporté en partie ci-defTus ) qu'on les qualin . 
fioit auifi de Seigneurs ou Sires de Qamart^ 
de-là vint que la même Ccoix & le même 
canton prit âuifi le nom de Clamart. 



ttt 



TumVlU Ll 



4o> Parokii 00 PitcsM-Pi^ocir ,- 

PLESSIS-PIQUET, 

ANCIENNEMENT 

LE PLESSIS-RAOUL. 



D; 



. Ant le plus ancien titre qui fafle men- 
' tion de ce Village , ilefl fîmplemem ap- 
pelle Piêffiêum Kàns rien qui le difljngue 9 
quoique dèt-lori il y eût beaucoup de lieux 
dans le Diocèiè de Paris qui portaflent le nom 
de Pleflis. Ce titre eft de Pan 1156 fous le 
règne de Philippe- Augufte, Radmifrs di Phf- 
Ifétgiu Péifêh f autrement Raoul du Pleflis , paroît en 
t»rn EficLFa- qx^^Aité de caution dans une vente de dixme 
îSf^Ti#^!!^*Châtcnay feite au Chapitre de Paris. Le 
M^. r. 5» p\ tùime Raoul du Pleffis fe trouve dans le rang 
141* des Chevaliers de la Châtellenie de Paris qui 

^•*^»''^*'-tenoient leur fief du Roi. Ce filt ce Seigneur 
àMiVdt^^^^^ qui donna Ton nom au Pleffis dont il 
FlciTcîz. s^sfit '*<^î ' car comme ce mot ne fignifioit 
qu*un enc}os de terre fermé de pieux & bran- 
ches d'arbres pliées , on fent qu'il devoit être 
aujffi commun que le nom de Clos , Parc 9 Ja^ 
din ; & qu*ain(i il étoit befbin d'^ ajouter le 
nom du propriétait^ pour le diftinguer d'un 
autre Pleffis. Par h fuite le porfcilSur ayant 
changé , le furnom changea auffi : c'eft ce qui 
va être développé. Il y a au refte environ trois 
cent ans qu'on a commencé à l'appeller le 
Pleffis-Piquet. 

Ce Pleffis eft fitufjl deux lieues de Paris, 
fut la pente d*un câteau qui regarde Torient* 
à trois quarts de lieue du grand chemin d'Or-* 
leans du c6té de la main droite. Ce lieu eft 
pre(bue tout entouré de bocages & domine 
uir les vallons où (ont Fomenay-auMofef 1 



99 OoTnmi di Ch at€AihFo&t. 4^} 

feBofii]f-U-ReiDC,Chicenay, &c. Au-^cl- 

fvy cft ia grande plaine <|iii commence auprès 

àt Clamarc & de Châcilion qui n'eft que d^ 

ttrres labomabies. Dans le Dcnombremert 

et l'Eieâioa on y marque 2 1 feux on mina* 

m. Dans cdui que le Sieur Doîfy ^ donné au 

roblic ilyenai8;& dans le Diâionnaire 

Uonrcrièl de la France de Tan i6itf , on éva- 

Ipele coat i 1x7 habicans : ce qui fait Toir 

fue c*eft une aflez petite Paroi^e. Ces trois 

oafrages imprimés n'appellent ^oim ce lien 

mtiement que ie Pleffis-Raoul » ou'ils écri- 

▼cm qnelqnefois le Pleffis-Raould » comme 

s'il venoic d^un nommée Jo/i«f« 

Les habitans reconnoiflfent Càinte Marîe* 
Mâgdeleine comme Patrone de leur Parotfle. 
L*£giiiè €Û tout auprès du Cbiteau. Comme 
elle tomboit de Tétufté , elle a été rebâtie par 
M. de la Garde Curé « ainfî qu*il eft marqué 
fiu la pocce : il y eut pour cela une impoii« 
ôon dams le lieu en 1737. C^eft un très-petit 
édifice qvi n*a que l'dpparence d*une Cha- 
pelle. La tour qui raccompagne efi de Tan- 
cieane Eglifè » & peut avoir trois cent ans âe 
fcaânre : elle eft petite & en bon état. On a 
et l*aucfition de tranfporter dans la nouvelle 
E^fe les tombes de Tandeime. Sur la plus 
▼leille qui eft en lettres capiules gothiques « 
<Milit : Cfpp . • . GmJM^ dm Piejk y Efatiér « 
fN tref^étffm h frmmier jûmr i'Aêm^ l'am M« 
CCa JCFII. Priitpmr Tmm dt lu B$ Ui %U 
l^mtÊplU GtMiVMVt dt U Fmêê UfmêiU trif'* 
Mr« ^^ M. CGC. XXXVL U îAtraredi dt 

Les deux défunts j (ont figurés* L^honmie 
7 eft représenté armé. 

Autre tombe en petit gothique. 

Cf tiû mêkU komm Nkêlêt^Ck^tet Efimjn 

LU] 



404 Paroisse du Plessis^Piquet ,* 
Set armes Sfigmur dm ^'hffys ^ de GrMdjmtaim , hqtai 

pans S àt ^^ pfl DamoiftUe Jebawti Bocbar^ tnfon 
crois molettes vivant ummê dndit Stigwnt^ isjueiU trefiaffm 
d'ëferon fc /^ XXVlljomrdi Déambu l'an M. Vc. Lviu 
uois biJleies* "^ ' 

Dans la facriftle qui cA au c6té méridional , 
& qui étoit autrefois le chœur de i'Egli(ê » 
eft une tombe de marbre noir avec cette épi-^ 
tapbe: 

Cy gi^ iriS'haut ïS très^^iffant Sngnamr 
Monftigneur Piem de Monufyui9» , Comia 
d*Ariaignan , Maréchal de Irancf y Général des 
Armées dn Rrf , Confeiller d/e Confeil de Ré^ 
gtnUf G^Hveruenr des Ville i Cité iSCitadelU 
d'Arras , Chevalier Commendeur des Ordres 4a 
Sa Maff fié ^ décédé dans fin Château dn Pleffis^ 
Vii^qnet le il Aoûf 1725 , âgé de yi ans ^ 6 
mois. Req* in p^ce. 

Ayant apperçu dans cette nouvelle Egli(e- 
l'infcription fuivante , Trvnc pour is^ofre-Dama 
de la Quinte » on me dit que cela iignifioit ; 
pour Notre-Dame qui guérit de la coquelu- 
che* Je me rappellai alors certains canons qui 
défendent de donner ces (brtes de (urnoms à- 
la fiiinte Vieree : mais la dévotion eft /! ac- 
créditée en ce Yîliage , qu'on prétend qu*au« 
Cun des enfansdu lieu ne font atteints de cette 
siialadie. La. nomination de la Cure appar^f 
tient au Chapitre de TEgli^è de Paris; & c'eft. 
le Chanoine â qui eft échue la trente-feptiéme 
partition qui y préfente. Comme cette Cure 
n'exiftoit point encore i la fin du treizième 
£écle » vu qu'on ne la trouve point dans le 
Pouilié de ce tems-U » c*eft un indice qu'elle 
A*eft formée que d'un démembrement-de qttdh 



v,0 

V, 



orSoTClnit db CiiATBâv-FoiiT. 4of 
9oeParoffle yoifine donc U Cure appaitenoît 
à'andéBneié au Chapitre de Paris. Et comme 
dans quelques Pouiiiés elle eft appellée Pief^ 
IfiitmJMxta CaftMttnm , le Toiltnage de Chi*- 
tenay & bien snarqné , porte i conclure que 
c'eâ de cette ParoiiTe que le Pleifis-Raoul » 
^ui d*abord n*en ayoit été qu*un hameau» 
aura été détaché. A l'égard du ttms , on 
rignore. L'antiquité du clocher peut £ûre 
croire que c'a été vers le règne de Charles 
Vil , & apparemment lorsque la Terre vint 
entre les mains du Sieur de k Haye (hmom- 
né Piquet , il y a un peu plus de trois cent 
»is. Au refte les Pouillés manufcrits ou im- 
primés des années i €%6 & j 648 ont continué 
<i'appeller ceue Cure It Piiffis RMdniphe ^ ou 
^ ritjh Rod^lfhe, Le premier où elle fe 
tîouye eft celui qui fut écrit vers l'an 14504 
Elle y efidite Cmm de Plfftfo Rmdmiphi jûkts 
^ammm , &.dans le Regifae de 14^4 9 B€^' 
(l'fié Parccb. S. HagMefM d$ Phgtto tLMdnU 
fhi.En 1545 le Curé de ce lieu étoit Frère 
Philippe Pviàrt Moine de S. Germain d*Au- 
xerre , qui mit alors en compromis l'affaire 
S^'ii avoit touchant les dixmes avec le Cha- Kfg'% ^f* 
pitre de Paris* P*^' »• ^^^^ 

, n n'eft pas certain que dans ce quartier-là - \ 

il n'y eût qu'un *feul Pleffis. Il pouvoit y tn *' 

3voir plufieurs , dèi^lors que ce ncmCe don<- 
noit à certaines continences de* terre fermées 
<le branches d'arbres entrelacées de pieux. . Ce 
qui porte â le croire , eA que dans, le corn- 
siencement du Cartulaire de l'Evéque de 
Paris , où font énoncés des feudataires d'en- v 
viron l'an 1 2*30 , on lit cet article , Hnehem* 
^Mlint dt Villa Davrènt4Mf^endtm ( WiK 
felmo Cucheni ) ^md^ baht inter Vtllam E[c»' 
tltn'y UsPhffet. Le lieu que nous 'appel- 
loas maintenant Vifleaccpublei étant ici très- 



40^ Paroissx DtT Plsssis-Pxqttbt 9 * 
reconnoiiTable , il eft hors de cloute que le 
Pleffis en queftion eft Tun de ceux qui font 
e^icendus fous le nom eénér^l les Plefl^z » 
puifqu'il n'eft éloijrné de Villacoublay que 
dt demie lieue t mais auffi le nom de Pieffis 
au piurier , nous engage à chercher où pou* 
voit être Tautre PlcHis. Je croi l'avoir trouvé 
aux environs de Fontenay-aux-rofes t car on 

lih. Cenf lit dans le Cenfîer de fainte Geneviève rédigé 
^•^ GfNcv. /. ^çj,j p^^ îiço » que cette Abbaye devoit aux 

\4*nMehit Moines de Plefit douze deniers de cens pout 

dePlefii. une vigne qu'elle avoit à ce Fomenay. II eft 

clair par cet endiroiC) que le petit Couvent /# 

Piaj^us ou di BU^iis ëtoit quel^efois appelle 

fii, s^ Pleflit : car ailleurs le même Livre parlant de 
la méihe rente , met Mofraibis ê$ rhgit* Or 
la fontaine d9 Blagiit itoix au couchant de 
Fontenay» 

Au commencement du quinzième fiéicle 
fous la fin de Charles VI , le Ple(fis-Raoul 
àppartenôit à un Bourgeois de Paris nommé 
Jean delà Haye & furnommé Piquet (4). Il 
Tavoi^acheté * mais on ignore de qufé Com- 
me il fut attaché au Roi Charles VU , tous 
les biens que lui 6c (a femme avoient dans ce 
lieu & dans le voifinage furent confisqués par 

Comptes de Henri Roi d'Angleterre devenu maître de 

P*rif. P^"« » * fi»^«"' ^^"n** *'*^^'^ ^ ^'^^^^ ^« 

$aû?al T« 1^ Tillaye & i Jacquin Laiiglois pour trots 

|. pag. %9^, ans: en(uite de quoi le Rot les donna le f 

S*7» S^S* Septembre 141} à Guillaume de Dangueil 

Ecuyer. On avoit commencé de fon tems à 

ne plus dire amplement le Fleflis- Raoul ; 

mais on allongeoit le nom L# Pltjlh^^omi 

dit Piqutt ^ aip(i qu'il paroit dans tous les 

Comptes du Domaine depuis ce tems-*U. Il 

(4) Il y a me Piquet au cul-de-fac de Notion k Pa- j 
rit pfèi les BUncmanteauz^ Usuelle tire fon non àt j 
lttl« 9âtfV4l% n |. f« |t2« j 



tft vni&mblable que ce Jean de la Haye 
n'eut point d'en&ns , ou qu'il n'eut que Jet 
files. L'Auteur de l'Hiftoire des Maîtres dei Hift. d<t 
Requêtes Ibppofe que ceue Terre éioit aufli Maîtres des 
des Pan 1413 entre les mains d'un Simon '^«^"**" ' ^ 
Oiarles MaJtre des Requêtes. Celui du même '^'m. ^ 
nom qui la.pofffdoit en 146» étoit PréAdent Gr. Oific, T. 
de$ Comptes. La«iéme iTamillc des Charles «• P- î^ 
en a joui durant le feiziéme & le dix- feptiëme 
fiéde. Nicolas Charles qui avoit êpoufé Jean- Vie da Peft 
neBochartdcfquels eft defcendu le Maréchal ??"*'t ^! 
de U Motte Houdancourt, en fut Seigneur, p. .•J^*'"^ • 
Claude Charles qui a'en étoit Seigneur qu en 'liift. dei 




»^.. ^j qui tau qu en 1638 Bernard gietifi.ji^ 

Potier s'eft dit Seigneur du Pleffis- Piquet, r*.Vp: ( or. 
auffi-bien que de Blerencourt. demcft. } z€ 

On (è feryoit encore en t69% du nom de*''^- 
Vl^l^RmtU iitVifMêt. Du moins tel eft le 
^ngage des Lettres-Patentes regifirées \t i% RegUt du 
Décembre de cette années elles font en fa-* Pari. 
veur de Jjpan Colbert Marquis de Château- 
&euf , Baron de Sceaux ^ Seigneur de ce lieu 
duPleflis, & Contrôleur Générai iit% Finan- 
ces» Elles portent confirmation du contrat 
paiB entre lui & Louis du Tronchay Marquis 
de Vavres , Seigneur de la Tour de Chaumont 
dite Attbec , pour la tranflation du titre de 
principal manoir & lieu Seigneurial du Pleflls- 
Raoul dit Piquet en la mailon de la ferme de 
Normandie. 

Le Château de ce 1!<^ parut en itfio â 
Claude > Châçillpn: digne d'être remarqué » 
pui(qu'il le fit graver alors daps fa "topograr ' 
pbie iarfolia» Sin voit^riMrrune porte 4e ce ^^ 
Château ét$ armoiries doiti l'écu eft chargé ' 
detroisf corsde chaffe. Pigaaiollè contente de 
dire que^^'efi imeMailônqui a appartenu au 



409 PAAOTlit Dt t^lfftXt'PYQVtr; 

Maréchal de Montefqttiott * 9c qui n'eft paf 

fort condiirxble par elle-mime , mati dont le 

jardin eft fpatieux 5c orné d'une pjirfaitement 

belle terraflè. Elle f*étend en effet furqu'aux 

approchef du boji de Verrierei dits lef Boii 

de faint Germain , 8c fe terminent par qod^ 

quel paTilloni donc la vue eft trèi-belle » 

trèf-écendue. Cet lieux éftiinetur qui font 

apperçuf du cAcé de Sceaux , font facilef i 

reconnoitre par la couleur rouge de la terre* 

^ Madame la Maréchale de Montesquieu poÇ- 

féde ce Château qne M. le Maréchal t*etoit 

retenu en vendant la Tefre à M« le Duc Ji< 

\ Maine. ' • 

Il V a au Pleflii'Piquet un Monaftere de 

Feuillani oui a coityi^ncé enftfi4&^T^i5t 

' en vertu du don de quelque! places ft dé 

queloues rentef fatifet par vertueufe fille Da* 

snoilelle Ëftiemiette' Cjayneau. L'établiiTe- 

ment fut confirmé dèi-lori tar le Chaf/* 

• > tre Général de TOrdre tienn a Pinerole en 

Savoye^ qui déclara cette Df$ie fondatrice 

de la NUiCbn , ac on v mit d*abord fîx Re^ 

ligieux.îSn Uif le Noyiciflk «M transféré 

de Parii' en cette Communauté* Let huit 

Novice» y commençctent (euti exercice! te 

StehiSer jour d'Août '; .entbrté. que le Mona^ 
ère fut alôri cempofé de quatorze Reli'- 
gicttXé Mail "ceia ifp refla pat toujouri fur ce 
pied U. L^Eglffe efl foui le titre de ftitot 
Etienne* fam doute .Alon lede/tr de la Fon* 
daçrice \ elle n^a.été achevée qu'en ié49' 
Antld. de Sauvai qui ditun mot (de'cétte Maifpit , ïie te 
Parif , T. I. plate qu^i'une lieue«de Paris • Mail il èif fttft 
#igiii||«. compter dett|c« 

.Au bài'tf e la MohtAghe vei^ le leVtikt eft !• 

* place df deux petks 'éctngi, < ' *> ^' ^ 

'Uçjpêtt plui 16itt en approehaivc de Fôfi" 

<ena/ lis ^trouve bt,Foticaiiii dite* aujourd'hui 



DO Dotekn£ db Cratsau-Fout. 4^9 
/In Mimlm , laquelle eft (Ur le territoire du 
PkîTis , & où il y a un ample baifin pour Tuti- 
lité des deux Villages. Je ne doute nullement 
9ue ce ne Toit là cette Fontaine qui eft ap* 
pellée Fo/if tU BUgHs dans les titres de Notre- 
Dame de Paris du treizième fiécle ^ & proche 
laquelle il femhle qu*il y avoit eu alors un 
peut Couvent. Voyez rarticle du Bourg- la- 
Reine* 



BIÉVR.E. 

ON trouve affez fouvent dans lès Cartes 
de Géographie de France , des Villages 
ou Bourgs qui portent le même nom que la 
rivière qui y pafle. Sçavoir (î c*eft la rivière . 
qui a donné le nom au lieu , ou (i c'eft ce lieu 
t^ui a communiqué le iien à la rivière , c'eft ce 
qui n'eft pas encore décidé. M. de Valois pré- 
tend que le village de Biévre a pris le nom de 
la rivière : M. Lancelot dans fz note manuP 
crite (ni cet endroit de la Notice des Gaules , 
aiTure que c'eft cpntre l'u&ge ordinaire, par 
où il fait voir qVil croyoit que c'étoit le lieu 
qui avoit donne (on nom à la. rivière. Ce qui 
fait pour le fêntiment de M, de Valois èft 
que la rivière eft coftfianiment plus ancienne 
que le Village qui a le même nom , & que ce 
nom a une terminaifon qui eft plus orinaire 
pour les rivières que pour les villages t mais 
lui avoit-on dottné un nom avant la conûru- 
âion de ce Village ! C/éft ce qui • ftra tou- 
jours ignoré. D*un 3XLV»€^étéiï'tse> font lès 
lieux qui donnent le" nom aux rivières , pour- 
quoi celle rdontf il s'agit n'a^t-'clSe p^s été' dé- 
nommée krivicre èô BiJc qui eft le premier 
Village oà ellerpaiTeànne lieue de fa fourcé t 
Et pourquoi^l'autoit^on laiifé coule rtroir 
Jottifrn. Mm 



^lo Paroisse de Biévu'i^ ' 
lieue$ (ans lui donner de nom f Car il y en a 
autant du village de Biévre à fa fource. Eft il 
naturel d'ai 'leurs que les habitans de Bue & 
de.Jouy villages très-ancieas s*exprimaffent , 
.en Tappellant la itiviere deBiivrc ♦ comme (î 
^'eût été du tillage de Biévre qu'elle eût coulé 
chez euK» tandis que c'eft le contraire. Je ne 
vois que l'expédient de dire que , quoique Bue 
& Jouy foient d*ancicns lieux habités , ils 
n'étoient pas ParoifTe , & que pour preuve 
que Jouy h'eft pas d'une Haute antiquité & 
qu'il eft démembré de Biévte > c'eftqu'ony a 
pris (aint Martin pour Patron comme il l'etoit 
de Biévre 9 qui ^'ailleurs étoit une Chapelle 
qui l'a fait appeller Biévre-le-Châtel. Biévre 
étant donc le premier lieu confidérable depuis 
la fource de la rivière , c'efi pour cette raifon 
qtie la rivière en. a eu le. nom. Au refte je ne 
déterminerai rien là-deflus noii plus que fur 
rétymôlogie de ce nom , d'autant que nous 
n'avons pas de titre «plus ancien qui en parie , 
.que du douzième /îécle ; & que dans la plu- 
part des aâes du même tems & du fîécle fui- 
vant 9 les Aâuaires fe comentoient de mettre 
le mot en Aran^ois Be^fres ou Biefvres dans des ti- 
tres Jatins. Un ou deux ades dreffés entre i loo 
& 1 1 50 iippelleat ci? Heu tn latin Bevria, Ce 
qui n'apprend rien , .& ne fournit point de 
xonjeâure pour l'origine de ce nom. Il y a 
en JFrance deux autres Villages du nom de 
Biévre ; l'un dans le pays Meffin Duché de 
Carignan > l'autre dans la Pxcar£e Diocéfe 
de Laoli., Ce dernier où il^a une montagne 
fprt roid^i, :f ft réputé Are ïeBshrmg âes Com- 
-sneatî^ires^e C^àr § attenduiqae fa poiîtion y 
. çonvictkté î\ y a/auSi^danài le Dauphinéune 
rivière 4û »otndeBiévfe*îVoilà tout ce que 
* l'p.n peut 4ire p4f rapport à la découverte de 
: l'étymologie de .notre Biéveequirefteàfairet 



DU DOYCll«< DB C»ATEJin«-FoilT. 411 

. î* Ce Village cft placé fur un cÀteau qui re- 

BrJele midi. Le bas du territoire eft un peu 

:: Eirëcageux & fort rempli de verdure. Le 

r: faareau eft fîtoé en eet endtôit. Leterrem 

f. I coteaux eft jaune on tirant fur une efpeoe 

.; ^ rouge qfti indique qu'il 7 a des mines de 

r >r dans les entrailtes de la terre. Auflî y voit- 

11 une fbncaine minérale. IL y a des vignes 

.: ins les endroits moins froids , le refte eA en 

M raines Bc labourages. Le Dénombrement 

"^ PS feux imprimé en* 1709 en marque i\6à 

: licvre-le-Châtel, «tais celui du Sieur Doify 

'■ fj en met que ^8. Dans le Diâionnaire 

- . Jniverfel de la France y oii par erreur ce lieu ' 

: . ft nommé Biévre-le-Chaftelus , le nombre 

. . es habitans étoit marqué à 441 - 

: F L'Egli(è de cette ParoiiTe, titrée de faint 

^Martin eft fort petite & n*a point d'ailes* 

* Cette petiteiTe prouve quelquefois Tantiquité 

: ^ d'une EçUfe mr-teut Wfque le choeur -éft ' 

'■ couronné par une toilrou par un dochef de 

' pierre. Mais ici il eft â c6té de TEglife &îl 

A eft bâti de gray : ce qui ne peut fixer nette- 

f ment le tems de la bâtiflè. Il n*7 a de tombes 

' ou épitaphes en cette Eglife que celle ide 

^ * Oeorge fil»échalfvéniîer Chirurgien du Rdi,^ 

& ^e (on époufe , qui (om inhumés au chœùr^^' 

chacun fous une tombe noire. M. Maréchal 

* décéda en 175^. H étoit Sçigneur de cette' 
ParoiflTe. La nomination de la Cure , félon ^ le* 
fouillé du treizième fiécle , appartient • de 
plein droit à TEvéque de Paris. Elle s'y troii- 
ve nomihéé Bi^J^s de B^«. Les Fouillés 

^ ^bféquensy^ foht tonforlnl<SMquant à la nb- 
«îîttation.' Il'(è ptéfeilte.ici ilné difficulté, 
^ant au (aiîit Patron. Elle eft fondée for un 

[ article dès Regiftres de rEvéché, qui porte 
^u*à la -prière du Curé & des Paroiftiens de 
Bicyie élite à René du Bellay Evéquè du 

^ • M m i j 



41% Pakoisss o'e BlivRC, 
Mans, Vicaire- Général du Cardinal Jean du 
Bellay Evéque de Paris , de dédier leur Egïifè 
qui portoic les noms des^ faints Laurent & 
Prejeô) cet Evéque en fit la Oedicace. le r 
Juillet 1136, 8( ordotma que rAnniverfior^ 
ferqit célébré le Lundi après la faint Martin 
d*écé , accordant à ce jour au nom du Cardi* 
nal cent jours d'Indulgences. J*ai vu plufieurs 
Provifions de la Cure depuis ce tems-là & du 
Tncme fiécle, & dansxoutes TEglife de Biévre 
efi.dite porter le noR% de faînt Martin^ 

Il paroit dans le Cariu)aice du Prieuré de 

cA4rM«»r Longpont t deux ou trois Seigneurs de Bié- 

*«>••*./. 43. vrc environ le tems de Loiiis-le-Gros ou de 

Louis-le- Jeune. Le prenûer fut Garntnts ât 

Bivria avant Tan 1 1 f o. Il fut pré(ènt au don 

des dixmes de Monteclen. L'un nommé F/»* 

tBid.fi i9,ganm de B^z/r/« eft (împleinrnt témoin d^un 

don que Sultan de JV^^Qy fit. à, 'çe< Prieuré. 

i^id.f, 2S0 L'autre appelle fuJic» de B^wf , donne en 

mpurant à cette Mai(b/| des terres fitoéesà 

Charcoy fous le témoignage de Frotger 

Doyen & d'Ermenald Prêtre* On doit placer 

après ces deux Seigneurs Jean de Bevre , du 

fief duquel étoient des^^rres de ÇM^RenQy qiù 

Grand Pa- furent données en f 1^6,%^ Chapitrje de ParÎ9« 

ftorai , Du. Qn lit dans le R4le d^s fcudataites de Fhi- 

€»l?ed, mjpy lippe-Aqgufte relevans de Montihery , cet 

ChétrtuU pht jarticle : Ivtllacius efi b*mo R-gis df eo qt^d 

Aug, éid tdtr hiihet apud Biejvns ; mais cela ne marque pas 

€em, ^brojument un Seigneur de la Paroiffe, Sous 

le règne de faint Xouis.vivoit EuÀache de 

Cbéirtul.Ep, B#t/r4S.quirele?oifidel*Eyé.qiiçde Paris* po«r 

Pdf. ci'rea ç^ ^»iî poffédoît à MomG^ze 9 & GuiUaun>e 

'licgTft. Avt^^ ?i^^'® ^H* viola la fidélité i TEvêquede 

Pari. Purif. ^%rîs , & qui fut banni du Royaume. Un des 

it54- , Livres du Châtelet de Paris nous inftruitpivs 

Grand Li- particulièrement fiir la Seigneurie de Biévte* 

cwScr, pi Ony trouvclef9nwair.« dps Lcttre^duRoi 



DU DoTEHUi DE CraTIAU-FoRT. 4IJ 

Charles V datées aa fioîs de Vincennes le 
20 AToyembre 1377 , « par lefqueis il donne 
>*iFiene Seigneur de Chevreufe Chevaiiet 
* Se Con Coa&iller , toute Jnfttce & Seigneu- 
«riebauce, moyenne âc bafle , en la ville » 
» hoftifes , terroir & Paroiife de Biévre & en 
»Ja Maifoii'-fort de la Motte de Biévre ap- 
» pellée Maamolin'9 5c es terres , bois 8c dé- 
"pendancesde ladite Maifon mouvantes de 
» Montlhery de de Châteaufort > & tenues dà 
» Roi.â une (èule foi & hommage, à celle 
» fin qu^il puifle inftituer Baillifs , Prévofts « 
V Serçens & tous autres Officiers refTortifTans 
» au heu de Momlbery on Châteaufort 9 donc 
»il$ ont accoutumé reflbnir, faire (kefler 
» fîgne de JtriUce à deux pilliers , 8c lefdites 
sJufHces eâimées dix ou douze livres de 
» teote par an , & moyennant douze livres de 
30 redevance au Dèmaine du Roi. m Dans 
cette Charte telle qa'dle eft au Tréfor des Tréfor det 
Cbrtes , il eft pofitivement dit, « qu'icelle Çhartei.lU|, 
»Juftic« 8c Seigneurie fera nommée * ap- "j^J*^^* 
»pellcc en chief de ladite Maifon -fort de ^ 
^la Motte de» maintenant 8c ou tems à /./ 
3» venir : :p> ce qiM fiÛ qu'il faut entendre dé 
C€ Château* de la Motte ce qu'on lit. £n 
137S le 6 ^JuiUét le même Roi fit expédier jhid. 
^'autres Lettres par lefquelles ii décUroit 
que la cpnnoifl^ncA 5c Juftice det Nobles « 
enfeitlble la Juftice de Villefavercux , eft di-. 
ftraitedela Juftice' donnée. Charles VI Ton 
^Is 8c fou fuoceflhir^en fit encore expédier ttii* 
i'atttresje i^jNoVeihbre t j&o, par lefquel- 
fe il donne au.^me Pierre de Chevreufe 
toute Juftice à Viltefaverenx en récompen(e 
^ la Juftice 8c Seigneurie de Monteclain 8c 
^ moulin de Vaibafen 8c leurs dépendances ; 
^fi lieux appartenant aux Rdigieux do faint 
Germain des Pf es qui foutenoient ne pouvoic 

M mil) 



4T4 pAROISSVDfBlÉVRt, 

Cire fournis à d'autre Juftke qu'à celle du 
Roi. Il eft vrai femhlable qujC lesf defcencîans 
de ce Pierre *de* Che^hreufe poïïedefen* la 
Terre de Biévredurant le fîécle fiiivârtt^. Tant 
y a qu'au commencemeiu du feiziéme fiécle 
Nicolas le Coq en jouiflbit auflrbîeîi que de 
.EpîjfP^*^ Giry & de Villefavercùfe. li mourut le 31 
pTrisKec.eU ^oùt 1528. Il avoit été ConfdUer au Pârlé- 
dEfiufh, ment, puis Pjremier Préirdent en la Couir des 
Hift. des ^ydes. De*là cette Terre fut pôffédée par 
Gr. Offic. T. Charles de Dormans Confeiller au Parle- 
î>iV^lrf iiv. °*^"^ » enfultè par fon fils de même nom ', qui 
fol. 127. * f u* Maître des Comptes & Secrétaire du Roi 
Kift. des fous Charles IX, Ce fut à fa prière que ce 
Gr. Offic. T. Prince permft rétabliifcnicnt de deux Foîres^ 
Sep'iLmc * Bi^vre ;,fçavoîr Ife 11 Juin ft le^'Détem- 
?olume des hre , & un Marché tous les Lundis. H étoit 
Bannières du encore Seigneur * de xcttC'Pîiroïire ^n' ly^o. 
Chitclet , f. Depuis lui François de la Beraûdiere reçu 
* Procès-ver- Confeiller en Parleihcht i'an 1587 » jouit de 
bât de la Cou- la Seigneurie de Bicvre ayant époufé Elifa- 
tume de Pa- beth de Dorman* là fille.: après la mort de 
'^Cat I laquelle -il embrafla l'état Ecdëfiaftiquè ) de- 
des Conleuî, "^^^^ Doyen de Poitieu , &«n 1^14 il fût fait 
p. lo). * Evéqûe de Periguèox; Oh mef^^ mott vers 
Kh*P* ^^ 1 ^4^- 3e trouve qu'en i^i6 Charlote Fachoh 
tbief. aj Seir fe difoît Dame de Çiévre , Diocèfe de Parîs^ 
'** • X>tte Terre a depuis appartenu ï M. de Fran- 

cine Maître-d'Hôtel du Roi : puis à M. Le 
Bas de Montarfis* 
Sur la fin du demîeHMcte k Tenfe de Bf é- 
' vre a été poiTédée par^ Georges Maréchal 
premier Chirurgien ^ Roi» Jl tivo& éptofé 
Marie Roger en 1 684. Dans les Journaux qui 
Merc. d'O- marquent fa mort au 13 Décembre Wif* il 
^obrc 1747* eft qualifié Chevalier de faint Michel & dit 
!*• '55* aufli Seîgnepr de Velîzy &de Montteiinr Son 
fils Georges-Lo.uisWarécîlial a fotti'enfiiîte de 
la Terre de Biévre» Il écoit M^tre^dUôiel 



DO DorSMllé DE CHàTE4U-F0Rt. 41 f 

ordinaire & ancien Gentilhomme de Sa Ma- 
jedé» 11 cpoufa en j7io Anne * Amoinette 
Blaochec. Leur fiU Georges - François Sei* 

Cr de fiiévre « ConfeiUer au Parlement de 
, emiere des Enquêtes depuis le 5 Janvier 
174; 9 efi décédé, le i9 Septembre 1747* 

Hameaux ou Ecarts de Biévre, 

MONTECLAIN ou Monteelen fitué 
au couchant d*été du clocher» eft l'un dont le 
nom eft le plus ancien « parce qu'il en eft fait 
mention dans le Carculaire de Longpont en 
un titre qui a dfi précéder Tan 1 1 fo. Un Sei- thârt. lên» 
^eur nommé Teulfe y avoit une dixme àotitVi*f^*^\% 
il fit part à ce Prieuré en s'y faifant Moine. 
Ce Mon^ere ne la garda. pas longtems » ^ 

pttirqu*avâ|it Taa 1155 il la remit à GiUuirt Duchêne • 
Abbé de faint Vidor « pour tenir lieu du re- T. 4. p. 7*1. 
venu qua cette Abbaye avoit d^ins la Collé- 
giale de Montlhtry qui fut réunie à Longpont, 
Une autre Abbaye jouiAToIt depuis longtems 
de la Seigneurie de ce lieu. Cttoit celle de. 
laint Gerimiu des Prés* On lit dans THiftoire .Hift. dt S. 
de ce Monaflere i Tan, v^7% » qu'en cette.9«'**»»**»P* 
année-là le Roi Pbilippe-le- Hardi déchargea '*^* 
TAobé Gérard de donner 1 dîner au Prévôt 
de Château-Fort , à raifon de la Seigneurie, 
«le Monteclen , en méme-cems qu'il exempta 
les habitans de ce hameau de l'aider ï cou»' 
duire les crimineis â Paris , comme ils y 
étoient tenu& auparavant. On a vu ci-defTus ». 
que lé Roi Charles Y avoit accordé à Pierre. 
Seigneur de Chevreufe la Jufiice & droits 
Seigneuriaux de Monteclain ., mais que ceU 
fut révoqué par Charles VI auflitot après Ck 
mort 9 attendu que les Religieux de S. Ger*» 
main foutinrent qu'ils ne pouvoient être fou<« 
mis à d'autre JulUce qu'à celle du Roi. 

Mmiv 



4l6 PAR'OX«fB DE Biir&Cy 

VAUBAYEN èbnt ta pofidon eft au 

couchant de Biérre « «fi connu par des aâef 

aufliancicni que Monteciain. Le Carnilaire 

chMri.Utp-^ Longpoiu témoipie que veri le règne de 

C'hfii* 4x. Louii-lc-Grof , Simon iTOrcé, 5c Odeline fa 

femme donnèrent à cette Maifon la dixme de 

deux arpent de terre fitués #0 if4//r Valbuini , 

donc Us avoient hérité i la mort d'un Chera- 

lier de leurs parens. Simon écoit contempo^ 

rain d'Henri qui gouverna le Prieoré depoif 

108^ jufqu'en 1115* Un Seigneur nommé' 

rbid. fil. Teulfe prenant l'habita Longponc avant l'an 

^'« 1 1 f o , y fit préfent de quelques dixmes m'il 

avoit in ValU Batn, Dom Bouillart écrit 

Hff^. de S. Vauboye n dans fon Hiftoire 9 en parlant 6€§ 

Germain , p. p,.^, ç^^^^^ en ce lieu qui furent donnés i PAb* 

"^' baye de faint Germain pour l'augmentation 

' de la Fcte de ûinte Cafiberlne « ft clans un 

* Dn Bteal 9 expofé fait par cette Abbaye l'an itfii de 
P« *49' tous les lieux ou elle a Juftice, le même Van* 

boyan cfi compris dans le nombre* Apparem- 
ment qu'elle n'étoit pas la feule qui y eAt 
droit au quinzième fiécle « puîfqu'on trouve 

* Caîtafdm un Odon de Creil Ecuyer Seigneur de Vau- 
der Con&il«boven 5c Merincoo vers l'an i4af , Ar qu'après 
lertdu Parle, luf font comptés pour Seigneurs fon filsJHi- 
»n« » J'' '7- chel , puis Nicolas de Crefl , & enfuite Louii 

de Creil. 

VILLE FAVEREUX ou Ville Fa- 
vreufe , & que la Carte du Diocè(ê par De 
- Fer appelle amplement Favereufe ^ en fitud 
au fud-ouefl de Biévre. J'ai rapporté d-deifitf» 
que le Roi Charles V l'excepu dans la dona- 
tion qu'il avoit faite l'année précédente ï 
Pierre de Chevreufe de la Juftîce du dépen* 
dances deBiévre, mais que Charles VI l'y 
Ht enfuice comprendre par àtt Lettres de 
i)8o* Ce fut apparemment à TifFue de la 
mort d- une Dame de FinterviUiers ^ui poilë* 



1>0 DOYEnvé D£ CHATIAtr^FoET* 4t7 

6oh cette Seignenrie , f liivant VinCcription 

de /a towbe qui Ce yoit dans VEgiiCs de Sade. Tombc»^ 

Jean des Voidas inhumé dan* & mémç Fgli l^^gl. de te* 

fe, fut Seigneur de Ville Fartreux au qu.n- ^^** 

ziéme fiécle. Jean du Moulin Avocat , pt re Tdkul, !§• 

da célèbre Charles du Moulin étoic en 1526 Péur, 

Seigneur de Migneaux & de Vilie Favereu^. 

Dans la C3Utiime de Paris de Tan 1580 , eft Procèf-ter- 

Dommc Jean de Ficaud ConfeiiJer au Parle- ^«ïdeUCon- 

ment. Seigneur de Ville Favreufe i ParoiiTe "'"^«'J*^- 

deBiévre. Quarante ans après Marie Picart ^'^* ^* 

Teuve de Claude Larcher Confeiller au Par- [^[fàJM. 

lement » Ce qualifioit Dame de Ville Fave- (Umef* 

reufe. 

GIS Y placé yers le (èpteatrion de Biérre 
d^ns la plaine fupérieure , ieroic bien ancien 
s'il étoic le Gtfidmm du Diocè(è de Paris dont 
a parlé Frodoard dans ût Chcoaique. Il j dit Dachine i 
2 l'an 9ZZ qu'il y avoit quatre ans qu'il con- T. »• P* $9\ 
tinnoit de (e faire des miracles dans l'Eglift 
devint Pierre du lieu dit Gtftétis du pays de 
Puis 9 à l'occafion d'une relique du fatnt; 
Apâ^e qui y étoit arrivée. Gify ne paroic* 
jamis avoir été Paroifie. S^il étoit de celle 
de Clamart oà faiiit Fierté efi.Palr^n , oii 
pourroit dire que le utre Paroiffial auroit été 
porté de-là â Clamart. Mais il eft de celle de 
Biévre. Tout ce qu'on peut alléguer d'ancien 
aa fajet de Gify , eft qu'on Tappelloit en firan- 
çois Giry au douzième iîécie , ^ que deux 
Chevaliers de ce nom furent inhumés â Val- 
profonde Abbaye voisine en 1165. De plus 
on fçiitque vers l'an 1357 les Regiftres de 
la Chambre- des Comptes faifoient mention 
de la réunion de la Maifon de Gify au Do* 
miine. Il eft parlé de Gify dans des Lettres 

d*Henri II qui confirmeift des W^ns du. Val- 
de-Grace, Un règlement de l'an 1698 con- 
cernant la Sainte-Chaj^Ue de Viaeennes » 



4l8 PàROISSI T>â BrÉVKtt 

nous apprend que la Sainte-Ghapelle du Vî- 
» • ' vier y 'ayoit.cbs tserres , qui par rextinôion 
du Cbapitre dn: Vivier ont été i<éunies à celle 
de Vincennes , laquelle en retifôit alors deux 
cent livres^ 

MENILLET Se LES ROCHES. 
La requête préfentée en 1 658 à l'Archevêque 
de Paris au (iijet du premier , par Jacques 
Tiquer Bourgieoif'de Paris r & au fujet du 
fécond paç M, Pi art Auditefcr des Comptes 
- en i^py^ jnarquent que ces deuk lieux font 
de la Paroiffe deBiévre. 

Il faut peut-être ajouter à ces principaux 

Ecarts de la Paroiffe de Biévre , un lieu dît 

to»?"* ^' ^* ^*^* ^° Biérre dans l*Hiftoire de# Grands 

Officiers, &quteftquaHێ<ie Seigneurie en 

Prcuv. de 1^54. CeimêmcHcùeft appelle Koex dans 

MommT^*" la Charte par Iwjaellé Màbille femme de Mat- 

4ou "*^'* ^* ^>cu de Marly eimfirme en ^147 aux Rcli- 

gieules de Porrôyai la dixme quelles y a- 

voient. Cette prononciation Roez iifîtée au 

treizième ftécle ,a été caufeqtie la Seigneurie 

eft appellée Ville-Roy 'flir une tombe de Tun 

des deux iiédies fuivans qui eft dans TEg^fe 

de ^aclé* 'La faite de^ ^tem» a fait que tie Roet 

on eft venu a dire iSor > "ptiit R#4»« , 8c ènfia 

ht% Mémoriaux de ta Chambre ia Com- 
ptes m^ont fourni un autre lieu. On y lit à 
Tan 1361 que l'Hôtel des Demoifelles prè^ 
Btévre eft un bien àts Mathurins de Paris; 
Ils y ont encore aujourd'iiui une Chapelle* . 

Mais la Communauté qui a été la plus con- 
nue auttefois fur le territoire de Biévre , eft 
l'Abbaye de Valprofondc , dite ensuite Val- 
de- Grâce, de hquelle je ferai un article ex- 
près, à la fin de celui de Biévre» 

On croit communément qu'il y » à Biévre 
unefontstoue minéi^le^ & qu^etle eft dans Je 



DO DOYinH^ Dl CHATCâO-FoKT, 41^ 

Barc qui appartient à M. Dargenviik Maitce 
(ies Comptes,. où efFeâivcment on voit une 
fontaine diftinguée par une voûte qui la cou«> 
vre. Mais oans les Mémoires de rAoêéémiew m^. et 
des Sciences voilà le jugement qu*on en por- l'Académie 
te ; qu'elle eft très-limpide & prcfque infî- ^«» **^«^"««*» 
pide. Se qu*il reâeua peu de Tel. commun '^*^* ' 
après ù>n évaporatîon. 

On m'a aiFuré que c'étok de Biévre qu*é- 
toit natif un nommé Ro(Zîgnol Cordonnier « 
qui (ans aucune étude ni k^^kure apprit fur l:i 
fin du fiécle dernier à connoinre les maladies 
& i les guérir. Ayant quitté fa première pro- 
feffion , il s'établit à Paris dans l'enceinte du 
Temple où il avoit une Apotiquairerie^ 

11 y a dans le Diocèfe de Laon un autre' ViSttt fur 
Village du nom de Biévre, que j'ai prouvé i!*!^'*"*?^' 
ailieuf 9 avoàr été le Bihém dès Commentaires ^^^ ,^'''' ■ 
deCéiâr^ comme j'aiditci-^drut^ •. . ^ 

ABBAYE DE VALPROFOND* 

Ce qui a coniribué à faire <k>njloitre attcre»*^ 
Ibis le village, de BUnc^ a été l'Abbaye dm 
Vidprôfoild'i^ éiot£ ùut Ton territoite..M;: 
de" Valois k sâuUàt^s le raiég.desî Abbayet; yftiuGdii. 
obfeures, parce qWil n'apasf^i quec*étoitf«493.r*/.'»* 
la même ^ue ceUe du Val-de-Grace. M. Lan-»- 
cdot a fittt plus $ /il afljate que jamsis il n'y a Lancclot « 
cèd'Abhaj» de ce nom dans le Diocèfe de.nowfmff.fuf 
Paris ; m«is qu'il y a un Parfondevai village» ^'*®"* 
au Dioçèfi?»de fieainrais.. Il n'avoit qu'à ou*' 
vrir 'le: Polnàlé Barifidn d« trdziiéiieliécle; 
&U1 Ty aorcît tronvio fous fon hokidÊ Valtê 
ffofwnds. On ne doit donc pas douter qu'il,. 
n*ait exifié une Abbaye de Filles de ce nom 
dans le Diœèfe d&Pâris^ Il cA certain qu'elle 
étoit de.l'Qidre ancien d^iaiat Bcinoit & éta- 
blie avant l'Ordre de Gteaux» Du. tem^ 



410 Paroisib df BtivRK , 
oM.chHfi* d'Henri Illet Religiettfèsexpoferentqa'tlf a^- 
Mv^. voit déjà dnq centans qu'elles étoienc fondéesl 

ce qui feroic remonter leur fondation au on* 
ziéme»fiécle. Il eA sûr qu'elles font plut uw 
ciennes que le douzième , puifque la tradition 
eft que les premières Reliçieufes Bénédidines 
d'Hieres » Abbaye fondée en 1 1 58 > furent 
tirées de ce Valprofond. On ailure auffi avoir 
vA une épitaphe Air laquelle on a lu : Çf pl^ 
Jehan ^ Ricbsrd d9 Giry Cbevaihrs ^ ItfyuêU 
tfêfiafferent Pan di.fract IW. C.'LXV^ & qu'il 
exifte des Lettres données par Philippe^Au-* 
guftel'an iiS), par lefquelles ce Prince ac- 
corde aux Religieufes VaHi$ frùfundm le tiers 
de la dixme du pain fit du vin qui fera con* 
fumé quand le Roi fera à Vicry-aux-Loges 
dans la Foret d'Orléans. Quoique yt doute fi 
Ton n'a pas dû lire Hir • la tombe citée ci- 
deffus M. ce LXV ou même M. CCCULXV, 
parce que le âyie ne relTent pas le douzième 
fiécle 9 &.que: je cohnoiflé un Couvent de 
Valprofond qui en 1183 exiftoit auprès de 
ViUeneuve*»le«*RoiV Diocife deSens, Coih- 
manavtè que Louis VII > la Reine Adèle âr 
Ekilippe- Augufté. affiflenént £oi% j (a) , îr fliis 
'^ < ^ ' perfuadé quil^Abbayte de Vatprofond «fubfiW 
ftoit bien avant l'an tio» « & que c'eft âne 
fente dans les Lettres^Patentes de la Tnmila* 
^ ' tson du 4 Mars 1611 ^ d'kvDÎr qiai^ué que 

cette fondation n'eft que de cette annéé^U*. Il 
eft vrai que la première Abbeflè dont ion 
trouve le nom ne. parok qu'en 1104» Jfaù 
(erbit'celapreraieié Maifiui doaitie'noihifet 
anciennes AbbeiTes eft'toanbé dans l'oubli .^ Je 
mrle i l'article du village de Colombes d'un 
Prieuré nommé titêuvsà ou Naiavaux i que 
cette Abbaye avoîf lau Dic^cèfe de Sens fi»us 

(«) Cétoh une Miifon de Ecll|ieafes de Wtiit 
As Pf éflumiré». . ... i .. 



Dv Demnvi di Cif atsao-Fort. 41 1 

la fin do règne de Philippe - Augafte. 

Depns Tan 1204 }u(qu'en 1514 on ne 
trourequeilix-fept Abbeffesde Valprofond. 
Le dixième article du Règlement de la Con- 
frérie des Drapiers de Paris autoriféi par le 
Roi Jean en i)6i ^ porte, que les graiffes 
des viandes qui feront cuites le jour de la Con- 
frérie , qui étoit le premier Dimanche de 
Janvier , feront pour les Religieu(es de ce 
liea. Ceue Maifon (bufïnt beaucoup durant 
les guerres fous Louis XL Dans le titre du gW/. chrtf. 
don que Robert alors Abbé de (kint Germain n§vd /. ^si* 
des Prés fit à i* Abbeifc Guiilemette de Sully -^ ^* ^V^* 
pour la. réparation du Monaftere , un ruiffeau 
appelle Siton eft dit voifin de cette Maifon & 
d'un bieii de faint Germain. Sous l'Abbeffe 
Catherine de Torcy qui gouverna depuis 14^4 MiV, ni. 
jufqu'en 1510 y on obferve qi«e cette Abbaye Jta» 
compofée alors de vingt* quatre Relîgieuies 
fort pauvres, étoit quelquefois appellee Nô- 
tre-Dame des Ardans. Jacqueline de fiallieu 
étant morte vers 1 5 1 3 , Etienne Poncher 
Evéque de Paris y mit la réforme de Chezal- 
keook. La première Abbeilè réformée & 
biennale s'appe^it Anne de Broyés & vint 
de Rdms. La Reine Anne< de Bretagne qui 
avoit demandé cette réforme , lui fit donner ïHd. r^i, 
alors le nom de Val-de-Orsice. Des Lettres <7V 
(ie François premier de Tan 151^9 rappellent 
des deux noms enfemble. Cette Abbaye fut 
injette par ùi fituation dans une gorge , â 
différentes inondations caufées par les orages 
d^été. Voici ce qu^en rapporte un nommé 
Etienne Gaultier qui. écriroit des Statuts de 
Religieufcs il y a plus de deux cent ans : OpuJ^ Cw/. mf. Bp 
cuinm Jfoc petffriptum fi»$ »mo Dvmîitri f 41 MarUPéirif, 
iUver9 X^totn/is Mon , die in fus diinvMu^ ^ " ♦**• ^^^' 
t^nofum hwa deferofexta ix improvifo totttm ' ^* 
t^ Cottvtnwm Vallh Gratis dirufit , ro«- 



4tft PAUOrs^B DE Bll^V&«9 
trufit necnon ^ $radic0vit audiio imbrium tout- 
tru iniiçibili corufcatiom vifa frpra modum 
ohnubiLmt^m Signé Stspbanus G<i'»eierf«. Cette 
Kn^^' E|>. Abbaye ayant été fuinée par Ici'Huguenots , 
Pdr. 7 Un. ^ f^j permis en i yôi aux Relirieufes de fe 
retirer à faint Payl de Beauvais. Ce Mercredi 
GdlLChrifi* dixième Juin 1573, il atriva dans ceMona- 
coi, 57+* ftere un fécond déluge «Jui en renverfa les 
murs 9 à Tocca/îon de quoi il y eut une déli- 
bération du Parlement le 22 du même mois. 
K«giJ^»Cûn On apprend: par les Regiftees de la même 
fi^' î^l*"'* ^j Cour , que Q'étoit au Val-de-fOrace de Bic- 
,i./i/.7tf ^4 ^^^ qyg ç^ rptirafouvem le D odeur Merlin 
qui effuyar quelques difgtaces fous lèreçne de 
François!. Comme la ferveur étoit rélroidie 
au bout d'un déde dans cette Maifon > Mar- 
guerite de Veny d'Arbouze fort connue par 
Ithiftoire imprimée de fa vie ». étaiit nommée 
Abbeiïe en lérS par Louis Xlli , yl mit de 
nouveau la réforme , fit ehforte que le Cou- 
vent fut transféré à*. Paris au'fatixboiirg faint 
Jacques en 1 6x t , & que parla fuiterAbbeiTe 
fut élue par la Communauté tous les trois ans. 
Je forurois des bornes que je me fuis pref- 
crites , d je pontinuoiâ rbifioirc de cette Mai- 
fon retirée jdela campagneé On ne manque 
point de Livres qui en inftruifent. J'ajouterai 
.feulement qu*en i65^1esReligieu(es deman- 
Sauvai , T. derent la permiflîon de démolie une partie des 
|. p. 189 &. lieux réguliers de leur ancienne demeure de 
»>•• Biévre , & de ne réferver que l'Eglifc & le 

cimetière , ce que M. de Gondy Archevéqne 
leur permit en 1 6.3^ , d^^méme de vendre: & 
qu'en' iâ^6 leî27 Août-çe même Prélat aj- 
i prouva la vente qu'elles aroient Biite de cit 

;Hicien Monaftere à Paul Payen Tréforier de 
France de la Généralité ti'Orleans* 



DO DoTEiwé BE Cb AT eau-Fort. 413 



JOUY EN JOSAS. 

CE n*eft qae pour diiUngver ce Jouy de 
Jouy-le-Moutier fîwé proche. Pontoifè , 
dans l' Archidiaconné de Paris, ^a^on Ta fuf- 
nommé Jouy en Jo(às , parce qu'il eft dans 
TArchidiaconné de Jo(às , ou de Jofay pour 
mieux dire. On l'appelie en latin Jy^JCHm , ou 
hwum , & cela dans certains titres feule- 
meat ; car la plupart des anciens titres de 
quatre ou cinq cent ans , quoique rédigés en 
latîii, n'écrivent point le nom de ce lieu au- 
trement njue Joi : ce qui marque que les Au- 
teurs ne fçavoient comment l'exprimer en 
latin. M. de Valois a cm que tous les villages y^^; ^çsUU 
du nom de Jouy ie diroient mieux en latin p. 420. 
Gamdiacum que hviatnm i ï caufe de la Te f- 
femblance avec ie mot dé Caudium Joye. Il 
a un peu plus approché du vrai nom de ce 
lien , mais il ne Ta pas atteint tout-àfait. 
Les anciens titres de Chartres parlant d'un f^^m. JAmt» 
Jouy qui en eft voifîn , l'appellent Gangia^ cMifi per Un^ 
€um : ce-^ue fiiit auffi TAuteur de.la vie de d-nh^g, r.». 
ffildcburge de Galardon à l'égard ^e Jouy- ^;>''J;; \^^y 
le-Moutier. Il en eft de mênrie à l'égard de * r)/>/»w^V. 
Jouy en Jofàs. Son nom eil Giêu^tacfHn dans TAabîU. p^, 
le Livre d'Irminon Abbé de (àint Germain ss6.MdéHn, 
des Prés au commencement du neuvième fié- ''?!. •;.. -« 
de , ce qui eft une époque de près de mille ^, ^, «g^^ 
ans. Je croirois donc que ces Gafi^iacnm dif- 
férens auroient d'abord été écrits Gouy ou 
Goy dans l'orieine du langage Vulgaire , de 
même que le ôitugiacm des Statiàts de (aint 
Aunaire Evéque d'Auxerre d'environ Tan 
1^0 , fnt rendu par Gouay qui fe prononce 
encore ainfi ; mais que la Aiite des tems fit 
prononcer Jouai d'oik a été formé Joi & 



414 PAUCIfSE DE JOUY CM JoSASi 

Jouy. Au refte quoiqu'on foît certain que 
tous les Jony viennent du latiii Gaugiaç^m i 
on n*en connoit pas mieux la fignification. Il 
ialloit que dans le Celtique Gaug ou Gaugiac 
fîgnifiât quelque chofe qui eft inconnu â pré- 
fent. Ce qui eft certain eft que ce n'eft point 
ce Villag^qui a donné le nom à T Archidia- 
conné de Jofas , ce nom étant formé de Jofe- 
dum ou hfedttm» 

Jouy en Jofas eft à trois lieues de Paris » 
vers le couchant du folftice d'bvver. Sa fitua< 
tion eft dans un vallon arrofe par la petite 
rivière de fiiévre. Le territoire y eft fort di- 
•verfifié quant à TagrJcukufe. Il y a laboura- 
ges 9 prairies & quelques vignes* Le Dénom- 
brement des feux de TEleoion y marquoit 
lof feux. Le Dénombrement d*habitans im- 
primé dans le Didionnaire Géographique 
Univerièl de Ja; France de Tan 1715 1 en 
, marque 446 en ce lieu , celui des feux qui a 
naru en 1747 en afli?ne fp à cette FaroifTe. 
Il faJloit que ce lieu nit étendu ou afTez peu- 
plé dès le neuvième fîécle > puifque l'Abbaye 
de faint Germain y avoit alors quatre vingt- 
onze manfions ou meiz qu'on appelioit Inge* 
nmlis , & en tout cent dix feux. HjM in 
Cêd. hmî' GauffMa , dit le Livre de l'Abbé Irminon 9 
.#0M./tf/.3* manfos ingenuHes XCL filvunt de vino , Ji 
ventrit m vineif ^ mud, XXXV h tiunt Jimul 
manfi CX, 

L'Eglife de ce lieu eft fous le titre de faint 
Martin. Elle paroit n'avoir été bâtie qu*aa 
commencement du feizi^me lîécle , à la ré- 
. fecve ded^ux' portions i l'entrée du choeur tant 
-à droite qu'à gauche , lefquelles font du trei- 
zième ou du quatorzième fiécle. G'eft un 
édifice bas auquel il ixianque une aile du c6té 
du feptentrion : il eft couronné par une aflèz 
haute flèche d'ardoife» On y apperçoit encore 

faint 



w Dortvné oi Chateao-Fort» 415 

Gdot Cbriflophe peint à freique â l'entrée 

dans l'aile » Suivant l'ufage de mettre les iin»« 

ges de ce Saint à porrée de la vue d*un cha- 

CDn » (ur ce principe de confiance , Cbfifo^ 

phvrmm vidtas « ^m mms #«f. Saint Manin 

y eft aufll repréfenté i cheval au grand-auteS 

fuivant l'ancien u(àge. On lit au chceur à 

main droite cette infcription etf Itttres godii- 

^ues : L*am 1 $49 l* p»» dt fiÊèmt MicM %9 

Septembre , par le pirmiffion dt hiênftigfêem h 

Révérend ijjimi Cardimal EveffMi de Paris (a) , 

Révérend Pen en Dieu Meffire Chéries Bomcber 

Eveffue de Htgarence ^ Akké de S, èâëghirf 

À Pmris 9 d lafupplicaticn de mkle èemwêe Jemm 

À'Efcoeekieées^ Chevalier Seigmessr de Jemf em 

h/as ^ & de Jmcqme% Ideriet ^ Anàté Cbtva* 

lier MsrgniUiers 9 cenfacra^ ^ dédia cette Eglife 

en Pbomneur dt. Diem H de la Vierge Marie ^ 

dt MonfitHr faiftt Martin Patron dicellt. Et 

firce que la Ftll^ Moftfieur S. Micbel ne fe 

purroit bonnement célébrer avec , aeeor^e ^ne 

lêiite Fefle fera célébrée far cy t tiffès le J)i*^ 

manche injkivant» ' ' 

On voit â la Chapelle qui fait le fond' de 
l'aile de cette EgUlê deux perfonnes repré- 
fencées a genoux en marbre blanc » avec ces 
deux épitaphes : 

I ^y g^fi ^^^* ^ pmffant Seigneur Meffire Jean 
J^Efcmblum fitfift vmant. Chevalier' de TOiv 
drt du Rojf , Confeiller en fen Coufeil privé , 
Mahf'df la Gwderfibe duQraudttvf franceisî 
, if ce nonit & dipmsGeuvirneurdu Ro^ Prueir 
çois II pendant qnUl éteit Danfin , Comte de 
U Chapelle BerhuiniSiemrJt'^onrdiit d^Brra/^ 
U^Coudraf'Menpenfitr^ tfVoinr^M hfatf.oi^ 
W mufm Taû'Agrabi "i^'fiiri^'mtfdbre 
^dfxfen-'ailZ^^ .« ^ i.'.V; .V-^V^O- 
(«)$DidAtrdatii<8ertMiikre; K i.i..;^> %'i-. 
Tome Vil. N n 



4l6 PAUOtSfB Dl JO0T SV'fCfif f 

Cf ii0 kêmff <5 pmifftmtt Pêm$ , iXwiM An* 
tÊitf$$î§ dt Brivii épêufi di hsu îg puiffan$ 
Stignêtir MiJ/hn Jtbam dl'Efcwklia» y quand H \ 
vivm CbfVâliif di i^Ordff du Rof^ inqu9il$\ 
momrmi s Paris h x^hmnn iffto tf dt loi»\ 

I 
Au mUiett <kf deux efile bufie d*un Eyç- 
que Auffi en marbre bWc at«c ceece in&ri- 
ption ; 

Btvtftndmi in Cbrifio Patgr ig DomiitHS D. 
Utnricmt Dffi^ukUsm Epi/coptu Ma'UAonfit 
M0gi Chfillia«iffim9 À SênâUr^ 0«>Vm mnif^ 
fin è fuaîm^r vfri$ i fécfp Higrartisrmm Or^ 
din$ in kUlMam fsnSi Spiritnt mdfiripfii i 
MHmris pp$, khariff. pttnnmm hf fittatiê 
oàfêrVMn$tn fnn mwamintum» 

P. D. 

EtforfatfteeAécrkt 

Ohiit dii XX Martii i6ï$afatis ^7. 

Cet Htmf morcEvémie ic MaiUezAÛn'eft 
point inhumé en cette tgliCt^ mait un autre 
Henry d^Efcoubleau Archevêque de Bour^ 
deaux mort à Auteuil près Parif ie 18 Juin 
1645. Lopezen fon HifloircdesArchcvéquf« 
de BourdeauK'i dit que Ton corpt &t porté i 
Jouv ft mit dahf la fépulture de Ibt ancêtres. 

Dans le chœur proche le âhâaalre eil «n 
marbre noir Pdpitaphe d'4tn Curé de Jouj 
qui ftit célèbre oant le fiéole dernier* 

Mfiiéfbimn JncM Unnbâit Péêfltrit dth^yêto. 

Sifti vi^foriffi^ t Jactf hoçfult mormon ^çlfffn$ 
CMfi wimmfidnt qui mùdk P/fftottrsfé ^ 
Msrfksmjacii btr^ émim vmmfMlsmmntm 



wj DorciuiÉ Dt CHATCAD'FoJit, 4ir 

Tsm^erihm pater iUt frit , Urgufqut hên9rnm% 
Orw , cîho , exemple pav't IS i^fi gf^gf^* . 

Sfiritui Mtkereoi de cerpore eejftt in ânes , 
Carnés ût exuviës héu brevis mrnM eapiu 

J'ai appris par les Regiftres de rEvéch^»' 
que cette Cure avoit été poiTédce en 1458 par ' 

Jacques Loiiet neveu de Jean Simon Evéque 
de Paris. Les provi/îons mettent de J«yac9 in K^egifl. ip* 
Voile GnllU. Un ancien titre cité dans T Arrêt fér* i9MMii 
de 1699 fur faim Marz, place pareillement 
Jomy au Valde Galîe. 

Dans tous kt Fouillés des Bénéfices du Dio? 
cèfe de Paris, la Cure de Jouy eft dite être à la 
collation pure & fimple de TEvéque de Paris» 
Celui du treizième fiéde l'appelle Joi. Il v a 
dans le cimetière de cette Paroiife une Cna- 
pelle qui eft comprime au Rdle des Décimes* 
Jacques Marlet Curé l'avoit fait conftruire 
fous le nom de iàinc' Jacques. Son fuccefTeor 
Jacques Bargues la fu ériger en titre Tag j^ .a ^^^ 
1615-, à condition que la préfenution apparu chiep» Parif 
tiendrotrau plus proche parent , fiiivant la it ^«x* 
volonté du teftateur. 

Un autre Bénéfice plus remarquable dans 
l'étendue de la ParoîiTe de Jouy $ eft S« Mrr 
du'd de Villetâi'%. Le Fouillé du treiziénl^ 
fiécle.le marque entre le Frieuré de Cbateau** 
fort ëc celui dejPalaifêiu, en ces termes: Prio- 
foiîis S. Hêd/ardù On ignore quelles en font 
les fondateurs. On fçait feulement que c*eft 
un membre de l'Abbaye de Chaumes en Brie 9 
du Diocèlè de Seiis 1» taçoien Monaftere de 
fiénédiâins. Le.nomi de ftiint Medard a été 
altéré enceiui de ù^m Môrz* QntSim^t-A^ 
tems de M. le Cardinal fie NoaiU'es à quin^^e 
cent Jines le.|^roduit de ce Prieuré. C*^ft de 

N.n ij . ; 



b. 



4x8 Pi&oifffB DE Jour IW JO«A9V 
terni immémorial qu'il rCy a plus de Reli- 
gieux. Nicolas Medard Prieur Commenda- 
K^giH, tp. taire fit rebltir la Chapelle de ftint Medard 
F^r. 19 N#v. tn\6i6.Un Arrêt du Parlement du 1 8 Août 
i7of , fait mention de Louit Pean Prêtre 
Pfieur de (àint Marz de Jouy en 1 67 f « 6c de 
Dom Nicolas Aignan fon fucceflèur , comme 
Curiff**T**i *7*n* ^^* "**^"'*"«» enirof dansia percep- 
p"t5ol ' '*tion des menues & vertes dixmes du hameau 
de Foret Paroi (Te de Chaumes. 

Il exifteuh Arrêt du Grand Confeil du lo 
Mars 1 697 9 qui fait rendre au Prieuré (àtnt 
Marz tout ce qu'on lui a enlevé. Cet Arrêt 
imprimé chez la veuve Charles Coignard 
étant curieux , je vais en fournir det extraits. 
Ce Prieuré eft nommé dans àes Lettres 
d'amortiffemens en faveur de l^Abbaje de 
Chaumes en Brie données par Philf ppe-Au- 
gufte en 1 188. 11 y a eu le grand 8c le petit 
faintMarz, p. é, La chauiTée du pont d'Ar» 
denne y efi dite voi/îne de faint Marz , p. i9. 
Regnaud Seigneur de Jouy a donné â ce 
Prieuré les grofllîs & menues dixmes du Jieo 
de Ciint Marz. Le fief de faint iVIarz a été dit 
relever des Céleftins de Paris , à cau(è de leur 
terre de Vilietain , dans l'homm^ede M. de 
Sourdis Evêque de Maillezais i6 Août 16040 
Le grand manoir de faint Marz que tenoit 
Jean Chabot Ecuyer, Sieur, de Rioheboorg» 
étoit mouvant des mêmes eof 147^ & reconnu 
tel en 148P , en if ji , if4y» i^oi, i^4> 
félon divers hommages de cet tems-li* 

On lit encore dans cet Arrêt que le Sieur 
JSalomon Curé de Guyencourt avoit dépofé 
en 1696 , qu'une partie 4tt Paie du Chlteatt 
x\t 'JoOy avoit été faite des démolitions du 
PHeiiré de Taint Mare , âc une partie >dcs 
terres enfermées dans le Parc^ On y voit 
aurïi les noms de divers Pricuri > de divers 
(^urésde Jouy>&c, 

\ 



birDoTenrf os CsATtAv-Fo&T. 419 
Ott ne içut ce que veut dire Le Pelletier 
en /ôo PoniUé de raris imprimé en 169% ^ Pod^^ lut 
lor/go'il ayance que la Chapelle de Villetaîn , lt« p« 8s« 
clans le Dojenné de Château-Fort , a été tr> 
géeen Paroifle. Cela ne peut s'entendre de 
celle de lâînt Marz ou Medard qui eft reftée 
Priorale & pofTédée par un Clerc féculxcr ; 
fooit-ce de celle de Notre-Dame de Ville* 
tain qui efl enfermée dans la Ferme que les 
Celeftins de Paris ont en ce lieu » 6c dont on 
trouye quelques anciennes provi£ons ou per- Rfgîfi. tpi 
mutations. Tout ce qu'il faut accorder i ce P^- 10 Dée^ 
PoniUé , eft que le nom de Villetain qu'il a »+79- 
ainfi écrit , eft mieux que Vxltain tel qu'il eft 
dans la Carte de De Fer 8c autres , parce qu'on 
trouve un titre latin du treizième iîécle dans 
lequel font nommés Hugo ÎS Henricms armi^ * 

geri fratf€S àt VilU jtagni , par on il parOït 
qu'il Ikut entendre Ville tain. Cependant il 
eft anfli écrit Vilettn dans le Carhilaire de théintÀ. s, 
l'Abbaye de (aime Gencviere , oô il eft fait Gentv. fég^ 
mention de Maitré Etienne » qualifié Piffins 3*^* 
de Viledn qui quitte en 1 248 à cette Abbaye 
tm droit que le Pape lui avoit donné à perce* 
Toir fur elle. 

Je nommerai les autres liaœeanx & écarts 
de Jon^ , après que faurai rapporté les noms 
que j*ai trouvés des anciens Seigneurs de cette 
raroifle» 

Ceue Terre eft.u^e' de celles que l'Abbaye 
de ûân%' <}ermain perdit dans les guerres du 
neaviénse fiécle âcdes fiiivans , 011 dont elle 
Rechange pour d'autres. Néanmoins on.verra 
ci -après qu'il lui en refta encore quelques 
morceaux dtt e^té du«tercttoirede Biévce vers 
Monteclain.: • :t . ' 

Le premier des SfîgneursdB l6uy que j!ai0 
trouvé 9. eft Hugues ^J^my dt Jnfacû Che* 
Talier, ie^ej donna au» ReKgieufes de Por* 



r^ 



Ouf 4b Jrhif qtf) fit il Vf^iiOf é€9 Pntft^i 
n^tpf^ii Ne ^'"^<*f*'* tf« J^B* J'tfw mtf}(l S^ Mêé ii« ll^tf ^H 

'1 (^f Ptffthi ' tcfmnlnêt h M^ t^\^%^ ^ 
pn\Uf ftif te q«)«yJémê flotte f?<w» jrfo'^tff/^ 

^ffn^ tu jp^f^ tJp te »4tf^ Chêf^Jtef ♦ Ctmiëè^tMiiM 
Hhàitkt^^s t^^ ♦ ^^ ^^ '*'* ^**^' SHf wl^Hf êff f f IJ rfi*f»# » 

tduti Èp. M If n«'» fit ^%pééM ëëmtm PféfM ( 
*'*«' Ym\u l/<« *tt« y^f# te f«rtte# ^# éé fl^éte i« 

te 6«'fgfT(?tff te (te J*rt*f ¥n ifffâê tmhfmf^'* 
éifp ptynééh pnt miHf^fê é'tjk^yknn 

Vfnfi(^n\i 11 ftff te pf^ffitef/ 0« nppfiné fi 

hn ép\{iàp\\if f^ppmîéf tï-àê(l^§ § q«')J férë 

^fqtfVW Mr* *^ (J«'*l fwrytf fK* rfj*«# fo^ Ch* 

WmfA'ittiiàU ^'Altete, O-f^i¥fn0^fêê^M*9^ 
ffê'» ^m npfè§ iai te M^HêUfiê iê iéftty ^ 
irt*ff^# UPi%t 11 ^Mïrt* Itely^tte Hiifr^ ^M 

héfhn A^ te T^ffc 4e i^f k te ftfttééhii ^* 
Itf4f f lû^r^tf^ te tf^pê éë fah ffMë M^^'j 

P^fh , y tti* ptyfié k inh^ffié» Op Pi^pp(^hi\ 



Pmsk II Décembre t66S. Il aYoïtépouTé 
Jeaji;ie de Mondoc , laquelle moitnit avant 
IvL Les Ccleflins de Paris s'ctoient oppofts â 
renregiftremeor deé Lettres de réredion de Extrih des 
JoHj en Comté , prétendant que cette Terre, 5^«"'» • ^^' 
avec Je droit de moyenne & baffe-Juftice , Jf J*^,?^' 
étoitdeleuf mouTikice, âcaufed'ttn fief de ivrcaion co 
Vaobailao ; Us ajoutoient qu'un autre fief Comté, DS- 
appeUé defaint Alarz fis audit lien de faint ««»»>• »*7î* 
*larz étoit auffi de leur mouvance , & qu'ils 
a?oient plufîeurs droitt de cens & rentes i 
pendre dans le Gomté de Jooy , dons ils re- 
Joit des aâes de foi & hommage. Sur cela le 
Marquis de Sourdis avoit été obligé de Icnr 
donner dix mille livres , pour \09 employer. 
en fonds Se les &ire défifter de letfr oppofition« 
J* Duc de Cherreufe devenu. Seigneur pai- 
fiî>ic de toutes les dépendances du Duché • 
«(po6 de la Terre de Jouy avec les Fiefs & 
^igneuries des Loges ^ du grand & petit 
««fltMarz, envers le Sieur Berthelot Secre-p 
<^redtt Rot ^ar une efpece de fous-inféoda* 
tioo , avec les droits de haute , moyenne 6c 
^^^JuAice dans l'étendue de la ParoiiTe de 
W * autres , fc réfervant le principal corps 
•fcf ; fçavoif Château-Fort , &c. avec la 
*J>ttyancc de la Terre de Jouy , à la charge 
^ cinq fols par an de droit Seigneurial & 
^maoïk payable tpnc le. même Sr Berchelot 
^ (k$ fuccellêttrsen la Comxé de Jovy, an 
Coché de (Ebeyf^ufe % le ionc de faim Martin ^ 
PWadfs du^.iii Novembre i^, Jî& 13 Juin 
^^764 Pendant que le même Sieur Berthelôt - 
pofféda la Tercè de Jouy , M. le Dauphin y ♦ Mew;.©»;. 
'inti^ufieursfois prendre le pWfir de la ch^ ^••* r--^^ 
^vutfrenàrds jiams:io.,?^ÀTc.iec s» SetoMurav 
I Pnncii)aleine»k!C9i i<(7^#;Depuit>;M.^ertbe» 
lot^M. DaquHif jeswtideiccitte^Tearfe, Il^it 






4^% fà9i6u9rtm )bi7T m 7om« 
Louis Daquifi Abbé de (kint Serge d'Angerf 
y fit ÙL demeure. 

M. Roullier a depuif fait 

l'acqulfition de la Terre de Jouy , Se a aug- 
menté les bâtimens du Ch&teau qui eft om- 
Dcfcrîpt. de grand Se très-beau. Le Sieur Piganiol obferve 
î « n^'^nâ qu'il eft enfoncé entre de* cdtcaux , & «'il 
n'a oas de vue ; mais qtfe l'Orasigerle q«i eic 
en fkce d*iin éung eft des pluf belles Se det 
mieux remplies» 

Différens Monafteres font mention de Jouf 
dans leur Cartuiaire , par rapport au bien 
qu'iUy poffedent ou qu'ils y ont polTédé. La 

rrimauté de ce Car tutair«^bit étire accordée 
l'Abbaye de fainrGermain , pusfque l'Abbé 
Irminon qui -le fit rédiVer vîvonfoMê la fin du 
règne de Charlemag£r« Mars^la' révolacion 
caufée par les guerrerou d'aotrvs éf énemens, 
furent caufe que cette Maifon a'eut plus de 
relation à Jouy , quoiqu'on trouve encore en 
1175 qu'elle y avoi t acheté neuvedlement des 
biens qui furent amortis par le Roi l?hiiîppe- 
I. Volume ie-Hardy. Il eft marqué de plus que ce Prince 
i^é^t^^V* ^^chargea alors ie MonafleM de fiînt Ger- 

foi. 148. ' "'^J" ^ ^^^^^ '^^ ^^^^^ a»n*» * IMomeolaifi 
au Prév6tde Ctiâteau-Fôrt.' Monteclain n'eft 
pas à la vérité de la ParoifTe de Jouy : mais 
on eft obligé d'avouer qu'il y a eu un terni 

Ju'il en étoit au moini en^partie, puifque le 
2uré de ceHe Paroiffe y ayoit une dîxme au 
ff^»»./»/. 43. douzième ou treiïiémo iiéde. Ilrefteîaudl 
^quelques indicés d'uh'ftef dk kiMoucet oudf 
Hift. de S. la Croix , que laméme Abbaye poiTédoit en* 
^ctmâifi , p, c^e à Jouy fousle re^ne de Louis XI.. L'Ab* 
'^*'' t>^ RoUert de l«pfnafre in confemw: fa Qom* 

nurauté ^n'i47d deié donnev â bail emphi- 
t^ottque i^nip^f^uKer \ ttmkfne ^'il n^n 
rrciri plus '^ue ituielirfeij paiîfs de reniée 
deux cent écttsidUrgest^unefoivpajtéi^ j . 



DO DOTCKKi DIB CirATrAV-FoB.T, 4}) 

Si Monceclen ou Montedain étoit en par* 
tie de la ParoiiTe de Jouy « comme Taticienne 
dixme du Curé le prouve , c*eft le Prieuré de 
Longpont qui peut avoir le (ècond rang par- 
mi les Monafteres qui jouiflfoient de quelques 
biens flir cette Paroiife. Il eâ écrit queTeulfe ckdrt. £«fi 
Ce hidnt Religieux en cette Maifon vers Tan tFf^^fi^^h 
noojj donna la moitié de la dixme^# hi«/ti$ 
Clen de qM% dêciuM Prejbjttr di Joi mêdûtéttim 
Met , & de plus il y a]Ottta deux parties de la Aidu^ 
dixtne de Vanbayen , ixce^to qnod Prejbyt^t de 
hnifextam parttm retinet. Voila encore Vau- 
bayen qui paye une partie de dixme au Curé 
de Jouy, J'ai placé eriviron Tan i loo ce don 
de Teuife par lequel on voit Tantiquité de la 
Cure de Jouy & l'étendue de fa dîxmerie. Il 
eft conftant qu'il étoît fait avant Tan i i$o » 
parce que ce fat vers cette année-là que le 
Prieuré^Ac Longpont donna tout ce qu'il avoit 
de dixmes A^ui VilUm Honte Cl fin à 1* Abba^ Dnchêne T* 
devint ViÂor 3e Paris, pour la dédommager 4* V*7^^ 
des droits qu'elle perdoit dans la Collégiale 
deMontlhery unie alors à Longpont. 

Deux Abbayes de Filles participèrent auflî 
en quelque chofe aux produits du territoire 
de Jouy. Les Religieufes d'Hieres ont mar- 
qué dans leur ancien Nécrologe , qu'une Da- iitef9è. m^ 
rae nommé Ermengarde leur avoit légué ou der. xvij ôd, 
donné deux parts de la menue dixme de Jouy. oB. 
Celles de Valprofond dites depuis le Val-de- 
Grace , ont eu auffi d'ancienneté quatre livret 
de cens ou rente à prendre fur la Ferme de la 
Court-Rolland qui eft (ur cette Paroiflfe. Les ^ cw/. ehifi. 
Lettres d'Henri II ,qui leur confirment ce »rv* Tom, 7. 
bien font de l'an 1549. Le bail qui fait foi *■•''/*".• ^ 
que cette Ferme devoit ces quatre livres pari* '^''•.•''* 
k , fut paffé en î 3S^ par rAbbeffc Denife la • 
Ninode. ' - -*'. 

Les hameaux ou écam de la Paroifle de 
Tome m. Oo 



4Î4 Paroîsse di Jot7Y en Josas, 
jouy t dont je viens de nommer quelques-uns 
tn pafTant , font , 

Villetain où eft k Prieuré de faint Medârd 
dit faint Marz ; & où les Céleftins ont une 
Ferme avec une Chapelle de Notre-Dame , 
ainfî que j'ai dit ci-defTus , fut Tun des lieux 
Chàftd C4' fur lefquels le Roi Charles V aflîgna.les cent 
r»// FU K^' livres de rente qu'il donna à ces mêmes Reli- 
gifr, i4f . gieux. La Charte de Charles VI met en latin 
C*4r#4 437* 4, YiiittAno. Il y avoit dans le Teftament du 
Duc d'Orléans de Tan 1403 , un article con- 
cernant les étangs de ce lieu ^conçu en ces 
Du Brcul » termes : Ltmpour réparer le f étangs' dt Villi' 
p; #84. tain apport inaffs youx Celeftius , 120 livreu 

Hift. de$ Quelques Seigneurs du nom de Villetain ont 
Gr, Offic. p. ité Vicomtes de Château-Fort au quinzième 
690» & feiziéme fiécle. La Seigneurie du même 

nom de Villetain relevé de Chevrrufe. 
f al-d'enfer ou la Vallée d'enfer eft tout 
. proche Jouy^, A du même côté de la rivière , 

c'eft-à-dire à -Iroite : mais une partie eft de 
)a Paroiffe d$ Saclé. 

Villeveft eft à l!autre rivage. 
iâdnfus Cnr- !*« Meiz & la Court Rolland font au/fi ciu 
tUK^i^dndp même c4té en tirant furie cTiemin de Ver- 
failles. Quelqu'un pourra penfer que quoi- 
~ ., qu'on, di€e^la C^nrt^Viùlland , il faut croire 

'•' . . rju'on a dit anciennemnent /.» Tt;«r-Re// W > 
. ^ du nom de ce fameux RôHand que les Fables 
font contemporain de Charlemagne : mais 
cette conjedure fe trouve détruite par un 
nterMCdT' endroit du Nécroioge des Chartreux de Paris, 
i»f, P^iJ» ' ^«i fait voir que foit^u'on life Tttur ou Cour^ 
7^» Ù faut entendre par ce Rolland un Bourgeois 

ôfi Paris , quifenômmoit Nicolas Roland , 
Kfgtfi' Ar- éc qui fiit Seigneur du Pleftis. Encore en i5i8 
€hiep, chdp. la Court-Roland appaf tenoit. à Jean Roland 
domefi. Procureur en Parlement. Mais en 1 660 ce 
^qtozine étoit à Antoine firputel Arcbiteâe 



DUJDOTSMKÏDBCllArïAO-FoilT. 43f 

èa Roi & à Catherine Poignant ià femme. 
Quant a Mez ou Meiz il eft dit éif Mais danf 
la Charte de Charles VI » oà on lit que les 
Terres de ce Mez dépendantes de PorcM- 
fontaine tenoient â celles du Connétable Sei- 
gneur de Jouy. 



LES LOGES. 

IL y a près de vingt Paroiffes en France qui 
portent ce nom , & quelques-unes pour let 
diftinguer ont eu un furnom. Les Loges do 
Diocèfe dé Paris ne paroiilent point en avoir 
jamais eu , parce que les autres Paroiffes du 
même nom font toutes dans d'autres Provin- 
ces : il n'y auroit que le lieu dit les Loges 
dans la Foret de faim Germain qui auroit pu 
ei^iger une diftindion ; mais on eft affez in- 
formé que ce n'eft qu'un /impie Couy«nt 
d'Auguflins Déchauffés , (ans village , fans 
hameau. Je ne vois pas que p^^rfonne ait con- 
fondu ces deux lieux , fi ce n^eft TAuteur du 
Dictionnaire Univerfel Géographique de la 
France , qui a cru que ce Couvent étoit bâti 
dans le village dont je parle. 

Il eft sûr qu'il y avoit fous la première Bc 
la féconde race de nos Rois plus de Forêts 
autour de Paris que Ton n'y en voit aujour- 
d'hui. Du côté du fud-oueft 8c de l'oueft les 
Forets d'Iveline , celles du Pincerais & du 
pays de Madrie étoient bien plus grandes 
[u'elles ne font maintenant. Quelques-uns 
les lieux qui furent défrichés prirent le 
nom de Loges » à caufe des cabanes qui y 'fu- 
rent conftruites foit de branches d'arbres, folt 
de planches , ou bieil on léiir donna un hdm 
équivalent. ' 
Les Loges en Jofas ont conservé leur nom 

Ooii 



di 



4^6 Parotssb DES Loges, ' 
primiri^ , quoiqu'on y ait bâti depuis un Vil^ 
lage en forme. Leur nom latin eft des bas 
tems. Logiée pour /îgnifier adicuU , bubhcuuU^ 
dûmunenU, Il n'eit pas befoin d'en dire da- 
vantage par rapport à rétymologie. Un titre 
de trois cent ans appelle cependant TEglife de 
ce lieu EccUfia de Locagiis ; mais le Gloiïaire 
de Du Gange apprend qu^'il faut s*en tenir au 
terme LogU, 

Ce Village eft à quatre lieues de Paris vers 
le couchant d*hiver , à une lieue de Verfàilles 
Se fur le bord extérieur du Parc , à droite de 
la petite rivière de Biévre, fiir une élévation 
affez roide au bout de la plaine. L*expo/îtion 
de la pente eft au nord , ce qui fait que ce cô^ 
teau eft très-peu propre à la vigne. Les diffé- 
rens Dénombremens imprimés depuis qua- 
rante ans y marquent 37 ftux , ce qui peut 
former quatre-vingt à cent communia ns. 

Il n'y avoit pas encore de Cure établie aux 
Loges dans le treizième ficelé. Elle ne fe 
trouve marquée dans le Pouillé Patifîen de ce 
tems-là que par addition : ainfi on doit croire 
qu'elle ne fut érigée que dans le fîécle fui- 
vaiit , & apparemment formée par les âémem- 
bremens faits de celles de Jouy & de Bue , 
d'autant que ce Village eft. précifément entre 
les deux , à la diftance de demie lieue de cha- 
cun. Il pou7oit y avoir dès- lors dans ce lie» 
une Chapelle du titre de faint Euftache dont 
la légende étoit en grande vénération parmi 
les chafTeurs par rapport à l'hiftoire du cerf, 
Se il fera arrivé qu'elle aura été choisie pour 
ièrvir d*Eglife Paroiffiale. Cette ancienne 
EgUCé n'étoit pas au même lieu où eft celk 
d'aujourd'hui , mais à l'endroit où eft à prér 
fent le cimetière : car nous apprenons pir les 
5'^'^* ^'*" Rcgiftrcs , que le cimetière n'a pas toujours 
%TiM*^^ été où U eft ^ & q[uc primitivemem il éiçit à 



l^eaàoit où le preibyterea été bâti vers l'an 

L'EgUCc qui (bbfifie maintenant eft neuve 
^ très-fj^tite > 8c ikns collatéraux. L'autel s*f 
trouve entre deux colomnes d'arcbîteôure 
Ionique fort grofles & qui ne paroiflent pas 
avcûr lété faites pour la ^ace où elles fonc 
Saint Eufiache le célèbre Martyr en eft le Pa^ 
troA : & il paroit l'avoir été dès les comment- 
cemens de cette ParoiiTe , puisque dans les 
Regiftres du quinzième fîécle elle efl dé/ignée ^eg. If» 
fous ce nom S. Eu^ûdii de Lcgiif. Dsns une''^* 7 ^^^ 
des Provi^ons de ce tems-Jà le Secrétaire a»*J?* . 
:tms qu'elle eft di prétfimMhnê S. Hmim de **'j^ * '•* 
Otfftfis* Ce. qui paroit être une feute^ d'au- 
tant que dam l'addâ^on au Pouillé du trei- 
zième £écle faite dans le quatorzième» elle 
efl marquée Covls le nom ir Locagiis , parmi 
celles qui (ont pleinement di dênat'ttne Efif^ 
tofi y & que pour montrer que le Prieur de 
ûint Mactin ^es Champs a eu le droit d'y 
présenter , il fàudroît prouver qu'elle auroit 
été formée d'un démemlMTément de Clamart^ • 
à quoi il a y a pas d'apparenc« vu 'a difbmce 
de deux lieues. La date du Regiflce que j'ai 
cité ci-deiTus , pour Uite voir qu'en 14^8 
cette Cure étoît appellée SanSi t nftMhii d§ 
LùgHs , efl du même jour que celle de la mort 
du Curé' de ce lieu appelle Raoul le Fevre 
marquée dani Ton épitaphe gravée au cime^ Recueil des 
tiere ide ûint $ev^in de Paris contre TEglife ^'''"P^J^f, 
vers le midi. La coutun^ abuïîve de ces Cié-» au'Roi. 
desr^y eft claicement marquée ï ce Curé des 
Lêges jen Jo/msj eft dit avoir été en méme-tems 
Clerc de (aint Sevèrin & Maître d'Ecole de 
laParoiiTe» 

On a aud! peu de connoifTance des anciens * 
Seigneurs dee Loges .en Jo(às , que de ce qui - 
regarde ^^nuquité de 1^ Cure de ce lieu. S*U ' 

Ooiij 



43^ PaKOI«S1 DIS LOCE*,^ . 

n'y avoît d'autre lieivde ce nom dans les envî* 
Tons de Montlhery , j'aurois pu faire regar- 
der comme Seigneur des Loges dont il s'agît > 
le Rohenms d$ Logm nommé le dernier des 
quatorze Chevaliers qui font au commence* 
ment du Rôle des Feudataires de Montlhery 
ibus Philippe-Augufte ; mats en lifarit l^reftc 
ide ce Rôle on apprend qu'au Ueu des' Loges 
fituées entre Jouy-fc Bue qui étoîeht de la 
Châtellenie de Château-Fort , il eft fait men- 
tion en cet endroit des Loges /îtuées à une 
Heue de Rochefort du c6té de Dourdan ; il y 
a pofitÎTement Rcèêrims de Logtis antt Kû^em 
fùfttm. Ces dernières Loges ' qui dirputéot 
d'antiquité â celles du Jofàs « paroiflent être 
un hameau de la Patoiffè dusVal-fajnt-Ger- 
main^ au Diocèfe de Chartres, (ur la riyiere 
de Remarde. 

Ce qui refte donc â produire de plus aihciefi 

touchant les Loges du Diôcèfe de Paris, 9c 

qui peut nous fournir un Sei?peur de ce lieu , 

wf. Ztth eft le témoignage d'une Cbarèe d'Eudes de 

WMt. T. a«#. SnHv Evéquede Farl» de Tan iio^ , par le- 

♦••• quel il confte que Guy de Leyis donna de Ta- 

ytVL de Guiburge fa femme aux Frères du 

Bois-Guion dits depuis de l'Abbaye de la 

Ro(che , deux muids de bled dans fa dixme dés 

' Loges, enméme^tems qu'il leur ^^ prêtent 

d'un droit de vin dans fes vignes de Marly. Il 

ièmblequ'on puiife conclure deli que Guy de 

Levis étoit Seigneur àt^ Loges dont il pôffé- 

.doit la dixme de bled* * ^ 

En 167^ la Châtellenie des Loges fut ni* 

Lettres-Pat. corporée avec d^autres au Duché de Che- 

Déc. i6y{« à vreufe , pour ne former plus toutes enfemble 

S. Germ. .^^ fg^j fief mouvant du Roi , i çaùfe delà 

Tour du Louvre. **'/,: 

Antîq. de On remarque dans Sauvai parifei lèç biens 

pfdTi/* '• Jépendans de faint Jean de Lattan *!Paùri$ ,^ là 



DU DoYmné Dt Chatsao-Fort. 4}f 
Ferme de l'Hôpital des Loges , con/îfianc en 
logement , terres ^ prés & cenfiyes , le tout 
cfkimé cinq cent livres de rente. Les Cartes 
des environs de Paris la placent au midi du 
Viliage. On donnoit fouvent le (impie non s 
d*H6pital aux Fermes des Commenderies oa 
Chevaleries de faint Jean, 

J'ai déjà fait observer d-defTus la faute du 
Diâionaaire Géographique Univer(èl de la OiCt, Unir; 
France , d'avoir marqué i l'article de cette "^^ •• **>*• 
Paroîilè qu'il y a un Couvent d' Auguftins -' *' 
DéchaufTés* 



BUG. 

C*EsT ici une Parolfle dont Porigine du 
nom n'eil pas facile à découvrir. Ce lieu 
n'eft connu que depuis le commencement du 
treizième fîéde , éc dès ce tem9>U on fe çon- 
tencôit de le latimTer en ce mot Bmcmm , ou 
bien l'on mettoit /implement Bue dans lei( 
titres latins, lâns ofer lui donner une termi-^ 
naifon latine. Ceux qui fe plaifent dans cei 
fortes de recherches 9 ont de quoi s'arrêter oii 
au mot Bafium altéré jen celui de Bufcmm f 
dans le fens que ce lieu auroit été autrefois 
encore plus couvert de bois qu'il n'efl , ou aur 
mot de baife latinité Bmccm qui fe trouve dans 
des Auteurs d'onze ou douze cent ans pour 
£gnifîer ce qu'en bon latin on appelle hircus; 
Il ne feroit pas extraordinaire qu'un lieu ou 
il y auroit eu beaucoup d'animaux de cette 
efpece en eût tiré fa dénomination. 

fiuc eft à quatre lieues de Paris vers le cou* 
chant 9 & à demie lieue ou un peu plus de 
VerfaiUes vers le midi j & il y a une porté dti 
Parc qui en a pris le nom. Sa (îtuation eft à la 
droite du cours de la petite rivière de Biévre , 

Oo îv 



'440 Pauoii f B DB Buc; 
en partie fur la pente dn coteau qni regzric le 
ftptentrion , & en partie fux la plaine au hane 
du coteau : & il y a quelques écarts» C'eft un 
pays entièrement en labourages^ou en prairies> 
ou en bois , Bc uns aucunes vignes : on y 
compte près 6t deux cent fources* Les Dé- 
nombremens de l'Eleâion de Paris imprimés 
depuis quarante â cinquante ans « y ont mar- 
qué 70 feujt ou 69. On aflûre que le nombre 
ne jnfTe gueres cinquante : aufli Tévaluation 
du Diâionnaire Univerfel de la France 9 qui 
fait monter le nombre des habitans à ^Z9 9 
doit elle être refireinte à 160 communians ou 
environ» 

Saint }ean-Bapttfie efï le Patron de TE- 
glifê , & c'eft i la Fête de là Décollation que 
te fait la plus grande folemnité* Il n'y a rien 
d'abfolument bien ancien dans Tédificet quoi- 
que la Cure fût érigée au moins dès le trei*- 
ziéme iîécle. Le chaur voûté & terminé eu 
tond ne démontre, que deux à trois cent ans 
d'antiquité. 11 eft accompagné & on peut dire 
foûtenu fort i propos d'une aile du câté Sep- 
tentrional , car cette EgUfe efl dans la panie 
inférieure du Village fiir la pente de la mon- 
taene* On voit dans ce cbcrur la tombe d'un 
Chevalier armé qui paroit n'être que de Tige 
de TEglife. Sa femme eft repréfçntée i (k 
droite tenant un long chapelet. Au (ânâuaircf 
cfi une partie de ton^e Air laquelle on recon-t 
Boit qu'elle eft d'un Ecuyec qui mourut«aa 
mois d'Oâobre 1 5 37 ^ & que ù\ femme s'ap-* 
pelloit Jeanne Rat. L*iiablt court decetOffif? 
cier eft parlèmé de rats. En ces temslà les 
Sieurs Rat poiTéderent les Seigneuries de For* 

fes , de^ Dampierre 9 d'Orcigny ParoîITe de 
aclé, ainf otron peut voir i 1 article de cha« 
çune de ces Paroines. Les Regiftres Je l'An 
chevêche ne fournifTeni autre cbofc touchant 



nv Dortnv de CRATfAu-Fo&T* 44t 
cette Egbïè, finon Tapprobatioa d'une con- 
ceÛîon que Germain Boudet Curé fit en 
1^4) du confcmement des MarguOliers 8c 
habitans au fieur Hébert ConfeiUer au Parle- 
ment êc Seigneur du lieu , d'un caveau ou K^g» *^ 
cfpece de bercehu fitué au c6té gauche de j*7''/f[\ ' 
cette Eglife moyennant la fomme de foixance ^ * *^* 
livres 9 & qu'il feroit conftruire un fécond 
autel où feroit placée Tlmage de la Vierge 
qui étoit auparavant dans ce berceau. Mais 
on y voit quelque chofe de plus curieux fur 
la Cure & lîir Técendue du territoire. 

La Cure a toujours été à la nomination 

pure & £naple des Evéques de Paris : le plus 

ancien des Pooillés en ^it foi. Mais comme 

celle de TouiTus a. toujours laufli été dans le 

même cas 1 il eft arrive que quelquefois Tunè 

des deux a été réunie à Tautre. Âinfi Guil« 

lanme Chartier qui fiégea <)epttis l'an 1448 

jufqu'en 147X , jugea à propos d*unir la Cure 

de TouiTus à celle de Bue » à caulê du peu de 

revenu 8c di| peu d'habitans. Son (vcceffeur 

Louis de Beanmont ayant oui les reprélènta^ 

tionsdes habitansde Touifus» qui portoieilt ' '^ 

qu'il y avoit une . rivière eetre ' Touffus & '' \^ 

Bac 9 8c que la Cure de Touffus avoir un re« 

Tenu iuifilânt pour faire vivre un Prêtre 9 

caflk cette union le 10 Mars 1473 » 8c mit un 

nouveau Curé à Bucdeux jours après* Lape* 

tite rivière dont ces payons vouloient parler 

rifâfia ne fubfifte plus ; mats forme les étangs 

iofit les eaux (ont conduites â Verfailles.* 

Pair rapport à l'étendue de la Paroiffe , voici 
ce qui s'efl pafle de nos jours* Jacques Renar d 
Curé de Jouy ei^ Jofas , & Gilles Le Brein 
Curé de Bue , étoient en conteftation l'an 
1 708 au fu jet de la Maifon de l'étoile où étoit , . 
fottventMadamctlaDucihelïc d'Orléans, mai- v - . *. 
. fou Aouyi^Uemeot bâtip>fur un tmein de .Vi \ 



44^ Parois'sb Di Bue, 

ferme de Moncmoyen » chacun d*eux la dî-** 
fint être fur fa Paroifle. L'information tou- 
chant celui qui y levoit les dixmes & tou- 
chant la proximité ayant été pour Bue , joint 
à cela que TEglife de Bue eft renfermée dans 
le Parc de Verfailles, & non pas celle de Jouy ; 
.^^'p"^/. l'Archevêque décida le 12 Septembre que 
^ief. y^Tij. ^^^^^ Maifon devoit être de la Pàroiffe de 
Buç. Il y avoitpeu detems qu'elle aroit été 
bâtie dans le lieu que les titres de la fin du 
quinzième fiécle appellent La Boalyet flt où' 
les Célcftins de Paris avoient eu un Domaine 
du Roi Charles V ^ qu'ils vendirent en i58î 
jt Louis XlVk C'eft pourquoi on appelloit' 
indifféremment cettfe Mâifon , la BouHe , TE- 
toile , ou le Défert. M. ie RégentsV retira' 
depuis fort fouvent* On dit que la Duchefle 
d*Orleans croyant que c*étoit de fon appa- 
nage , avoit eu (|uetque defTein de la vendre ; 
mais le Roi étant informé qu'elle étoit du Do* 
maine, la fit abbattre. Ce lieu dit la Boulie « 
peut-être par corruption -de EoùUjyt , étoit 
aflez peuplé en 1375 pour être lappellé Vtih. 
Tréfor Aes On trouve au Regiftre des Chartes de cette 
Chin.Rcgift. année des Lettres de rémiffion données au 
107. ri ce ^^jj jç jyi^j ^ ^ j^^^ Fouchier demeurant à 

99 Monft«euil-lez- Verfailles , en la Chaftélle- 
a» nie de Chafteau-Fort , zccuCé d'un vol fait 
9i en une maifon gafte ou aucun ne demeure , 
dj féant en une vitlê nommée la Bôlie en la- 
to dide Chaftellenie. »' 

Le nom de quelques Seigneurs cle^ Bue pa* 
iroit dans des titres du treizième & ^u quator- 
zième fiécle. Adam de Buch vendit en i % 1 3 ^ 
chsTinl, <îri* Abbaye de faint Denis une vigne fîtuée à 
élT.' ^''**'' LouvecielAies , Gnitmndus de Bttcto , (ê trouve 
Tm^. cercét^^ ^^g ^* Officiers Ae la fiiite du Roi Phi- 
j. yiaorù lippe-le-Bel en fes voyages de Tan 1 jot . Per • 
^-"'Z- tism de Boiffle Efcuyer - «c Jfean de 4a Trinité 



Bo Dpwnmi^M Chatiao-F\31it. 443 
furent Seigneun . <ie JBuc aTanr Tan i ^95 , ^eg. cksfH 
étant floaunés iatis une Charte de Charle» VI ua« ■• i* 
de cette année 149 1 9 Jean de Viué poffedoît 
Bac ayec Jeanne de Mailly fa. femme. Mon 
Doaâe de vente d*un droit à (^int Mard. De« 
pus ce teipç^là llfie mTefl tombé l'ovs les yeux 



a Seigneur de rce lieu jai^n'au règne de 
Heorî:IlI;i car îenyaipu découvrir le nom de 
celai^ttirétoiteiii937, êc ^i avoît épouff 
Jeanne Rat v Ta tombe qvi efi dans TEglift 
étant trop efiàcée. On lit donc qu'en if 8t le 
fient de Beliierre étoit Seigneur du ^ef de 
Bvc« Ceft à Toccafion de Féreâidn qui fut 
£ùte en titre de Châtellenie de ik Terré dé R<^. da 
Gtfghod près Mostfett l'Amaury, ^'l- *• !"*• 

Jean d* Augbio ou d! Angezin étoit Seigneul ^" ' '*'• 
de Bue vers l'an 1610: cela s'induit de la per^ 
miflionqui fut donnée en 161^ à NicoteCom- K*v^* '^' 
teflc ù, veuve , Dame du même lieu ♦ de faire Î5* * f • 
caébrer en fa Chapelle de Bue, & qui hi fut ^**^''* 
réitérée, en^i^aj^ 

Jean HtUêria pefTédoit cette Terte en 
1637 , luivant une permiffion fembhble du 5 ikéL 
Oâobre. 

GaîllaHmeHébêrtConfriller au Parlement ^' ^ 

U avoit (iiccedé au moins dèi Tan i ^4 3 , ^i- . 
vuit la xonceffion ci^il^ffus citée k lui faite 
par le Curé & les habitans. Il étoit auifi Sel* 
giienr de Toùffo^ , a^nfiofue le mârqbe la per« 
miffion'q^'il obtînt deifâite célébrer eik À Hid. 
Maifon de Bec datée du 3 Mai 1645 .'J*^! 
trouTè^llëutt mention du don laM par le ^Rci Regift. do 
an méme>Seigneur Tan Té${ ,îd«? la haute '*'*;**^ 
Juftice de Bue à lui cédée par le Marquis de * ^ * 
Soufdis. ' ^** 

André-Pierre Hébert Malgré des Requête^ 
poflfécla la Séîgnenrie de fiuc;en vertu du^ddh 
que Gailkunne Hébert fon jier^hii en itc Wr . 
fi)nxon^t^e nartàge avec Anne le* Otoecé* 



444 * Pi&offff i dVSu^;' >^ 
7ou< <i^ux eofemble vendirent le I x Aofit 
tÂk à» }6^S au Duc de â» Feuillacle foixaiite 8c dix* 
xMS« huit arpent de taillii (itués dtni leur Terre ; 

U Lo^î» XIV lei acquit Tannée fisirance 
pour Ton grand Parc. Dans THiftos^e det 
Hift. .det Prfîcierftde la Couronne on recoiilioie deux 
Gr. Ofic. T. Scigneurside Bue â l'an î69t ; r<;af<olr ce M» 
5. p. é87 & Plôbcrt ft M. delà Gueriniere. La^jiartie poA 
* fidU »par<le prennièr étcût le vrai lien Sei- 

gneurial » où il y avoir. Château » bâfle-^cour 
avec un Parc de trente-cinq arpent 8c fept 
ar>pens de prés à L'endroit où Louis XIV a fait 
çon^ruire .r^uediic qui porte Teau d*une 
'}. .r «r «aowgne.àriiutre.' * 
- i 't Vers ce tams-là le Roi itnîe'cette Seîgneu^ 

. ' ' ' ' f ie & tout kl autres Fiefs à £a Terre de Verr 
ftilles» ... ' ' ^ 

Outre la GHtrinutty dontunfpeuconftrve 
lie npm fur lai FaroiiTe de 'Bue , il y a aufli le 
Brfiui qui apparteàcit en i.^pi^au même Sei** 
gneur. Ce fireuil eftâ un quart' de )tieae du 
gros de la' ParoiiTe vers le pooohanri «. 

Il exidoii au(2s âiBuc eq lep&iunéSeipieii^ 

rie avec Maifon appellée Hacquevillepofl'é^ 

?«rmLfr. Ât dtCralorsj^^ P'(4lTC(Micbei Ecùyetjft Jeanne 

GhofcL it{>- Itnbert M ieinme. Il y a encore i présent «li 

1**1 *ÂÎ*/lï^ tcrreio ou place qui pocte ce Aom , maii fans 

Aril'iff!^ maifon, . I : ' 

. pans r/inumdrattofi ^i ,ftti.fai'tiè fin 169% 

V ^c i^uf leiiieu» ru4 lefquek le Dtic de Ghe« 

f^reufe ^vpit det droits démouvanceiqu'ilicéA 

#K ^t. . * ^u Roi-, ^Aâommé JeiMoulin de Lftniiay dé^ 

i!**A it .y pendant de,la Terre de Bue v iequet «en tw 

'" avoit ététrpuv^i^cvoiirauPtfieuride.Si Mard 

ou Medard près de Villeuin , fuivant quelques 

titres de J'Xbbaye de Chaume en Brie , quatre 

/extiers de tbled; le, moulin de Vaubetain/b 

/îir la ro^e P^rolflei e^ipartesKinit au^ /îeur 

/4aWi*Â^tAoit)attiC dèfti'M i^5r}i puif- 




\ 



pV DoiTHtlé DC CrATIAO-FoRT. 44Ç 

qtt^il ferrit alors d'indication pour recon- 
noitre les prés & terres de l'Hôtel de la Bou- 
lyeqni y étoîent dites contigixes. 

Satorj, quoique fîtué fur la Paroiflc de Ver- Hîft. des 
failles f dépendoit de Bue pour la Seigneurie. 6r. Ofic. f, 

Je ne f^i pourquoi dans les aâes des diffé- ^^^'. 
rentes acquittions que le Roi Louis XIV fit 
à fiuc , il n*eft fait aucune mention d*une 
maiibn & }ardin que l'on trouve (ur la Pa- 
roiflè de Bue , à main droite en allant de fiuc 
â Guyencourt , & que Ton appelle yulgaire^ 
ment VAniecbrift» La fingularité de ce nom 
m'y a fait faire une attention particulière , 
uns que Taie pu découvrir d'où lui venoit 
vue telle dénomination. J'ai conjeâuré d'a- 
bord que ce lieu s^eft 'appelle autrefois Marf- 
degris , d 2 même qu'un écart de la Paroi fie de 
Favieres proche Toiurnant en Brie le porte 
encore , & que comme on a quelquefois chan- 
gé la lettre M en L , ainfî qu'il paraît par 
Lonjumeau , dont l'ancien nom a été Mms 
gemeiius Montgcmeau , de Mand^egris on aura 
fait Landegris , & Landecris, que l'on fe fera 
avifé d'écrire Lantechrift, &c. Un Sçavant de 
Versailles m ît écrit depuis ce tcms-là qu'il a 
appris par drs titres du Domaine, que le can- 
ton en queftion. a eu pour nom autrefois Les 
Indes , & qu'une portion de ce canton y étoît 
auffi appellée taht6t Ente chrîft & taht^t En 
tegris : ce qui lui a fait conjedurer que cette 
portion aùroic été furnommée de quelque po(^ 
fciTeut appelle Gris ou Le Gris. Depuis il m'a 
dit que dans d'autres titres il a vu & lu VAnti* 
jnerie» ' > 

Madame la ComtefTe de Tôulbufe faifoît 
quelquefois fa réâdence dans une Maifèn fi- i 
mée au haut du village de Bue , d'où la vue 
étoit allez étendue. Depuis quelques années 
cette Maifon a été démolie par ofidre du Koi » 



44^ Paroisse db Goy i^m court ^ 

qui eft Seigneur immédiat de cette ParoifTe. 

Il rcfte une circonftance à remarquer ftf 

les dixmes de la même Paroifl"e. Le Nécro 

yieerol.Meel.^og^ de Notre-Dame de Paris obferve qui 

r4rif. dd m rÉvcque Eudes de Sully , qui tint le fiég( 

ldHs}Hlii:(JAQ^yxïiV2ini\96 jufqu'en ixo8, acheta um 

Park'^T.2. ^^^^^ ^ ^'^^^ * qu'enfuite-il la donna auj 

f .V/4. * * Chanoines de fon Eglife pour l'établiffemen 

de la Fête de Taint Bernard qu'ils ne faifoien 

pas encore » 8c fur- tout pour la diftributiofl 

de Matines. La Charte de cette fondation eft 

imprimée au bout des Œuvres de Pierre dt 

Blois. Elle eft de Tan 1107. Pierre de Ne 

GmU, Chn'P* mours la rappelle dans fa Charte de Tan i toS 

Ttm, 7. /»- j.^ première de fon Epifcopat » oij le nom dt 

fir.m. c4. 17. ^/y^^ ^ft ^^y ., B,,,^ 

Ce Villaçe eft un de ceux du Dioccfe di 
Paris dont M* de Valois n'a rien dit dans £ 
Notice. 



GUYEÎ^COURT. 

IL eft évident que c'eft ici Tune de ces Pa 
roiiïes qui portent le nom de celui qui en 2 
eu la Seigneurie* Quand, nous n'aurioiis p^ 
le Fouille du treizième fiécle pour le prouver 1 
il eft aitez fenfible que ce mot fignifie la couri 
de Guv , c'eft-à'dire la culture , le terrein 
cultivé du nommé Guv* Mais quel étoit ce 
Guy î car le nom n*étoit pas rare. Parmi pï«' 
fieurs Guy qui vivoient anciennement , je ne 
vois que Guy de Chevreule qu*on puifle re- 
garder plus sûrement comme auteur du nom 
de Guyei^court » parce que. la Seigneurie du 
A<:qLiïr. du vieux Château de ce lieu eft mouvante u^ 
K»j i^bf j . Chevreufe. Guy de Chevréufe yivoit en lo^f» 
A»t7AU Jîf- 11 aura trouvé le terrein de cet endroit pro* 
' r. 4. f , pre au bled » & il aura fait eilàrter les bois » y^ 



k. 



DO pOYENNjg DE ChATEAIT-FoUT. 447 

aura hki un Village auquel il aura donné Ton 

nom de Guidoms CnrtU , qu'on aura d*abord 

prononcé en François Guyoncourt , & qu'on 

tura altéré par la fuite. Le mot latin a aufli 

éc corrompu de fort bonne heure , aînfi que 

M. de Valois Ta remarqué ; car dès la fin du n^tit. <?<•//• 

treizième fîéde on dilbit Gusdonis tftria pour p. 419. '#/•>• 

Gttidmit cmrtis : mais c'étoit un mauvais ufa- 

gc qu'on avoit pris récemment à Tégard de» 

noms de lieu terminés par la (yîlabe Court. 

Papyre MafTon a cru que le nom François de |>^ f/jinir- 

ce Village étoit Yencourt , & la nomme en «/i. gMx , 

latin /tmcurriffm. f. ^^4- 

La ficuation de ce Village eft dans une 
plaine vafte & découverte, à cinq lieues de 
^àtU & â une de VerHiilles ou un peu plus 
vers le fudyoueft. Il eft entièrement renferme 
dans le grand Parc , même avec fes hameaux. 
Tout y eft en labourages ou prairies , & fans 
vign?s. On y a vu no feux en 1 709 9 s'il en 
faut croire le Dénombrement de TEledion de 
Paris imprimé cette année-là. Le Didion- 
naire Univcrfel de la France y reconnoifFoit 
^75 babitans en ijzô» Le Dénombrement 
pubUé en 1 745 par le Siéur DoiCy , ne compte 
plus en ce lieu que 61 feux. 

L'Eglife du Village eft fous le titre de fiint 
Viâor , Martyr de Marfeille, On f^aii qu'il 
îî^Uoit très-peu de reliques pour dédier une 
^glife fous l'invocation d'un Saint. Comme 
Guy de Chevreufe fondateur de cfe Village 
«oit ami des Chanoines de l'Abbaye de (àint 
Viâor de Paris , ainfî qu'il paroit par le Né- 
crologe de cette Maifon , où il eft majrqué au 
premier Septembre , je conjedure qu'il tint 
<l'eux quelques reliques de ce Sainte L'édifice 
fc cette Eglife telle qu'elle fe voit aujour* 
^'huî , n'eft point celui de ce tems-là en au- 
cune de Ces parties. On ne peut gueres lui 



44^ Paroisse de Guyencourt, 
donner ^ue deux cenrcinquante ans ou eavî- 
ron. Par le dehors il ne montre qu'une bâtiffc 
de pierres groflReres , comme font les Eglifès 
du côté de Chevreufc , mais le dedans eft pro- 
pre ; tout le corps du bâtiment avec Tes deux 
ailes efè voûté. Comme on ne tourne point 
par derrière le Sanduaire , le fond eft éclairé 
de grands vitrages peints du (ciziéme (îécle 
avec les armes de Pied- de-fer qui font un 
échiquier : les vitrages de la nef ont cela de 
fîngulier qu'ils font en œil de boeuf. J'y aï 
remarqué du vitrage' blanc du treizième fîé- 
cle , provenant apparemment de l'ancienne 
Eglife , â moins qu'il n'ait été apporté d'ail- 
leurs » comme de Por:-Royal. La Dédicace en 
K'gifi» Ej». a été faite le 2 y Juin 1535 par Guy de Mont- 
Par.i^Jun. jj^ifi^ii Evéque de Mcgare , qui y bénit Gx 
autels ; le grand fous le titre de (àint Vidor , 
un autre de la fkinte Vierge , le troifiéme de 
faim Jean - Baptifte , deux de (àint Michel, 
Cette Eglife eft foutenue du côté du norJ 
d*une tour (urmontée d'une flèche d'ardoife. 
Les voûtes ^ la nef ont des fupports qui con- 
fiftent en têtes de bœuf, parce que, dit-on , 
ceux qui y ont le plus contribué étoient des 
Marchands de bœufs qui demeuroient au ha- 
meau de Bouviers fiir cette ParoifTe. Les an- 
ciennes tombes qui font dans la même nef , 
prouvent que le chœur étoit là autrefois , ou 
bien il peut être arrivé qu'on les ait tran(porté 
du chœur en cet endroit : elles font toutes les 
deux du treizième fîécle : fur l'une qui eft en 
deux pièces , eft gravée la figure d'un Che- 
valier de ce tems- là ; l'autre eft (ans figure. 
Dans le chœUr à main gauche fe voit une 
. infcription qui apprend que Robert Piedefer 
Seigneur de Guyencourt , mourut à Tripoli 
ert Syrie le 19 Août 1^49 , au voyage de la 
Terre-Sainte* Son fils Robert & fa femme 

Lucrèce 



Lucrèce is Prunelle font dics avoir fuit faire 
cette epitaphe. Du métne c^cé â l'entrée da 
t\vfleur eft attachée Tépitaphe de Jehan Gi* 
rard Curé du lieu , natif de Galardon , décédé 
k 9 Août ijp8. On a affeâé d'y mettre det 
vers latins & des vers françois , enfitite deux 
lignes en lettres capitales grecques , puis une 
ligne en hébreu , avec la citation du rieaume 
15. Peut-être quç ce Curé avoit été fçavant 
dlans ces deux dernières Langues* 

La collation pure & fîmpie de cette Cure 
cft entièrement â TEvéque de Paris , fuivanc 
le Fouillé du treiziéaie fiécle , oà elle eft 
nommée Gifiioisiij C»rM« Elle eft la dernière 
<)e celles qui font écrites de la première maîn« 
immédiatement après Magny , dont je la crois 
eue un démembrement : & comme TEvéquc 
nommoit à celle de Magny » il a continué de 
nommer pleno jhu aux Egli(ès formées des 
détacheipens de cette ancienne Paroiflè. Au- 
cun Pouiilé n'a varié iiir cent nominatioh* 
Le Pelletier a oubUé entièrement cette Cure 
dans le iîen de Tan 1 6^i« 

11 1 a auffi à Guyencourt dans l'Ëglife Pa- 
tyiSxîXe une Chapelle de Notre-Dame , félon 
le Pouiilé du quinuénte fiécle , fie fuivanc 
ceux du! ÛPia^iéme de l'an i6xS , & félon le 
•Bole ^es Décimes. EUe a apparemment été 
fondée par quelque Seigneur. L'Evéque la 
corfer^la 14 Janvier 1537 » fur la préienta- 
fion de Rf^bert Piedefo: Avocat au. Châtelec » 
Seigneur du lipu. Elle eft à préfent à la nomi- 
nation du Roi. Le Chapelain fe qualifie de* 
puis quelque tems du titre de Prieur. 

Quant aux dixmes de cette ParoifTe , on lit .^ 
dans r^ncien Nécrôloge de.PEçlife de Paris , rieeroh «• 
que Thjfeaud Evéque de cette Ville , décédé M. Parif, yt 
en |i-jé',jfon<li deuxftatiçjçs ^nsmor ferctt^ '^' Idn^Cod* 
MunUf.^^n^.^'WG dexoit due payée par l'E- '^'f' 
' Tome Vil. Pp 



450 PaUlOîMI*©» GwYBKCOOltTV '' 

▼éque au Jour de la Nativité de Notre-Dame, 
& l'autre le jour dé TObit de cet Evêque , 
fur une dixme à<îuyencourt» 

La Maifon-Dieu qui étoît à Guyencourt 
dès le quatorzième fiécle, fe trôuvoit Jans un 
cas particulier. Le Seigneur du lieu s'en étpit 
emparé avant Tani 350 & en ^Ifpofoit dom- 
ine defôn propre bien, ainfi que l'apprit en 
j 3^4 le CommifTaire de l'Evêque pour la 
vifîte de Jehan de Combes Guré du lieu & 
Doyen ruraL Cet ancien -H6t«l- Dieu eft 
apparemment repréfenté par une m^ifon file 
proche rEglife à laquelle on donnfe ce nom , 
ft où doivent d(»ni^urer quatre yieillc^ fem- 
mes du Village. 

Ceft )>eaucoup de pouvoir produire des 
Seigneurs de Guyencourt dès le treizième fic- 
elé , puifque la Paroiffe , félon moi t n'a corn* 
mencé qu'alors. De la Roque en fon Traité 
Traité de !a de la Nobleffe , rapporte une convocation où 
Mobleflè à la parut Philippe de Guyencourt Chcvaiie^ 
*n » P- 7»- Comme iUtoit incertain fur le fefvice auquel 
il étoit tenu ; il partit pour Tar mée , afin d'ap- 
prendre l'ordre de la bouche du Roi. C'etoit 
en 1271. ^Je ne doute pas que ce ne f<^* !"* 
dont on voit la tombe dans la nef de rEgln« 
Paroiffrale. Ils ont été au refte deux Philippe 
de Guyencourt Chevaliers vivan» en mémfr- 
TieerêL Por^ tems : car on lit au Supplément du Nécrologe 
f^yal II Fr- de Port-Roval, que Philippe de Gujencoiin 
èn^n iç jeune , Chevalier, donna à cette Abba)t 

deux feptiers de bled de rente; C'éfoient ap- 
paremment le père & le fils. L'un de leun 
Kfg. Pétri, fucceffeurs fut en difficulté avecle Procureui 
Subk. ' pèfi * Général du Roi au fujet du droit des mefurei 
B'éimd. Je cette Paroiffe. 11 fut déclaré en Parlemcfli 

Pan 1 3 1 o que la poffeflTiort en Teftera au Rot 
Mémoires Un trpifiéme Philippe de Guyencourt Chc- 
^^«c>«- vaUer fut commis en 1358 avec Jèfio^îoîua- 



DO DomiVJ Dt CuàTtiLV^FoAT. 45^ 

trîx Seigneur de Bonnes » pouf receyoir iet 
montres des gens de guerre à Paris* En i ^6^ 
Seraphim ThicUement Secrétaire du Roi t 
étoic Seigneur de Gu}rencourt 8c du fief de 
Galiye , le Val faint Benoitt » la Moaiere» 
Soupers & Montigny le petit. U fit homo- 
Jogucr en Parlement des Lettres*Patemes fur 
Ces droits y êc même fiir celui de la nomina- - 
tioaàrH6tel-Dieudnlieu*Il]^eft&itmen- . * 

tion de TaTeu que fit au Roi Alix de Nacelle 
comme ayant la garde-noble des enfans qu'elle 
avoic eus de Jean le Bafcle de Meudon. En . 
141 3 Jean de Meillecourt étoit Seigneur de * •' 

Guyencourt , & en fit aveu le i > Janvier* 
Un Jean de Montigny Ecuyer pofledoit fous 
Charles Vil l'Hàtel de Guyencourt mouvant 
de Châ:eau*Fort : c'eft uinfi qu'on appelloit 
alors du nom d'H6tel les MatTons de Plai- 
fance» On trouve qu*il vendit cet Hôtel en Samral T» 
1 66^ , êc que ce fut Maître Guillaume firinon 3* PH* S^* 
Procureur en Parlement qui en fit l'acquiE- 
tion. Auffi fut-il qualifié Seigneur de Guyen- 
court dans une Sentence des Kequétes.donnâ? 
en & faveur l'an i477« L*une des. Chapelles 
de (aint Severin de Paris fondée par ces MeC- 
fieurs Brinon ^ a du revenu â Guyencourt* 
£ile étoit à la fin de ce fiéde & au commen*- 
cemenc du (îu vant dan^la fiimiUe de Piedcfer , DhoeSer , 
>ar.allianceavec celle, des Braques qui la t^ Géinéal. •#»« 
noient auparavant , èc defquels le, non» e(l*^^^ ' • ' 
tronfové par un vieii\étaag deiTéché apprIK 
TEtang de Braque^ Germain Braque Général 
des Monnoies étoit Seigneur en i44B* ^^ IV 
yoit acquife d'Etie;ine Bouchard. Robert Pie- 
defer Avocat Général au Châtelet % époutà 
-Perretie Braque Daae.de Guyengourt Jl moli* ^pîtiph. «u 
-nit en if 00 & elle en 1522 le ia Oâobre. cfm. dcs'in- 
rje trouve dans cet intervalle un J,ean Piedefer nocens. 
dit Seigneur de Guyencourt dans la Coutunte 

Ppij 



4f& PAAOfff» DE Gnmeûvi^9 
de f f ro, 6r dans rhommage qu*il fit en t f 1 9 
TÊhui. Ep. i rEvéque de Paris pour des héritages Gs à 
ûHdl '* '' ^**"' Cloud. Robert Piedefcr Avocat du Roi 
au Châtelet & fils de Robert premier ^ fut 
Seîf neur de Guyeacourt , de Garentieres & 
de Viryen partie, & mourut en 1541. Le 
Hill. det Père Anlelme nous &it coniioitre un troi/jc- 
Of. Ofic.T. ,^ Robert Piedefer , qu'il qualifie aufll Sei- 
*'•**• ' gneur de Guyencourt & de Confeillar au Par- 
fement, dont il dit quf la fille Antoinette fat 
mariée en 154e avec Jean le fiouteiller de 
Moreri au Scnlis» Je trouve ailleurs une Anne Piedefer 
mot HhmIu qualifiée Dame de Guyencourt , qui époulà en 
i$6o Jean Huault dit le Préfident de Vaire* 
Il faut admettre néceHairement un quatrième 
Robert Piedefer , qui efi cehit qui mourut à la 
Terre-Sainte en 154^ 9 fuivant qu*il eft ait 
UùutU ci* defTus, qui avoit épouCé Jeanne Briçon- 
net : & même il faut reconnokre un cinquié- 
. me. Robert Piedefer dont parle la même io- 
fcription de l'Eglifè de ce lieu, qui feroit Bk 
de ce quatrième. C*efi ain/î que le nom de 
Robert Piedefer nous conduit ju(qu*â la fin 
du /iècle , où nous trouvons encore Robert 
Piedefer Seigneur de Guyencourt , qui époufa 
Louifè de Berulles , (œur du Cardinal Pierre 
de Berulles* Je ne m'arrêterai point à démêr 
f 1er ici comment iKétoit arrivé qu- en ï:06z , 
J*iJ» *«• lorsque le Roi traita pour IfaggrandifTemeat 
s!v.6%t. ^^^^^^^^ Ve«feilles, le vieux CMtcau de 
^ ^* * Guyencourt relevant de Chevceufe , apparte»- 
tiôxt i M. de BeruUe< Quoi qu'il en foit » ce 
fut vers ce'tem$-là que le Roi devint Seigneur 
immédiat de cette Terre, laquelle fut incor- 
porée à Verfailles.par.un Edit du;moif de 
. - Décembre f 6^ 3 • On afTure que fe vieux Gfaâ* 
^ «eau de Guyencourt avoit beaucoup de dé- 

Ïendances , entre autres les ûeh rémm de 
^Uebac dé Val-faiat-Bon. Celui des Bcinott 



a {vbile tnéiiie fort avec tous ceux de la Pa^ 
roiûè àe Gayencourt qtji relevoient de h 
Seigneurie du lieu, ou de celle de Tremblajr 
à Bots d'Ariy. Il n'y a qu'environ trente ans 
que i^ reftes de la vieille tour de Tanciea 
Château ont été démolis» • 

Ce qui a été dit ci-deflTus incidemment tou- 
chant le rnaviage d'Antoinette Piedefer avec 
Jfan Le Bovteiller de Senlis l'an 1546 » rap- 
pelle à la mémoire que Ju tems que les An«> 
glois devinrent maîtres de Paris fous le règne 
de Charles VII , Guillaume Le fiouteiller qui 
avoît un bien à Gnyencourt) en fut privé par . Comptes 4e 
le Roi d'Angleterre qui le doîraa â Maiofc **^^Jf '^ . 
Jean de fireztllac Les BooieijUers y rentre- |. p^g. |ttf^ 
rent par la fuite 9c augmentèrent même leur 
revenu fîir le territoire de Guyencourt , puis- 
qu'on trouve dans Its comptes de paiemens Sanval îMàé 
pour reliefs 8c rachapts de l'an i4f 8 , Damoi- ?• SS^* 
iêlle Jacquette veuve de Jean Le Bouteiller 
Ecuyer, compcfe pour un ûeîÉvi Guyei»» 
court. , . , > '^ 

L'Hâtd- Dieu, de Quyenconrt eft men- 
tionoé auTréfpr des Chartes en v 1^4. 

Les écarts ou hameaux de cette Paroîïïe » 
û>nt Bouviers en tirant vers, iaint Cyr. C'eft 
proche ce lieu que la rivière de Biévre prend Saurai Ti 
ik (bnrce. Les habitant iè vc^nt éloignés de '* P* *^* 
levcEglxiê Paroi (fiale , obtinrent i^ % JAsd K^v^k^î* 
i^flde bâtir à leurs frai$ un^ Chapelle du '*'• 
titre de Notre-Dame 8c de>(aiate Barbe , du 
confèntement de Geof&oy Barbereau Curé» -^^ 

à condition de n'y chanter j'office quti Iç jour ^ 

de làinte Barbe , & de venir â Guyencourt 
aux grandes Fêtes. U ne refte plus de veftiges 
de cet: Or^oîs^ 9 £non quie Ve^droit où elle 
étott conièrve encore le nome de clo^,de la 
CKapetlCf ' Le Collège de la Marche a eu iji 
fiouviecs 119e Ferme qu'il vendit au Co'l^gf 



4f4 ^AROflIt Dt GtTYfUeÔMTt 

de Moncnigu « lequel Tn revendue au Rof« 

TroM ou le I Troui eft â peu prèi Au même 

cAcé* Gabriel Thiboue Ecuyer Sieur dee Au^» 

ll«|//9. Af* noii I y «voit fiiit conftruire une Chapette ea 

thii,. Péu f^ jvf aifofi i»an i é 1 8 Lei Relifficttfet du Port- 

RoyHl y ont une Ferme confirfériAble. 

là >àini$fi Air lu route de Verfaillef ott de 
Pari». 

Villaroy entre Guyencourt 5c Toudi//» 

Qu( Iquei-uni écrivent VillâNy ; imis lei mv» 

fiini confVrTenrcraneienne prononciation* Ct 

lieu cft peut-être le Roex oti l'Abbaye de 

* Ffiftivfet de Porc-Roynl avoit une dixme i elle donnée 

fHWoihî> w,^ MaWne femme de Mutthleu de Marly en 

Mohtrndf. p. ,j,^y,,cepç„^ j,^ nyflî le K^//« f«A*-i Ar 

lequel^Mnître Gilbert de lai Tour Chanoine 

lUtrtUlecL de Parii donna dix Uvrei dix foli A l'Eglife 

/iw. Il JéB. jg Notre-Dame en i }4r- Ce hameau con- 

fifte en un aflemblnge de eroit ou qu^itre Fer* 

tnfî appartenante! au Rot. Le Catalogue det 

c^/.cAr//..Gf,indi Maîtres de l'Ordre de Aint Lazare, 

«iTi.^* '*^' mention de la Commenderie ^e ViUamy 

proche Vérfirlllei en f ^4i,'Le Roi en /ottiti 

Îréfent «ir la* vente que lui en a faite M. de 
treget Confeiller du GranJ^ Conftil oni en 
étott Cofhmendeuf* Lei étangi dto VilUroy 
font fort connut dam lei C^tet modef née. \U 
;* ^ ' fbnfc ^dut l'eWfr^rie* deieauic de VerfaïUef, 
•' '• i^ Je conjéaure' mtè ce lieu peut auflî dtre le 
•' * ViiPi'ràa , od Hetirl Cltrc de CHitenu-Forc 
)dfui<R)it d'une dihime qu'il donna il* Abbaye 
TUmKvt' de falnt Vidor / I moini que ce ne folt Vil- 

tr. i»#»». A «• j^g village deGuyencourt ne ft vante point 
d^avoir donné nainknce i >an de Gv^ytit" 
doyrrConfefleutdvRoi Henri 11/ On tient 
donWnuAémbntmi^iNtoltde Picardie, oA il y 
« deuk où trdfi Pârol'ffèii de ce no'mi Maie on 
fietît compter pltti iteeineftc parmi lei iUuftrea 



bw. Dorimi 'bf Chatiav-JFo&t; 4Tf 
pertamne^ fortîes de Guyencounrt du DiocèA 
fie Paris, MathiMe de Guyencourt féconde Gédl.Cêrîff* 
AbbeiTe de Loogchamp en Tan ii6i* tvm. 7. c«/« 

V O I s INS. 

OTI se troiive en France iqiie deux Paroît Dîa. Vnln 
fes an nom de Voifin* ; fçaroîr , Voifins g<og'- ^ >» 
dkns le bas Languedoc , au Diocèfe de Car- «'»»«•• 
cafTpnne , & Voifîns proche Verfàilles. Dans 
la plupart des Cartes , ce dernier eft dit Voi- 
fins tout fîn^)lement , & (ans aucun (ùmom 
diftinâsf ; mais dans quelques Cartes nonvel^ 
les il eR dit Voifîns le Bretonnenx ; & dans let 
Regiftresy RÀi«s ou Dénombnemens de l'Eld^ 
Ôion, en voulant. défigner ce Voifîns, cfn met 
V^ifint tf /ei kamemMx. Il n'y a pas d*appa- 
rence qre ce (bit pour le difiinguer de Voihes 
en Lanipiedoc^ à cent cinquante Ue ues de*lâs 
qu'on aic'iugé'i propos d'^ppeller dbklt<»tt 
Voi^nsle Bietbnneux » bu qu^on^ait irjoirté)à 
fou nooiiie Voifîns ces fltt>ts & les ht^twuax. 
.Iliàttt.jqt2^ ce foii là> renc^oimîre de deuiq libtix 
du nom de Voifîns dahs la même Eleâibn <m 
dans, lé même Diocèfe , qui ait occafîomiéSa 
AéceQûé du (umom. Je n*en trouve d^autre 
que la proxi^té d'nti Voifîns qui eft à^iràe 
lieuei'ilelà fur 1&^ territoire de la Paroiflèide 
ViUiei^^le-Baclè*'^ Mais encore pourquoi ces 
deux lieux auront ils d*ab6rd été appelle» Voi- 
fîns ? Pourquoi portent- ik un nom irèlatif ^ 
quelque c hofe î & quelle eft cette chofe ? «C^eft 
ce qu'il eft bon de dire en deux mors. Hfaut 
que ce foit quelque Baron de Château-Port, 
:qtti ayant fu beaùoc^p de feudatair^s commç v* > i; 
retint puiâànt'Sexgneur;, ait donnfS Wprt^mîèr • - •'• ^ 
iti^^ à OMdBSDcdienxBitre' le^quelstCbi- . 
teau-Fort eft fitué. C'étoient&^deïx^irins , 



Tun da côté duleyant/Pauere<îUc6té àicou* 
.• * • chant ; & quoique le rtôra ne Ait faitcpue poïït 
Château- Fort , il a pafFé depuis en ufagc , e» 
appcUant run Voinns le cuit , & Tautre Voi- 
iîns le Breionneux : mais le nom deVoiuns 
en général n"a pis <té'Aii<ltit>.kc>}ansle Royau- 
nie pur Tincongruité qu'on a trouvé dans 
cette forte de <lénpmih^tion qui n^péutctte 
Vf iiie que par rapport à certains lieux* . ' 

Quelques- uns^ appeUerent ' ce VoiRns ou 
jnom de.firetonneux, ou parce que le pewt 
canton où il eft fîtuèavec Montigny portoit 
ik.nom de Brctonneux ( car on dit aufE M««' 
'9ignfiti:Bret9naeHx).y'Oii parce que; cc$ deux 
;jyeux contigus on£ (appartenu à des Seigneurs 
Bretons ou du nom de firetonneux. Pour ce 
qui eft de h dénominaridn >ufitAe dans les Lj- 
-wes de rÇledion , il &m qu'elle ait été altc- 
iféc :. car fur quel fondement dire Vcifim tf ^«J 
fktmtamx , tandis qu'il n'y en. a pas un feul fur 
icette CaroifTe !, Qnaïut dire au treiz.iémc^ 
i^ztorziémeHédciVqiJittfUhamekm , :daiff)^ 
. sens qvfe Voifîni: ein ëtoit lun dé «Jtf a^y « ^. 
:cela(pour le diftiiyuende l'autre Voifinsq^» 
f A'eft & qui n*étoit qu'un Ch&teàu à rorieni 
f d6 -Château •* Fort : enfuite les Gieâien ai 
' VEleâion voyant qu'on diibit bien. Magny h 
iémmanif soi pluriel, onft cru quf on pduvoi 
'<en dire aQtatlt db VoîjSiis:, &.c'eft de ^i a idi 
jaaîtce Tiikération la pins iinfi^ne par laqueli 
-tls^orive|ptaùj6urd*hui Vot/ins îi iBsb^fntAm 
iAb réfte ce que l*oh a- de plus ancien quf.noi 
découvre l'ântiquîté de Voi/Ins & commei 
:oh le difoit en latin dès lés commence meni 
,fcrSduit.i un titre de TanjifO) où on 1 
dfdrttU. 5^ MHfiiet Vdemis SiiUs* .11 ùSt Wen vrai qu\ 
ClêdtMi. iMtloii' Seigneur ide .ce lit^ exiftoit des . 1'^ 
.|id4J nçiis^lei titre: ^uoi9»e)ktin' I*appt^ 



DU Dorimii d« Cratbâu-Foilt; 4^7 

La poftion de ce Village eft à fîx lieues da 
Pans & â deux de Verûilles > dans une plains 
de n/yeau avec celle de Guyencourc , ou il n*jr 
ague des grains Se terres â labourage. Une 
jM)rtc du Parc de Ver(kille$ fcrt poury entrer 
en venant de Paris : il eft hors de ce rare. On 
n*ycomptoit que 22 feux en 170^; & en 172^ 
ifo habiuns » au rapport du Didionnaire 
Univer(èl ; le nouveau Dénombrement da 
Boyaume publié en 174^ y marque )5 feux* 

L'Eglife , qui eft du dtre de Notre-Dame» 
eu bsile & (ans ailes > mais voûtée , elle ne pa- 
reil pas avoir plus de deux cent ans. Il y a une 
Chapelle pratiquée du c&té méridional dant 
bquelle eft dit inhumé Pierre Gilbert , que 
i'infcription marque être né à Paris en i jyj* 
la Cure n*eft pas au Pouillé du treizième fié-. 
de, ce qui marque qu'elle n*étoit pas encore 
érigée ni diftraite de Magny.Elie n*eft que dant 
celui du quinzième Héde 8c dans les fuivans ; 
& dans fous elle eft dite entièrement à la no- 
mination Epi(copale, ayant vacqué par démil^ 
fion en 1737. Elle fût poflcdée pendant quel- 
ques jours du mois de Juin par Philippe- le- 
Bel Abbé de (âinte Geneviève fur la collation 
<ie Jean du Bellay Evéque de Paris. Philippe j^^giff^ gmz 
^permuta aufti-tôt avec Guillaume le Vue Par» zi à" z$ 
fréque de Bellune , ancien Abbé de fainte /««• 
(^enerieve » pour le Prieuré de faint Qermain 
^ Beaulâult 9 membre du Bec ^ au Diocèfe de 
Boues : puis Guillaume la réft^na. 

La Me des Seigneurs de voifins ranionté 
aflet haut > mais on ne peut h rendre cpm^ 
Pjette. Milon de Voifîns vivoit en 1 202 aùfti^ 
l>ien que Guillaume de Voifins Je- Vû^is'^ 
tous les deiixpré(èns 1 un aâe de Maithieu de 
Monttiiorency Seigneur de Marly. Milon -vî- 
toit encore en 1204. Iltenoit de 6 illautAe 
<ielaFerté Chevalier un fief eiiPbrroitf, qu'Q 
Tmi VU. Qq 



458 Paroisse de Voxsxks, 

avoit acheté du Prieur de Bonelle. Sa piété te 
€élU Cbrifl» porta i, le céder A Odon de Sully Evéque de 
Tjm. y. M- p^rif & à Mathilde de Marly , pour y établit 
frum^i^Au yjjg Communauté de Religieufes : c'cft cequi 
donna naifTance à TAbbaye de Porc-Royal , 
qui n*eft qu'à une petite lieue de-lâ. On trou- 
Freotet je yç enfuite à l'an 1x19 le fceau d'un Pierre de 
Montmor. p.-^^^^"* avec celui de Guy de Lcvis, & celui 
^^. ' ' de Lambert de Limoux, au bas d'unTnlté 
de Paix fait par le Comte de Foix avec faiiu 
Louis. Après cela vient Milo de yicints Uila 
qui donne à bail d'admodiation en tiyo aux 
thdftul. «f* Religieux des V;:u\ de Sarnay , des terres fi- 
a$d»Midi. j^^gg ^ur i^ ParoifTe de faint Nom de la Brerc- 
çhe ,, dans la cen/îve du Chapitre de S. Cloud. 
Il ne paroît rien depuis ce tems-là où Ifl 
village de Voifins foit nommé , finon le Pro- 
cès- verbal de la Coutume de Paris dc.rannce 
Ceutume^e i^g©, dans lequel on lit ces trois lignes, i 
?*"* » ^^'^ l'endroit du catalogue de ceux qui y compa- 
Taxé rurent: « Pierre Gilbert Efcuyer, Seigneui 

M de Voifins le BretonneuK , & du fief Miciici 
M Leboeuf de Verfailles , & dt Guy de Meti^ 
91 don & Boullart affis à Voifins, & de BoH 
9> nîeres , en perfbnne. ' a> Cette déclaratioi^ 
faite par Pierre Gilbert en perfonne , no"] 
apprend le nom de deux fiefs fitués à Voifin^i 
f^avoir le fief de Guy de Meridoii & celui d< 
Boullart. Meridon eft'un Coteau v^ocU 
Chevreufe vers le midi* BoulLirt/me paro^ 
être le mêpae lieut qui ^eft éicrit ailleurs Bo" 
}ehart ,, & dont avoit rire- foh -nom J^* jl 
ïçylehart Çhevajier ^, Maître: - d-HAtel di 
JR.o\\ 4ont ia fille app?llée, Jeanne Je Bottle- 
hArp fuj fiute Abbeiîe de Port* Royale ï5T| 
!, Pierre Gilbert. Coiifeiller obticft rers k 
jniUeu du fiécle ^vant.des; Lettrer de conii^ 
^ WMon 4u titra de Seign^t de Vdfins le Br^^ 

itqnpeHx,, aiflp5?MiPflkqttet 4e k tbàçeffion » 



DO DorEKKjE DE CiiATBA v-Fô&t; 4f^ 
Marquis de Souniis^ du droit de toute Jnftica 
dans retendue de cette Seigneurie » mouvante 
de 5a Majefté à canlè de fa Juftice de Château- 
Yotty avec permiflton d*y établir des Officieft 
à la charge du refTort pardevant le Prév^St <lq lUglft. im 
même lieu de Château-fort. Elles furent re* P»ti.idjs* 
gîArées le tf Août i tf f ) . Mais dans le Traité 
que le Roi fit en 1692 avec le Duc de Che^ Hift. det 
vreufe , il fut marqué que Votlins relevé de G'- ^flic. T; 
Chevreufe, parce que la Terre de Château* ^P»***» 
Fort s'y trouvoit réunie. 



LEMESNIL SAINT DENIS 
ET LA VERRIERE. 

L*Étymologi£ du nom de cette Paroiflô 
ne doit nullement arrêter. Tout le mon-» 
k fçait que le nom de Ménil donné en France 
2 une infinité de lieux , vient du latin Manfiê 
pr le diminutif M«^o«f/f , dt que plufieurt 
récrivoient atutrefois le Maifiiil en s' éloignant 
moins du htin* En un mdt Manfiomie eft la 
siêine chofb que parva manfip. Ce nom de 
Petite habitation étant générique 9 on a *di- 
^gué ces différens Ménils par le nom du 
ftoprlctaire , :ou par cel«ii de TEglife â qui 
ï^^fpaittiennent y ou bien par celui du faint 
Patron ifol'Eglife z quelquefois auffi par la 
couleur des inàifo^ ) comme Blaflc- Ménil. 
^ Ménil ùint Denis dont il s'agit ici , eft 
Turncmmé de l'Abbaye à laquelle il a appar<- 
tenu ; ce qui eft cependant mCvffHiiint , parce 
qu'il y a proche fieauniont fur Oïlfe c'-^nc Ij» 
I^iocèfe de Béauvâis) Aiii au^« Menti fatCtc 
Denis 4tti éft^ffi"4^littoî«é;' - - -1 -^'/" <? - '^" 
* New n^^ytdAB' liktf qiii fâlfe' rtièn^ort-idà 
^MSv^JWoi^'HavaniSuge» r -qi>i v^c«l: 



'460 Paroisse du Mcsmzi. S. Denh» &c. 
fous Louis VI & fous Louis VII : mais îl ^ a 
I tout Ueu^ de croire que le terrein ou il éft bâti 

Hift. de S. fdifoit partie de la donation que le Roi Pepin 
Den«.Frettf. fit à VAbbaye de faint Denis en 768 , d*une 
*!• prodigieufe étendue de terre dans la foret d*I- 

▼ciine , puifque ce Village s'y trouve fîtué. 
Ce fut un de ceux où les Religieux placèrent 
des laboureurs lorfqu'ils eurent reconnu U 
fertilité du terrein » & la roaifon qu'ils y bâti- 
rent pour les Frères Convers porta le nom Je 
Mefniie, 

Cette Paroiffe eô à huit lieues de Paris, à 
peu près fur la même ligne que Verfailles vers 
le couchant ie$ équinoxes. Sa fiiuation eft 
dans une alTez vafte plaine t fur les limites du 
Diocèfede Paris, à demie lieue de diftance 
de celui de Chartres, & fort près du grand 
chemin de Rambouillet. Tout le pays eu en 
labourages Se prairies , à quelques bocages 
près , & l'on n'y voit point de vienes. En 1 691 
lors des travaux pour les eaux de Verfailles» 
on y pratiqua des rigoUes ^ un étang , & l'ofl 
prit'pour cela des terres & des prés. Sw^ 
le Pénombresnent de TEleâion de Paris im- 
primé en 17QP , il y avoit alors en ce Village 
i$$ feux que le Diôionnaire Univerfel àa 
Royaume dit^ former 4$f habitans. Le Bi* 
nombrement imprimé en 1745; n'y Marque 
pludque loi feux, Uy ^^^ocçiamiHiians. 

Le fpirttuel de cette Paroiife nous fournira 
ToccafioA denous étendre , p^rce qu'il y en a 
un démembrement fait depuis quelque^ an« 
nées» L'Eglifè qui eft ibus l'invocation de 
iàint D^nifr premier Evçque de P^ris , n'eU 
pas du nombre de celles qui (ont çoi^iplettes, 
iPuirqU'îLx m;^iquiç u^.çoUaçéral ivL<:oté i\ 
nord } mais la touc^ui-j^eÇ aiG^z^él^gammeni 
4>âtie 8c.furmohtée.4'u'^ âech&t ^ P^. ^a em 
ficher* AuxeileçUeçil.j^c3Ui(s.yQ<it^iB«.C>n m 



DvDOTSHné DS CnATtAO-PoRT* '46f 
peut pas exiger de délicaceflè dans les Egiiftf 
de ces ^aruers-li , vu que les pierres du pajrt 
n'admettent point de fculpture , ce qui s'étend 
du côté de Chevreufe & fort au-delà, Ainfi oa 
ne peut fix^ Tige des édifices par cetendroit- 
là : mais cepen£nt on voit aflez que l'Eglift 
du Ménîl n*a gueres que deux cent ans ou 
deux cent cinquante. La Dédicace en fîitfiute 
le lo Septembre* 

Dans le chceur eft une tombe (ur laauelle 
on lit qu'elle couvre le corps de Louis Haberc 
de Montmort Seigneur Chaftelain de cetto 
ParoiiTe , de Beaurain t Comte du Ménil Ha- 
bert 9 Con(èiUer d*Etat , Chevalier des Or- 
dres fàint Michel, Baron de Maincourt né le 
dixième Février 1530 , mort le 11 Avril 
i6x»âgéde 8» ans, & celui de Marie Ru* 
bentel Ton époufe morte le t Mars 1611» 
âgée, de 57 ans. La Chapelle de Meffieurs de 
Montmor eft i droite ou au c6té méridional* 

Celle qui efi à l'oppofîte contient plufîeut^ 
épitaphes ; on l'appelle la Chapelle de MM* 
de la Verrière. On y lit fur une tombe en 
caraâeres gothiques ; 

Cygifi ftûhh bûmme Pitrn Stgnin tn fon vU 
VMm Cênfeiiier dmRof notn Sire , Ftifident am 
Siégé Préfidial du Chaflêiet de Paris Sei^ 
gfuar de ia Verrier $ , ^i détéda h 17 jour di 
Septembre lfo6« 

On Ut en cette Chapelle ce qui fuit : 

In Uféfutture de Pierre Segnier gifent ht 

etrps de Claude Segmier fon fih , qui décidé I9 

16 Juillet i6ilîS de Judith Du Puy fa femme 

déeédeeen s6oi / O de Hélène Langhis ftmmê 

di Jean Seguier leur fils tAné^ décédée le 7 F^- 

vrieriéos* 

Qqii) 



46i Pajioissb du Mist^xt S. Dsiifs ,'&c. 

Icy ftpofenr les corps de MeJJire' Jacques Sff- 
guifr en fin i/ivant Seignenr de lit Verrière , 
Confeiller du Roy enfes Conjeils , mort le p Dé- 
cembre 1 65P âgé de Si ar/s , ^ Dame Marine- 
rite Târdittê fan époéefe , décédétle z^Oaotrt 
1652. .. - 

Jean - Jacques Sqgiiî.er ancien, Eyêîjue de 
Nimes étant <iécédé à la Verrière eix cette 
ParoifTe le 8 Novembre 1^8^ âgé de. plus de 
80 ans , fut inhumé dans la même Chapelle : 
jniis on ne lui a point dreffé d'épitaphe. îl 
avqîtété faif Evéque de'Lomb^z en i^^i & 
de Nimes 1671. Il avoit abdiqué en 1687. 

Tous les anciens Fouillée de Paris marquent 
.•que la Gure de Mçnil faint Dénis efl à la 
pleine collation de rOrdinaire-, à commencer 
par celui du treizième /iécle» qui la défîgne 
en ces termes : EnleJ$A de Mefneio 5. Dionyji'u 

Une ancienne Chapelle fur cette Paroifle 
cfi celle de Beaurain » donc je parlerai d- 
après : & une autre Eglife bâtie denos jours 
fur le même territoire excelle de la Verrière, 
qui aura fon article particuliet joint à celui-ci. 

Il eft sûr qu'au douzième fiécle TAbbaye 

de faint Denis avoit un domaine confidérable 

dans la contrée qui renfermoit le Menil \ Dam 

pierre & Senlicest L'Abbé Suger nous 1( 

^iMgtr. lih. dit lui-même. Il écrit que le voifînage à 

de ddmi». Chevreufe , de Neauflé & d'Adaimrilie étoi 

f"^ . caufe que les Seigneurs de ces trois lieux; 

•f •4!*pl m* '^^*^"^ ^^* tributs, qui avoient rumé ces ViJ 
••••?»• l^ges 5 ou au moins les payfans appartenans 
fon Abbaye. Cet Abbé fit les dépendes nécef 
ikires pour les défendre de ces fortes de vex3 
tions, nelaifrantàces'3€Îgneurs IttÏGs préci 
fément que ce qu'il leur âlloifi pour Icu 
droit d'Avouerie. . 

Le Procès-verbal qui fut fait des Novale 



w DorsNMé DB Chatiao-Fort* 4éf 
de cette Paroiffis ou des terres nouvellement 
défrichées , fe trouve dans le Cartulaire de 
TE véché à l'an i z 1 8 , auffi bien que dans celui 
de i*Abbaye de faine Denis. Il eft curieux par 
rapport aux noms des cantons qui y font ex* 
primés* L'article n'étant pas long, je le don- 
nerai tel qu'il efl: Apud Mefmiimm fanai Di9» 
nj/ii Jun$ novaiia afud BofttttUiê [ Sùvilaie ] 
BelUftnnê , ftx of pente quM tenet Dominns Cn- 
proJHam Apmd Vaiiem Guiàtrti çirciter arpentnm 
\3 dimidimm» A/ud îdineHam circittr dmo W" 
ptntm , ^ tûtmm tirritorhim dt Baya df Amhtfi t 
Si locm^m dititur Vfml de A$nhe/î circittr fef^ 
tim arpenta. De tous ces lieux , les Cartes du 
Diocèfe ne font mention que d* Ambefî, qu'el^* 
les diftinguent entre grand Ambefî , Bi petit 
Ambefi. Je crotrois que Bellepenne n*eft au- 
tre choie que Beaurain qui appartcnoit en Hift. dei 
effet alors aux Seigneurs de Chevreufc* 11 eft ^'« Ofic. T# 
certain que Guy de Cbevreufe céda en 122^ ** 
à l'Abba^^e de faînt Denis , tout fon droit 
d' Avouerie dans leur Terre du Ménil au-defTus 
de Beaurain («)• 

Cette Terre ayant été aliénée par TAbbaye 
de faint Denis /étoit pofTédée i ia fin au ffî* 
liéme fiécle par Meffieurs Habcrt de Mont- 
snor, qui en ont joui (ufques dans le fîécle 
préfent , <Ju'clle a paflc i M, le Comte de Tou- 
lou(è , à qui elle convenait comme peu éloi- 
gnée de Ramboui!1«^^ On ÎTCit CCT^HICnCc fur 
la fin du dernier fiécle à appeller ce lieu le 
Menil'-Stîint'Dems^Habert. j'ai vu Ae$ Pro- 
vifions de la Cure du 19 Décembre 1^91 » 
où cette dénomination eft ufitée. Maintenant 
elle eft pofTédée par M. de Selle Confeiller au 
Parlement de Paris. Le Château eft très-beau, 
L'Abbaye de 1^ Rofche qui a été long^-tems 

(4) Je trouve cependant en 1517 un Guillaume de 
Heloy Seigneur. 

Qqiv 



'46^ Paroisse du MtsMiL S« Dmit , Arc. 

pofTédée par les Moncmorcs fik des Seigneun 
00 Mcnil , n*eii eft qu^â une portée de aiouC" 
qvet , quoique fur la Paroiffe de Leyis. 

fieaurain , que les Cartes appellent mal*i'* 
propos Beaoray , eft très-ànctennemenc con* 
nu. Les Seigneurs de Chevreufe y avoientune 
forterefle : ce qui feifoit qu^au treizième lié- 
cle on lui donnoit le nom de la Fercé-Beau*- 
rain , qu'on àiCoh en latin Firmitas Bêiii rami» 
Hlft* des Guy de Chevreufe obtint en 1204 de TEvc- 
Or. Olfic. T. q^^ j^ pj^^jj \^ permiflion de fonder une Chsfc- 
'• ** pelle dans cette Terre , & lui en donna le 
Patronage , fe retenant le droit 6*y nommer 
feulement pendant fa vie. Guy fon pecit-fil^ 
K/4* qui vivoit en 1 Z4p , fut en différend avec TE- 
véque de Paris fur la collation de la même 
Chapelle ; TEvéque la lui laiflâ pendant la vie 
1*»^ comme l'avoit eu fon ayeul. Hervé de Che- 
vreufe qui fucceda i Guy II (bn frère , fit un 
femblaUe traité avec TEvéque pour & vie 
feulement. 

Redon ou Rodon eft un hameau de la Pa« 
roiffe du Ménil vers le nord-eft , fur le chemin 
qui conduit â Port-Royal» Quelque'^s anciens 
titres nous apprennent que les fourcet qui 
paflent vers les refies de la même Abbaye 
avolent ce nom, comme étant apparemment 
imanées des Terres de ce hameau ; elles re- 
donnent enfuite le même nom plus bas à un 
su;rc lieu auprès duquel elle paffe, & juî eft 
entre la Chapelle-Milon & Saint^Remi, 

Entre le village de Ménil faint Denis âc la 

Verrière , efi un lieu appelle Truypendu , que 

les uns difent avoir eu ce nom , parce qu*on 

I y pendit une truie qui avoit mangé un en* 

fant (a). 

(4) Ce ftît nVft écrit nulle part que;c fçtche , & 
nVft que de tradition. Ce qui peut le rendre croyable , 
cft qu*on Ut une Semence rendue en 1499 par les Ofi« 



vu Donmi df CtTATSAU-Fo&T. 46$ 
JLe Afouceau & la VeiUotte font det Fef^ 
mes & écarts de la même Paroifle du cAté de 
Saint-Lambert. 

On ne comioit d*homme mémorable né au 
Ménil faint Denis y que Hugues Religieux GéM. cM/v 
des Vaux de Sarnay , lequel de Procureur de ^«i"- 7* <^ 
la JUaifon » en fut élu Abbé Tan 1413* *^^' 

LA VERRIERE. 

On a de tout tems regardé ce lieu comme 
une dépendance du Ménil faint Denis ; mais il 
conamence depuis quelques années à ctre re- 
gardé comme ParoiSe. Le nom de la Verrière 
ou de la Voirrerie ( car on dit les deux ) («) ^ 
eft connu depuis plus de deux cent ans par Ccm 
Seigneurs inhumés dans une Chapelle de TE- 
gliledu Ménil; CqsLYoix Pierre Se^uier mort 
en 1506, Claude & Jacques Seguier décédé 
dans le dernier £écle« Mail comme il y a aufli 
proche Chevreufe une Seigneurie dite la Ver- HHUIfe dct 
riere qui étoit tenue dès Tan 1 500 par un Bar- Piéfidcns » p». 
thelemi Seguier Lieutenant Génénl de Char- *^'* 
très , il eft a croire que celle du Ménil efl une 
branche de celle d'auprès de Chevreufe qù'^ 
aura apporté ion nom. Quoiqu'il en foit ^ 
Heffieurs Seguier poflédoient encore cette 
Seigneurie fiir la fin du dernier fiécle, tems 
auquel TEvéque de luîmes de kur nom y fut 
inhumé dans TEglife du Ménil. Je trouve un 
Jean Seguier de la Verrière nommé Com- gmIL ChriH' 
mandeur de Cour2:on en Poitou & de Villaroy T^m. 7. cd* 

cîers de PAbbaye de Beaupté , Ordre de Cfteauz . Dio« 
cèCe de Beauvais , contre un taureau qui avoit tué um 
jeune homme de 1 5 ans : Il fut condamné à être pendu 
à une potence* f^o)e\ Mjft ci'dejjus Tome IIL ParticU 
de Charcnne. 

(a) J'ai vu la rente d*une métairie de 50 arpens 
fiiite en 173 • 9 où ce lieu eft nommé la Voirrerie. Tah* 



4M PiRotlME DU MtSNiL S. Dekis , sic. 
proche Verfailles en 1^41. De plus un Jean 
Segttter fqui efi peut-être le même) y eft qua-* 
Regtfi, Af' lifié Seigneur de la Verrière dans la permil^ 

c*/r^ tfMif, fion qui lui fut donnée le 1 6 O^^obre 1 <$é8 de 

fiure célébrer en fa Maifon. En \ 697 le Chi* 

Kiil* 25 teau de la Verrière, Paroiflè du Alénil, appar- 

hL tenoit à Mé Le Vaflei^ attaché à M. de Pont* 

chartrain. 

Cette Terre étant pafTée à d'autres maîtres; 
le Sieur Jacques - René Cordier Seigneur a 
obtenu de M« de Vintimiile Archevêque de 
Faris, des Lettres qui y érigent une Paroiflei 
Eiles font du 7 Aoèt 173^. Ce Seigneur a 
doré la Cure de quatre cent livres de rente « 
9c on eft convenu qu*ii en aurpit la nomina* 
tion. L*Egliiè a été promptement bâtie en 
forme de Chapelle & bénite (bus le titre de 
5« Jacques le Majeur, dont on aailigné la Fête 
au premier jour de Mai : ce qui parxHt pou* 
voir ^etter un jour de la confufion. Le nombre 
des habitant forme dix- huit feux, dont que/« 
ques-nns font des auberges fur le grand che* 
min de Rambouillet k Paris. Il B*yr a aucunes 
vignes dans tout le territoire qui eft en plaine 
comme celui du Ménii, Ce Bénéfice a été mis 
px Râle des décimes fous le nom de S« Jac-t 
gués de la Verrière* 






pu Donmi dm QfATtAtf-^FoAT. ^éf 

P m 

MAGNY-L'ESSART 

«M, ; . . 

WAGNY-LES-HAMEAUX. 

ON trouve en France plus de trente Pa^ 
roilTesdn nom de M.igny, outre celles Voyet te 
qui s'appellent Magnié & Magnieu ,' M:igne , Didionnalre 
Magnac & Magnat. Tous ces lieux ont tiré ^"^If* ^^^ 
leiir dénomination deleurspoflTeffeurf primî- l'^^Ji^^j^^ 
tifs.y ou dexeux qui y ont les premiers bâti « 
appelles Magnui g ou enfin de ce que le terril > 
coise en étoit de grande étendue , -ai maj^thm» 
dine terrhoriii Si magny dont fl s*a^it tire Om 
nom d'un Seigneur ou Fondateur appelle 
M9%fius^ il fauti^a'iîy ait long-tems que ce 
Village exifte ; parce que les noms des Franci 
ont fait difparoitre ce nom Romain il y a bien 
des /iédes ; 11 s'enfuivra auffi de là qu^il y a 
très-iong-iems qu'il a été mis en culture 9c 
que les bois y ont été eflàrtés : & cela pouiv 
roit s'étendre i. un millier d'années. Mais l'on 
ne (eroit point obligé de remonter C\ haut 
cette antiquité deMagny^fî l'on con venoit qu'il 
Ji'a eu ce nom que parce que (on territoire 
étoit plus étendu que celui de plufîeurs Parois 
fes voifînes « comme Château- Fort , Touflbs, 
Voifins , &c. Cette étendue au refte (éprouve 
aifez par le grand nombre d'écarts que la Pa« 
roiffe renferme encore à préfent , outre ceux 
qu'elle peut avoir cédé autrefois pour former 
celle de la Chapelle Milon , & ce qu'elle a 
cédé pour l'éredion de celle de Guyéncoort 
h de Voifins , que j'en crois être démembrés; 
étendue qui fait que dans les Livres de l'Ele* 
âionon PappeUe Magny-les Hameaux pour 



^6i VàKOUSEPtl/tAGVYrJL^EsSAA^itcâi . 

le diftinguer des autres Magny du Royaume» 

Au rèfte quel que foît le fondement de Téty- 

snologie de Magny, la perte de titres caufêe 

par le laps de tems , fuit^ue Je ne Tai trouvé 

nommé pour la preniûfre fois , que dans un 

ChétrtuL J. titre de L*an 1170, p.ir lequel Agnès Com- 

,C€mtnf*f.i%i. teffe de Meulant donne à TÀbbaye de feinte 

Geneviève les hommes de Magny , pour com- 

penfation d*un voeu que Ton mari Galeraii 

Comte de Meulant avoit fait à Êiînt Cerarnie, 

dont le corps repofe dans l'Eglifè de cette 

Abbave\ & duquel il tle.s'étoit pas bien ao 

'- quitte. J'ai auffi fait la rencontre d'un Odoa 

de Magny ^f ikioifiiiM^» lequel en 1195 ve(i« 

e^U.Cbrip.J࣠une Ti^e à la même Abbaye de ùàmt 

r«MN 7. »/• Geneviève , ce qu*il fUt befoin de &ire coâr 

7»î« *• firmer par Robert Comte de Dreux. 

Ce ViÛage eft à fîx lieues de Paris vers le cotf 
chant d*hyver fie â deux de VerfaiHes, entie* 
:re(nent horsdu Parc^ & écarté de toute gran- 
:de route ; ;fa fituation eft à l'extrémité orien- 
,-tale d'une plaine où font les bois de Trappes ^ 
çn forte qu'immédiatement «près eftune gorge 
4>VL profondeur par laquelle s'écoident ks eaux 
^^ui paffent aurdeflbus de Château-Fort , & 
^vont fe jetter à Gif daxs la rivière d'Ivettc. 
Xa plaine eft en labourages, & lesc6teauxde 
4a profondeur font couverts xle vergers ou jar« 
dinages, & de petits bois & brouuailles, en<- 
pMTte que la vigne n'y eft point connue , noa 
.plus que dans les hameaux de la dépendance. 
En 170^ le Dénombrement de l'Eleâionde 
Paris marquoit loi feux à Magny-les-Ha- 
meaux. En 171 6 parut le Diâionnaire Uni* 
verfel de la France , où on lit qu'il y avoir 
alors 285 habitans. L'Auteur d^ Livre in ttT 
talé : Rojf4umf dt Trance ^ imprimé en 174 y » 
jie donne à Magny* les-Hameaux que 61 feux. 
^ Le bâtiment de l'EgUfe qu'on ]i voit. aa<^ 



. j>u DoTtVMjS DB Chatfav-Foat. ^69 
jourd^bù ne paroh avoir que deux cent on 
deux cent cinquante ans. II ne peut pafTer 
pour fort régulier étant terminé (ans rond- 
point > Ans vitrage dans le fond : 8c n*ayant 
qu'une aile , quoiqu'on l'ait tenue fort large 
pour dédommager cet édifice de ce qu*il en 
manque du cdte du nord. Saint Germain Eve* 
que de Paris y eft honoré comme Patron. Aux 
anciennes reliques perdues un Curé du Heu 
en a (ubftitué d'autres du m^me Saint qu'il 
obtînt dans le iîécle dernier , lorfqu'on en 
donna à l'Eglife de (àint Germain- en- Laye. 
Saint Jean-fiaptifte eft repréfenté à l'autel k 
coté de (àint Germain , non qu'il foit l'ancien 
Patron , mais par un effet de la dévotion de 
Jean Beffon Curé du iieu. La Dédicace de 
cette Eglife- fut faite autrefois au mois de 
Juin ; mais à caufe que l'Anniver faire con- 
courroit fouvent avec la Fctc-Dieu , EuAa-» 
che du fiellay , qui entra fur le fîége Epifco- 
pal de Paris en i f f i , permit de la remettre 
au Dimanche d'après l'Odavc de S. Pierre » 
S. Paul : & comme cette dernière Fête n'a 
çlnsd'Oâave, on a rapproché la (blemnité 
de cet Anniverfaire au Dimanche même d\t- 
près la fàint Pierre. Thibaud de Marly faifnnt 
fou teftament l'an 1166^ y comprit l'Eglife rhef.MMee^ 
ée Magny parmi celles auxquelles il léguoit dêf, Tmm. u 
nngt lolsw Si Tântiquité^e la Cure ne ^ëut fe f^i* iîh« 
prouver par le titre du Carmlaire de'lainte 
Geneviève cité ct-deflîss , elle h'eÔ jias pour 
cdà poflërieure à cç titre , puifqti*fl'y avoit 
déjà eu des Curés en ce lieu en 1 zod. Pierre 
de Nemours Evoque de Paris tendant les 
mains à l'écabliirement d'un Couvent de Reli* 
gieufes ià Porroy j éôart de cette 'Paroiffe, j^/^^/. ^ 
s*accbi^da en i^ 14 avec le Curé' flir 'lei droits pirrôj, àm ix 
qu'il- îMircitt pu- "ptétertdre êc hil lît'pftyer la s^$. 
femme de cent fols. Dans ïe£çmilâ€iuttièmo 



470 Paroisse da M^CMY-i'EssARt , te. 

fïécle récric fou» le règne de faint Louis oit 
environ , elle eft dite être à ia pleine colla- 
tion Epifcopale ; l'Ecrivain la désigne fous le 
nom de Magnéto. Les Fouillés poftérieurs en 
alignent pareillement la nomination pure Se 
iSmple à TEvéque Diocésain : ceux du quin* 
ziéme & feizucme /îccle fe contentent de-Pap^ 
peller Magniacum, Les Fouillés frknçoss^ ont 
introduit Tufage de dir€ Magny-LelJart , fit 
celui de i6z6 met dt HagnincQ Lejfardiy com« 
me il Leffard étoit un nom d'homme. . Le 
Curé aduellement en pl^ce (a) a fait rebâtie 
içjprefbytere. Lor(qu*on a pavé FEglife on a 
eu foin de placer les tonfibes des Curés & Prê- 
tres du lieu proche le fanâuaire , où ti s'en 
voit une du feiziéme fïécle. Jean Beflbnidéfa 
nommé ci-deiTu^ y cft aulTi inhumé* Son épi* 
taphe en marbre blanc eft attachée au mue 
feptentrional de la nef. On aifure que ce Curé 
onnoyrut en grande réputation dç faimeté» Il 
çtoit n^tif du Dioccfe .d' Angecs. Les autres 
tombes qui feivent^d^ pavé tant dans le choecrr 
que daaif Taile-, o^t été apportées derEglîfê de 
Port-Royal (janâ 1^ lem» qu'elle fut détruite*Utt 
amre Curé de Magny difiingué par fa fciencs 
a été M. Jean Burlugay, qui auparavant Pa- 
yoit été des Trous, U fut fait depuis Théolo* 

5 al de Sens. C'eftlui q«i compofale.BréTOirè 
ç çeçte jUé^ppçle qui paeut ^niyoz^.&^qvi 
a fcryi^ mpdeU à «i» fair« depuisqui enché» 
tifïèjïtf fyr la beaufé dont il. étoit. i- » . 
, JL;; r«f\e .derrÂer^e 1-Egltfci d«« mafiires dlon 
iKicien bitiment qui jpar.ok avoir été le Châ- 
teau.,, ouïe/ p^iiiccps^l; manoirdes Seigneurs da 
JHagny. jje.^^ved^icç» Seigneurs desJecrci* 
^ , ^ fiivf\P: /îécle 9^ 9ia/s non. pa^ ^ffex .pbur en -fort 
! VjÇUT^d^ PW.uneilIiiA fuivi^.Jlffifljye pammr Ghana 
rfonimbiv^f» df54;anqi^f>^r>i q»e Jbîfi^fS^gpeujfs dcMnOf'y 



DU DOYFKKé Dl CHATEAU-Fo&T« 471 

avoîent dès-lors quelque droit. Mathilde de 
Cbâteau-Fort e A di te avoir confirmé Tan 1254 v/rr«/. 4i 
en (à qualitéde Dame de Magny, une donation P*rr^* 
de douze arpens de terre faite à TAbbaye de 
Pocroy par Eremburge d'Orfeigni. Deux cent 
ans après cette Terre étpit dans la Maifon de 
Levis, & peut-être y étoit-elle depuis un 
teins considérable , Levis éunt aulli proche 
qu'il l'eft de Magny. Philippe de Levis Ar- 
chevêque d'Auch , étoit pofTefTeur de cette 
ChiteUenie en 145 ^« Il en fit préfent peu de Compcetde 
tcms après , à Guy de Levis Ecuyer , Ion ne- '* ''f^vôié de 
yen, qui en paya l'an 1457 les droitsde relief ^sauvirV 
à Paris, à caufe qu'elle étoit mouvante de la |. p. ^^^l 
Vicomte de Paris. On lit dans le Procès-verbal 
delà Coutume de Paris de l'an 1580, que 
Claude de Lens Chevalier de l'Ordre du Roi 
étoit alors Seigneur de Magny - les - Effarts : 
mais apparemment qu'il y a faute d'imprefiton. Edition ito 
& qu'il faut lire Claude de Levis. En 1^55 1678* 
Charles d'Efcoubleau , Prince de Chabanois s 
Chevalier des Ordres du Roi , Marquis de 
Sourdis, &c. en étoit Seigneur» Il fit cnregi- 
feet le 2 5 Décembre de cette année en Parle- 
ment les Lettres-Patentes qui lui permettoieot 
d'y' rétablir les fourches patibulaires en (à 
qualité de Seigneur Chafielain. Enfin le Duc 
de Chevreufe par le Traité que le Roi fit avec 
lui en lépz en devint Seigneur utile & Haue- 
Jttfticier : & comme les Dames Urfulines de 
faint Cyr lui ont fuccedé dans la Terre de ..>, 
Chcvreu(e , elles font devenues pareillement 
Dames de Magny^'EfTart. 

Voici les npms des écarts de cette Paroîfle , 
taat hameaux » que fimples Fermes ou Mai-- 
fons bourgeoi fes , telles que la Carte de De 
Fer les arrange ; Porroy dit depuis Port-. 
Royal ♦ Buloyer^ les Granges ^ firouaflSs ^ 
Meraiitêz,.Rom3itiyiUe,Villeiiieuv€?, Oom* 



47^ Paroisse de Magmt-l'Essart y Ha 
berville , CreiTely qu'elle nomme mal-à-pro- 
pos Crefleux , & Âigrefoin que quelques-uns 
prononcent Aigrefin. 

P O R R O Y eft lé plus fameux : je réferve 
à en parlet après tous les autres dont j'aurai eu 
quelque chofe à dire, 
GmII. (^rîfi. BULOYER eft nommé dans un titre de 
Ttm» 7. fn- Pan iîi4j par lequel Bouchard Seigneur de 
J?r*m.o/.t9.|yj^yjy & Mathilde fon époufe donnent à la 
Maifon des Religieufes de Porrois ce qui leur 
teftoitdansle bois de Moleretz jufqu'au grand 
chemin appelle la Chevée de BuUoher. Dans 
Precès-ver- la Coutume de Paris de Tan 1586 , Michel 
bal ptg. 616, Caufon Et:uyer en eft dit Seigneur. Charles 
ë^ihion léjf. Camus Tétoit en 1 ^08. Ce fut dans le Château 
K'g* £f* de ce. lieu que fiirent cachées les reliques dt 
faint Quentin Célèbre Martyr de Picardie , la 
dernière fois qu'on les tranlporta de la Ville 
de fon nom pour les mettre à couvert dans le 
tems des guerres. Elles y refterent jufqu'au 2 $ 
Septembre i6zo. Après que le danger fut 
Tillemonc P^^"^ > ^® Chapitre de faint Quentin députa 
ItfiaiUet, vie Vital Piftor qui en les retirant de Buloyer, 
de S. Quen- donna pour reconnoiffance une mâchoire oà 
*"*• -il étoit refté une dent , à la Dame du Château, 

qui la lai (Ta en 1 653 à (à fille Religieuse de 
Port-Royal, où cette relique fe conferve au- 
jourd'hui avec beaucoup de dévotion. Ce fief 
relevé de Villepreux , il appartient à M. Galr 
lot Sçigneur de Mefle près de Provins, 
j^,.^ LES GRANGES. Jeanne de la Fin créée 

iAbbefle de Port-Royal en i^i) , y fit beau- 
coup d'acquifitions pour ùl Maifon» 
Kegif. Jk^ BROU AlSSrS ou BROISSY. Martin Le 
thiep. Pétrif. Mctcitt Curé de Voi^ns y avoit un Oratoire 
xDutm en 1^45. 

. MERANTETZ efl: un Château fîtuéfur 
jia pente du çâteau qui eft vis-à-vis Magny ^ 
9u.ir9g^4e k midjl«,Il ajppartientà M» LevaC 

feur 



DCT DonHK^ Di CHATCia-Foar. 471 
fenr Officier dans la Chevalerie de S. Louis, 
Ce lieu a donné le nom à une porte du grand 
Parc de Verfailles qui en eft voifine ; le Por- 
tier qui la garde eft fur la ParoiiTe de Magny* 
Merantetz relevé de Merancy qui eft un petit 
fief dans le vallon. Au quatorzième (îécle oa 
diCoit Mefantez. Un Philippe de Mefancez i(.e^*/9. yifit, 
Ecuyer vivoi t en 1 3 5 3 • ^Z»"*/- '*«'• 

ROMAINVILLE eft nommé Rome.-^»^»«7- 
ville dans Taâe de la donation de Bouchard de g^//. C&r//I* 
Mariy ci-defTus mentionnée. On y lit que la Têw$» 7. im 
Chevée de Bulloher fcparoit le bois de M oie- A»»» *'•'••*• 
retz du Deffes d$ Romivilla» Ce fief appartient 
i M. Gallot Seigneur de Mefle près de Pro- 
vins. 

VILLENEUVE paroît être le lieu qui 
avoir donné le nom à une AbbelFe de Port- gML ChrTf^ 
Royal dont répitaphe de l'an 1297 commen- f»'»***" 
<^oltain(ii Icygift Dame Mabant de Villeneuve 
VonX.iémê Ahbeffe de Porrois, 

G R ES S E L Y , ou comme Pécrit Guillau- 
me de l'Ifle , Crecely , eft une Ferme qui ap- 
partient au Collège de la Marche i Paris* 

L'ABBAYE DE PORROY ou PORROIS 
DITS ENSUITE Port. Royal. 

Il eft étonnant qu'un fçavnt homme com- 
. me étoit M. Hadrien de Valois « ait paru 
ignorer que l'Abbaye de Porrois au Diocèft 
de Paris , eft la même que celle qui a été (i 
connue fous le nom de Port- Royal* yallis 
frofunda , dit-il , una tfl ex Abbatiis Diœcefecs x§tté. ê^U» 
ParifiaciÊ in Deeanattt Maciaci 9 ut^ Pêrr/tis : f.^ii* cet» %• 
£U£ Mtnbét Abbatiéffunf obfcura. Ces deux Ab- 
bayes ne font nullement obfcures* La première 
eft le Val-de- Grâce , & là féconde eft Port- 
Royal , qu'il a méebnnues toutes les deux fous 
leurs noms primitif. 

Toiii# Fiie Rc 



\ 



474 Pa&OIIII DB MAG1fy-L*EC9ARr , 8cc. 
A*r égard de celle de Portais qu'il écrî 
ain/i apris le Fouillé du nreiziéme (iécie , c*ci 
la même que celle de Porrois ou Porroy 
Cette Abbaye efi écrite Porrois dans tous le 
titres les plus anciens qui marquent les prc> 
sniers biens qui y furent faits » & la fondatior 
même. Ces titrés font depuis Tan 1204 juf 
qu*i l'an 1x24. Ils font tous en latin , 8c quel- 
ques-uns même paffés pardevant le Doyen d( 
Château-Fort,qui ne deyoit pas ignorer la y raû 
snaniere de prononcer & d'écrire ce nom. Oi 
il faut obferver que les Auteurs de tous ce; 
aâes latins ont mis ce nom en françois, ai- 
mant mieux ne le pas latinifer que de le fair< 
mal. Il n'y en a qu'un qui cft de l'an 1 109 I 
dont l'Ecrivain a mis fiomui I orregii au lieu 
de domni de l'omis : mais il faut remarquer 
que Porregium eft U en un fcul mot , & que 
c'cft comme s'il y avoit Porreiwn ou Bofreintnj 
En effet c'étoit la Htuntion du lieu qui lui 
avoit fait donner ce nom. Que /îgnifioît Perrt 
ou Borra dans les moyens cems, dans la ba/Te 
latinité ï II n'efl pas befoin d'en aller chercher 
l'explication ailleurs que dans le Gloffaire de 
Du Cange : Bora « Cavns dumtiis phnHS y uhi 
fiagnat aqm* Ce mot efl dans ce fcns dans une 
Chronique de Parme â Tan 1*53: & les Ita- 
liens difent encore Bonù pour /îgnifîer un 
creux plein de brouffailles & où l'eau dort. 
C'eft précifément ladefcription que les Reli- 
gieufes de Port-Royal firent de leur Maifoii 
en i^if , & que M. de Gondy Archevêque de 
Paris rendit en ces termes dans Ton Ordon- 
nance : Il y marque qu'elles avoient allégué | 
Sut Mûna/lerii in gratum fitnm , ki Icco . • . • 
humidoy mbHhfiy ^ agttis nhique fcatttriente , 
4$diJ!caté in valh profunda iS anpifia , ahis 
moniibus nfqui artnofis îi êrhwibus màfcri ex 
fsrtt âdumbratis^ • # • # oénoMii aiMmJrtfmth 



DU DoTEimi DE CHATEAU-FoET* 47 S 
ti^ms iftMndaiUnibHs ^ aquatum diluviis* Ain fi 
jamais il n*y eut de lieu qui méritât mieux Je 
nom de Borrois ou Porrois. Mais celui quj 
Jrefîa la Bulle que le Pape Honorius III eii«* 
voya à l^AbbeiTe Tan 1 324 » s*avifà de rendre 
ie terme Porroîs en deux mots latins , & U 
mie Athatijfa dt Poriu régis i }A9na^mmm 
S» Maria de Fortu régis. C'eft ce qui ioduifit 
en erreur ceux Sjui ne remontoient pas plut 
haut ; & qui ne confîderoient pas qu'il n*y a 
jamais eu de Porc en ce lieu ni pu y en avoir ^ 
& qu^aucun Roi n'y avoit jamais demeuré juP 
qu'alors. C'efl donc ce nom donné à tout ha- 
fard qui a prévalu par la fuite : on a dit Bi 
écrit PortHs Retins & en François Port^RoyaU 
Je me (uis un peu étendu Air cette réflexion 
étymologique , parce que je ne crois pas 
qu'elle ait été encore faite. 

Cette Maifon a commencé par une Com-» 

munauié de pieufes perfonnes que l'Evéque 

de Paris Odon de Sully y rafTembia vers Tan 

1204 > dans un fond qu'acheta Mathilde de 

G Irlande femme de Matthieu I d'Attichydef- 

ctndans des Montmorency , leur accordant 

quinze livres de rente i Meulan 8c du bled à 

Galardon. On tient par tradition qu'avant cet Beaunlef ; 

établiffement il y avoit en ce lieu une Cha- Fouillé Tti, 

peile de faint Laurent , & que c'eft pour cela 

que fa Fête s'y eft toujours célébrée avec fo- 

lemnité & concours. Payen d^Urfines y joignit 

une terre voi/îne. Bouchard de Marly fils de 

Matthieu & de Mathilde y donna un peu après 

la Terre de Chahengnay , les bois de Mole* 

reiz ) &c. En 1 1 1 4 elle étoit en état de nour^ 

rir treize ou quatorze Religieufes i ce qui fît 

que Pierre de Nemours Térigea en Abbaye > 

qui feroit foumife à l'Ordre de Ctteaux, &' 

en particulier à TAbbaye des Vaux de Sarnay, 

qui n'en eft qu'à une lieue'& demie : ce même 

Rrij 



47^ PAROISSE Dt MAGNy-L*EssART , 8ce. 
Beaanier p Prélat dédommagea le Curé de Magny au fu* 
fouillé* jet de fon droit Paroiffial. On croit que la 
première AbbefTe fut une Mathildè qui Cié" 

feoiten \xi6. Les AbbelTes les plus illuftres 
u coté de leur origine , furent Petroniile de 
Montfprt fille du Connétable Amaury. Elle 
vivoit en 1175 ; enfùiteune Philippe de Le- 
vis. Beatrix de Dreux , fille du Comte de 
Dreux Robert IV , Tétoit en i$i6, Agnès de 
Trie morte vers l'an 1 348 : deux Jeanne de la 
Fin tante & nièce Abbeflès confécutivement 
)&4^.C^r;j?. depuis 1468 jufqu'en 1^7- On a obfervé 
r*m, 7. «/. qu'encore fous la dernière les Religieufes é- 
*'^' * toient reçues gratuitement. Seus Marie-Angé- 

lique Arnaud AbbefTe dès Tan i ^04 [a) , elles 
obtinrent permilïion de M. de Gondy Arche- 
vêque de Paris d*étre transférées au fauxbourg 
faint Jacques , & elles y allèrent en effet Tan 
i6z6. On a vu ci-delTus rexpofé qu'elles a- 
voient fait de la mauvaise fituation de leur 
Maifon. Néanmoins comme elfes ne purent 
alors s'aggrandir à Paris , elles y retournèrent 
en 1648 , fous la même Marie - Angélique 
Arnaud dite alors de Ste Magdeleine» Ce fut 
elle qui en 1630 s'étant démi^ du titre d*Ab- 
beffe, obtint du Roi que l'Abbaye feroit éle- 
ôiye ; elle la remit aufïi fous la Juridiâion de 
POrdinaire, & y établit par fes foins non- 
feulement rétroite réforme 9 mais encore rin< 
ftitut de l'Adoration perpétuelle du fàint Sa- 
/ crement 9 ce qui occafîonna le changement 

du fcapulaire noir propre à l'Ordre de Citeaux, 
en un fcapulaire blanc garni d'tene croix 
rouge. Par la fuite la Maifon de Paris s'étant 
augmentée, on donna à celle delà campagne 

- [et] Dom Beaunier en fon Fouillé des Abbayes 9 1i 
I , p. 31 , dit quelle avoic été faite AbbelTe en xtfoi j 
k rage d onze ans > U %u*eUe commença en 1614 â 
£ure maigre» 



DD DoTBimt Dl CKATt AO-FOKT. 477 

knoinde Porc-Royal des Champs , pour la 
Aftio^er de l'autre , ju(qu*à ce qu'en 1708 le 
Pape Clément XI à la prière de Louis XIV 
tn éteignit le titre Abl>atial « & le Roi or- 
donna d'en détruire les bâtimens. 



CHATEAU. FORT. 

IL n'eft pas befein de recherches pour trou- 
ver l'origine de ce nom. Sur le déclin de la 
Teconde race de nos Rois plusieurs Seigneurs 
firent bâtir des Ch&teaux dans les lieux qu'ils 
trouvoient les plus faciles à fortifier & dont 
b fituation étott plus ayantageufe, pour Ce 
<!éffndre en cas de guerre* Le lieu dont je 
r^le , qui eft fur le bord d'une profondeur oui 
règne au midi Bi au levant au bas de laquelle 
cwAt un ruiflfeau qui fe jette proche Gif dans 
UrÎTÎere d'Ivette ^ fut jugé propre i bâtir une 
forterefle vers ce tems-U , & c'eft ce qui lui 
<ionna le nom. La confiance qu'eurent les 
eens de la c&mpdgne dans la proteôion du 
oeigneur de Châtctu-Fort , fit qu'ils vinrent 
l'jr réfugier ; & que le Bourg qui s*y forma 
leffembu à une petite Ville. Non-feulement 
k Château mit les peuples â Tabri des cnne* 
mis » nuis au/li la clôture qui fut faite tout- 
autour 6c trots groïïes tours en différens en- 
droits du Bourg f dont on voit encore les reftcs 
<ie deux , fous lefquelles on a fait agir la 
nune. On ne peut mieux juger combien ce 
lieu étoit devenu confîdérable « qu'en faifant 
attention qu'il Ait regardé comme le chef-lieu 
«l'une contrée de tout le Diocèfe de Paris ^ 
eoforteque Château^Fort fat le nom que l'on 
^nna vers le dixième ou onzième fiécle au 
plus étendu des fix Doyennés ruraux « lequel 
comnen^t au bout de la Banlieue au mi4i 



478 Pimorssi et DoriHKé 

de Paris fur le grand chemin d'Orléans , co» 
prend tout ce qui eft à la main droite jnfqQ'l 
AI luchamp inclusivement ; fçavoir à deuxoi 
trois lieues en deçà d'Brampes & s'étend juf- 
qu'au de-li de faint Germai n-cn-Laye 9 ren- 
fermant tout ce qui cft au rivage de la Seine 
dans cet efpace. On voit par U defcripiion de 
cette étendue,que plusieurs lieux confîdérablci 
y font compris , tels que Che.reufe, Ver- 
failles, faint Germain , Nanterre , S.ClouJ; 
mais lorfque Château - Fort fut qualifié <ie 
Doyenné il n'étoit pas ce qu'il eft aujour- 
d'hui , & les lieux que je viens de nommer 
n'étoient pas ce qu'ils font devenus depuis. 

Château-Fort eft à cinq lieues de Pam, 
vers le couchant d*hiver ; les terres du cAtc da 
(cptcntrion ou de la plaine y font toujoun 
également propres au bled , & la vallons f 
font garnis d? prairies comme anciennement? 
mais le nombre des habitans eft fort diminué» 
les maifons en petite quantité 8c fort déla- 
brées. Il y a deux Paroiiïes : dans celle du 
Bourg dont je viens de parler , où il refte en- 
core quelques veftiges de rues & de places 
avec une efpece de contiguité dans les mai- 
fons. L'aurre PjiroifTe a Ces habitans répandus 
dans la campagne vers l'orient & en très» 
petit nombre. On penfe que c'eft celle dû 
Bourg qui cft l'ancienne & qu'elle e%Molt 
avant Vére&ion de la FortcreiTe, a l'abri d^ 
laquelle les Fermiers éloignés vinrent Ce met- 
tre; ce qui la gro/lit fort aux dépens de 1 autre* 
Dans ces deux Paroifles enfembic le Dénom- 
brement de TEleâion imprimé en 1709 com- 
ptoit êi feux : & le Diâionnatre JJniverfel 
de la France évaluoit fur cela les habitans att 
nombre de im. Mais le Dénombrement du 
Royaume en iyj^$ n'y trouve plus que 45 
leux. 



DE Chats Air-FoiLT. 479 

L^EgUfe Paroiffiale qui peut avoir été l'O- 
ratoire primitif de ce lieu, peut-être même 
avant qu'il eut le nom de Château-Fort, eft 
Btaée fur la defcente de la montagne à mi- 
cote » & eft titrée de la Sainte-Trinité. Ce 
n'eft plus qu'une efpece de Chapelle ifolée & 
folitaire élevée à neuf depuis peu fur les rui- 
nej de l'ancien édiûce» Quelques monumens 
du treizième fîécle nous apprennent le nom 
d'un célèbre Curé de cette Eglife- Les Frères 
& Sœurs de la Léproferie d^ faint Lazare de 
Paris ne s'accordant pas fur Téleâion de leur 
Grand-Maitre ; la conteftation portée parde- Kifi. l?ff/. 
vant Matthieu de Vendôme Abbé de faint ^^^J- ^- •• 
Denis , Miniftre du Royaume , fut renvoyé à ^^^' ^^^' 
TEvéque de Paris Etienne Tempier • qui y 
nomma en 1270 le 25 Juin Simon qu'il qua- 
lifie Irefiyterum 5. Trinitatis da Cnflrofwti Pr^tcLlA»^ 
"virum uttqMe providum Çtf difcretum ac in tem- »»«• P^f^ 
poralihus iitcumfpiilHm. Thibaud de Marly fei- J^j;^ ^^Ç^ 
fant fon teftament en 1286, paroît avoir eu " *'• ** '• 
une attention particulière pour Château-Fort. 
Il y mit ce lieu pour trois articles. 1°. L'E- Thef.amerdé 

flife de la Trinité pour vingt fols ; 2<>.. le '^"^* ^^ 
rieuré pour cinquante fols; & 5<>. laLépro- 
ferie pour quarante fols. 

Ce qui eft à dire fur l'autre ParoîfTe de 
Château-Fprt eft davantage lié avec l'hiftoire 
du Prieuré de ce lieu , puifque c'eft la même 
EgUCe qui eft Priorale & Paroiffiale. Cette 
Eglife eft fous le titre de faint Chriftophe : la 
defferte de la ParoifTe fe fait dans une aîle de 
ce vieux bâtiment du coté du midi. Le prin- 
cipal corps de l'édifice eft l'ancienne Eglife 
des Moines, dont la nefn'eft pas voûtée. Le 
collatéral ou, aîle ftptcntrionale ne paroît 
plus. Ce qui reôe du tout fe fent très- fort de 
û vétufté : car on peut juger par le fond dés 
deux corps de cette Eglife qui fe termine en 



48o pAUOItfft IT DOYtlIMif ^ ' 

^fpece de cilotte , & par an titre du CartuUtte i 
de Chiteau'-Fort , que c*eft une bitiffe 4» 
onzième fiécle au plus tard. On y Ut que le 
Roi Philippe permit en 1068 qu'au lieu d'une 
Eglife de bois un Chevalier nomoié Aimeric ^ 
en fit une de pierre du confèntement de Gof ; 
êc Hugues , dont Chiteau-Fort étoit le béné- 
fice. Le portail ni la tour ne peuvent défignct 
aucun tems » étant de grès 8c de pierres mo- 
laires. La Dédicace $*y célèbre le Diounche 
des Quatre-Tems de Septembre. Je ne parle 
pas de& Reliques données en e($59 par Char" 
lotte BaiTon qui les avoit eues de François . 
Paliu Evéque d'Heliopolis, & cela pour U j 
raifon alléguée dans ma Préface. Il y a plu- ! 
fieurs (îécles qu'il n'y demeure plus de Reli- 
gieux. C*eft cette Eglife ou celle de la Trinitc 
que deffervoit un nommé Saloraon fous le 
Pr»h,Wf. règne de Philippe- Augufte.MatthieuSeigneur 
j/têHtmor. p, de Marly fait mention de lui dans une Charte I 
'**• de l'an 1 194 fous fa qualité de Doyen de Châ- 1 

calL chrt% tcauFort. il eft pareillement nommé comme | 
mtv. Prob. p. Doyen dans un titre de l'Abbaye de Port- 
•*• Royal de l'an 1104. Les Chanoines de faint 

Viâor l'ont inféré dans leur Nécrologc au 9 

Îuin : Obiit Salomon\ Deeanus de Caftrcfêrfi» 
)ès il y a trois cent ans cette Eglife de faint 
Chriftophe étoit en mauvai< état« Il reAe une 
pcrmiiïion que Jean de Courcelles Archidia- 
Manufc. de ^^^ ^^ ^^^^V ( ^^ J°^^* ) ^^ ^^' befoins de cette 
tauitloi. Eglife qui menaçoit ruine à caufe des mal- 
heurs du tems , donna ordre le 24 Mai i44^ 
de vendre & aliéner deux cloches , pour en 
employer l'argent à la réparer , & en avoir 
une médiocre. Elle eft adreffée à Grégoire le 
Roy Prieur de ChiteauFort , â Pierre de la 
Rivière Prieur de Palaifeau 5c à Pierre de 
«Voifîns Ecuyer. 

La Chapelle de Notre«Dame des BoifTeaux; 



y 



Df CRATBAU-^FoJtr. 4tf 

OU pour mîeax <iire des Boiiceaux , (br h Fii- 
roiuè de Châtéan-F^orc, eft une chofê donc la 
connoîflànce eft fort ob(cnrcie par le laps de 
teins. On croiroit (ûr le fimple expofé du Rôle 
des Occimes > qu'il y a eu un lieu appelle les 
Boifficanx où eUe étoii fituée : mais c'eft un 
nom d'homme défiguré ain/i que beaucoup 
d'autres dans le lan^ge vulgaire. Deux frères 
laïques nommés Nicolas & Guillaume Boucel 
fondèrent cette Chapelle en ij^o , moyen- gx éutêg^i 
lant hait Ifves dix fols de cens à Creflèlie , in spirit»^" 
les champarts de quarante*cinqarpensde terre ^^ ^*^* ^/» 
an même lieu, en payant la petite redevance 
due au même Ueu , aux Mathurinsde la Villfr- 
neuve-aux' Afnes fous Mitry , & deux arpens 
de pré près le pont de Courcelles , le tout 
tenu en fief du Seigneur de Marly. Us en lai(^ 
fcrent la préfentation à leurs héritiers 8c la 
collation a l'Evéque , le tout confirmé par une 
Bulle d'Innocent VI en (a (econde anftée. En 
conféquence on marqua dans le Fouillé de 
Paris écrit vers 14^0 en parlant de Châteav- 
Fort : Câpellamus ibidem Stefbani i$ Bôtuti 
Bwrgtnfit Parifienfis , Bc par la fuite cette 
Chapelle fut quelquefcHS dite de S* Nicolas, 
mais plus communément on Tappelloit la Cha- 
pelle aux Bouceanx , 00 BoufTeaux. 

Michel Rat Bourgeoik de Parîl 9c Selenénr .^^^ ^ 
de For^es,pré(ènta le 1 8 Août comme h^iciér pMrifi 
de Guillaume & Nicolas les BouiTeaux â la 
ChapeUe de N. D. fituée dans l'Eglife de faint 
Chriftophe de Château-Fort. Le j Septembre ^4^ 
1487 il y eut préfentation à la Chapelle de 
làint Nicolas des Bouflèaux fituée en la même 
Egiife , par Jacques de Thumeri' Seigneur de 
Dampierre , héritier des mêmes Sieurs les 
BoufTeaux. Le j.Oâobre if4t, préfentation ^y^j 
i la Chapelle Notre-Dame dans* iâint Chri* 
ftophe de ChâteaU'Fott par Guillaume Rat 
TmiVIl. "^ Sf 



4$t PAKOittt FT DOTEKVÊ 

Ecu/^r f Seigneur ccnipcrcl d'OWîgny. Le B I 
AvnJ IÎ45 les enuns mineurs de feu Guil- 
liumc Rjt ne pouvant prcfenter » Guillaume i 
lie Voifînf Seigneur de VilHer$-le-Kaclc > & 1 
George Dupuys Ecuyer , Seigneur de Marché- 
PaJyz y prclenterent en qualité de tuteurs» En 
voitÀ rufHfamrtient pour mettre au fait 6e 
cette Chn^pdle* A icgard du nom de fioucc) , 
)*ot>r<'rverai que quand on a voulu le mettre 
au plurier, il a pu former noni-leulcment Boa- 
ceaux mais même Boucauds. C'cft ridicule- 
ment qne T Auteur c*u Fouillé de 1 52^ au L'eu 
démettre Bmgtnji* Varifitnfii en parlant de 
ce tte Chapelle « a mis Enrienfis Pac^ficù 

Le Prieuré de Château-Fort fut fondé par 
un Chevalier nommé Aimcry i fuivant ce qui 
Cdt df^i?^ fe lit au Gêllia ChvftUna : peut-être faut- il 
pm 7' f o/» lire A maulry ; car on verra ci - après qu'il 
'*• exiftoit un Amaulry de Château- Fort prccifé- 

ment d^nsletems de cette fondation. Geof- 
froy Evtquc de Paris l'approuva & la confir- 
ma 1 an loéS. Il y a lieu de croire que ce fut 
ce mcme Evéque ou Ton fucceflèur qui ac- , 
corda AUX Moines de Bourgaeil qui y furent 
tntrofTuits 9 les deux Eglifes du lieu » ou au ' 
moinï celle de la Trinité , d elle étoit encore | 
^lorf la feule Eglife ParoifTiale« Le Pape raf- I 
cal 1 1 dans (à.'BuUe de confirmation accordée 
i Baudry Abbé de Bourgueil en i loç , nom- i 
me rEglifc de Château Fort. Environ foi-j 
xanre ans après le Prieur 8c les Moines de 
ChHÎtcau-Forts'aviftrent de noircir la répu- 
CJtion de TAbbé de Bourgueil leur Supérieur : 
iU furent cités pour prouver leur dire ; mais 
n'ayant pu le faite , ils furent déclarés excom- 
m.iniés. Le Prieur pour fe venger fe mit à 
di ^pcr le bien de fon Monaflerç & à folliciter 
le Seigneur^du lieu dês^'en emparer » ce qu'il 
n'eut pas de peine i obtenir. Le Pape Aie- 



Df Chat ï Au-FoUT. 4Jj 
xandre III averti de tout cela â Sens , écrivit Duchcnr,. 
au Roi Louis le- Jeune pour le prier de pren- T. 4. p. %oé, 
dre les biens de cette Maifon fous ùl prote- 
ftion , & d*obliger ce Seigneur de rendre ce 
qu'il avoit enlevé. Jacques Cardinal Diacre 
écrivit quelque tems après au même Prince f^,j 
pour ce fujet , lui marquant que T Abbé que («i. 
les Moines de Château-fort avoient calomnié , 
ctoit avec celui de Marmoutier les deux Ab- 
bés les plus réglés de tout l'Ordre des Moînes 
noirs. Cet Abbé de Marmoutier nommé Ro- 
bert écrivit pareillement au Roi pour lui ren- ^^.^ 
dre compte de la Sentence prononcée contre ^^j' * '^'* 
le Prieur de Château-Fort , laquelle l'expul- 
foit entièrement de (on Ordre ; & lui appren- 
dre que ce Prieur avoit choifî l'Ordre de Cî- 
teaux pour s'y retirer. L'Abbaye de Bourgueil 
qui étoit bien fournie de Religieux , renou< 
vella alors la colonie de Chateau-Fort. La 
pofleffion de ce Prieuré 8c des Eglifes Paroi/^ 
fiales qui en tlépendoient , fut confirmée ^'^ q n rkm-a 
i2o8à)*Abbé Luc par une Bulle d'Innocent ,^^/jVfi'^ 
ni , 8r fous TAbbé Hubert en i zjo au mois p, 
tf Odobre il y eu t lin accord {ait entre le Pré- • TmM, Btirz 
tre deChâteau-Fon & le Prieur. Il fe fournit «*'• 
comme les autres du même canton à fournir 
le pigmentftm â fon tpur à TEgli^è de Notre- 
Dame de Paris au jour de l'Affomption ; en- ' 
forte qu'on lit dans le HAIe du quatorzième 
ficelé : PffV di Cuftroforii folt/it anuo AlCC 
IXXXXUU. Item filvit Mnm CGC decimo. 
Dans celui àts Procurations Epifcopales de 
l*an 1 384 , il étoit taxé à dix livres dix fols. 
Nous ignorons quel fiitPEvcque de Paris qui 
donna a TEglift de Bourgueil la nomination 
^es deux Cures dfe Château - Fort , qui eft 
dite appartenir â T Abbé dans tous les Poùil- 
lés de Paris ' tant manufcits qu'imprimés., à . . , ^- 
commencef par celui du ueîritme fîécle. Le 

Sfij 



'484 Paroisse et Ootemiiê 
PeUetier a marqué dans le Hcn de Tan 1^9» 
que c*6ft au Prieur du lieu. L'examen des 
Regiftres décidcroit la difHcuIté fur laquelle il 
ne m'appartient pas de prononcer. ] 

La Léproferie de Château- Fore extftoit dès 
le trememe iiccle » puifqu'elle eft mentioncce 
dans une Sentence arbitrale de Tan 1 x 1 (^ don- 
Bx Mta*gf' née par Etienne Archidiacre quij^oiaintfot le 
,ùi Tdb, £f . Curé en pcfTeiTion d'une olace devant le pref- 
bytere contre les Ladres , Nicolas étant Prieur 
du lieu : plus dans le teftament de Thibaud Je 
Marly de Tan 1286. Elle avoit un Maître que 
l'Evcque nonunoit. Le Commiffais e qui )a vi* 
iita en 1 35 1 Ce fît exhit^er les Lettres de nàtm- 
nation de Jean de Montigny pourvu par l'Eve- 
que Guillaume de Chapac en 1 3 3 3 « & il re- 
connut par les anciens titres en prélence.de 
Philippe Curé de faint Chriftophe 9 que cette 
Maifon avoit entre autres biens une dixme à 
Orcigny , la groflê dixme de Noifement Fa- 
roifTe d'Orcey > du revenu en argent à Ville* 
Offlain , de une Ferme appellée Ruine fur la 
pente de la montagne. 

Les Seigneurs de Château - Fort étoient 

anciennement des plus puiflfans du Diocèfe Je 

Paris après ceux de Montlhery dont ils furent 

une branche* Quoiqu'il ait pu y en avoir des 

la fin du dixième fiécle & le commencement 

du onzième, nous n'en trouvons point de plus 

ancien que Hugues le Roux qui fut témoin en 

m€dT4.^P. *^^^ ^ ^^"* dans un zâte des dons faits à l'Ab- 

Tjfl ' ^^yc ^^ Marmoutier par Geoffirovde Cornets. 

Preuves iJc Amaurry cnfuite eft marqué préfenten 1067 

l'Hiibirc de i la Dédicace del'Eglife de Taint Marpn 6^s 

Moinmor. p. Champs. Il p^roît ^uffi comme témoin dans 

)hid. prf£, unaâede. Tan 1081 au fujet de TEglife de 

t6* Taint Spire de Corbeil.- Guy. de Montlhery 

M<fm. de furnommé le Rouge qui futgrand Sénéchal de 

,Francc^ qui ne vivoit fbx$ au mois d'Aojfc 






DB CHAttAu-Foat» 4*r 
il 08 9 aroit poflfédé outre U Terre de Roche* 
ion y celles de Châceau-Fort ft de Gonrnar 
fvr-Afame. Hugues pareillement grand Séné* 
chai de Fiance fut après lui Seigneur de Châ^ 
teau-Fort auffi-bien que de Gometz. Je parle 
à l'article de Fontenay-aux-Rofes des droits 
que ce Huguee Seigneur de Château-Fort y 
avoit eus & à 6onrg-la-Reine. Après s*étré 
donné de grands moif?efflens contre l'Etat « 
^r la fin de les jours II fe retira dans un Cou- 
vent > & y mourut (ans avoir eu d'enfàns de 
Ludaiie de Montfort fiUe d'Amaury III Ton 
^pouGs^ n e&' plus connu fous le nom de Hu« 
Çucs de Crecy , Terre fituée en Brie dont il 
ttolc auA Seigneur. Le Cartulaire de Long- a^. umd 
pont nous apprend ^ue Château-Fort efl le vf. fil* 17. 
ïie«r d<Mit a voulu parler T Auteur delà Chro- 
nique de-Morigny-, lorsqu'il raconte que chr. xAm- 
ce même Hugues s'étant nit livrer fon Sei« rî». Duché- 
«nenr flc fon coufin , Milon de Alomlhery fils »« *2^^ ^ 
de Milon le Grand , le tint renfermé fucceflb- ^'^^ . , 
tendent en diverses priions ; & que dans la 
^lÙDte que s'il le remettoit en liberté il ne . 
«'en vengeât , il l'étrangla la nuit pendant 
^\il dormoit : 8c afin que l'on crût que c'étoit 
fciqui avant voulu fe làuver s'étoit tué , il le 
jptia lui-même en fecret par la ftnéire de h 
Tour de bois dans laquelle il étoit détenu , ce 
qui attira une infinité de monde pour voir \t 
«davre , tant â Château-Fort qu'au Prieuré 
deLongpbnt où on le porta pour l'enterrer; 
le Roi même Louis»le-Gros s'y tranfporta 8c 
»« put retenir fes larmes. C'eft en conftque nce 
de ce meurtre 8t parce que tout le monde l'a- 
Wdonna , qu'il prit le parti du cloître vers 
l'an t ti8. lij^aroit que c'étoît un homme fec 
& décharné'; car dans une conteftation qu'il 
«voit eu avec les Religieux de Longpont au chétn. u»- 
fiqet du produis dt la dixme de MondevUle »«<>./>'• k^» 

Sfiiî 



4Î6 pAaQirSEET DOYCMNÉ 

il eft défigne ain/I : Hu^o de Caflroforti ctigm-^ 
mtnu cadjivir» On voit auffi dans le mémo 
volume un T/6om4i Ae Caftrâforti qui avoit un 
nommé Guy pour frère , ôi un Bartheiemi de 
Qiaceau-Fort témoin dans la donation faite 
par Tevin de Forges à ce Prieuré* Mais appa»* 
remment que ces Seigneurs ( s*ils font de ce 
nombre ) ont vécu avant Hugues 5 ou que le 
• Roi Louis*le-Gros leur avoii, donné une par- 
tie de la Seigneurie de Château-Fort , 8l peut- 
être la Vicomte. Car ce Prince confifqua les 
biens de Hugues de Crecy & par ticolierement 
ChâteaurForc qu'il .réunit à fon Domaine. Il 
Hîft. d'E- ^qI^ jjans cette Terre , lorfque Thomat Abbé 
umpes , pag. j^ j^^- ^j^ j^ j^^^^çj ^^ g,j^ de rEgUfe 

' . de faint Martin des VietUesTEtftmpes. . 

Depuis ce tems là.la Terre de Cblteanr 
Fort fut comprit dans les comptes du De^ 
maine , Ôc n'eut plus que des Sénéchaux , puis 
des Vicomtes &yd€8 Préy dts« Un Compte du 
1!ruflbl , tems de Philippe- AuguÀe. de Tan ttoz 9 ^coth- 
Traite dt9 |ient cet^article, Sutijeailia Cafirifwtis L.M 
& clV/'^ ^^ plus ba> : D€ Vavajwihm C.^fitjfirtis XIïW. 
/•/. Le Roi Phih'ppe-le-Hardi fa une diftra- 
âion dans cette Terre en faveur de TAbbayc 
I. Volume.de faint Germain des Prés, Il lui donna en 
du Chârilit * ^7 5 par Lettres datées de Royaumont Ja qua- 
fol, j^8, * triéni^ partie du gruage dans les forêts de la • 
Châtellenie de Château-fort avec toute JuAice 
Si Domaine , ne Ce retenant que le reffort^ 8c 
déchargea les Religieux, d'un diné qn*il< 
étoienx tenus de donner au Prévit de Château- 
Fort en leur Maifon de Moateclain* J'^^ 
Uh. Poftn trouvé â Tan 1 525 un Boucher de Verneuil 
Prévât de Qiâteau-Fcirt' donnant aâe (ur Che- 
vreufc ôf fur le lieu dit Ivette.En i^% Guil- 
laume de VilLetain Ecuy^ Seigrieuc de Gif 
^toit Vicomte de Château-Fort. En 14^7 le 
RoiXouis XI par Lettres données àla Motte 



ot Chateau-Po&t. i%i 
à'Egtf le 21 Août , inftima Charles (ht Bnz Coftpceds 
Ecuyerde fon Ecurie , Capitaine de Château- 1* '*.'^»^~ 
Fort, lui atttiboant le revenu de la Terre: i^**'x.|. f» 
mais IL n'en jouit pa$ long^temc, puifque dès ^,|* 
Tan 1480 le même Prince faîfant le 6 Mars Sau? aUibîd. 



information contffe quelques-uns de ce lieu g^^^ * 
qoi ayoient déchiré » arraché & foulé aux "compccde 
pieds le cri du ban & arriere-ban que le Pré- Im Prévôté de 
TÔtHic Paris aToit fait crier au carrefour , & ^^["i.j,^*'* 
attacher au poteau. En 14^5 Bertrand le Pi- p ^'^g 
cart Avocat demanda en Parl'ement d'être \tgif. c#»- 
inftitué Prévôt de ce lieu , au moyen de l'éle- /M. r^tU 1 s 
ôîonde hii faite par les Officiers & Pratî- 3^" »*>^' 
ciens- du même lieu , & il fut admis con-» 
trc Jean Catin auffi Avocat qui s*y oppofoit. 
ta Seigneurie de Château - Fort étoit re- 
tenue au Roi, puifqu'en M*^ François I la 
donna à Ican de la Barre Prévôt de Paris s . ^^0^1^^ 
en place de deux cent cinquante litres qu'il j^y^j {^ 
Im dévoit de rente chaque année fiir le *rré- at mi». 
for Royah On trouve [ néanmoins ] en .^**i. ^^ 
Mîî un hommage rendu au Roi pour **?'• vfj* ! 
Terre de Château Fort par Jean Poncher Sfy »•' ^ 
trétaîredu Roi: & en 1540 une décharge à Mémoire de 
3ean d»Efcoublcau dfeSourafs des droits Sei-»* ^^^^^ 
gneuriaux de cette taéme Terre, Quarante ****^ *^ * 
ans après fut dreflfée hi Coutume de Paris. * Le , . 
Procès-verbal fait mention de' Pierre Protifl *CootbVnc. 
qui en étoit Prévôt & Honoré Rouffeau fon )^l^J^^^* 
Subftitut. La Terre de Château-Fort qui a vqït chambre 
été unie par Arrêt au Domaine du Roi , fut des Comptes, 
poffédée pendant quelque tems par le Seigneur 
Duc de Chcvréufe avant lé nIilieU du dernier 
fiécle : mais le Sieur ^'Efcoubleau de Sourdîs ; Acquifinon 

«lu Roi <i« 

. {4} Xaîncoîns au Bailliage îe S. ^icrre.îe.Moutief . 

Sf iv 



à qui êtie utoii iié ënnnfiéë t n^Hfmi pn^ Ml 
nmUuuffi A$ (fin ^natifiemênî éii tm y^«l«« 
9Ét eh UHht U )fyuilm^e à nê D^ ^ «t^tf <^ 

M\àii àe iofcul0 1 pn kUnngê 4ê k f âwvéïf ^ 

Péfi. lêA^fi (Umié ië dl^n p^r éifë uni «m Oiâéké éê 

unie MU I:^tfilt^ de Chëifëutëi fi Aff ^Uâ^tg» 

^Wk M (t^ftileni qu'MA mitm Ûêf 4ëU CU^ 
f«ll€Hi«éi« CliAiéMd'l't^ftf èlufir^rvê iêMUUt 
Vki\kë nu villf«K« J0 Krx tifiHnf qufiifê ^m 
\\itp^ Àë réVêHu I lf»4tt«tl^ (^i^\i fiunkf 4ë 
Dufrhé de' tUçyfëiif'ë, Phfïn p^r Aff#i ito^ 

Aë âuuf(U»f Cf^mM df" Jmiyf hiAiiÀiÈfiéëifëf^ 
)«hlif ^0 tfl Il0i(|ft«(lfl6 àë CI4UfAU«F^«f * 

n^m du ti^ piif 1«» Ofiiëlëti p^unu^ p^f l# 

ë^tifhfméthPhikVAfféi Au éy Mn f4f## 
^ Amlf 4« Du tifeui d^nnë k tniëndtë ûUë ië MniM 
l^^^j.méëilUimu'fyH e^à VAbbàyë Ië §, Që^min 

'' Un «uf f ii>m ëui «A d« U Péf§ilté 4ë Ut 
TfinUi ^ nnmmë Offë (iê)> C'eîl un^Màêënu 
«ffi: uf }i\lh {l^ué àu bni,éë Vt^iAnê ië 

A#iV ^f Valu (."t iUfiëè Nièfliëhi mëi'À'fH^^^ 

#*/'#* rrf^^, ()^f^ 4,^j (J,4j^, Il ^ rtppi^fliffly |,n i^j^ ë Jëàfi 

Ap t,i>rmr4 f ;/tNMl#f Au ktfifkà mn^^uif 

et» n* 'rt /«<mm«« 

r«< 'Ir^ji/ lia li&l dé 1%A «4^1 fàii mêmUtn 
iff lit IVrrt^ jtif 1h l'^ffUibf /ituitf A iMiëÈw 
V0U éi^y^fitmmëàk t/UinuHk Aë ëë iku^ 




h 



Ot CirAtBA!f-FoilT» ' 4S^ 

Se réemnte de Chevrea(tf. Ce fief eft dam la 
partie occidentale du Bourg. 

M E Z E N T A I S. Un PhUippe de Mezen- Rc^ifti* do 
tais Anniger yiyoit en 1 3 5 1 • Domaine* 

Quoique ce fut depuis Jong-tems que Cha- 
teau-Fort avoàt commencé à décheoir « il A*a 
dittînué plus rifiblement que depuis que les 
UrAliaes de S. C^ en font devenues Dames 
auffi-bien que de la Seigneurie de Chevreufe ; 
enfbrte q«*ileil très*(ènfîble que Tun des lieux 
s'eft ailbibli à mefure que Tautre qui n'efi qu*à 
one lieue s*eA fortifié &a augmenté en babi- 
sans. U 7 ayoit autrefois à Château-Eort une 
me que Ton appelloit ia tnt deim M#Miof«. Il 
y ayoît aoffi tous les Mardis un Marché qui 
avoît été établi par Lettres le Charles VI du Tréfor des 
mois de Février 1406 , furie rapport de Guil- Chartes.Ref. 
laume Cerveau Elu au fait des Aydes & aupa- »<*•"«*• " 
lavant Procureur du Roi au Chatelet. H ne 
Rfte de cous ces droits attachés â la Tour que 
celui de la Foire du jour de âint Simon • qui 
conliile dans le mefiixage des grains , droit de 
place, jeu de quilles » aSèrmé 80 livras. 

Amant ce Ueu eft prêt à tomber dans l'on* 
bfi, autant il faut être attentif àiren tirer* 
Voici quelques lUuftres qui en lontfortis. 
Un Jean de Château-Fort étoit Abbé de LUjckdrtmi.Zi* 
ny Ordre des Chanoines Réguliers en raHvri4f./W.i<. 
] 289. On trouve dans le Recueil de fépultures 
de TAbbajre de ifaint Denis une épitaphe du Hift. d« *• 
cliHtte qui commence ain/î : ^*"' » ^**' 

Jcy gtfifous ceta piirrê 
h0 cwrps dmfem Somhfriimr Fiirr^ i 
D9 Cbdttam-Fort fmmom avoh 
Tmi comme em cejiécie vivois > ^c. 
HonvrMê vit mtma , 
Di rOrdrê lattdirje fium 9 HSc. \ 
n mourut en I3M. 



4^'a Paroisse Dï.ToDSSus» 

: Guiilanme de Château-Fort fut fort Gcle- 

brc au quinzième lîécle dans l^Univerfîté de 

Paris. Il en étoit Reâeur Tan i44P« ^^^^^ 

HilU de U reçu Dodeur de la Maifon de Navarre quel- 

5*^^^°^^^^^ ques années après. Il étoit Grand-Maître du 

runivr «éme Collège en 145:9 , auquel tems il fit de 

graves remontrances au Roi Charles VU (Ur 

les abus introduits dans les Collèges. Du Boii* 

lay le rcpréfonte comme un iiomme hautain 

ëc impérieux , mais en même-teiiis il le fait 

natif du Berry. 

Suppu de De nos jours le célèbre Eufebe'Renaudot fi 

Morerj, connu par fes Ouvrages , a été Prieur de 

Château-FoBt. ' ^ 



TO U S SU S. 

jr\ UoiQuî ce Village foît le feul de fon 
V^nom dans tout le Royaume , on ranom- 
mOepuis' jJeùfde tèms Totffftts^le'Noble.yJkns 
que j'aie pu eh découvrir la véritable raifon. 
Il eft aîhfî défîgné dans dès tctires-Patentcs 
dé Taiî 1722 fur les aggràndifTcmens du Parc 
iè Verfailles & des avenues. Ce n'cft auÇ 
qu'en 1741 que dans le Rôle imprimé dès Dé- 

\ '• ' ' cimes ) au li^u de fe contenter du mot tonffm 
•*• 'on a commencé à mettre Touffus'tt''VohU, 

. , Quelques-un^ croient q\ie Ce. nohi lui eft evnu 

i .* et cequ^l a' appartenu à ^t$ gens nobles 

comme auffî Bue •' ^ ^ 

Il ne par oit aucyti aâe avant le douzième 
ou treizième fîécle qui faffe mentioq de ce 
lieu. Ce fut vers ce tems-là qu'une "Dà^^ 
nommée Heremburge femme de Hinger de 
thdru Ion- Châtres, donna au rrieuré de Longpont fous 

giponifoi. g. Montlhery fîx fols de cens (tpui Ttjfum, Com- 
me il a été quel^'eibîs écrit -Toa/nj avec une 
fimple/, je ne fiiis paj éloigbé de croire q^ie 



m DOYEKMIS Dl CHAtBAU-FoRT* 49t 

fe&ie ce Village ilonc a voulu parler Dame 

}bbi!iïe éppuTe de Matthieu de Mirly , lor(^ 

yi'ellc déclare en 1 147 , que du confemement 

k foft mari elle donne aux Relieîeutès de 

Port-Royal entre autres choies Ztimam de 

Ttfm , une tlixme à Toufus ; car quoi^e dans 

la Charte imprimée on Ufe de T^lms^ il y a Prcav, 4c 

toute apparence que c'èft une feute d'impreC- l'Hiftoire de 

ïoo , d'autant qu'il ne fe trouve nulle part ^J^^"^' '* 

ancun lieu dit Toi on Toius , ou bien Tomlns. 

L'Abbaye de Port- Royal n'étoit lituée qu*à 

deux petites lieues de Touffus. 

Je croirois auflî que primitivement le lieu 
où Tciuifus eft iitué s'appelloit Tmfii/ts , c*eft* 
à^dire 9 lieu rempli de Toulches , qui efè le 
nom que l'on donnbit il y a fix 8c fept cent 
SOS aux lieux où Ibs arbres ét^ertt plus forts «' 
f lus beaux âr plus propres i former des ave- 
nues-: de^là vint le nom latin lufcba 8c Tofcha cUff. CmiU 
que Ton donna a ^c% allées d*arbres« Au refte xf Tofcha 
M. de Valois aéviré de parler de ce Village CMufcba. 
& il ne nous en fournit rien* 

LeViltagedeToufiusefià cinq lieues du 
environ de xaris vers le couchant d'hivet » 8c 
aune lieue^ demie de Verfailles vers le midi* 
Chateau-Fort n'en eft qu'iune demie lieue» 
&fîsnation eAdans une plaine qui pàroit fer* 
tile en froment 8t avoines au fortii^ du Parc de 
Verlàilles» On n'y Volt aucunes veines. Les 
Défiombremens varient fort fur le nombre 
<ies habitans depuis environ quarante ans^ En 
170]P ônyxomptoitt4feux : Quinze ans âpres 
4^habisans: & enfin en 1745 le tout fe ré- 
Aiità dix feux» Cependant lorfque^*y paîTaî 
«i Ï759 , on me déclara qu'il n^ ayoit que 
ftpt ménages en tout ; fçav^^ deint ferities 8c 
cinq habitans « '&* qu'on y tendoft le iPàin benî 

irèglife toutes les cinq fémainés. Je îiyapi- 

pet^ qu^uné ou deux maifons proche cette 



é0% Fiiiiof ifft i»« Tocffi0#^ 
^j(lî/f # L$ pnifiihn 4$ U pcfiê 4u rn^t éê 

U n*y n ri«ii «m éê t^î Êf^ffuf k pmte 

Lt Vniron ^k fAint Gmmiin Vdfiqê* éfht^ 
xaft. Je n'y np^^nf^y^ ikn Aê fimig^iuMe, 

ie\ A*une pieu à$ inpHUfffê pummiê àê IUu4u 
éê-iyê f fur \muêUë «A fêpfiûmté un fymt 
tié^uê k un tkim Ditcte^ k ce I'm fiAt 
biodi (PU Ufiifêê de petit f^bf^iMf ^fUê t4»m^ 
g0f Auhff li Jêémm P^mmu je fêmm$ én$ 
ànnné À ittti 0f ///# w 4êmi fêrémMi* Csu^ 
tnpin^rle c^uftu à péfêm U uM§éê h Cm 
tritkiê. On ptfUftm tfùifit qua pm h ééApu^ 
tion d« iitté Èg^tft f êê ùffùii à VU^itê 4^ 
touituB qtàê M Aon mif &ji iU t4t Hyn mvfi^ 
ttfn ifolê «f fit 4111 ^ m»i* ¥ti iêê Heuipék^if» it 
y n p\u$ â*nppMcn€0 ^uê et Ai» à 0* Gtfnniiii 
VAuiUffftfU 6§ pMh t^uêT^ûnuguy Aiàmy 
lu wiifsnt é$ €e pnfetn$ni /|ifi iioU èouMs » 
tVA • À dir« f Vun pmtf lu inbU au TâMMf # 
Vmifë pwkf UHiiiSAu^ Vïmufnê eu Mm Di^ 
^re hh p^nttf ntimt\Um^nc à (n\ni ViftéM 
qiat l*0n ê au màa Mfnkn AM$i ltf« f'j^ 
if m ée U mimé EttliA 4$ Vâfl§ « «Afi^ri^^ 
qu'on ie« )oI|noli loiiffiiiff* tnr«iiibl«# Jl «VC 

rif fâi9 ^ut^é$ê afnantênê pntVfni A^ung Eflif* 
une nuîfêé Im VéAkHCê Aê l'EfUft 4einm 
Gefmnïn 4ê Touttuê u iti Mte rn if 4<y p^ 
Chnrh$ Bcmebff V^ffiquê 4ê hUègur0nt€t4yffh 
mi» pnf cêM Aê V^riu U ed tm tnêmlon Ae 
U rttiuiiê Au Cuti k (iei hMiun$ Am* ie Uê^ 

Îi(lrjAêVtii$ihé Aê urff« nnniê »t» 18 Mnh 

^^ Of» ^mi«U. Je iMf 4l^li pA^ ùul^iSsM A^mnt' 



DO Dotbiin£ db Château-Fort* 493 
qaer que cette EgUfe efl tenue en fief du Du- 
ché de Chevrcurc 9 ainfî que je l'aï lu dans 
rimprimé des acquisitions faites par le Roi 

La Cure a ton/ours été à la cotation plei* 
ne & entière de TEvcque de Paris, Le Fouillé 
du treizième fiécle met dans le Doyenné de 
Chaceau-Fort De doifatione f^fijcopi^ EcclefiM 
ii Tifjus» XL li^* c*eft-à-dire que le revenu 
ctott alors de quarante livres. Ce revenu qui 
étoit aflèz confidérable pour ce tems-là , avoit 
(té diminué à cau(è des guerres » auffi-bicn 
que le nombre des habitans. Ce qui avoit en- 
gagé Guillaume Chartier qui entra en 1448 
iiir le fiége Epifcopal , d*unir cette Cure à 
ccfie de Eue : mais lor(qu*il fut prouvé en 
1473 qu'il y avoit un fuffifant revenu pour 
nourrir un Prêtre ^ & que le ruifTeau qui fe 
trouvoit entre les deux Villages rendoit diffi- • 
ciie le chemin de Tnn à l'autre , TEvéque 
louis de Beaumont caflTa cette union le 1 K^gifi, ip. 
Mars, & après la mort du Curé de Touflus ^^^ 10 M«r/ 
arrivée en 147 f 21 lui donna un fucceffeur* En ibid^ 30 
î J48 cette Cure ceffa d'être poiTédée par Guy ^v. 
^e Sainôes ; on lit qu'elle fu^ donnée en ihidr i| 
Commende à Claude de Sainftes Clerc Cha- Mw is4«, 
noine Régulier de faint Cheron de Chartres, 
Ceft le fameux de Sainélcs qui fut depuis 
Evéque d*Evrcux , & grand Controverfifte. Il ' 

n*avoit alors que vingt-trois ans & huit ans 
^ profe({ion. Il étudioit au Collège de Na« 
varrelorfque cette Cure lui fut conférée.» 

On connoit peu de Seigneurs de Touflûr. 
Un nommé Jean Augier l'étoit fous le regn^ 
«ie Louis XI. Cette Seigneurie mouvante de 
Château-Fort échut enuiite à une de fes fille? 
qui avoit eu un nom fort fingulier au batéme. 
Je rapponerai ici l'article dej Con^ptes qui 
fournit ce fait : w Damoiiielle Fleur-de-lys 'Cofliptfirfc 



494 Paroisse de .Tous^us, ' 
fcTîd,tiin^e*» Âagîer veuve de Pierre de Grand-roue^ 
1478* 7* potir le relief d'un Hoftel /îs i Touffus , 

Sauvai , T. „ mouvant de Chafteau-Fort , dont elle a fût 
3» P'4î»- „ hommage à la Chambre le 6 Avril 1478* 
<c lequel fioftel lui eftefchu par la fucceffioH 
» de fon 'père Jean Augier par parcage fait 
ï> avec Ces frères & (œurs. ^ » ^ 

Etienne Richer étpit . Seigneur cent ans 
Coutume de après y fuivanc le Procès-verbàï de la Coutume 
Paris in -8**. de Paris de Tan 1580 , excepté -de la partie 
i«78. p. 658 Jq„^ Pierre Enixe eft dit Seigneur au même 
^^'^^ lieu. . . 

Kfgifi. Bp* Guillaume Hébert Confeiller au Parlement » 
pofîedoxt en i64> cette Terre avec celle k 1 
Bue. I 

Traité de Le Duc de Chevreufe étpit en 169^ Sei- \ 
169a. T. 5. gneur utile & haut - JufticicT de Touffiis i 
G * offic "^p! ^^"^^ ^^ Château-Fort. I) fut convenu alors 
«9^* & 6S7. ^"^ ^^ portion de dix-neuf, ar pens employés 
jdans le Parc de Verfailles releveroit de Che- 
vreufe , comme au (fi 57 autres arpens« I 
La partie de la Terre de Merentais qui eu 
Acq îf. du fur la Paroiiïe de Touffus , fut auffi déclarée j 
*°?-il'll ^^^^^ relevante du Duché de Chevreufe. 
Gr. 0350^1-. ^^s Religieufes Urfulines de faint Gyr lui 
5.p,68v/ ' o"^ fuccedé comme Darnes de Chevreuie. 

AcquiC. du L*une des Fermes fîtuée fur la Paroilfe de 
Roi 16^1. p» Touffus , & qui a des prés à Jouy , dépend de 
40» leur Seigneurie. 

Une partie <iu territoire de la Paroiflè de 
Touffus eft auffi occupé par les terres de la 
ferme d'Orfigny^appartenante à MM. de faint 
Lazare de Paris. Cette Ferme 9 quoique fîtuée 
fur la ParoifTe de Saclc , eft plus voifîne de 
Touffus ; c'eft pour cela que les Curés de 
Touffus fe font quelquefois chargés, enlevant 
leurs dixmes, de lever auffi celles de tout le 
hameau, &, territoire. d*Qr^ny qui apparte- 
Kfii.nfU. iioient à la téproferie de Château -Forr» 



Dr DOTEKHÊ DE CSATf AO-FORT. 495 

comme ft en 1364 Simon Bafî» Curé , pfi^pff. d;«* 

VILLrlERS-LE-BACLE. 

OUtr£ plttfieurs hameaux du Dtoccfe de 
Paris qui portent le nom de Villîers ( VU- 
Ure) lequel revient à cdui de petit Villaee 
ou Maifon de campagne ; on 7 compte ûx ra- 
roiflès de ce nom , qui ont un Aisnom-tiré ou 
^'un ancien pcflclfeur de [a Terre , ou de la 
£tuation du lieu. Le BacU eft le nom que por- 
toient d^anciens Chevaliers au treizième /îé- 
cle 9 il s'ccrîvoit alors dans le fîécle fuivant 
It BuMcIe» On trouve un Henricm ii BAaci* 
Vuedpmmwts Carnx^tenfis dans les Tables de cire Tah. rereét 
de l'an 1285 , qui contiennent quelques dc-^**'"^' Ç'/" 
penfes de la Cour de Philippe-le-Hardi : &"'• ^''''^' 
(Uns d'autres du règne de Philippe-le*Bcl un ''-'^ '^^^^ 
Jean li Baacle d'abord parmi les valets, Bi^)^^"'^'^ 
enfuite parmi les Chevaliers, commeauflîun'^'''i.^j^, f^f^^ 
Pierre Li Baacles Chevalier (^). C'eft fans ViartnîU. 
doute de quelqu'un de ces Le fiade dcfcendus 
<lu Vidame de Chartres , qu'étoit Jean Le 
Bâcle qui fit établir par (es libéralités une 
Cure dans la Chapelle de Tes ancetrçs , (ituée 
à VillicTs proche Château- Fort ; 8c c'eftpour 
cette raifon que ce VslHers prit le nom de Le 
^acle, s'il ne Tavoit pas même avant que la 
Cure fût érigée. 
Ce lieu eit à cinq lieues ou environ de Pa- ^ 

{a) Tai au^ tu dans I*£glife ^u Prieuré de S. Dom- 
nîn proche Montcreau , au.Dîocèfe de Sens , d 'pen- 
dant de S. Viôor^e Paris « la tombe d*un dès Sei- 
gneurs de ce nonik On. y lie en gothique capital : Çygif 
Hetrit Li Bufciet Chevaliers, • .• qui trefpafja V0H 
^e grâce M,CC, iXXXï, ou nfis de Mrf>u Prie-^ pour 
(*ame''dt lié)» Il y a dans le Mercure de-Mai 1717UO 
^ple Mémoire lui la généalogie tics Le Bâcle» - * 



^ 495 pAROi^ri DE Vriierme-Bacli, 

ris vers le couchant d'hi?er,' & au^'midi de 
^ Verfailles à la diftance d*une lieue & demie, 

& à une lieue de Château- Fort à Torient de 
ce Bourg. C*eft un pays de plaines & dela- 
bourai^es , mais foi^t voifin d'une longue val- 
lée qui venant de Château-Fort s'étend du 
côté de Gif. En 1709 il y avoit 44 feux (ùi- 
vantle Dénombrement deTEledioii de Paris; 
ce qui faifoit iii habi^ans en 172^ félon la 
fupputation du Diâionnaxre Unîverfel delà 
Royaume de France. Un nouveau Dénombrement publié 
France in- g,, j^^^ par le Si«ir Doify n'y marque que 
quarto. 26 feux. Dans ces trois Ouvrages imprimés 
on écrit Villiers h Btfcie / mais les anciens 
aimoicnt mieux mettre deux « pour marquer 
que la première fyllabe eft longue , que d'é- 
crire ce nom autrement que la famille des 
Sieurs Le Bâcle ne IVcrivoit. 
L'édifice de l'Eglife Paroiffiale titrée de la 
< fainte Vierge ne paroit pas être ancien , mais 

en le rebâtiUant on n'a point rompu toutes les 
tombes ainfi qu'en d'autres lieux. Il eft aiïèz 
Hmple & petit , (ans ailes , maïs avec une 
Chapelle placée au c6té du (eptentrion. 

Dans cette Chapelle fe lit fur une tombe 
répitaphe fuivante : Icy gift Jebam VEfcttjerài 
Voifins'^ fttifrefpaffa Van dt gracf M. CC. LX 
îi XV ou moiî d*AoMft. Ce défunt n'a pas d'ar- 
moiries. Il a répée au câté dans ùt répréfen- 
tation qm eft gravée , l'écriture eft engothir 
que capital. 

Une autre tombe de la même Chapelle re- 
préfente un homme & uhe femme : la gravure 
eft prefque ufée > la femme eft avec une coeffe 
quarrée. Sur cette pierre eft écrit en petit go- 
thique : C; gift GiU/lMume de Voifits Bcttjtf 
Seigneur df VûifinZ'^h^Cuit ^ qui trefpaffd Tém 
dtgrt^çi AI €C Itllxx , ^ diux êà mois di 
Décemtrtt 

Au 



9V DOYBKfié DB ChaTEAU-FoRT. 49f 

Au chœur « fe voit du c6té droit la tombe 
d'un homme de guerre qui a été tournée à 
contrc-fens ; îl n*y refte que la date de lifible ^ 
quieftderanM. CCLX&IX. 

Au feuil de la porte de TEglife a été portée 
la tombe d*un Seigm^ur de Voifins décédé en 
M. a:CC XXX & yi. Ce qui paroît fur la 
tombe Je la Giapelle être de l'hermine dans 
le champ de Técu de Tes armoiries & figuté 
diftînôement en petits lozanges* 

On voit encore dans le chœur une tombe 

fravée en petit gothique , dont on ne peut 
re que ces mots : Geutttas Ecu^ew tn fin vi- 
vant Sr Je Dtnnùti près Gif ^ de , • , ^ Et 
Dimotfiilê Cb*rl9tte d* Voijins fa fimtntm 

Quelques-uns de ces Seigneurs vêtus de 
court ont des oifèaux parfemés fur leurs habits. 

Enfin it y refte la tombe de Pierre Symon 
Prêtre Vicaire décédé en 1 5)0 , & qui a fait 
des fondations. 

Voici d'autres infcriptions que M. de Gai- 
gnieres a tiré de la même Eglife avant qu'on portefeuille 
la réparât ou qu'on remuât le pavé. On y lî- de Gaignicr. 
Toit fur le mur du chœur à main droite dans 
vn cadre ou tableau : Cy gifl Samuel de Forèoft 
l[cuytf in fin vivant Seigneur de Prefles tf de 
Viliùrs^ie-Bacle en partie , tf premier homme 
d'Armer de France , Cemmendant en la Qorde 
ïccffhifa dn Corft du Roy : qui déiéda le f Oilo- 
he lypo. 

Au câté gauche du chœur autour d'une 
tombe ou font figurés deux perfonnes : 

Cf g?ft Jehan Marc de Ja Maret Efiuyer Sr de 
Saint Mars , qui décéda le XXX jour de Mars 
MVI ch Et Damoifiile Firnnfoifi Jomhert fa 
femme laquelle décéda /«•••<« 

Au defTous de cette même tombe (ë Ufoit : 
TmeVÎI. Ts 



4P8 PaUOISSBDE VULlEHS-^lE-BACLCy 

Jiban Harc di la Maret Sr de Saint Mars en 
jfon vivant MarécfMl de Camf des ^rmets de 
Jeu Menfeigneur Frère unique du Roy^ Gouver» 
ueur des Villes de Sanmur , Mantes ^ Meulan , 
Lieutenant de cinquante hommes de COriou' 
fiance* 

La Cure de Villiers-le-Bade rte fe trou- 
yant point dans le PpuîUé du treizième lîécle^ 
doit être néceffairement d*un établiffement 
pojftérieur. Elle eft marquée dans celui qui fut 
écrit vers 1450, Ainfî c'eft danj TintervaUe 
d'un tems à l'autre qu'elle a dû être établie. 
Il exiftoit cependant une Eglife ou Chapelle 
dans ce lieu de Villiers , puifque les Seigneurs 
de Voifîns y eurent leur fépulture dès les an- 
, nées \z69 & ii7f> ain/î que Ton vient de 
, voir ; & il falloit qu'elle fût déjà con(îdérable 
en I ^ i^ , puifque Ton a voit bâti dès aupara- 
vant tout auprès une Chapelle de laint Louis, 
Onie ans après , Jean-le-Bacle Chevalier don- 
na le quint de fa Terre pour l'entretien à\x 
Curé ; de forte que dès l'an i ^48 on vit Adam 
Tade Chevalier héritier de Jean-le-Bacle par 
Elifabelle fa femme , qui en étoit (oeur , com- 

!>o(èr avec le Sieur Girault alors Curé > pour 
e quint ci-deflus évalué à deux cent livres : 
mais on ignore de quelle ParoifTe avoit été 
diftrait le territoire qui forma cette nouvelle 
ParoifTe, fi c'étoit de Gif » de Touffus ou à^ 
Saint-Aubin. Ce flui fait croire que le dé- 
membrement ne fut pas fait de Château-Fort, 
efl que la nomination n'a pas été attachée a 
l'Abbaye de Bourgueil comme ielle eût dû 
l'être a fi VilUers avoit^été auparavant de la 
TaSnm de ParoifTede Château-Fort. Qtielques-vins pré- 
1715 poui ^*- tendent que ViUiers étoit: Succurfale de G\î 
Guerey Sieur avant qu'on l'érigeât en Cure. Mais ils n'en 
de Voiiins le ^ . ? •, . ^ 

Cui. apportent poiot de preuve* n y auroit peut- 



. 0v DoYwnni ot Cii Arrân-FoM* 490 
itte pliis de Heu de croire que ce (êroît de 
Tou/jfbs & de SainC'Aubin que la difiraâion 
aura été faite « & que c'eft pour cela que ces 
deux ParoilTes ont au)ourd*hui /î peu d'habi^ 
tans. Pour ce qui eft de Gif, je ne fçai Ci i'oft 
ne prend point la réunion de la Cure de Vil« 
lien avec celle*li qui a eu lien pendant quel^t 
quesa tf nées , pour une efpece de manière donc 
elle en auroit été Succursale* Ce que je puis 
en dire 9 eft que le 1 1 Janvier 1483 la Cure 
de Vilîiers fut unie à celle de Gif pour la viô 
durant de Guillaume Hcrpiii Curé de Gif, & '' 

que cette réunion fut continuée & métve au- • ' - * 
deU , enforte qu'un Prêtre écoit inAitué Cdré K^gifi* ^p» 
dedtux Paroiites par une (èule Se mcmc Pro- ^'«'* »« /*»• 
vlfîons, au reile ton jours fans prcjudicicr au ^;?^^**'^r 
double droit de Synode & ToUole de chré- ^^jj/, 1491* 
ticntc. Mais en 1508 la réunion étoit déjd 10 Dec,i^%t[ 
celTée. 

La Terre de VilHcrf-ilo-Baclc relevé du 
Roi à caufe de (on Donjon de Château-Fort. 
Celles de Voi/ins-le-cuit qui fait partie dt la 
Paroifle avec Prèles, 8cc. du Seigneur d'Or- 
cey; de pour d'autres portions, des Dames du 
Port-Royal , du Grand- Prieur de France , des 

Céleftins de des Religieux de fainte 

Croix de la Bretonnerie. 

L'Abbaye de Port- Royal IVut en t 170 par gaU, chrip, 
échange d'une Ferme avec Amaury de Meu* Tom. 7. ^ •/. 
don & Harifia & femme, une Fermeront il ^' J;.« . 
feroble qu'il eft parlé dans un Traité du Roi q" ôfficf T. 
del'ani^P2* S. p. 690. 

Dans un Mémoire imprimé en 173^9 le 
Seigneur ' de Voiiins-le-Cvit dont le manoir 
cfi à un quart de lieue de TEglife de Vilîiers , 
eft dit gros Décimateur de la plus grande par- 
tie cohiointement avec les Religieufes des 
Abbayes de Gif & du Port- Royal. 
Comme il y a eu bien des variétés en dif« 

Ttij 



500 PAlLOZf8BDBVlLUSR9«-LE^BACal, 

férens tems quant au partage de cette Terre $ 
à caufe des diyers fiefs dont elle eft comporée, 
il m'a paru que pour ne rien confondre fi j'en- 
treprehois de les démêler , il valoit mieux 
m'en tenir au Catalogue chronologique des 
Seigneurs de VilUcrs & pofleffeurs des Sei- 
gneuries du même territoire dreffé par une 
main habile. Je le donne donc tel que je Tai 
reçu , mettant Seulement en italique , ce que 
j'ai cru y devoir ajouter. 

M^« de ^ , ^_ ,, , _• 

M. Richard SeigneuTs de VillierS''le'BacU. 

C«réeni7|9, 

,gj9, Guillaume de Voiiîns , premier du nom » 

Chevalier & Seigneur de VilUers-le-Bacle. 

1319. Jean de Voifins fils de Guillaume* Ce fut 

fous lui que furent amortis les huit arpens de 
terre labourable & quartier & demie de prés, 
qui font la fondation primordiale de 4a Cha- 
pelle de Voifins -fondée fous l'invocation do 
faint Louis en l'Eglife de Villiers. 

134e. Jean -le- Bade Chevalier. Ce fut luiqw 

donna le quint de fa Terre au Curé & à la 
Cure. 

1148, Adam Tade Chevalier & Elifabelle fa fem- 

me héritier dudit Jean-le-Bacle par (à femme 
qui en étoit fœur. Ce furent eux qui compo- 
ferent avec le Sieur Girault lors Curé , pour 
le quint ci-deffus évalué à deux cent livres. 

En i)8i le même Adam Tade fut mis & 
reçu en la fouffirance du fief de Prefles par les 
Dames Abbeife & Religieufes de Port-Royal 
à deux fois èc deux hommages. 

I jjj, La Seigneurie fut partagée entre les enfifls 

de Guillaume de Voifins premier du nom. Le 
plus jeune, nonmié Guillaunie , eut la Terre 
& Seigneurie de Villiers-le-Bacle mouvante 
& relevante à une feule foi & hommage du 
Roi. Roger , qui étoit l'aîné , eut la Terre ^ 



bO DOTBimiS SB C9ATEAV*Foft.T. fOI 

Sejgnemt de Voîfins-le^Ciiit fituée dans la 
même Paroiife. Il y ayoit pluiîeurs Seigneurs' 
de &€fs à Villiers , comme il paroit par Taâe 
du 1 1 Décembre 1 348* , • 

Jean de Prefles Ecuyer Sieur de Gomber- i401« 
Tille , Seigneur de Villiers & du £ef de Pref- 
les Bonune de Ton nom. Il faut obferver que 
le M de Prefies eA la Tériuble Seigneurie de 
Villiers. 

Jean de Montigny poiTédoie en 1404 le fief 
de Montigny également nommé de Ton nom* 
Il releye a une (èule foi & hommage de M. 
Boucher d*Orlày , à caufe de Ton fief du MénU 
Blondel. 

André Perrler Maître des Grammairiens du 
Collège de Navarre , acquit le 16 Février 
148 1 une Maifon à Prefles , nonmiée le Ma- 
noir de Prefles Se autres héritages chargés de 
cens envers Jean de Prefles, de Philippe 8c 
Jean les Bouquets père & fils : & le 1^ Sep- 
tembre 1485 il acquit de Jean de Prefles Sei- Jean de 
fncur de Belleville & de Villien-le-Bacle , Tttûtt 11 ë» 
ia Terre & Seigneurie de Villiers 8c toutes '**^* 
les appartenances , qui font cinq fiefs 8c quel- 
ques arriere-fiefs. 

Le 6 Aoflt i486 Guillaume de Voifîns 
achett de Pierre Boucher Seigneur d'Orfay , 
Notaire 8c Secrétaire du Roi^ un fief appelle 
le fief de Montigny , à la charge des foi 8c 
lioniinage qu'il Ce réferva. 

Le ij» Septembre 1488 le Sieur Perrier 
^cttver Seigneur de Villiers , acquit du Sieur 
^e Prefles plufîeurs cens à lui dûs. 

Le 19 Janvier ifo| M. Âcace d*Albrat 
^ignèur de la Borde & du Ris , ConfeiUer au 
Parlement de Paris , acquit de M. André Per- 
cer Chanoine de TEglife de Tours la Maifon 
Seigneuriale qu'il avoit achetée de Jean de 
Prefles , fiefedominaas > cenfives , Seigneuries 



fot PaneisM 015 VrLtms-tiBïcLÉ, 
& appartenances de fief mouvans des Relî- 
giexifes de Port -Royal , un fief nommé la 
roullaliiere relevant des Céleftins de Paris. 

ipt* Antoine de Gottelasqul avoit époufé Char- 

- ' lotte de Voifîns Dante en partie de Villiers & 
du fief de Montigtiy, après la mort de fon 
ïnari,prrtagea le 2 Mars 15 iî avec Guillaume 
de Voifîns , les conquéts faits par le Sieur de 
Voifîns & Jeanne Dupuis fa femme du fief 
de Montigny. Ce Guillaume dé Voifins com- 
parut à la rédadiort de la Coutume de Paris 
en içii. 
f 1517, Charles d*Albiat Auditeur en la Chambre 

des Comptes de Paris & François d'Albiat 
Prctre , furent Seigneurs de Viîliers-le-Bacle 
en partie à h place die leur père. 
^1519. Phijîppes Lamy Eeuyer , ayant époufé 

Jeanne d'Albiat & Antoine La Pite Seigneur 
de Chauffour 8c de l'autre partie de VilHcrs- 
le - Bâcle i tuteur des enfans mineurs dudit 
Philippe Lamy Seigneu<r de Lorry, & Dame 
"* Jeanne d'Albiat fa femme , furent Seigneurs 

en partife de Villiefs. "' 

15JO. Pierre Mefmin Seigneur de Villiers en par- 

tie & de Nangeville. 

i54|. CharlesLamy Ecuycr Seigneur de Lorry & 

de Prefles. 

15S0. Damotfelle Barthelemî Royer veuve Je 

Pierre Mefmin Avocat en Parlement , 8c Jac- 
ques Mefmin fils aîné du Sieur Pierre Mefmin. 

1560. Les enfans d* Antoine de Gottelas & de 

Charlotte de Voi/ins ; fçavoir , René de Got- 
telas, Marie veuve d'Antoine Bernardin 5ei- 
f' neur de Brie-fur-Mârne , Louife veuve en 
erniere nôcbs de Trifhn Rat Seigneur d'Or- 
fîgny, Anne'tfpoufé de Geoffroy Chartraîn , 
& Nicole femme dé Pierre de Saint-Aubin 
Ecuyer Sîeur de Blainville chacun pour un 
cinquième. L'Auteur de ce Mémoire parole 



mr Dcrmswk ns CHAtt au-Foet« 50J 
arofrooèjié on François de Goctelas Ecuyer ^ 

ipaHBé Seigneur de VUlien-le-Bacle au Pro- 
co-?erbal de la Cootiune de Paris 1 y 80. 

Meffire Jacques Belleau Abbé de Chemi- 158U 
WD , Seigneur de Prefles & de Villiers le- 
Baclc en partie. 

Mcflîre Reoc Pian Chanoine de l'EgbTe de is»*. 
Fânsluifuccéda. 

• Samuel de Forboys Ecuyer Seigneur de m«^ 
rrefles, &c Son épi»» 

Thomas de Forboys qui avoit acheté de P^«^*'^8*- 
Kenc Piau , porta tes foi & homm^ige aux 
<>aines de Port-Royal du fief de Prefles;' 

Jean Marc de Jamart Ecuyer Seigneur de 1595» 
Caint-Marc&deVilliers-le-fiacloenparde» * * 
«cédé le 50 Mars 1607* 
\Amoine Jamart, Ecuyer héritier présomptif »*m^ 

* Jean Marc , pour une portion du fief de 
'■ontigny à acene à ià portion différentes 

pamoiftlle Lombard veuve du Sieur de *^*' 
WHt-Marc 9 le« Sieur Jean des Forces & < 

Qaude Goffnin mari de DamoiCèBe Jacque- 
'«"c^ ar Qaude de Jamart le Sieur de Saint- 
îMarc époux en (êcondes noces de Damoifelle 
r'<wnbard , réunit à ùi part les portions des au- 
l^^ •» tant par acquifitions que par fuccelfions 

t Collatérales , & même le moulin neuf. 
Le II Avril i6oj^. Jacques Meraut Cbn* itfo^* 
iper du Rci aux Rcqn&eS) acquit de Fran- 
cis 8c de Jean de Gottelas les droits, parts 
^ portions qui leur appartenoicnt ; (çavoir 
fe fiefs du Rey , Montigny , Cardier & Me- 
l^entais. . . . 

Jacques MefîniinSîetEr de Nangeville , fils Lét)» 
^ Damoifelle Françoise Lombsvd (Uccéda. i 
bdite Banie ^-ficacquit de plus , ^le^Fran^ois 
^ Gottelas:^ d'autrer biens fis aiipcb ido Mon* 



504 FARÔtS»B 9t VlLLlERS*LC-fiXi:i.^9 

scx;. Damoifelle Marie de Fortboîs veuve de 

Guillaume du Verrail , acquit la Terre de 
Preiles de Guillaume de Montigny & de Judith 
Seguier fonépoufe, tuteurs des enfans. mi- 
neurs de Samuel de Fortbois. 

i<i8. Dame Marie Scchet veuve de Jacques Me- 

rault comme ayant la garde-* noble de ^ Tes 
enfans. 

r6M. Françoife de HetiUant veuve .de Jacques 

Mefmin Ecuyer , Dame de Villiers & de Prêt 
les en partie. 

i^a;- . Pierre Mefinin Receveur des Tailles en 
rEleâioyo de Sôiflbns par décret de la Cour dà 

. . 17 Avril* 

i6|5. , Le ai Juaietief3f, Simon Chauvin Sieur 
de Meridon & François de Dampierré Sieur 

% de ChantervJIle , à caufe de Marguerite Mef- 

»in fa femme, partagèrent la Terre de Vii- 
liers-le-Bacle.& Ajloulin •? neuf. Xe premier 
lot au Sieur de Dampierré « le fécond au Sieur 
Chauvin* . . ' 

1^39- Gabriel de Cugnac Sieur de Richarville « 

-acquit de fon mariage avec Marie du Vcrrail 
fille de feu GuiHaume du Venail 8t Marie de 
Fortbois la Terre de Prefle & Moulin-neuf. 
ï«4î- Jean Faillit Avocat & Jeanne le Rôuxfa 

femme acquirent de Gabriel de Cwnac. 

itéiB. ^^ *^ Décembffe Franqoîs de Dampierré 

V . ' et Demoifelie Mefmin fafemme av£c Nicolas 
Damorin mari de LouiCe MeûnSh 8c laditt 
Louife. 
i65cr. Michel Lucas acquit le i8 Mai de Jeanne 

le Roux veuve de Jean Faillit & Hugues Fail- 
lit fon fils & de Marie leur fille , le lieu , Terte 
: ^ Zc Seigneurie Se Prcâes\ le-Môûlinfueuf & 

la PoullaiHierei ^' . -^ •. . , . 

1657. ' Le. niénte Jjûutnt acquit un inottUn i bled le 
'jKi.Févriec de.GuiilattW.Attiï6ur^& Margue- 
rite Chauvin fa femme. Le même acquit le i ) 

Janvict 



Janvier j66i acquit de François de Dam- 
pierre & Dame Me(mxn ùl femme , la grande 
Ferme & un banc fis en TEglifè de Villierç, 

Jean Merault poiTeiTeur du fief du Roi fuc* i^^ 
céda à|fon père. / 

En j67S le 20 Juillet le Sîeur Guércv père 
acqiût la Terre de Voifins-le-Cuit de Loulfe 
Builfon de faint Martin. 

Nicolas Jehannet de Bertlllat en qualité de i^St* 
Légataire de Michel Lucas. En 16^3 le Roi Rcsift. d« 
lui donna & au Sieur de Lage la haute, moyen- '*'*• «1 1»^- 
ne & baffe- Jufiîce à Villiers-le-Bacle , aux '*«»«/*•: 
fiefs de Preile , Moulin-neuf & de la Pouillail- 
lierc , & en fit diflraâion d'avec la Seigneul^ie 
de Château-Fort réunie à Cheyreufe. 

Joachin Jehannet de BeruUat donataire de 17^. 
la Terre de Villiers par contrat de mariage du 
9 Mars 1705 pardevant Foucault Se de Beau* 
vais Notaires à Paris. 

Le 30 Avril 170^ en vertu d*un contrat 
. paffé (bus fîgnature privée le 24 Avril 1 700 » 
M. Merault vendit (à part & portion â M. le 
Marquis de Bertillat. 

En 171 1 le 1 5 Septembre Etienne-Louis- 
Jean-Baptifle Guerey fucceda au Sr Gucrey^ 
fon pcre en la Terre de Voi(în$-le-Cuit. 

.Claude Lallier Bourgeois de Paris prit pof* 
feffion le 14 Décembre 17 19 de la Terre de 
ViUiers-le* Bâcle. Marie Taron étoit veuve de 
lui en 1731. 

En 173P ilyavoit neufans que cette Terre 
étoit en faifie réelle. 

Note fur la Terre de yoijins^kr Cuit 
tirée du même Mémoire manufcrit. 

Pierre de Voifins fils de Roger abandonnant 
les droits dans k Terre [ & Paroiffe ] de Vil- 
Uers-le-BacIe donnés à fon oncle Guillaume 9 
Tmiril. Vv 



M*l« 



trif A ftMilittff 4(fii l'£gttft dé Ciift(«M« 
Wi oA 11 iif(ilf un fiêf 4« Mffl 4« Mëttfêf 
#fl€«ra «HJottfd'hMl |id(té4é pif Mi (hiêfëf 
Si<i|nf uf il« VëiAnni Kt feni riin niiif #ff # rt^ 
dr« dnfii rK||l j()> de Villiff • t ^ëun Au n$m iê \ 

MéUMIki pfftbHflM 4$ Mé\M ^i érill Al^ i 

6edé A ^enN du nom d« VdiAfift | «ai iê mèm | 
ibiifldontt^ V iliim ft lnui dfdiii t/fi Ch^^* i 
de Mtiuieriie Ëcuyer Seijneur de V#ifl0ft*l«« 
Gttif eA n^mnié dani (i Govittim» de Pëfb I 
Ml to f )M«i On ifbuye liiltewfi lid^jfie CMèt i 
MM difl fe«Hie d'Anielne de M^iferiie Aekfletff Ai { 
^•^^* même V^Mm fiile du leignevr dS f kfl)«- i 
fi^uetf 

tiifpuh\m lieufi AttiffM ft de Thellii Ate- 
«I iK Ptmifêuf «m (dtti de k même Terre 
de V« Jflfii I (ini jernéli «v^ir fttf euéUfMr U* 
ffidftlie «ti mef^tié lu moindre ff iiêmi&tii 

L¥ O^re de lu bnme de leJnt-Miirtifi « dtd 
inhttmé iiGMteëu-t^tff i« Celle S^me de Mflt' 
MliftiH ^(yirdddit defin te lemi de k fltéfide 
IbA ftere h Terre de VotAfii«le«Gttii 4m | 
elle ët^li ti^fitê d*un btilftdfii 

Je liniil'iiriitle de VllUerMle^Bneie p«ff U 

êire<iHAenee d'une foHielfiei Tul 1& dfifii l'e*- 

Trêfef êiff pt»rê fiili Hu Hoi Cburlei VI en i ||i(l fmt 

€hiH.ftêi$}A< tme gTMte i jull f nveli «l«rf» (tir eeue fn- 

Ml* N^ki r^ijt^ nn^ FdHWlff^ dlie U ^©nfulHe de le* 

^ ^' irej^e ) ë'eft le l^ëe^nd endreilidu Olt^M d 

Ffirift oy (^ ffouve le même fldm etee «fle 

iFënMM f de k même manière qu'en fM 

âutt\ pfé^ëhe Piihfi en flettyee ynii f^mielAi 

min^rrfledlÉekt^omëlfletteSegfrtyi je eëA« 

teâurerf l»f «lonUer» qu^en (?e« ir^ii otfë4/}(iiM 
legreye eA em^lëvé pour Ae^ni t «^ âue ê'<« 
lêii de te» ftiMàmê rkërdei «Uft^ueilei lii 
f ejfeni r#riMAi dei imWi 



DU DptnOUi dB ClIftTMtr-FoiLt. fùf 

s A C L F. 
ET VAUHALLAN SA SUCCURSALE. 

QUOIQUE Sacré (bit une ParoilTe <i*une 
grande étendue , je ne (liis pas porté à la 
croire de la première création des Paroiflès da 
Diocèfe de Paris , parce qu'on ne trouve rien 
qui prouve Ton exiftence avant le treizième 
Gécle. Il y avoit bien un lieu dit en latin 5«f- 
fityum dans le douzième fiécle : mais rien ne 
fait voir qu'il fût Paroifle. Nous (bavons que 
lies le (êptiéme le Roi Dagobert I du nom 
donna i l'Abbaye de (ktnt Denis une Terre ^fîfi' ^dmei 
appellée en latin Sarctids ; mais comme il ^'P^^ dm» 
Jit dans fon Diplôme qu'elle étoit im fago ^^' '* 
^fampeafi , cela tombe fur $aclas du Diocèfe **'* 
(ie Sens , i deux lieues d'Etampes» Scïkon fiir 
Saclé du Diocèfe de Paris. Il paroit que l'éty- 
molog^ de ces deux lieux devroit être la 
Diéme » s'il n'étoit pas vrai que leur fituation 
eft fort différente : car Saclas eft bâti dans ua 
fond entre deux hautes montagnes fut le bord 
^e la petite rivière de Jnii^e » 8c Sade eft dans 
une plaine fur laquelle rien ne domine. Met* 
tant donc ici â part l'étymologie % fut laquelle 
il feroit difficile de rien dire qui (àtisfaffe , ve* 
nons à la fituation & notice de ce lieu. 

La Paroifle de Saclé conunence à quatre 
lieues de Paris du c6té de Vauhallan vers le 
Tud-oueft. Le Village eft i une demie lieue 
au-deli , loriqu'on a paflfé le vallon qui donne 
le nom à Vauhallan oit l'on voit quelques 
vignes , on monte dans la vafte plaine de Saclé 
ou font les hameaux différens de la ParoifTe » 
& où la plus grande partie du terrain /fur la 
route de Cbevreufe elt en laboulragesi L^ftenr 

yvii 



iae àe cette Paroiilè eft tdle > q[ae non-fenle'^ 
meut dans la diyîfioa Ecdéfiaftîque on \m 
donne one Soccurlkle , qnî eft Vanhallan donc 
ie Tiens de parler , mais an£B dans la diyifîoa 
&ite ponr les Rôles de TEleâion on joint i 
Sade, qaâ eft pea de choie en Ini-méme , le 
hameau de Villeras : & Vanhallan eft joint 
ayec celni de Limon» Moyennant ces deux 
accouplemens , Saday 8c Villeras formoîenc 
en 170^ le nonobre de 61 feox (iiivant le Dé* 
ttombremenc , 6c n'en contiennienc plus que 
29 fiÛTant cdni du Sienr Doify de Tan 1745. 
Vanhallan an contraire qni avec Limon ne 
renfermoit qne 41 feox en 1709 , eft dit en 
avoir 45 en I745« C'étoit i pen près la même 
proportion pour le nombre écs habitans , foi- 
vant le calcul du Diâionnaire Géographique 
de la France publié en tyz6» Sade 8c Villeras 
en(èmble y font dits contenir 236 habitans ; Se 
VaiihaMan avec Limon zo^. 
' L'Elfe Paroii&ale de Saclé eft (bus le titre 
de S.Germain Evéque deParis.Elle a vraifem- 
blâblement fuccedé à une fimple Chapdle de 
ce même Saint que les Religieux de F Abbaye 
de (on nom dans Paris aVoient érigé dans Tune 
de leurs Fermes du territoire de Palaifèaoi 
pendant les deux fiécles que toute la Tene 
leur appartint. Comme le grand (Jiint Martin 
«toit Patron de l'Egiife de Palaifeau lorfque 
cette Terre leur fut donnée » ils n'eurent carde 
de le changer. Ils Ce contentèrent d'établir un 
Oratoire dans l'étendue de la ParoifTé , pour 
ferVir , félon la coutume , de mémorial à la 
f oftérlté , & cette Chapelle de faim Germain 
dont les laïques s'emparèrent au dixième /îé- 
de , étant revenue à l'Evéque de Paris , ht 
par laifùite érigée en Paroi/Te , à laquelle on 
aiméxa- l'Eglife de Vauhallan qui auparavant 
mok été* la iècônde ÊgUCé du territoire de 



Ptalailèan, alnfi qtte je le ferai Toàr ci-aprèt 
par une indice aifer ceruin. Les premien 
vefh'ges d'une Eglife Curiale à Sade font da 
treizième fiéde. Cette Eglifi^ eft nommée a« 
Fouillé de ce fiécle-là fous le nom de Sarcloi» 
dans le rang de celles dont la Core étoit con- 
férée de plein droit par TETcque. Un nommé 
Guy en étoit Curé en i2|s« U eft qualifié 
Dt€0mu de Smreiêyo dans un aâe de cette an^ ckorhU. j; 
nee^là , parce qu*il étoit acddentellement <?«•«»• tH>* 
Doyen dn Doyenné de Château-Fort. A cef **•* 
deux traces d'antiquité en faveur de la Cure 
de Sarclé , on peut joindre la preuve qui fe 
tire des piliers qui foutiennent la tour des da» 
chès « lefquels piliers Se pilafires , ainfi qu'il 
cil vifible par le dedans de TEglilè t ibnt ma- 
nifeftement du treiiiéme £éde. Le refte du 
bâtiment qui n'a rien de commun, ne peut 
indiquer, aucun tems parce qu'il eft de pierres 
de gray ou molieres qui ne fe prêtent point i 
la teulpture. On voit dans le chceur quelques 
tombes chargées d'infcriptioiis. On lit fur 
ime de ces tombes : ' 

Pr g' fi A^dCErt Jihâm de Voifins Seigwur d$ 
VilUrvf & di VUli Favtnmx » hpml nrffégk 
Pên M CGC 

Cf gifiOmdMmdtVciJSm.... 

Cy gifi Madame. di VhUtrvUtkrs^ 

Dëmê de VHlerêy Çj de VitU Faifereux , /ffnm#. 
ék èUffire Jêban de Vmfim , la^mlU ^ref^iffé 
Fâm M. CGC... 

LcstcMnbes d'anciens Curés du quinzième 
fiéde fe voyent mi même endroit. Celle Jqui 
eft fous le lutrin eft dans £â fination pcimr-' 
tive : le défunt y eft repréfenté tenait le C9r 

Vviii 



9ID PAKOrtf B-DV Si CLÉ» &c. 
lice , 8c étefidanc (es pieds vers l'autel. Sa 
tombe eft ornée de fleurs-de-lys 8c de rofes. 
On ne peut y lire que ces mots en lettres go- 
thiques du treizième ou quatorzième fiécle: 
DNS JOHANNES QUONDAM PBR. 

La tombe qui eflà droite a été retournée 
d'occiiknt en orient. On y Ut: Cy gifi hiiffin 
Michei Eégoutllê îfe^t ^Cnré ir 5. D#«& 
delà Cbarttê in foruvinkCmé de Saciay , fd 
trefpaffà ('an M. CCCC llllxx & X. Dkn m 
$n oft l^am$» Amen. 

Q g^Mtffin Nicole Engoittiie .... Curé 
iw Sacùy^ qui tre/pa/fa Pan M» CCCC • • • » 

Lundi XJ9ur de Mafé Tons les deux font 
repreièmés en chafuble les mains jointes. 

Proche le clocher eft Tépitaphe de Jacques 
Rat Sieur dHJrcigny , décédé en i ^o?» 

JVIeflieurs Lucas ont leur Chapelle 8c leur 
fépulture dans la partie méridionale de cette 
EgKfe. 

Les Fouillés du (èiziéme fiécle 8c deux da 
dernier, (çavoir i6z6 & 1^48, s'accordent 
tous fur Tarticle de la nomination abfblue ^e 
de la Curé ,' qu'ils diTent appartenir i l'Ordi- 
naire. Celui dur Sieur le Pelletier publié en 
169%^ lui marque un revenu coiifidérable. Il 
falloit qu*à la fin du quinzième fiécle il ne fût 
pas fi confidérable « quoique marqué de f 
livres ancienne eftimatîon , puifque Lpuis de 
Kegî^' ^p' la Forêt Evoque y unit pour la vie du Curé 
p4r. 10 Dec. en 147^ les Eglifes de Vauhallan 8c de Saint 
Aubin; Il s'en formé (iir cette Cure une tra- 
dition qui porte qu'autrefois les Curés jouir* 
foient du droit de chafle ^ & qu'une Bulle de 
Pape autorifoit cet ufage. On ajoute que ce 
privilège n'étoît accordé qu'à trois Eglifes du 
Diocèfe de Paris , toutes les ti^ois titrées de 
fdint Germain Evéque de Paris ; f^avoir » 



I 



Dtî DOYIHKÉ DX CHAtlMT-Fo&t» fit 

fiint Germain des Près', &îiit Germain-en- 
' Laye Se celle-ci. Mais fi jamais aucun Pape a 
donné une Bulle (ùr ce (u)et en confïdération 
d*un faint Germain , quelqu'un pourra dire 
que ce droit bi(àrre auroîc mieux convenu i 
des Eglifes du titre de faint Germain d'Au- 
xerre > qu'on fçalt avoir été gnnà chafleur 
avant fon épifcopat, & fous rmvoeation du» 
quel il n*y a pas moins d'E^lifês au Oiocè(ê 
de Paris que fous celle de famt Germain Eve- 
que Diocéfain, L*un des Curés de Sade du 
dernier fiécle dont on peut faire ici mention , 
eftLouisMu&ier» qui quoique très-propre à 
exercer cette fonâion dans Paris » a aimé 
mieux catéchifer les pauvres de la campagne. 
Son éloge eA imprimé dans les Poé/îes de René 
Michel Curé de Champlant publiées en 1 5 5 8 » 
paçeiio. ^ j 

Les antiens titre« Iburniflent peu de Sei- 
gneurs de Saclé. Il ne*s*eft préfenté dans met 
recherches qu'un Robert di Sârcliis , auquel 
le Cartulaîre de Liv|7 donne dans le treizième cidn* u* 
fiécle le titre de rrmâmarim hm$s mtmmu vriéu»fu,$z% 
fiS^vien/b .- encore peut«il (ê fiûre qu'il s'a* 
liiTe-là de Montfaigleiroifin de Livry , que le 
méi^e Livre à l'an i ici appelle en latin S«r- fii. i^, 
r/fMU D'autres Seigneurs plos certains font 
connus par les épitaphes rapportées ci-deflus* 
Comme l'Abbaye de (âinte Geneviève a eu 
beaucoup de bien à Palailèau » fes droits s'é^ 
tendoient au treiziémç fiécle iniques (ûr le 
territoire de Saclé ; de iorte qu elle y jouiflbtt 
alors d'un droit d'avoine inarqué dans fi>n L^ 
vre Cenfier de ce tems-là ; le terme latin eft fii^ gm. 
i* Sarchyo* La Fon Jbtrice du Prieuré de Hai- 
nemont proche faint Germain - en- Laye j 
nommé Petronelle de Gery , four de Pierre 

ÈGery Abbé de faint Benoit-fur* Loire, êc 
Simon de Gcry Prieur de £iinte Céline de 

Vrit 



Meaux , donna en 1108 a tieue Maifon <fa| 
Val-des-Ecoliers une Ferme i Sade : ce que • 
Tréfor des Philipp^le-Bel confirma à Poifly au mois de 
^i^*pScf él. ^*"" 130^. Dans rénumération publiée pat 
^ Ântiq. de ^^uval des biens de la Commanderie de faint 
Par» « T. I. Jean de Latran , eft marquée une Terre à Sa* 
p. 6j|. cley. Les Céleilins de Marcoucies y pofTedent 

une Ferme tenue en fief de Cheyreufè. Oa 
4'appelle le Fief de la ToumeUe : on y voit 
de ces anciens cayeaux a huit où neuf bran- 
ches qui fêrvoient à cacher durant les guerres 
ce qu'on avoit de prédeux , & qu'on croyoit 
'mal-à-propos avoir fervi aux Druides à raire 
leurs facrifices* Plufieurs autres dépendances 
de la Paroiffe de Saclé , dont je parlerai ci* 
après , relèvent de la mçme Terre de Che« 
vreufe^ Il eft confiant qu'en 15^5 iorC* 
lettres du qu'on fitdiftradibn de quelques Terres relc- 
10 Mai 1555. vantes de Chevreufeen l'érigeant en Baronle» 
on y unit en place de cela le fief de Sarclé X 
autres.. 

. En 1^84 Louis XIV fit faire à Saclé un 
étang ou s'écoulent les eaux de tous les envi« 
xonspar des rigoUes , Se cela pour la fourni- 
ture ^es réfervoirs de Verâilles, Il en avoit 
^^xiflé en ce lieu un autre auparavant* 

VAUHALLAN dontlenom latin eft 
.vrai(èmblablement Vdllis AUm , ou Valiis 
Alamrum dont l'on a fait Vallh Hellandi , eft 
.à demi lieue de Saclé du c6té de Paris. Ce 
.yillage 9 prindpale dépendance de Saclé » tft 
iitué Hur un céteau qui regarde le couchant 8c 
le midi ; auili cette fituation y a-ti-elle fait 
planter quelques yignes. Il relevoit vers 1398 
du Seigneur de Bue. Il f a une EgliCe aJTez 
confidérable accompagnée d'une tour pour 
ies cloches. Il y a tout lieu de croire que c'eft« 
là qu'étoit TEglife que le Livre d'Irminoa 
Abbé de fàint Qermain vers l'an 800 ^ dft 



DU DOTEHNJ DB ÇflATEAlH^Fo&t. 5 1 $ 

aTOtr été ii»k9 bords clu territoire Je Palai* 
feau. Elle eft appellëe Cure dans les Fouillés 
manofcrits du quinzième & du (èiziéme fié- 
de 9 & Jean Breaudeau en étoit Curé en tiegif. £/t 
i4Si«.Le peiiple qui eft dans la bonne foi 9 Pdr* 
croit que (aint fiarthelemi Apôtre efl Patron 
de cette Eglifè , parce que de tems immémo* 
liai la Fete~ titulaire a été célébrée Le 24 
Août. Mais pour revenir de ce préjugé , il £iu( 
fçayoîrque l'on a des exemples ^comoEie OU 
s'eft déjà trompé ailleurs de la même manière^ 
en prenant pour Patrons d'Es^lifes quelques 
faims Apôtres , quoiqu'ils ne le fuffent pas » 
& que ce fufient d'autres Saints décédés an^ 
ciennement le jour auquel les Fêtes de cet 
Apôtres ont été depuis fixées. Tel efi âint 
Eptade Patron de Cervon au Diocèfe d*Au«* 
tun , décédé le 24 Août au fixiéme fiécle^» 
que le peuple appelle fàint Barthelemi. Saint 
OuènEvêque de Rouen mort le même jour 
eil pris pareillement pour Gdn% Bartbelemi en 
quelques endroits, à caufe du concours de fit ' 

Fête. On pourroit rapporter d'autres exem«* 
pies de lieux où âint Jacques le Majeur £iit 
perdre au if Juillet le fouvenir de (kint Quri- 
ftophe 9 & où (kint Jacques le Mineur a ùit 
édipfer au premier Mai la mémoire des Saints 
en grand nombre dont la Fête eft le même 
jour* Etant donc aifurés par la rie de Gùnt 
iU^omer Prêtre du pays du Maine , que lori* DiiTert. fur 
qu'ellefut écrite il y.^voit une Eglife de fon THift. de Pa- 
nom dans les limites de la Terre Royale de '** ^7i9% T. 
Palaifeau alors fort étendue: & étant égale-/ 'j^'^^n^^ c^ 
ment certain que la mort 8c la Fête de ce j^ug» * ' 
Saint tombent au 24 Aoiît, il en refte à. con- 
clure que c'eft (àintRigomer qui étoit le Saint ^ * 
titulaire de Vauhallan au (eptiéme 8c huitiè- 
me fiécles : mais que Tétabliflèment du Calen- 
^ier Roaiain en France fous Cbarlemagne » 



fI4 PaROISSB Dl SACL^^ftC. ^ 

ajrant Introdnlt att 14 Août la FAcepartîcûliefe 
de & Barthelemi , cette Fête d* Apâtre ayant 
été chommée par*to«t , il a été impoffible par 
b' (iiite de diftinguer ceux qui chommoient 
pour un avtre Saint ce jonr-Ù , d^avec ceux 
qui chommoient pour faint Barthelemi avec 
le commun des autres Eglifes du Royaume. 
C*eft ainfî que le culte de faint Rigomer efl 
tombé ici en oubli. Proche la grande porte 
i» celte EgliCe efi une tombe dont récriture 
tAéa quatorzième fiécle , mais impoffible i 
Ifftié Dievant le Crucifix eft la fépulture de 
Jeat de Molommiers ou plutât de Molineau , 
Seigneur il*Arpenty & Vauhallan , • décédé 
«fan$ le leiztéme i}éc1e« 

L^étaibMement des Marchés & d*une Foire 
en ce lieu nous en fait conn^tre quelques au- 
tres Seigneurs. Le Roi'Charles VIII par Let- 
tres datées de Montils-lez-TouFs au mois de 
VI. Volume Maj if^r , accordai la prière de Jean de 
^" ^""-«ï" Môttiineaux Taîné "ligueur de Repemy k 
cnaieict, fol. .yjj^h^a^ ^ ^ ^^ Jeà» de Môirfîneaux le }eu- 

ne, GhaûAcire de k Chancellerie , Pécablif' 
fement d'une Foire â> Vauhallan la veille de 
iâînt'Barthelemi & d'un Marché couples Ven- 
dredis. Ce n^toit qu'un rétabliflement : car 
«hnsdes Lettres de Charles Vide 15^^ f«f 
Porché-^fontaine ) on lit que le Seigneur de 
Vauhallan a le quinzième denier de cette 
Poire die faint Barthelemi » mais que depuis 
dix ans il y venoit peu de; monde. Henri H 
V. Volume confirma cet établiCTement par Lettres don* 

^c$ fiann. f. nées à Fontainebleau au mois de Mars in*4> 

'^* ii y ajouta la Foire du jour même die feint 

. Ssartlielcmi : à la prière de Pierre Fragucr 

* * Seigneur du lieu & Maître des Comptes. Ce 

qui fut pareillement confirmé à la requête de 

Ibid. VI. P''ï^'^90>^ Briçonnet & de Marie le Ciricr 6 

Vol. p.' 1 59,' femme Seigneurs , par Lettres de Chartes IX 



accordées i ftht Gennaîn-en-Laye le 6 Mn 
ïïf6^^ Enfin par Lettres do Roi Henri III 
donoces k.ûim Maur le té Jnin ifM* i 1» j^ja. vil. 
Application de Philippes le BoutiUer SeigneiT voL fbt smI 
de Moacy , ft de Marié firiçonnet la femme» 
fille de François Briçonnec ConfeiUef an Par* 
lemcnt & de Dame le Cirier « il y eut ordre 
au Prévôt de Paris de laiffer la Supplianio 
)Ottir du Mardhédes Vendredis, de de la Foira 
de la veille & jonr de faint fiardielemi. 

I^ nom de ce lieu eft écrit ValheUant daat 
de» L.ettres du Roi Charles VI du i) Mail Jle|. te 
i3^3« ooileftnommé parmi ccuxfiirle^dsChmncs mi;» 
Charles V fon prédéceffetir avoic a£Ss une ^*^4t7« 
rente de cent livres aux Céleftins de Paris. Lek 
Lettres-Patentes de i^7T auftjet deréreÔioli 
de Jouy en Coihté, font noeaciOn. du fief de 
Vankalian appéiréenant aux mémet Religieuse 

Je ci'oave enfin que VaiAallan a apparcena 
i Simon de Craon ETcque de Poitiers > Ciaah 
cell^ du Duc de fierry. 

Le fief Saint-Maro eft dit relever dei G<ie- 
ftins de Paris j à caufe de leat Sdgacwrie de 
Vauhallan^ . . l 

REPENTIou ARPENTV;^*ficae 
d'être nommé à Ifaruciê del Vauhftlian , eft 
une SeigAenrié ft Château ûtxté emie Va»- 
liallan & Sade. Uii Robert de Repenti eft 
Aommé comme témoin dans an adedu Prieuré 
de Longpont (bus le Prieur Henri qui gou- ^^^^ ^^ 
vema depuis Tan 1086 jufqu'en 11 jo. Un gipsm.fii. n. 
autre Robert de Repenti , apparemment Con 
fils 9* plaidoit Vers l^n 1 170 avec le Prieur de 
fiint Clément de Châtrés fur les droits de la chétrtMi 5: 
Boucherie dé ce Bourg : JVtaurice de Sully Mmt;. Oaî- 
Evéquede Paris les accorda. René le Comte S<^er. f. 546. 
Avocat eft qualifié en i f 80 Sei^enr en parrie cbutume de 
d*Arpenti. On voit â. Paris dans la nef des Paris p. tf )7« 
Filles^Dieu l'épiuphe de Loys de Meniflbn^ ^<- ^^^ 



Seigneur de Repenti « près Sadé^ aui d^c^ 
le if Mars i^Sr» En iSjk cette Seigneurie 
^oit DoITédée par Paul de Bemon tHutre <let 
Reouetes* 

' Il faut fçaToir qu*il y a un autre Arpenti 
idans la ParoifTe de firieres* 
" LIMON ou LA GRANGE DE LIMONS 
eft le lieu qu'on joint â Vaohallan pour no 
former qu'un même article au RAle des Taîi* 
les. Son nom cft corrompu en Limours on 
Limotts dans les Livres de l'Eleâion de Paris 
TifM k, ^ autres monumens modernes* Ce fiefappaP' 
^'ê* P^. tenott en 1400 à Raimoad Raguier époux de 
' Marguerite le Pelletier ; il fut enAite iahar 
bité |ufqu'aptisl^an 1470 à caufe des guerres* 
L'HiAoire des' Maîtres des Requêtes &t men- 
tion de Guillaume Boucher Seigneur de Lî- 
mous 9' époux de Daufine. Ailegrin vers Pan 
*t 5 30. Pkfre Brilkt Secrétaire, de la Cham- 
. -bre du Roi en étoit Seigneur en i> 80, {ulyant 
i«^8 HtS ^® Pïoccs-verbal de la. Coutume de Paris, 
Ke/lé.A/' ^ en lét&VtintfOis fifillet: Ecuyer, Toutes 
fhhpa^'jitfh les€arteii^&iéralenient où jVii j>u trouver ce 
lieu 9 l'écrivent Limon. Seroit-îl afTez ancien 
pour avoi^ étie dénomination Celtique? La 
Capitale dds^ Poitevins , qiii efi aujouRphut 
Poitiers V ^oit le même nom dans le langage 
Çeltique^'^Cefaren a hii^LimoMum dans &§ 
Commentaires* Go(celin de Limon efi nom-* 
, mé en ir5s ^ans un aâe qui concerfie PAb* 
baye des Vaux de Sarnay, au premier Porter 
feuille de M. de Clerembaiild* 
VILLE DOMfiLE étoit dès le trei- 
> liéme iiécle un lieu dépendant de la Paroiilè 
XW. Ètd. ic Saclé. Cela fe connoît par le Nécrologe de 
sepii' ^^^^' Notre-Dame écrit alors , dans lequel on lie 
que Maître Hervé le Breton d$3m RameMs ^ 
Diacre , donna à cette EgUfê une dixme qu*ii 
avoitacjjuifeifffK/ ViUamPmtUhiBofehU 



DQ Dotiiin£ OX Cff «nAu-FoRT* f If 
il# Smtity: Sa donation ne renferm^ît pas U 
dsxine entière de ce territoire 9 pttifque le. 
némeLivreobferTequecefutderargeiitdft rt/i. i 
devx Chanoines formant la (bmme de fix vingt M^rtiV. 
livres « qoe le Chapitre acheta la moitié de 
h dixme du même lieu de Ville Domble. Ce 
lieu eft en tirant yen Toufîus , â rextrémîté 
occidentale de Tétang de Saclé. Les Géogra- 
phes modernes récrivent tous Ville Dombe» 
retranchant la lettre /, que le peuple ne fait 
plus entendre. En continuant de l'écrire Ville 
Domble , on voit que ce nom vient naturel- 
lement de VilU Domnoli , comme Ville Mom*. 
ble vient de VUlm NLvmmwli. Domnolus étoit 
un nom ufité fous la première race de nos 
Rois.' En 165^ Pierre Monant Confeiiler eir Kjtg. jif 
TEleâion de Paris étoit Seigneur du fief du «"^^f • P^* 7 
petit Ville Domble : & en 1 641 Jacques ^^'^\^]}^ 
rais Secrétaire du Roi , eft dit Seigneur des ,54 ** 
Mariettes & de Ville Domble en k ParoiiTo 
de Saclé. 

LA MARTINIERE marqué dans les 
Cartes du Diocèse , eft qu lifié de Maifon 
domaniale dans un aâedu 18 Mai 165^ , où 
^e eft dite appartenir au Sieur PafTart. En 
i6p7 elle étoit poffédée par le Sieur de Ville*, 
meur. 

ORSIGNY ou ORCIGNY étoit connu . 
dès le tems de faint Louis pour une Terre par- 
ticulière qui donnoit le nom â une famille* 
Une Heremburge d'Orfeigny eft mife parmi Kécrtl, éU 
les btenfàiârices de l'Abbaye de PoaToy'en:^*»^e/« 
1154. Le territoire a aflez d'étendue > mais 
tontes les terres de la Ferme ne font pas de 
Sade, une partie eft de celle de Touffus. Dans . 
l^énomération des biens de la- Lépro(êrie de uher yijU* 
Château-Fprt déclarée en 1351, une partie ^^eT- <««• v 
fc la dixme d'Orcigny eft dite en être. On à *^^*» 
VU ci-deffus que le nonmié Jacques Kat étoit 



fiS Paroi <rs* es S^^ct û^/kc^ i 
Seigneur d'Orcigny en i ^07. Guillaume Rat 
rétoicen 1541 & comme parent des fiou- 
I ceanx ou Boucauds de Paris il préfenti alors 

à leur Chapelle fituée dans TEglife de faint 
Chriftophe de Château-Forté Louis de Lu2^ 
Confeiller du Roi > Seigneur de Vantelet 8c 
Or&gny , fit bâtir en ce lieu vers Tan i ^30 à 
&s frais U à ceux des habitans, une Chapelle 
fiegtfi» Jf^^^ laquelle l'Archevêque permit de cclé- 
€hief.Pdrif» brer^ le 10 Septembre 1^32. Une partie de 
cette Terre relevé de Chevreu(e , comme on 
voit dans le Cahier imprimé des acquifitions 
du Roi de l*an 1691. Lz Ferme d'Orfign/ 
appartient à Meffieurs de S. Lazare de Paris. 

On affiire qu'il y a auffi fur la ParoiiTe de 
Saclé un fief dit Graville. 

QU(Oique Saclé fourniflè peu d*illuftres dans 
les anciens tems , j*ai cru ne devoir pas taire , 
que TEvéque de Paris , Maurice de Sully , 
Chdrtul^ S* ^^^ piention dans une de fes Chartes d'envî- 
Genêv, fdii ton Tan iipo de Maître Mainier de Sarcley* 
105. Bien plus , le Doyen de Paris dans le même' 

T^^.'n^x tems etoit un Barthelemi de Sarieio , fuivant 
'^TflVt^^^ Charte de Tan it^. Un Tréforier du 
célèbre Chapitre de faint Hilaire de Poitiers 
Cous le règne de Philippe-le-Hardi , s'appel- 
loit Etienne dt SaeliUs , & mourut au mois 
Bouillard»^® Décembre 117^ » fuivant d tombe qui 
p. |itf, étott ci-devant au Cloître de (aint Germain 
des Prés. L'Hiftoire de cette Abbaye qui four- 
nit ce fait , nomme auffi un Chevalier de 
Saclois décédé en 1273 • 
OmIU c*ri/f. ®" ^^" *^"* ^® Catalogue des Abbeffes de 
Tom. 7. eSû Montmartre une Jeanne de Repenti qui l'étoit 
M, en 1 3 10* Elle permit cette année-li aux habi- 

tans de Paris de retour du pèlerinage de Notre* 
Damé de Boulogne fur Mer , de bâtir une 
Eglife fous le même titre. 

Fin di la /• P«rf i# du Dojemédê CbateaU'Fott* 




HISTOIRE 

DU DIOCESE 

DE PARIS. 



HViriKME TAKriE, 

Contenant la faite des Paroiflès & Terres <]« 
Doyenné de Qiâteanfon. 

PALAISEAU. 

l'E S T autour de Paris que Ton 
trouve un plus grand nombre 
de chiteaux autrefob habités par 
nos Rois. Ils ont tous un nom 
^ ^,_ paidculier : Palaifèau feul qui 
a un nom générique tiré de ce que c'étoit un 
Palais de moindre apparence. Car ce nom vient 
inconteflablement du latin Palatiolum, qui eft 
le diminutif dePaiatium, lequel a été dit en 
langue vulgaire Paleifol ou Palefel , d'où s'eft 
fortié Palaifèau, comme d'Oi/rf oîfeau. Ce 
petit Pdbis exiftoît dès la première race de 
nos Rois. Saint iRigomer & faintè Teneftine 
y vînrerit du pays du Maine pour parler au Roi 
Jme VUU A 




1 PjKkOlStE VE PaLAISSAIT ,* 

, pifTert. fur CUIdebeit I qitf T éiok ^tnlocofui Pdéuio^ 
ii^T t"-^*' ^ v«^4/w ferduSè & frmftntàH fum. Envi- 
2x;. 17%.^* '^'^ ^^'^ *"^ ^P^ ^ VamkBle Abbé de Pon- 
tgndks au DiMfeèfe de Rouen Tint y trouver 
le Roi Cloeaire ilC ^ pour avdtf la confirma- 
don de cette terre de Fontenelles. L'Hiftorien 
. cooiemposain â c# (àint dk que ce château 
^'^^^'ffn royal étoit dant le territoire de Chaftres h 
ii%llii. ^rkom Ca/irmfe m eo Palatio quodàmim- 
tivo vocabufo cenfetur Palatioltan* De-là vient 
Antiq. de qu*on lit dafls Saura) que Ste. BatluUe Reine 
Paris T. 2. p. s*y tînt (ouvent durant la minorité de ce Roi 
^^°- fonfils. Ueft étonnant que Dom Michel Ger- 

main n*ait pas eu connoi&nce des aâes de 
S. Rigomer qui font rémonter l'antiquité du 
château royal de Palai&au jufqu'à Childebert 
fils du ttmi Clorvis* Ceft ce château qui a 
donné (on nom au bourg qui a été bâti au bas* 
Il eu à quatre lieues de Paris (ur le che- 
min de Chartres. La petiae riviece dlvette paf- 
fe au-deflbus à une légère diftance. Ce bourg 
n'a proprement qu'une vue^ s'étend du &p« 
tentrion au midi ; on détourne à., droite 
pour monter â r-E^life êc au châM^û.qui eft 
au-defliis. Les environs font en labourages» 
vignes & jDtairies. Le denomfaraaietitderE« 
leâion de raris macquoit en ce-lieu 331 feuxt 
celui publié eïi 1745 par le^fieur uoiCy Ici 
réduit à Z47* Le Diâionnaire géogrG^hiqotf 
univer&l de la France éyaluoiten 171^ lei 
nabitans au nombie de raille* Ces -trois der« { 
iiiers Ecrivains pttographieotPaloi&au&Pa^ I 
loifeL 

L'£gli& de ce lieu qui efi (m h pente de 
la montagne reconnoit S. Martin pour fon Fa-» 
trom II y avoit eu.un.pe^t.Monaftéreérigi 
autrefois & confié aux Moines ^e Bour^eil 
en Anjouauplûtard vers Tan i.ioo. Mais de- 
puis plufieurs fiécles II iCy a plus qu'un Prieurt 



1>V DùtEKVÛ imCnAynMWùKT* 3 
jLiit lift Cooiinendaiwe» Fktfeait Bcdéfiaflj- 
luesfueroii çualIficumâtieChaiioâief tatit^ 
:1e C&ptkins y célébfènerOffice dhiflavec le 
Curé ^doftfdaFuoifiè. Je npp^rtffai ci- 
a^nb èrat £»n Jaiieii. Le poécitUeettfe E^iA, 
la tomwàcM dnnoidar ledHKur imnonoeiit 
luebâtidedoXil fie d« XIII fiécte.L*MficeeA 
mccoofSLgaéâe iteiixxolteéraax. Le tout iè 
tennîke en guané. IlTafinu le gfand autel 
one crypte pratiquée a la firreer de la jpeme 
du câoaii , & ma éobicée pour lèrvir de 
Êcriftie* Au cfaoenreft nae tombe d'enTiroii 
L*aii 12^0, ûtt fa^pielleîlli'y'a de lifible en 
grand godàtpB ^e ces^mois dePaUnohm 
JL>ans la Chapelle q«i eft au Ibnd de l'aile , 
iêptâoiioiiale Ce voit la tombe d'une Dame ' 
du Xm <m XiV fiécie, & ceUe d*«fl ATocat 
en Paiiement dit Genowfd de Fontenay ha 
le bob de Vincennes décédé an moit d*Oc- 
aobte i547« Oeràt la GbxpiàB qui £ut le 
le fond de Fautre aMe eft »e tombe élevée 
de trois pieds , oà fcm f epréCe&tés en gia vu* 
le on homme de guecre & iâ femme , des- 
quels le n&g^ fit les mains ibnt de marbie 
hlaîXm Uoonage mfa^ara être du XI V fiéde s 
maisTécmBie qui ^bitconcettueiiir des bain 
des (appacmmèncidecinm) auteurdecette 
tombât a dUparU lot ique les bandes ont été 
enlevées. On dit dam le pavs que deObus 
cette tombefiMt des boëtes <àt Ton met let 
coeurs des SetMeins a^ès leur mort* Proche 
cme tooabe efattachée à la murage du dxeur 
Képttapbedelioiiâi de Litre Seigneur de Vil^ 
leaenve, "qui déeéda àuchiteau de Palai(eaa 
zvuaokâ!Oei.f^y%^ ficdeCadieimeû fiUe, 
bienfiôtriôe defEgHle de falaifeau. Cettetn- 
fcri^tion 6& dite pôfie par François Aimery Sei« 
peur de Oiafteaupets & de \^ro8ay en par-» 
lie i* «éi^tt de oetie Dame* La nef de cette 

An 



^4 Paroisse rm Palaisbau ; 

Eglift -^ nouvelle « o» ^ TOtt à toutes les ar- 
cades les atmes de Hamlle, Au posti^e de 
cette EgUft eft une inicripdon fur «arbre 
l>lanc 9 ^ui marque que le cœur de Joièph 
JUini^t Pneuf de Palailèau a été dépofô à 
cet endroit: que ce Prieur à fondé les Eco* 
les gratuites 9 & a embelU les Fônts-baptîA 
maux qui font à droite de jceT^eftibule com- 
sne dans vne espèce d'oratoire féparé à la ma* 
iiiere de l'antiquité* 

Ce fut dans h Chapelle qui £iit le fond de 
Faite ttéridiQnale de cette £glife que furent 
établis des Cbapebihs l'afli 1571. Catherine 
4e Leyy veuve d^E^rit de Harville Cheva^ 
lier Àe l'Ordre du Roy & Seigneur de Palai« 
iêau 9 tant en (on nom qu'en celui de fes etw 
fans mineurs^ & de l'avis de Mathurin de Har* 
ville Abbé de Trouart 6c de Claire Fontaine 
leur tutiBUfi» cou£n germain dadéfunt , décla- 
ra qu'elle fondoit pour Pâme du même défont 
Efprit de HaryiUe & de Fiacre de HarviUe 
fon beaupere* & de Fratifoisde HarviUe fîeuc 
de la Celle ion beaufrere 9 fous le bon plaifif 
de TEvéque de Paris , en cette Chapelle de 
Notre-Dame cinq Chapelains & deux Enfàns 
de cb9ur » pour y 6tre l'OfElce Canonial fiii- 
vant l'ufage de Paris avec la Me£e de la Férié, 
excepté le Vendredi qu^eite ièra dite des dnq 
Plaves dans la Chapelle bafe de l'Eglife ap« 

Îellée le Sépulcre , & le Samedi de Notre^ 
)ame« ElW les chargea auffi de prières par* 
ticuUeres pour les morts inhuma proche cette 
Chapelle. Le tout moyennant cetcam revenu 
êc le logement « Ce referv^int lapréfoiiatioR j 
de ces Chanelains êc Enfam a eUe» & à i^ 1 
iuçcefleur; seigneurs de Palaifeaft. La folem^ I 
nité de Ti^ubliflement demanda une aflèmblée 
de Paroifle oà aflifierent Nicolas de Thou 
£irand Archidiacre de Paijs 4^ IhtÂiett i^ 




Mâcheoo» &«QùracjiSLif 2 

une mure i 1b Fxnnquu 

Cette Qagiciif stii» «t-inst 
tadoiu OnaaeioiiCBc z^izf^^m: 
aocîeB SfJgnnBTf^a» s TZDUitM 
veao 9 les €s ésÊ sotbe ik.- rrr 
deMM.ÂQiaitf 9B 

icos de boaf 
Tan léf 3 , Cl 

anacKamen 

toit atilc et Te 

l'Eglifti 

féqueace tm if>«3 s ce âi 

ceçâfiK ^oaissariiMsi:! 

Vic3»egC2k£=u.L'n3ai:=aB 

nous CKoce poxs is csbx es -qm « «m»- 

boo, &c Et ce iK se qc2c *-* -^ ^^^s^m, 

DÛS «k le |fcuîiue g k^ytit ^«siat^ Ir- -• x 

tianslei 

alla 

l'ËgHiie ott fûac2c ^j 

très cdks ^ » fiscs Ta 

Bominé Nimrw >TyaiI# « : 

on PrcdîoKHf j&iKitekic^e 

Aoôt 17 1 !• DcoK rE^^ie 

croix ^ ReareEi 

m'skCtt^cdiéibÂsasKi 

celle Âtt Minri J&csimK 

Nicolas Bcxa ^cccâ:: je 2= 

fecfoonafe ^xncfmat sm^iÊt ^^-^^ y^ 






EglS6 -^ nouvelle , omy Tott à toutes les ar- 
cades les amies de Hamlle. Au portique de 
cette Egliiè eft une inlcripcion fur narbre 
Uanc 9 ^î marque que le cœur de JoAph 
Xambert Prieur de PalaUèau a été dépose à 
cet endroit: que ce Prieur à fondé les Eco» 
les gratuites « & a embelU les Fonts-baptîA 
maux qui font à droite deceTeftibulecom* 
me dans une elpece d'oratoire féparé à la ma« 
fiiere de l'antiquîté. ^ . 

Ce fut é^ns la Chapelle qui &it le fond dé 
TaSe ttéridiooale de cette E^fe que furent 
établis des Cbapéhihs l'aq 1^71. Catherine 
«le Leyy ven^o d'Ecrit de Har ville Chera*» 
lier xie TOfdre du Roy & Seigneur de Palai- 
ieau 9 tant en (on nom qu'en celui de Tes en» 
fans mineurs > & de l'avis de Mathurin de Har- 
yille Abbé de Trouart&de Claire Fontaine 
leur tuteuTt» coufin germain dadéfunt , déda* 
ra qu'elle fondoit pour Tame du même défont 
Efprit de Haryille & de Fiacre de Harville 
fon beaupere* & de Fratifoisde Harville fieuc 
de la CeÛe Ion beaufrere 9 fous le bon plaific 
de TEvéque de Paris « en cette Chapelle de 
Notre-Dame cinq Chapelains & deux Enfane 
de cbfosur , pour y iàire l'Office Canonial fiii» 
vant Tufage de Paris avec la Me£e de la Férié » 
excepté le Vendredi qu'elle fera dite des dnq 
Playes dans U Chapelle bafe de l'EgliA ap- 

S Me le Sépulcre , & le Samedi de Notre* 
ame. EUes les chargea auffi de prières par* 
ricuUeres pour Ifis morts inhumés proche cette 
Chapelle. Le tout moyennant certain revenu 
& le losrement ^ Ce refêrv^nt lapréièniarion 
de ces Chmlains êc EnjBms a eue » & à Ifct 
fucceflTeur^ Seigneurs de PalaifèalL La folem* 
nité de l'i^ubliflement demanda une aflèmUée 
de Paroifle oà afliflerent Nicolas de Thou 
frand Arciydiaae de Paiji Sf, Matthias de 



Mdcbeeoi ftoùroupriiteconfememestf^ét t#;.f/», ' 
ijitéfdTés, Denk Camus C«rf Prieur; âtoà ^«'^•i^x^v. 
l*oji régla une fomnie payaUe au Cucé « 9t ^^^^' 
une autre à la Fabrique* 

Cette Chapelle eft fous le mte de la Vilw 
tarioiu On a rejobt en 1 7 lo aux cendres det 
suicicAS Seigneurs qui y léppftnt.ibuis un ca- 
deau » lei of det €orp$ de ceux delà fanûllo 
de MÎVL Arnaud qui Jurent ûxh de TAbbaye 
de Pçtt-RojraL 

Le citne^iete de cette Eglilê eft prati^é 

tout autour du hântpent , & eft garni de buif* 

Ions de bouy propriement emietenu». Avant 

Tan 1^53 9 dctoU une terre profane oà let 

anciens avojent vu une vigne; coinme on s'é- 

toit avifé de l*etttourer de. murt pour faire de 

TEglife une elpecç de Fort , on penâ en con* 

féquence en 1^93 à en- faire fin ctmetiere^ 

ce qui fin permis par André du SauiTay alors Rtg, Ârehtêpi 

Vicaire généraLL*an€ien.cimetiererer^tnéan- ^^^* »o 09 • 

moins encore pour les écarts te)s que VtUe* 

bon, &€• Et ce ne fut, qu*en 1717 qu'éunt Aid*i9fdr^ 

devenu inutil dc;pitff lonmmps, il fut per- 

0ÛS de le profaner 8c de le vendre.^ On voit 

dans ie nouveau cimenere plufieurs épitapfaet 

aflez^ curieufès attachées contre le mur de 

TEgliiê ou placée fur les fépulcres. Entre au^ 

très celles d'un Prêtre Théolonen de Paris 

nommé Nicolas Mabille , reprâenté comm^ 

un Prédicateuc Apofiolique , décédé le l^ 

Aoât 1711» Derrière rEglift (ur une grofle 

croix de Pierre eft écrit : Cygifl Oandc Mon^ 

nervi Secrétaire honoraire du Roy , Commijfaire 

aux Sdlies réeÛet, iicéài le 1$ Avril 1744 » 

âgé de 9^.anu Une épitaphe dont la longueur 

m'sw empêché de la retenir de mémoire, eft 

celle d'un ancien Acolythe de Paris appelle 

Nicolas Beitin décédé le rs^ Juin 172^. Ce 

perfonn^e a'avoit jamais iait de voyage qu*il 

A iîj 



1 f AftOfltt M f AlAf IIAV f 

fi^n «yi Hff^né «udfiM iMwr^tfff «iM^ 
éour l'Hlftelft I Mi tn tpfkm imhm toy 1^ 
Krl|>iioAi cttriwrtpi k ineMftfltf , mliM 1<»^ 
plui illfitllH k Hrt ftt*U ifotf^t ti^ti «ff 
l'ififbrmini èmi Iti Pwollkf ^ ta itm^f m 
daiif ipuit« Noyiumt tftet Mi Pm MiPf^^r 
ppMdtr d*«iimi0ffdbMiff . (7fA 4« fa> w é ffw 

S« )'•! r^a ctriftlfltf MfMfimi qM y i^m 
Ml» CoffliM Nf otffoli éift «fliré M fiMi' 
SN Ptfiirbi du Cflo^ft 4i PfUli ffim q«^^ 
irbAilt en %\k'm «il r^itt? «Mil 1# ^«t/ » 
I'ftTolf cr«m{it4 pf ollitf d« Al Hmimm\ imn 
I m't«iéifflpaffilflf df Mfowfff A«%fir#l»^^ 
mm« et qw (ta pftfiif» Aiii 4t¥iVfiw# 
\^^ nomlnmlofl 4t U Cflft 4t Firti^âPiiif Ah 

•infl iiy'M Mi fol 1« PiiiiUé f tff/liff 4 Xf » 
UtU ff ir comm« l# Ffi«tfé 4f c« ttM rA 
fn«mtif«d«cfti«Akbftff, toil^MltMi^XV 
le XVt /ll<il#i u, ArviM« Mimifftfé ^im 
e'«fttittMm«yfrMfltèr« V%wm^iê€4M 

Sd Att impflm* irn \*%» ^mtiiMkkê^n 
I iv(mii fttflcoli ^9 t'irdMiHf M^tt • «nM 
Atli â»f 4 ^ rriêHtth I p«r Ciir« 4« f«ffe f^ 
bii« 
Il y flvok «Il f)f f mt M^il^^fM A r#^ 

Ififi iâ iirri fttt tk« #Att#rflf^ Ar t# aIm^^ 

ii/f« Fil«iAii« ftfi if^ M tffîir liirt in t^ 

miifli on Al FIft efftrfiMtodfmpArtof» 
fflfo## M€# ilf AM it^i ^ réfA rm ltf# M 

é$ VOmétê éê ûim $mphôtim m IKgMè 
4êMm Vlnam Uti JtrflMff 4 f imfàiêéêi 

Eflfârci )^M^«lBif 4pMtf T«f fff «A 



1>U DoTBKN£ de CffilTbAUfOllT. 7 

J^iplome Rojsl fêloa la lemaïqite d'Aîmoîn , Aim^im iih. 4 
^ (iiÎTant qu*ik eft attefté par une mcicnne <'• ^^* 
in&ripuoa rapportée ixm dû 6i«ul, qui dit 
^n*et£e entoure «ne croix rouge figurée fvtt 
une pietm ^ânée ft qu^ft la voit dans TE- 
glife de fiiflt GeraiaMi-4ef*Pret* En toîcî lei 
termes r Hie fémfimtt fdn£h dtrmam in dii 
Jrai^lMimth deik mBt» P i ffhmt Fdamlum 
cum affmàink fimt mmmhm* L'état que 1* Ab- 
bé Irminon fit drefler des biens ft revenus de 
TAbbaye dé ûànt Germam quelques années 
après £>us le rejrne de Cbatkmagne détaille 
en quoi confilloic alors la Terre & Pahîfèau. 
Cette K\Àïàyt y pofledoit la nuailbn fe^neu-* 
riale avec les autres bâdmens* Elleypofedoit 
fix cultures ou coutures qui fomioîent 287 bon« 
fiîers de terre où Ton pouroît fémer trrîze cent 
snuids de froment« Plus 127 arpens de7t|^ne 
qui pouvoient produire huit cent mufds de vin : 
cent arpens de prez qui produifoient cent tren- 
te charrettées de foin. Pour ce qui eft des bots 
il n*7 en avoir ^e l'étendue d*une lieue en 
cîrcuitw II y avoir ife pins trois tnoufîns qui 
pottvoient^ rendre quinze muids de grain par 
an. L'EgUfe du lieu éroit bien bâtie & bien 
èntretenoet fês revenus confiftoienten terres, 
^gnes & prex. Il y avoir encore une autre £di- 
iè liir le territoire : le manufcrit appelle w a- 
xo<bis le Prêtre qui la deffervbit : elle avoir 
de revenu fèpt hâtes & un bonnier de foret 
nouvelle. L'Abbaye de fiûnt Germain comp- 
toit alors à Palaifèau cent huit inénag[es af- 
fnmdiis » lefquels étoient tenus de fournir cha- 
que année pour l'armée ftx diariots ; tous les 
trois ans 800 mefiires de fèiglf /tons les deux 
ans cent huit brebis avec les agneaux , pour le 
droit de paca|^ deux cent quarante muids de 
vin, pour celui de couper du bois dans la foret 
treare-cinq Cols, deux cent cinquante poulets > 

A iiij 



1 ' PAR<»Mfi DB PaLAISKAIT, 

douze cent cinquante œufs > '0e de capitaàotf 
neuf fols* 

Eiifin fiourprenve ^e toute cette terre étoit 
en bon état, c'eft ^e lenofiobre des mdiCons 
défèrtes & familles ferves n'étoit que de 
neuf; eft&rte que le total des feux , ména- 
ges ou maifons de la terre de Palailèau 
-montoit au sombre décent di:;-rept. Il feroit 
diflScilede Jéterrùner dansPalaifeau même l'en- 
droit où éi lit la féconde Eglifè du territoire de 
ce lieu dans le IX fiécle. il eft confiant par 
f>P.^?'n"'" *a légende de S. Rigomer du Mans , qu'elle 

2i<î/^ ' Fête tombe au 24 Août. Je fais voir àTat^ 
ûde de Saclé que c*eâ celle de VauhallaiN 
Au refte cette terre ne fut pofTedée par T Ab- 
baye de faint Germain-des-Prez que pendant 
DomBouil- deux cent ans : rHifiorien moderne de ce Mo- 
1*'^ nâftereafiiirequ'ellefut aliénée par Hugues le 

Grand qui en étoit Abbé en ^50, Oeforce que 
depuis ce temps-là l'Abbaye o'y poflèda plus 
rien ; la terre fut tenue par plufieurs Seigneuis 
laïques ) dont quelques-uns par la fuite en do« 
terem un Prieuré qu'ils érigèrent dans le Bourg 
même , & d'autres en donnèrent des revenus 
à diverfes Ej^lifes > principalement 4 celle de 
âinte Geneviève de.Pari8 , qui pouvoii y avoir 
déjà eu quelque chofe long-^temps auparavant 
. Le premier d'enue ceux qjui £bnt le plus 
chartfih Ze»* connus eâ dans le Girtulaire de Longpont fout 
g^f.foL 9. iç „Q^ d'Hilduin de Palefeel entre l'an 10^6 
/W» fiLiu & I i3o« Il eft (ttivi de Hugues de Pdanfdo. 
Sous le fegne de Pbilippe^Âugufle paroifleot 
gotuius F«- plufieurs Seigneurs fieffiés à Palaifeau. Gui de 
I^wS/ifi Parb étoit homme lige du Roy i caufe de U 
j^hil. ^K^. Fortereflfe de ce lieu ^u'il pofiedoit» Edenne 
MaWterre l'étoit pareillement pour ce qu'ï 
2bi<L avoit à Palaifeau ; &, Etienne de Guenâ de« 
Toit la garde à Montlher; pour (à tene de 



DU DoTENKi x>s Chatsauiort: J 
Palaî/êao , quoiqu'elle fut tenue par Renaud 
de Mam|rny devenu par là homme lige du 
Roi. Fern de Palefelft Marie iâ femme /ont ckériiiL Ft. 
sommés dans une charte de Pierre de Ne- ^*^S*M^ 
mouis ETcque de Paris de Tan 1114. Ce Sei* ^^* . 
ffneur étoit fi confidéré par ce Prélat » qu'il q^ji ckK 
tut choifi par lui en 1 220 pour l'un des exé- mvv. r. 7 m4 
cuteurs de (on tefiament» On Tem ci-sq>rès^o. 
fon diffi^nt avec l'Abbaye de Ste. Geneviève, 
Albert de Palefio eft nommé ver» ce temps- 
là comme témoin dans un aâe du Cartulaîre 
de Notre-Dame des Champs-lez*Paris. Il y 
avoit déjà du^ temps que la terre de Palai- 
iean ne portoit plus fes cariés à Mondhery» 
Il eft marqué dans le r&Ile de PfatUpjpe-rAu- 
gufte fut les £efs 8l droits de la terre de Mon- 
Shery , que Palaifèau en avoit été détaché 
du temps de Philippe de Lyvies , & attribué 
i k Prtvôté de Paris. Cei ce qua les Sei* 
gneurs venus depuis n'eurent garde de &ire 
révoquer. Vers l'an 1570 cette terre éroit 
poffédée par Adam le Brun. Il avoit éooufé 
Marguerite de Vieopont , Dame de Frénay , 
le Voifinier & de Moyenville , fille de Robert 
Chevalier Sdgneur de Caîlloiié. De leur 
mariage fut iflue Jeanne qui époufa GtiiUau^ . t^ -^ 
me Seigneur de Harvillo. Son frère Jacques p^çj-jj^^ 
le Brun qui fut mé en 141 f à la bataille d*A. l'Hiftoire de 
uncomrt fans avoir eu d^en&ns de Blanche cbirles VI» 
d'Aumont, la laifla unique héritière de la terre p* 21* 
de Palaifèau. Quelques années après le Rot 
d'Angleterre fe dilàtit Rot de France , domm 
à Jean le Baveux Capitaine de Montlhexy lea ^^^A* 
héritages fis à Paloifel qu'avoir biffé ce Jac^ p^u l^^r. 
ques le Brun , & ce Capitaine étant décédé 1^23, Siuvat 
vers la Saint-Remi ^ le même Prince en gia- T. 1 p» 327* 
tifîa Thonnas Bursho pcemier Ecuyer Anglois» ibidLp» S9f» 
Guillaume de mrville Chevalier Seigneur 
de HaniUe i«ès Yenvilie e& EeauiTe , grand 



'm pAROMtS PS ?AL/^lSEAUi 

£cliaii(bfi de. Charles VI » & qui avoît épou/t 

Jfeanne le firun , /ut tué â h même bataille 

que fou beaufirere« Cette Jeanne e& xnemxon- 

nie encore comme vivante en 1477 dans les 

Regiftres de rEvcché de Paris , ou elle eft dite 

veuve de Guillaume de Harville Seigneur de 

NajFnville & Palai&aB. GuStoumc leur Gis 

•eut de û met e kterre de Palai&afl ; il éfîouùk 

Anne de Gouttes: de leur mariage (brdt Ei^ 

^*?^* vT* ' P'" ^ Harville qui mounii fens poftérîté. 

SncÔmpw Ainfi k Se^tieone de Palaireift écfiut à fott 

d'aion. £rere Fiacre de Harville qm jooiflroit en 1 4^^* 

U a voit rendn dès l'an 1473 le 7 Avril homma* 

Xer. £/i. ge delà terce de Combs-la- Ville à TËvéque dû 

P«»/- Paris« Iliiemasia ven 1^00 à Renée fille de 

Hift. dc9 Gr. Guillaume Sr^Ronville. On le trouve le dàn» 

si ^* P' Procès verbal de la Coûmme de Paris en 1 51 o 

^ * comme comporaiflànt pour Louis de OraviUe 

c 1 n* Seigneur de Châtres. U étoit mort au moins dès 

i».6ltf. Pan 1533. Esprit de Harville fou fiU lui fiic- 

^* * céda. U fut Capitaine de cinquante hommes 

d'armes des Ordonnances du Roi > Colonel 

du Régiment de Kormandie , 8c fun des Sè£* 

Î|neurs qui furent envoyés en Angleterre pour 
ervir d'6ca£;es du Traité de Cateau-Gunbr6« 
fis. Ayznt époufé Catherine de Levis fille de 
Jean Baron de Charlns , il en eut un fils non»- 
mé Claude qui fut Seigneur de PalâifeaD , Che- 
valier des Ordres duRoy > Capitaine de da- 
tante hommes d'iârmes de fes Ordonnances 
& Gentilhomme de ùl Chambre , lequel épou* 
fa en 157^ Catherine Juvenel des Urfins fille 
de Chriftophe Marquis de TraineU Claude 
comparut en qualité de Seigneur de Palailèau 
au Procès-vetbal de la Coutume de Paris de 
Pan I $ 8o. Le fieur de Rodes qui portott Téit* 
feigne de la Cornette blanche à la bataille dl« 
vry l'an i f ^o , ayant été tué , elle fut com- 
SauTdT. i mi& à Claude de HarviUe qui étoic conaé 



bu DoTENwi 5e CwateaWôm. ît 
fovat an homme ^ naiflànce, counmox Bc 
êdâe auRoy. L'Hiftorien de Corbeif le re» 
présente comme l'im de$ plus înfîgnet Ro3rsH 
Ufles yecs Fm i ^Sy >. & dit que cette Ville 
loi fbt^ndoe par le Gipîtaine. Il viroîten- ItBarfcy^ 
core en 16^6 , auçicl an il eft qnadifié Con- 254* tss* 
jfeiiler tfEtat* Apisès là mon la Terre deF^ Htft.detGf« 
laiiêattpafla à Afitoine fôn £3s qui fiit Gou- 0^*'î-fp* 
Tcmeur de Cadab^ ft qui le maria à lâbeile '^^* 
Fa!vier-d»-Boula]r« De fon temps Palaifèaa 
hjt ingé en Marqui&w Fiançeis de KjrriHe 
fou fils porta le titre de Marquis de Palaiièaa 
& de Traiuel » &c. Clirralier de TOrdre du 
R07, Gouverneur dér Ville & Qtadeile de 
Cbaxle^e , ft auparavant il atott été Goo« 
TetneurduMom^Olympe. IlaToitéponfteo 
premieresnâces Anne-Ilabelle Blondèl de Joi* 
gny dont il eatEipiic de Haitille-des*Ui&is 
Marquis de Tramel , Seigneur de phifieurt 
mitres lieux, Biigadtet dev Armées du Roi* 
De ion ftcond manage avec Anne Cornant 
qni mourut en i<f54 au mois cTAoût , il avdt Hift. duCt. 
en Cofufamce de HarviUe kqudle nit mariée oc T. 9 1^ 
anffi en 16^4 i Simon Arnâwid Marquis de laj Ar iz^, 
Pompone» C*eft ainfi qac Meflieurs Amaold 
eureitt la Terre de Palaifèau* Ce Seigneur eft 
décédé le 9 d*Avnl 1737» Son cœur a été 
porté à Palaifeau* Sa veuve jouit de la Tetre. 
La iîtuation du Château eft fort avant»eaA 
pour retendue de la vue» On y rak plufîeurs 
toun à Tamique avec leurs créneaux & des 
prâittt en dâTous en ad de lampe. Les Ar-« 
moiries qu'on y appercoit composées d'une 
croix dénotent qu'il a été bâti fax Heffieurs 



Ce Château eft reDréfemé anfi-bieirquele ^^J^ ^ 
Bourg de Palatftan dans la Topographie de ^. 
Claude CfaaffiUon gravée vers l'an i6ro. 

Noos ne pouvons rapponer autre àioCe fit 
lePxîenffé de Palaiftau, finoaqu'cAl'aa 1x0.$ 



le Pape Pt(cal II en confirma la pofleiTiiDii 
à TAbbaye de Bourgeuil en Anjou , en la 
perfonne de TAbbé Baudry écrsvaùn fott con^ 
niu La BuUe rappelle en latin Pale/iolwtl^ 
Dam le covn du même fîéde ^ étoit le 
XII depuU J. C« il y demeuroit un certain 
^^ nombre de Moinei de cette Abbaye» Htigo 

#î*?» J?tf W***^*'*' * PâtefeoU', eft mentionné comme 
*'*^* ' témoin en deux Aftei db cet tempi-U, con- 
cernant le Prieuré de Long-pont. Dam la Bid- 
Oéll. chr. la par laquelle Innocent lu confirma les bieng 
r. 4/« S07. de TAbbaye de Bourgueil addreffie i FAbbé 
Luc Tan iioî on litr Prhrafum S. iâay$M 
ii Faladot». A Pégard dU PouiUé Parifien 
écrk au XIII iîéde , comme le Doyenné de 
cei cantoni-là pour les Monafteret portoitle 
le nom de Maqr , le Prieuré di FaiaHolo y 
étoit comprit. Dam le^Ue dea Prieun dea 
mémei quartien qui étoient tenui à fournir 
du pigment i Notre-Dame de Parii à la Fête 
de rAiTomption , le Prieur de Palaiftau eft 
dit l'avoir payé en r»8a. Pour ce qui eft du 
droit de Procuration Epifcopale, & taxe^it 
iittt ftjr en X 3 84 étott de dix Kvrei dix fols. Onxoo- 
CMiuuibit. nott fort peu les, Prieurs de ce lieu. Parmi 
les anciens Pierre de la Rivière Tétoit en 144$. 
Leubs célèbre parmi ceuxdés derniers tempe 
Joieph Lambett dont il a déjà été parlé étoia 
cs*deilut. 

Après les Religieux de ce Prieuré, je ne 

vois potm d'Bgiiie qui ait eu plus de bien à 

. Palaireau , que celle de Sainte Geneviève de 

Paris ; car il ne faut nullement penfer que 

l'Abbaye de Saint Denis ait eu autrefois cette 

D# ff Dtf/>/c !?"• ^^ ^^y ^^^ ' comme quelles - usa 

méitieéifpnr 1^*^ cru, ayaat été-trompés par h titre o& les 

eopiftes om mis matiolum pour VhciHmn ^ 

ainfi que le prouve tris -bien Dom Michel 

j v?."f vPiP*"*'* '"® *• '* commencement 
dis AlU iiécle on poufoit déjà regarder corn» 



ou t>OTEKK£ DE CuATSAUrOUf. Y$' 

ine une ancienne poflèfTion de Sainte Gene«* 
vîeve , ce que cette Abbaye avoit à Palaiièaii« 
Outre la BuUe d'Alexandre III de i*an iiéj 
qov en confirmant les biens de cette Mailbn 
met Afuâ Palatiolum &Cballiacum terrûs & ^^ ^ ^ 
tafkatia , décimas & campé farte* ^ ce qui 'î^fi'mm] ^*\ 
nous le Eût connoitre eft la contefiation qui 
étoit en 1 2 1 8 entre cette Abbaye d'nne part, 
& Fe^ic de Palaiièau Chevalier avec Dame 
Guibuige Tenve d'Huçues Badielis , ,d*aatre 
patt; fur la Seîgneune J^un lîeadtt fituél» chdrtnl.t* 
ttrrA Joijiaca fafer ViUam TJanoli , & fnW <?««v ^»^* 
voit par des aâes un peu pofiérieurs avoir 
été ce ^'oa appelle les Gtaiiges à Fappro* 
elle de Palai(êau en venant de Paris* LÂi piè- 
ges ou cautions s^ant été fournies p»r Fer- 
rie^ ibiypir Galeran de FeuchecoUes , Hou* 
dard de Œàfnplan av.ec Simon de Vaugri» 
gnenfe 8c par Dame Gauburge Soutan de 
Ani{4oi»ller, Matthieu de Minials,' & Thi» CetlieusfMt 
baud de Trofoil , l'afFaire mîfe en arbitrage, * Vmiaes. 
si fut déclaré que TAbbeye de Ste Geneviève 
y avc»t toute Juftice; voici les expredîons x 
B<mdgia , mveJHturas , vemas • ftanguèms efi' 
ftffrmemf vadia duelli^ omnimodam' luftitiam 
majonm&mburem. Les atlntses furent Sche- 
lîus Doyen de Saint Cloud , Nicolas de Cban»- 
vîle Bailfy du Roy & Guillaume de Vaugri- 
gtieulë; Dans le nombre des biens de Ste Ge- 
neviève à PalaUèau il y en avoit qu'elle avoit 
acheté de Regnaud de VilUers Chevalier, 6l i\ûd.p. 251. 
dont Guillaume &. Regnaud &s fils satifierem ibid.f. 25^ 
la vente en 1234^ Son droit de champart'^ 
«auiè de k Seigneurie des Gsaiiges fut re-« 
connu en i»3^« .Un nommé Baudoin de la ^^ 
Masttfliefes'én rendit Baillitre> & Baudoin •'i^'^p- 265 
de Vesnarz qui poiTédoit deuxaipens de terre ^ '73* 
au même territoire des les Granges donna de- "^^frci, s* 
,pdsà cette Abbaye* Iliamçqiendamobferver ^^').^y^^ ^ 



'A PÀROMiB VB. PAt*X«»*« » 

oue le» anciens Cheràlieis ou SeigneuM du 
Seu ait le* Gtange» , s'itoient fetenu uneef- 
rtf. c«./, ^. pSe aepedthonSage : /Abbaye dey«t^^ 
ct^ ». - Ç; ani&à Ja Ftode S.. Rem. «i MaréAal 
jwjo -M-r./: >AjU>i«o«sTa fijoime de 4x-»huit demen pont 
'-*-'%- ubIS, à Daoïe Gnibutge pour le wm 
^ <le ES. Je«i ioiae dénie» , & autant à la 

S. Mamn d'hÏTer. , - . . w:a/«. J* 

Les Chanoines rf«ufie« de Smiu Viaorde 

P»Bs ont marqué .&n» leur Nécrologe ^ 

Robert Do^ deCbatenay leur «wtd^ 

HW. Mr. «nedixme de Palaifeaa. Il eftmceitainqnMd 

*. Fia. -i» woJt ce donateur. U n'eft ws non plus ai- 

c4. iUrt. ^^ ce ^'ii foat entendre là par le nom m 

^15?T a Je k dépendance de la Paroiffe d? 
Pabufeau que quatre petit» écart» »„^*^™ 
Sïteo&r. Lozer , la Vove & Vill(*««; 
FOUCHEROLLES me «ardt tee le teu 
dk F«fcferrf* ou plûsôt F«fcfcer«/* jÊP»;)»f^ 
S-riloTi» , qu'un Abbé appelle ^^ 
donna àPAbbaye de Saim Germain des ftez 
en l'an 77<» Comme ce Momilwe avoit dijx 
k gros de la Terre de Pakifeau dès l'an 7Î4 
par la donation ^ Roy Pépin , il Iw cofflye- 
«oit de s'aggrandir en ce» quaroets-u, p» 
.achatoupafZohange. ^^f^ftohMeft^Jto- 
JoindoiTon ignâse^elle étoit TAbbaye, 
^l'avoit donné <fii* poiic d'auwa» biens. W 
«etite rivière fiu ^^«"«J?''*"*'"?!,^ 
fitué , s'appeUe à la véneé iTOtte depw* 
«uekmes fiteles ; mm comme eUe eft coa»- 
^ «^^ _.?_ 1» ^o .^^«.^ MMAM-ap* 




.étredeagneeparcenora-ia. v»»»»-^- — 
un Galenin de FeuchetoUes nomm*»»»» "" 
aae de i»i8 concevant l'AbbajredeSte^e- 
•nievicve. . 

LOZER. Cequienparo.rtdepl«t«n««"» 



©U Dor£NVi DB CHAT£AT7l>0&Tt iV 

b oe que j'en id 1& daiu le Rfgiftre des Vifî' 
s des Lépro&ries dn Oîocèlè de Paris fiihet 
I i3fi, ou dans rénsmértiion des biens de FW; i^ 
lie du Jvmff, H y a Afod Loferram frof§ 
jMoimm mmm^mfi mwn ^rinea & mam cii^^ 
an ad fiadmÊdMtm. 

Le sDOttlin de ce Keu appartenant àla Dame 
î Palaifeau eft anffi Ar la Parosfe. Un nom« 
é Hubert Hdfot de la Ciiambre des Comp- 
s y aeroit £i naifon en 1^48. Ce lieu eft 
*Orcey çooff k Jofiice. 
LA VOVE , fimé en ham fur h plaine 
lerrriere lecUteauj n'eft ^'une ferme de 
& Dame de Palaifeau , dont quelques terres 
ont dkes lelerer de Chevreufè dans le traité 
les acqiâfitions du Roy Sûtes en 1^^1^1691% 
VILLEBOIS fitué en tirant ven Igny. 
La Huniere , lieu voifin de h Vove, étoft 
Bs écart ouf etme des Sei^wios de Palaiftau » 
& dans le tnéme cas , mais il n'y a plus de 
mairon non phis qu*au lieu dk les Chande- 
Uers, Cet deux écarts de Palatlêau marqués 
dans la Cane de De Fer , font à piélênt dé*- 
traits. C'étoitencedemier lieu ^uele-fameux 
Géof la^i^ Nicolas Semfon avost en £à mai- 
fon de canapagae. 

Les dhrers érénemens des çierresnefour* 
niflènt rien /iir Palaifeau ,~ nnon qu'on lit 
qu^en \6^% l'armée que le Roy Louis XIV. 
«voit envoyé contre les Princes ; étant reve- 
[Aue de Blenean par la Ferté - Alais & par 
Châtres , campa en ce lieu. C'eft fkns^ doute 
[Célativemeat â cet éyéncment qu^on lit dans 
^ne Mazarinade , que les habiâns de Palai-- 
nTeaa & dès lieux yoifins préfenterent Requête 
pUReine*mere contre les troupes du Cardi'! 
mal Mazaiin qui les rarageoient. 
[' ^ Quelques perfonnes mémorables dans l'an- 
U^uité ont porté le nom de Palaifeau pour 



i6 Pamisse de Faiaiscau; 

en être nadTet , on pour être îfTues des Sei^ 

Ïneurt de ce Bourg. Je ne m*arréte pas à 
iuy ie Palai(eau qui fut Chanoine de No- 
tre-Dame de Paris au XII ou XUl fiécle, 
^•^•^ A, L'annonce de fon obk indique du bien qu'il 
Pmt. I $ AM^. ^^^.^ ^^ ^^ jj^^ ^ ^^^^ autres une maifon dont 

le nom étoit CeUaHum. Jean de Palaiftao Cba- 
nobe régulier mérite plus d'attention. Auffi- 
GéU. chu t&t qu'il eut été £dt Abbé de Saint Viâotde 
«#v. r. 7 cyl p^m , dont il étoit Rdîgieux » il deâina un 
^''* ' certain nombre de Chanoines de ià Maifon 

pour. étudier en llJnîverfité & y être affo- 
ciés ; ce qui fe fit du con(èmement du Rec- 
teur & autres Tan 1312. Il mouruten 132^ 
le z9 Novembre » & fut enterré devant la 
Chapelle des Apôtres. Son épitaphe qui eft 
fur 4 tombe commence ainll : Heic jacet J(h 
hannes de Palaceolo» • • • • • 

Il y a quelques Bénéfiders de PalaiTeauqur 
ont écrit en ces derniers temps, entre autres 
Sébafiien Auclair mort Curé vers x 748* 

Un livre iiir les anciens miracles de No-^ 

tre-Dame de Chartres publié en firançoîspai 

le iieur Sablon en 168 1 reporte un miracle 

F^. ï6t. arrivé au Château de Palai/èau fur un hom« 

me conlèxvé fous des ruines dans un puits» 

Au refie U eft bon d'avertir que le nom latin 

Palatiolum a été donné autrefois à plus d'un 

lieu. Il y avoît proche la Ville de Trêves fous 

l'Epifcopat de de S. Modoald, c'eft-à-dire 

y?«.r^. Brun, ^ets Tan 630 > un lieu «infi appelle. On Tap- 

:nfair, t^r^ pelle aujourd'hui Pak A en AUemand Piàlf» 

' '• Il y a encore de nos jours un village du Dio* 

cèft de Langres dpnt le nom eft Falaifeul; 

. ce qui vieo;i indubitablement de Palatiolm» 

, Les Annale Benediâines font auiC mention 

d'un lieu dit Palaiiolum daps le Diocèfe ic 

Gironne en Catalogne à Vm 114-2 à Tocca- 

fion de l'Eglile de S. Genèz qui y étoît. 

S. AUBIN. 



DU DoTEtmB* «B Chateaufoilt* y? 



SAINT AUBIN. 

LE cnlte de S. Aubiii Evfque d'An^ert 
mort en ^fo ne fè répandit pas feule- 
ment dans le yoifinage de cette VUle^iprès 1» 
tranfladen de fan corps- fidte en 5f é ; mais 
inrqu'aux e3fiCréntttésda:Royaonie. Saint Ger- 
nain Ef ^ue de Paris y ayant aflifté ,- il cft 
i croire qu'il en lapporu des reliques j ou aa 
loins des linges ou der étoffes qui y avosent 
)uché. Il n*en fiiUoit pasdavantage alors^ pour 
iétenaÎRerle titre d'une Eglife. Ce »'ett{>a9 

re je.croye qn*il / «t en dans le lieu dont- 
s'agit une Eglife du nom de ce &int dès^ 
k Vlfiécle u mais il a pft fè faire, que ce 
que & Germain ayoit apporté,, sur éké cbn»- • 
fèr?é dans le tséfor de rÊglifè de Paris di»-^ 
laot quelques fiédes , au bout defquds il ei» 
aufa été tiré pour la Dédicace de celle àxp 
Village dont je traitte> i moins çi'aioé^ pw 
»*enak evd'aillettrs.(4)Quoiqu'Sl ënibSi,cfefte' ^efoïr le- 
ïaroiflè cft une des plus pentes du gtïïnà noirt*f "?<! JP»^- 
bredecelles qui portent k nom de faim Aubiw nj;';^;^;; 
tes la. France. d< yo^ 

Seloales denombremens anciens A^nouveaux: 
<le ITHeâion de Paris ^ à jpeine a^t'elle vingr 
^eux : & le Diâionnaire unirerfèl du Royaume^ 
^y a£iit monter le non^re des baUtans qu'à' 
$6^ EUe eft fimée à cinq lieues ou cnnsoi»^ 
^ Pans vetst le fod^ueft faf> le ehmia dr 

J^) DteiAbBaytt d^Anjoir ont* dà Ucirav tXo^ 
^.^ Pvif, fçavoir Boun^eH & & filoreaib Cctir 
^niere poilSde âepuit. cnvuon 709 ans «a Piicoréi^ 
^ Chômer fitué'^ nue liene & Saint- Aiilmr. Cèftcn», 

««FM!(.dalM ltt.viuàge e9.quicaioo. 



CbffneaCBs dont elle n*eft âoîniée qneJe^ 
petites lienet^ Sa^ &uation en dans la phin 
ce Sadé^ imaiédkiteflient au-deffiis da rallo 
de Gif êc le îenûane cdnâHe qn'eâ laboa 
lages. ^ ^ , 

L'Epift' eft petite^ Wtié dépura itiouc 
tes du pays qui ne (bm pas (IdcepiiUes de icnlp 
tares. La tonr ov docber ^uarré ne défign^ 



aon plus ancan .temps fixe ; mé» ob y Toi 

dans le lân^hwife A' aiDenn deox tombes à 

XIV fiécle« La preoncre porte Amnent I 

date de ran IIL CCC XUX , niais elle n'el 

que d*nn Drapicf , Içi^oir Jean dît TAngloi 

de Sain^Albm* La manière dcmt eUe eft po 

fie > fint Toir.qa*elft n'eil point i 6 picmîer 

)>kce « non phis qae Faotre ^xA eft d*one fem 

me, éc appareinment celle de ce Drapier. 

La Cure de S^t-*Anbin eft fpédfiée de ii 

nmime Ep^i dansie PodUé dn XIH fiécle 

& ibn retenu y eft marqué de vingt livies 

Sa Hèakîdatton a toujorns appartenu 1 fEvê 

oKe ;^ & m£me Guillaume Chartier ^ f ége 

depuis 144.8 jn^en 147x4 tt>oIaitt lia^on 

(tt le Curé dé Sade ^quoique Cure (à ffttdè 

le temps de S*. Loubiur le pied de dnquanft 

Uvftes > 7 unie celle de ,&rai^A«biA pour !t 

vie de ce Curé. Mais Louis de Bèavmcrt 

fen fuGcriEcur pôunAt de Bouvem  cette def 

tei> Ij. nieréClM, la conférant Pan 147^ a Mat- 

'*'• '® ^*^' tlueu Châigelati par pcnnncaôoh pont là Ch* 

pdledè liolffé-Dàme de Vikiin fur la Patoife 

de J éofi > ' . 

; On^Gcnlioit trët-|^eu d'antiehs Seigneurs je 
Saint - Aubin. Barthelemi de Dampierre en 
éioft Seigneur kn partie fout le régne de VYA- 
lippe- AbjètiRe, & comme tel il Hit mis au 
Rolle de rahg dès.FeUda^'rés de MontlBery. Sur la fin 
MoarJhe.7. dkxni fiéde j«s Seigneufs.de c^ lieu s'ap- 
pelloiem le Gsehé de leur «ofl& fie ânûlle. 



DIT DOTIIVKE* DB C-HATSAOTOmT, tp 

n j 2.80 TÎvoit PhiHppe le Giené de Saîot- 
Bbf R Cfacraller ^ dont la fient appelée lA* 
rUe éu>tt dans le même tempe Abbefle ée <^^i' <^^* 
M. Cène Abkr^en'eft ^'à«edeiitte lieue ^* 7r«/,5«7 
a mfiroii de Saim^Aubm» 
Au commencemeaf de PsTan^denaer fiéde 
a Raymond Boucher de la £umUe des Bou- 
ger d*OfÛ7^ étoîcSeipiear de Satm-Aubîn, A (Urd 
: de Louans. Umonrotle} Décembceifar Marwucy*. * 
c £ûc inhumé à Maftoncy* 

Ao Procès VerlHil deb Cootomede Fans 
n If 80 companurem Loeîs BuffonATOcat 
n Par lemenc ft Msdiel dfc Thel» Procnrenr 
iiffi en Pailement » en Qualité de Seigneim Cout. de Par» 
e Saîar-^AalMii, du Fiel de Challuau & du 4<]it. U7S P* 
deûiil &oét dans laPrer^té de Cbiteanfoic* ^^V 

Sur la fin du demiet fiéde oeiie tehi; étolt 
>o{Kdée par Madame d* Albion, comme îl pa^ 
on par Fétar des acçûftioi» du Roy et Tioê 
1691. 

Le lefte àtt particulaniés fur les Fieft ë^ 
:ette Par<Mfie n&*a été giadeulemenc commua 
ûcpiépar M.le »••••. Ctuéaâael de cette» 
Paroîâe, dans un mémwe ^ue f miêre àci" en 
ntier diaprés* 

Les habitans de la mcme Paroiflê aboient 
m XIII fi£de ànq fois partfis dé rente i Ci- '^^'^ ^^^ 
laty ^ furent acheife pot le CSmfim àt ^^''^ ^^ 
Pans. 

Il y aphiienn Seigneurs ft Kefs à Somt- Men- <l«N^ 

Le ptincipal Sttgnenr du Tief de Saina-Au- 
Un quf eft le nom de 1» Paroiilè« eft cenfi^ 
être aânellement Mettre Antoine-Asmé-Gii^ 
pard du Mas Chetatier Seigneur de Coibe- 
Tille, Vu» des Fermiers généraux dès Pofte» 
h Relais de France. Le père diidit feur di> 
lias ayant acheté en mil feptcent vingt Isa 
ftooc de bPar»ide > Tur la^^ieUe 
Bi^ 



aa Paroimb ta Skxm^AvniKf 

A trouve fitué le nuinoif & la glèbe Jirft 
Fief de Saîm«Aubîn de Datne S&nne-AiH 
Kttnctte de RaocufeldeS» Maràn>aionveo?e 
de feu M« le^ Marquis de-MailU - htcut & ac^ 
tue llement femme en ftcondet nàon de Hef> 
fire Gabriel de Roqnette* 

Le Fief dudii SaintrAubb appelle Moot* 
Êiucon relevé da Seigneu» de- &aint»-j6an'de 
B«au-regard. 

la fufdfie SuCuioe-Aittoinette Raucoreldâ 
S. Maaifl femme non commune en biens de 
M. de Roquette « peflede comme héritière de 
défunt Alexi» de Rauaiflel.di S* Martin on 
iMitreFief dans ladite Faroifle deSaint^Av- 
hin» appelle le Fief de ChaiUotv^leqnel x«^ 
levé du Seigneur de GiL 
. Oeplnt fi 7. a fur ladite Farûiflè de Saim- 
Aubin Ml autre Ficfappellé le Fkf du Me- 
ail-BlondeU quiieft le bameau dépendant de 
ladite Paroiflè « lequel Fief appartient à Pierre- 
Ga(pard Marie Crrimaut du fort., Ecuyer Set* 
gneuf d*Orcé' Bc autres lieux ^ comme fiul Se 
unique héritier de défunt. Pierre Grimant, da 
Fort C>a peie » décéd&Srigneur d*Orcé « In- 
tendant général des Poftes^ Tuiides Permis 
généraux» 

Otreceb il va fiir cetteParoiflê une ferme 
^ipaftenam à l'Ordre de Malte dépendante de 
la Commanderie de Belle membre de celle de 
Louvre, dont le Commandeur aâud s?appelle 
le Chevalier de Rupieres Ecayer de main chra 
le Roy, lequel^ eft Seigneur fur les terres de 
la Ferme, Am qu'il aie d'autres Droits Seu^ 
gneuriaux dam la- ParoiiTe* 

Belle ou Bdbi eft fîmé fur la PàrotHe de 
Multi eq Tdles dans le Vexin François. Voyez 
Sauvai T« i. p. 613^^ & l'état des acquifitians 
du Roy 1^91»' 

Le giand Bailly de la Morée Commandeur 



BU DoTSimE' DE 6irATEiU7roir; %^ 
lé S. Jean de Latran , prétend aufli avoir droit 
dir difimns biens fitucs dsins la même ^aroiffr 
fem il a ^it paflei déclaration ,. fi: payer les» 
cens depuis peih 

Les Dames de faint Cyr^ en qualité de Da« 
mes de Chevreufe j. ont la haute Ju^ce-de im 
ParoiiTe de Saint- Aubin, fins poustam)(arx>it 
aucun revenu ni aucun autre Droit Seigneurial; 
en cette qualité ces Dames prétenoent avoir 
ifolt aux prières nominales , mais cela leur 
eft contefie par les Scàgneuss de Saim-^Âubin ;, 
& c*^ft ce qui a donne occafioa de (uppiimer 
an Fro&e les mêmes prières îufqu*à ce qu*ile 
y ait un Réirtement de Jufttce. 

La Manfe Abbatiale de l'Abba^ de Gif eft: 
£tuée^ttrla.ParoifledeSain^Aubln• Elle con- 
cile en mie petite ferme doBitous4esbâtimeBt; 
très-bien entretenus onttoujours été couverte 
de chaume» & dont le revenu annuel eften» 
viron de ^oo lîv. Cette ferme eft la premier*- 
(btadon de ladite Abbaye, & elle £dt tovlc 
le revenu de TAbbeiTe* 



•l!^ 



>ï Pas. m la CaArBiXB>Mii.ow 



LA CH APELLE^MDLON. 



L 



ES Seignesn et Cheneuft ose eo des 
-,1a fin àm X fiécleun Domaine de con- 
fiqvcncet ft ont été rcgardéi comme peffon- 
net Unpofiantef. Celiii fut Vappclloit Milan 
étoit «n aef Coqmûm *i »07 Robert , & 
homme it confiance dTEodef Comte de Char- 
txt%. U Téciit allez arant àsm le XI fiecle. 
Il ne fiwt porni aontêr joe ce ne (bit lui oo 
Ton de 6f defcemiani fot ajem donné le nom 
i la Chapelle^ 5» n^eft qri demie lieue de 
Chetreuie, «afi-bien qi^an canton de Mas^ 
iôm ^ en eft Toifin , 5t v'o» apP«"« ^,^^ 
amplement Mflon» Ontfen trouve cependanr 
lien avant le XIII fiécle : Ceft iani le Ponil- 
lè Parifien de ce tempt-là que la Chapellc- 
Milon parok pour la première ion. Mifon do 
âievreufe pouvoit avoir bin en ce lieu me 

2iapelle pour fa commodité, lorlqu*il refip 
it dam fa maifbn du lien auquel il a com* 
muntqué Ton nom : Stpar k fuite les Seigneurs 
l'auront fait ériger en I^roifle. IX y z même 

aparcnce que tout ce foi étoît au nvage gau- 
e de Roeon foivoifc 1£ fort de Porrotr , & 
étoit primitivement de la Paroiffed^c Magny» 
n'étant pat probable aue s'il eut ôédeceJle 
de Chevreufe , let Moines de Bourgueil Curét 
primitifs de Chevreufe en euflent abandonné 
U nomination» 

Sa diftance de Paris eft de fix fieuet • Sa /y 
tuation partie en c6teau fie partie dans un val- 
lon aflex reflerré le lons^ de la petite rivière 
de Rodon , qui vient it Port*Royal fie de âint 
Lambert* Les c6teaux tant de part que d^au- 
tre font gatnii de bois ou brouitaiUes , laiflant 



ilerrieie eux quelques terres labourables. les 
prairies y font connnisnes. On n^y Yoit point 
de. vignes , mais bien quelles énnjgs. A la 
rive ^uche de Rodon fe trouve vis - i-vis 
£ûnt Lambert un canton de maîibns dites la 
Loriotetie êc un Moulin. Ces lieux font de 
h Chapelle « dont le territ oir e commence en 
cet endroit que h Carte du Diocèft par de 
Fer appelle Beaurégard; il contimie en/ûite 
)tt/qa*â la Marbaje > ce qui fcnhe détendue 
<f one^borine demie-^ieue. En tout cela le dé* 
aombrement de TEleâion de Paris ne comp- 
tcit que zo feuxj qui en 1726, année de la 
publication èa Diâionnaffe umverfêl de la 
France , rrvenoit il x 54 babitans. Le nouveau 
denoinlnrement 7 marque 34 feux. Lamaifon 
Seigneuriale eft i Milon au rivage droit do 
Ko4on. 

l'Eglife eft ftr le cAteau fêptentriona! donc 
rafpeâ eft Vers le mi£ : EUe eft presque ifo- 
lie & folitaire. Ce n*eft qiAme efpece de Cha» 
pelle fous le titre de la ûinte Vterge : rebâ* 
tie aflet nouvellement. Dans le chorar eft îik 
humée Marie Simoti veuve de Fiançois de 
BeiTet Seigneur de Milon fc iSe la Cbapdle* 
Milon, dicédée en 167^; & foîï iU Ray- 
mond de Beflet qui motirut en £1 maifon ici-' 
gneariale le t Avril 169^. Ce font eux qui 
ont augmente le revenu de la Cure en laiP 
Sam quelques terres voifines du Préslmere. 
Mais noDobftant cela le revenu en eft fott 
médiocre. 

Voici les dermers Seigneur» tirés diiMet^ 
cnie d'Août 17Ç4 p- 106 & 107. 

François de Beflet Seigneur dfe MHon «c 
«e la Cbapetle, Gouvertocur de Chevreûfe, 
«pouû eh 1^15 Marie Simon ,'d*û& ennt au- 
tres en(atts protédaîierity de Beflet Seîgtient 
^ la Chapelte-Mîloft, Comtaieur géixétsil 



l4 FaIU m XA ClîAPEU.E-MxtôK r 

4€s Badipens du Roy^ qui épouû en lé^t 
Chariotte Dongon dcot provint Henry de 
Beflec Concilier au Padementde Metz , Se- 
crétaire du Coa6U de la iHanne ^ 'noct le 
L9 Avril 1-748^; 
DanieUHenry de Beflfetionfildainj'^-Se!* 

Bieur de la ChapeUe-Milon^ Intendant de S» 
omin^ ,. ipou& en ij^j Eiiiâbeth de 
CUirv» li mourut en- 173 x* 

Nicolas-Pierre de Befiet de h Chapelle , 
fiere puké de Daniel». Chef du BurcMi^ de» 
Afi&ires étran^|eres« 

On- ne ù^ ni par çieUe occafion cette 
Cure écoit au XIII fiëde à la nomihaaon du. 
Chapitre de Patis^ ni' prédl2ment depuis qpef: 
temps elle eft revenue à la pleine collatioi» 
de TEvéque. Il efl (ur que ces mots Ecckjîa. 
de Capella NlHon & trouvent dans le PouiUé: 
du temps de S. Louis ibus Tardclft ie dênoÉhue 
h. M. Pmjienfit r ^out de fiiite après celle»- 
deBurgQ Reghut^.àe Bàtmotis^^ de Cafianeto^ 
êc que dans les Fouillés du XV Se du XVL 
fiécle il y a Cttra de Capella Milçms » Bfifr- 
cefi , ce ^ a été fuivi par ceux. dei^x6 fic- 

Cette terre eft dans la.&miUédè Meflîeur». 

de BefTet depuis l'an X58^*.Henry' deBefiet. 

Seigneur de la Chapelle*Milon eft^eonnu pax^ 

%3(^i dfe mi nos Hlftoriens pour avoir écrit une rela-r 

Morcci au qon de ce qui fè. paflà. dans les campagnes 

m^K^tcf^. de Roqroy en i^4f& i^44i Ce mofceai^ 

d^Hiftbire qui paflê avec raifôn poùif un clie£^ 

dVeiuvre a été olufieurs fois îL^pmlL 

Le Village de Milon eft mendbnnf dai» 
le Contrat d^Bchanee que le Rov fit en i6st^ 
de Chevrcufe pour la. ten«- de Mont£6ft4' A« 
itiaur|u Maisil ne &ut confondre ce'Miloi»» 
avec la Chapelle- Milon. Ce (çrenriér^eft de* 
feParoiffc de Chevicufev S^oî^tf il en ibit 

âoîgnê' 



bu DOYBNME* DE CHATCAUTORt; i< 

éloigna & qu'il ne (bit féparé de la Chapelle 

que par le niifleau. -Il n*eft devenu pour le 

fpîricuel de la Paroifle de la Chapelle qu'en 

con/equence de la remontrance que firent en 

1671 Raymond de Beflët Seigneur de Mîlon it«s. Arckief. 

& Henry de Befict Seigneur de la Chapelle, ''-«'• 3 ^^* 

que le dbemin pour aller de ce lieu de Mi« 

Ion à Qbevreufè eft impraticable Miyver , étant 

dans Jin taillis , & que le Cnr^ de CheTreu- 

fe confèntoii 2 ce ^ue les habitans fiiflent de 

la Chapelle pour le Spirituel. 

M. 4e Valois n*a nommé b ChapêUe^Iffi- 
lon dans û Nodce des Gaules , que pour dire ^^''- ^f^* 
^ue ce Keu eft fitué fur la rîricfe dYyette ; '"♦" ^^' ** 
ce qui eft faux. 

On m'a appris que le fih d*un payfàn de 
ciî Village eft devenu de nos joun Gouver?: 
nm 4e Colnmr. II éft mort depaii peu* 






Imt VIIU 



J(4^. £/• PâU 



iS' PAUOf f IS DB S. t AMVBRT | 

^ue i^expli^tte te line «let fondions de cette 
EgUrc. Msuf pour parier plus correâemem, 
il £mr dire par Jean Evéque de â6baftiano- 
de ) fin? am la permtffion que l'Evéque de 
nm loi donna i|B 30 Septembre précèdent 1 
comme anffi dto bénir le cimetière condgu* 
Oo n'y conArve point de reliques de S* Lam;- 
beittquoiqtte cmadaitt on doive ruppofer quTil 
y en a eu Ion de la cotoftniûion de mdenne 
Eglile. Ceft l'Eréque de Maftricbt qu'on 7 
honore te 17 Septêxnbre. On y oélébre avm 
& Tranflation nm dei Dtmanchet d» mois 
d* Avril. BaiUet eh marque une au x8 de ce 
moif • Il y a dam cette Eglife une . dévotion 
particulière i S. Lambert pour certaines in- 
commodités 4L*ufiige eft d'y oifUr le jour de U 
Fête du m)>i| de Septembre un co^ blanc de 
la pan de chaque perfonne qui ië recomman- 
de à l'inter^effion du fatnt. Il y a une déro« 
tion â peu près ftmblabte & au même joui 
dans le pays Cotentin du câté de Vàlogne; 
snais c^eâ* en Phonneur de S. Flocel Maityr« 
qu*on y revére anhuellètnem te i y Septem- 
bre. Saint Bkia ^fSt <siufll pour u»dès Pa* 
trofls de «etteEghlê. Au refteleMdfiieqten 
eft très«-fimptei manquant. d*aile du côté da 
midii & de ctedier figurant» A rentrée à main 
droite fe voit une lombe'' avec uiîe épltaphe 
latine d*un Chadêf de Robergues delà Villo 
de Beauvais ,' qm eft ëiH*hx^^f]i^\xi en ce 
lieu â liiv le8>oiitAgei^ P^Éés^lesHif' 
toriens EcdéfiàAiquer, Si y ittembHie lan^ 
gueur te^o Û^obre i^y^.'Une^artie des 
ofifemens provvnans des coips autirefots inhu» 
mes à Port-royal forent enterrés dans te ctme- 
dére de cette Ëglifé en • • • • J • 

La Cure eft ni^r^uée â Ia.n6mi^adon de 
IpAbbé de fiburgeu4 4a<if tous, les Pouillét* 
généraleteem. En léSa elle fitt .réCgnée ais 



DU DOTSNKË* bS CitAnAUfOllT. %y 

tAébj^e Hiftorteil M. le Nais dfTûhmomu 
.Il en prit pofleflion; mais fit fiunille l'enga- 
gea â la quitter » & il Ae s^y «o«ve aucun 
aâe fignédelui..Ilcle?oitco&noltre de lon- 
gue-main cette EgliCe t il avoit été élevé du- ^»M- <l«Mo- 
rant une partie de fi jeunefle dans les écoles S^Lyiip^' 
de Vaumurier hameau de cette Paroifle. Il le;. 
sfyoit aufli demeuré- quelque temps à fiint 
Lambert même 9 vers l^m i<^70« JLe plus an* jr^^?. r^rA 
den Curé qui iè foit préftnté à moi eft Jean 
Redouff qui paflà éntjep on accord eh Par- \ f 
lement avec les Religieux de fiint Denis en 
France» 

Cette Terre ajant été depuis un certdn 
itemps entre les mains des Seigneurs de Che- 
f reuft ^ s*eft trouvée faire parâe du Duché : 
elle cti a fiibi le (brt , & eft pafiée aux D^ 
mes ÙrfUlifies de fiJnt Cyr* Ce qui augfmeiï- 
ta les droits du Duc de Chevreufe fut la vente 
lue lui firent il y a cent ans les Relirieufes 
le Port-royal de la Juftice & Seigneurie de cette 
ParotiTeavec quarante arpens de terre , en verm ^ 
de la permiffîon d'André de Sauflày Vicaire J^^^^*^^' ^ 
général de Paris du 30 Avril i^^o* ^* 

Ces Dames de Port^royal avoient eu par j^^^i, ^^ 
idonation de Heifvé de Chevreufè Seigneur de Porroyai\u 
Maincourt mort vers 1161 quarante -quatre 31 oâob. 
arpens & demi de bois au-deiTus de Vaumu« 
rier juTqu'à Champgarnier ; & par acqui-^ 
feion de Jeanne de la Fin Abbeffe décédée . 
en 1558, les terres des Oranges ac fermer j^jj"''*'''^' 
de Vaumurier & Champgarnier. *" 

Dans la grande plaine que Foii trouve en 
allant de fiint Lambert au Menil-ftirit-DenIs 
au (brtir du bois, eft un bien de Comm n- 
deur. C'eft une ferme dite la Brofle déoen* 
dante d'une Commanderie du nom de Lou- 
vîers. Sauvai ih t[ue cette Commanderie s'ap- sauvai T. t 
pelle Belle, & qu'elle eft au pays de Telles p. «u. 



î 



FMflUlbM fM li VmIiu Ovilottii PMilléi reojinili 
^ Jftcfttii 4 Is Biob PtfoiA laim Ui»b«ni 

L E V I S- 

CEUX iiilppttf iMmlM Airroriffi»# 
d«i fiMU J«U«tt4tt Dioeè^af FarM» 
fM c«moiMi< pu plm hat» «M U p4>mUi «m 
XIII fiécUi qui ifi pf«rqa'«ndér#infm ce*f 
M lidn t A Gontcntint i*y tMvm^rt qt» » 
ParoUTo da Ufii y «ft d^Ognéi Cmm tf nom 

f . 4M. -ngrtj i cft trddt 9 •« oottclua loac »ufli- w^ • 

«u*on dUôlt alori an biln tM#, ft qut c« 

nom tenok da qualgui liWvii «pparMAieM 

Romain , puU^ua c^ift un nom TMlemim ro* 

main. Malil«id(fiipliifancl#ni4#cMq<M 

ani qua c# PouilU na iavorlAni aucuMinim 

. k prononciation U d« la primioft fyiMf* 

tifêmfkm. DaSi un Dlpldma du Roy aiul#mM»^ i^ 

f. Ml* p^ ^^^ fiil (oodant m$ dariflIpiionAwdl- 

tan cantoni do la fbric dlvaliaa 1 U (heçM 

da aai cantoni ail alnfl défljné » Sicmdêm* 

mj «MUra |tf wm rimiâemftmprvHitê si Ç»* 

i^Hêrlât I dAidi 44 Ktinm/ f(/|ii# AuN9^Mh 

MnàêUt^iâi, On trouva an aAidaniriui 

4ai boulf da catia For<t qui avoi/Ipaattfir^ 

4a Pinearaii Cofalartf ft Lavii kwimnm 

4a dlAMca Tan 4a Taucra 1 Akifl CognirM 

4tam la O^knêph du DIpMma i couma m 

nom le la fliuatlon l'indiquant ^ H (Ut qa« 

'Co4«ilniil- Layii aft la lêvkU dumlmafttraf taUv^ 

n«A AibCtra- da TAbbi Irmiâon Air lai blanf d^ Aint 0$t* 

U mif lia pt iiuiin . 4«| . Pr^x qui o'aA poftérlaur ^U4 da 

*^' qualquai annéai , parlant d*una portion di bolf 



bu Dor«NNÉ* DB CflATCAUfOKT. Jt 

que cette Abbaye ayoic i htm met s HiSri 
fM Leèiâco di fyt^m ubi ftjfiita fygmmi fmci 
circùer CULX. On mt par ces éem mea 
anténeufs A6 èataconp aux Tof »ges Aes Fran« 

as à la Teoe-âifeief c*eft^^iBeauCroî-» 
es» coflibiea gnffiéreraetuAaronipefQient 
ceux qui croicàieitt fw le aoiïi 4e Loris au- 
loic été doMé âcetteafârëetj«6 4eia 
Tiibtt ite Leii «os ksFtaaçDÎsaBfoiem ame- 
aésde la Pdobne. Aufeflaeasîtttackafiiâ 
ces deux litres ù^idSoM ^ on iè confonaia â 
la vérité I & on a JamuMe de sccooaolM 
rexifteocetlaJieB deLerô£i Dîôeèfe^e 9wn$ 
dèsle VUI£éde. JedisdoDmMedePafis» 
parce qall 7 a encore un autteI««ilr«nFnui- 
ce qui eft fitté proche Toac7 aa DsodèA d'An* 
xerre* 

Le premier eft éloi^ de Cadf de èait new^ 
&dequaiae4eV^rfiiUes, â aoe pem lieue 
du grand chemin de Rambodllei, de Char«> 
tfes» &c ÙL fimation aft dansnaradlon & tûr 
tu cdeeaa an rmge gauche delà rtviete d1« 
▼ette» laquelle pitlqoe depuis ùl £)usce qui 
n'en eft qu*i une denûe fiene «ft bordée par 
une c6ee de ^i^nes qui regaidem fforâent & 
k midi/ Le lenitoire eft cnUfèancofe da- 
vantage en hboucaget • Il 7 a an£S des piai- 
lies & maiéa^es i la &mir non-feolenient 
de l'Wette» mais encord|d*«i autr« niifeaa iâns 
noa qui orient dn hameau de la Roche. Ceiie 
FàroBb n'eft point connue fi)us le (tmjple nom 
de Lew dans lesltTftt de rEteéBott fcParie, 
mais (bus celui de finat Nom de Le?!. £ile 
eft dite dans le ^énombiamem im^âmé tn 
1709 compiendre 107 fraies naakslyaap^ 
paremmem eitenr » car le Diâionnaire uni- 
vecfcl de h France qm parut en 171^ rfy 
compte que léo habitans ; 3c le déaombio* 
mcm du oeur Doily n'y secoonoSt que 3 5 feux. 

C iiî) 



ft Pakoxssb db ttnÊ , 

Aa refte fi cette ParoilTe eft peu confidérablé 
en nombre d'habitans » elle eft remarquable en 
ce qu'elle contient dans fi)n territoire deux an- 
dens Monaftérei • J*en parlera d-slprè$« 

L'E^life Paroifliale eft bâtie fur une botd 
bu émmence , dont Tafpeâ eft vers le midi. 
Ce n'eft qu'une efpece de longue Chapelle 
accompagnée d'une tour terminée en pavil- 
lon d'ardoife. Le défaut d'ornement d'ardu- 
teâure fait qu'on ne peut en défigner le temps. 
Iglle ne paroit pas andenne. La Dédicace en 
a été faite au mois de Juillet i f 37 par TEvé- 
que de Calcédoine qu)B l'Abbé de la Rodhe 
np* p4tr* ^ ^^* Marguilliers avoienc demandé à l'Evé- 
zJhL V^® ^® -P®"^* O" ** célébroit il y a cent ans 

^ * le 8 Juillet quelque jour.qu'il arrivât. Les ha« 

bitans obtinrent de l'Archevêque en 1 64B qu*et 
le f&t remUe au Dinianche fuivant à caufe des 
ssoifTons. Le Curé entre dans cette £eli(e pat 
ttn| elcalier particulier pratiqué dans la nef, 
qui de £1 propre main a été|embellie de beau- 
coup de dorures. C'eft celui que j'y ai vft en 
] 7 3 8. Le Patron eft S. Nom , Saint local , faint 
du pavs y 6c qui mérite d'être plus connu qu^il 
ne reft.^On le trouve dans les anciens Calen^ 
driers & Martyrologes de Paris. Les Marty* 
rologes marquent fa* mort au 8 Juillet dans 
le pays de Pincerais. Celui de Notre-Dame 
de Paris du XIII fiécle la met in fagQ Wincia* 
ttffi ou Fmcianen^. Il continua d*étre dans les 
MifTels & Bréviaires de Paris où il étoit au 
moins depuis l'an mille, jnfqu'à l'an 1607 , 
& de cramte que le Diocèfe auquel il appar- 
tient n'en perde le fouvenir , on arétabU fan 
nom dans le Martyrologe de Paris publié en 
ix 727 f en ces termes qui Ce lifent au huit de 
Juillet! Proft Villam Pirofam inpago Phicia* 
een/i^ fanai Kuntmi ; c'eft - i - dm : Proche 
YiUepreux au pays de Fmcerass le décès ^ 



Bu DoYfiKKB*^ DE CilÀTSAUfoitT f $ 
S. Nom. Il eft yrai qu'on n'a o(2 lui donner 
de qualification , parce que les manuicrits ont 
Tarie ; les uns l'^^ellent fimplemeni Con- 
feflèuf 9 d'autres Prêtre , & d'autres le qua- 
Ment Evêque, &méme quelqiies-oins Martyr* 
Mais le parti le plus vraf&mblable eft de le 
regarder comme un Corevéque qui ^toit em- 
ployé par les Evéques de Paris & de Char- 
tres fur les limites des deux Diocèfes » carie' 
Plncerab s'étend fiir les. deux Evédiés ; & il 
eft certain par des Conciles tenus â Paris four 
Louis le Débonnaire & fous Charles le Chau- 
ve que la fonâion de Corevéque ayoit été 
exercée ju(qu'au IX fiécle entre Chartres & 
Paris. Son véritable nom latin eft Nummiufm 
Il étoit naturel que dans le langage vulgaire 
en en fit S. Num ou S« Nom, Quelques-uns 
ïzyMit écrit S. Non, ceux qui le latiniferent 
eniSiite, dirent & écrivirent Sândif/Nomiii/, 
& ce nom latin ayant £ût difparoitre le vé- 
ritable nom de Sumrmus ^ on s'imagina que 
le Patron de cette Eglifè étoit un iàint Eve- 
que de Syrie nommé Nonnus qui obtînt au 
V fiécle la confèrvation de*Ste Pélagie , ft 
c'eft fut ce nouveau plan qu'on a £ût repré- 
Tenter ce &int par les Prédicateurs & par les 
Peintres. 

A l'égard des reliques de ce fdint que l'on 
conferve à Leyis , Û ne ne doit pas paroi- 
tre furprenant qu'on en pofTéde d'un &nt qui 
a vécu 9 qui a prêché, qui eftvmort & qui a 
été inhumé dans le canton : Mais ceux qui ont 
répandu que S. Nonne dliéliopolis étoit le 
Patron de Levis & de la Breteche Paroifles 
du DioccA de Paris de la contrée de Pince« 
nds , ont ima^é que c*étoit un Seigneur de 
Levis qui les avoit apporté du levant au re- 
tour d'une Croifade. De tout ce que l'Eglife 
de Levis en avoit foEédé'd ne lui teftok qu'Hun 



^4 FAidWK SB t^m; 

oBcaetA Aerépaute dontkCupé 4e famtNom 
de la BMeche Paroîfle fituée trat lieues {dus 
loin ▼cre Saint-Gefmaîfl-cttXaye a obtenu 
une paide. La Caie éd Lem ^ nftée à la 
pleine collation de rEfé^te de Paris felon 
le témoiprage du Fouillé Diocè&sn du XIII 
fiécle. Il y aroît un Curé «n ce lie» dèsie 
règne de PUHppe-AoguAe. Celui iui rétoit 
en I loi > dont le nom n*eft marqué ^e par 
la lettre ÎBÎttale Aji conftmit'Cette «mtée-ià 
que les nouveaux HeimfCei du Boi&^yuydn 
établis Sxt fa ParoiOë ne lui {M^ffent ancan 
«if^. Ëeei. droit de ^me ni i fts ibcceflèurs , pour le 
Pdf. T. 1 f. terrain qui fènroit de pacage ï leun t>eftnuxi 
»*^' Ce qui fut certifié par une charte dTudcs ^e 

SttUy Eréque de Paris. Cette Cure eft mar- 
quée au PouiHé manuftiit du XVI fiéde con- 
jointement avec une Chapelle, mais tous ks 
PôuSlés rédigés depuis , l'ont ou miAen oa- 
hli , ou en ont parlé fort inexaftement ^ con- 
fondant quelquefois la Cuf e avec une Cbi- 
ittft tp PMf^ P^^« ^ Château que rEvë^ue confeiale 20 
Oaobre 148J. 

Un de fès Curés eft mentionné dans les R<- 

giftfes du Parlement an 12 Décembre 169$» 

C'eft ChaolesCaubriere qui obtint un Arrêt par 

lequel il eft dit que le Curé de Letfs aan la 

dixme fiir les anciens prez qui ayant été une 

Code acf Cu- fois défricha , 8k ayant porté fruits décima- 

féfT. ipag* blés > retourneront enfiiite en leur pienûerena- 

***' turedeprez» . ^ 

Le premier des Seignenn de]Levis qui m*eit 

^ ^ ^ , tombé finis les yeux eft Philippe de Levics, 

EpTp^Tclt lequel avec fa*mmeElifabech vendit en Tan 

leR.uss. d» 1180 à Mautiee de Suây Evéque de Paris, 

Mêif r. X. cent fols affis à' Vttty-(ùr-Seine , qu'ils tt- 

toient de Gder^n de Gallardon, Il eft ^^^ 

mentionné 4ians le roUe ée$ Fiefs de Mont;- 

Iheiy drefté fous Philippe-Augufte t on ji^ 



[qe ce lut jde San ceinps çiePdaiftaatedéy 
ichéde Ja ChlbçUenie de Moadherj ft qve 
s Fre^t de Parii & \}»fyigetu Je ne içd 
ourqiioi répoiioedece o lMug o net ft prend 
lelui^ s*ilaToit9iolqiieSeriateiMiaiiceiMoitt- 
beqr oa à PalàîfeaM. Coi de Lem Chentlier 
ift plus connu par le zéfe avec le^el il hr 
^ottiâ le noovel éfablfèmcoi des SolioDiet 
lu Bois-GujQfi, ^eam en «196 ^faTen ixor* 
Son époulè sVippcUoftCttibarge. Jleoqpoifeni 
japrèsl# déttftl de oeMefoMaio&« En 120^ 
mPhilippe de lewÀoitAfcbidtacte de Pla- 
irais dans l'aillé de Qantfef* Les ffiies de 
oui de LeTÎs s^allieieiit dans le XIII fiéde 
mx maîCbns de Maiiy , de Fois ^ 8c dans les 
Sédes ittÎTaos à ceUes d'Araiagnac^ de Voî- 
fins. Ma rgu e r it e de Levis dnint ptr fen al^ 
Bance Dame de Marljr; eUe mourut le if 
hivï iaa7. On lifost ikr & tombe à Penr 
Royal plufieun vers dont en Totà deux: 

Uxor, & haae gtmàt fnurofui Gmi9 Lt- 

Une PlûGppe fiUe du Sdgneur de Levis q^i chu 
hxÂi Abbeflè de Poct-Rojal en 1 175 \ ftavoit mv t. 7 fL 
aYec èBe dans h même maifon tr<»s fieurs 913* 
filles du Sdgaeurde MireaoixMaredial, le- 
Tie\ tféft aune quNm Gui de Levics , dont l^\f^^i: 
Tha>aod de Xarly fait mention dam fon tefia- ^' '^'' "^' 
ment de fan jiÎ6. Les armoiries de ces an- 
ciens Lcw qui Te voycnt à l'Abbs^e de la 
Rofche (ont* d'or à trois dievrons de fable. ^ 
Qon de LcTO Chevalier eft mentionné dans 
les titres du Prieuré de S. Eloy de Paris , pour ^j;^ j/* 
«roir vendu au Prieur des cens à OrfonviÛe ft ''* 
i Aunoy proche Auneau au Diocèlè de Chat* 



tresé Jacques de Cruifol Seigneur cle GrofoP 
Florenfac, étoit auffi SeîgneHit ée Leviscn 

7éA. Méa. 148 5 & Chambdlan du Roy « fttWafttuA bail 
de la ferme de Malepré appartenante aq Piieu' 
ré d*Iyete qui fut paflé de Ton autonié* 

En I f 06 le même lacques de Croifc^ $ qtia- 

Efié Vicomte d'Ure:^ & Seigneur de Lcvis, 

obtint de Louis XII par lettres datées au 

I. Volume Moatîl$*lea&-Tours au mds de JûiUet de ccac 

ChaSlw fol! annécrétabliflciàenid^unmarchétouslesVCT. 

j^i. dredîs à hcy/is, & ceiisi de deux Foires, cha- 

cune ^ deux jours, Tune au 9 Septembre, 
Tautre au lendemain de la Purification» 

Il y a tout Heu de croire ^e c'eft ce même 
Sdgneurqui voulant eaâoeVit ceVill^epat 
quâque édifice ,. entreprit de conftfttire aiH 
deiTotts de !<(Egli& un chàùau en brique , mais 
qui ne fut pas achevé » parce que le' bîti&it 
on s'apperçut que la fitu^oa étoit jnaliàine 
, & le beu trop maiécageux* 

* ziit.s.€9L Le'DidionnaîreUnivcrftl de la France <|W 

'4tf^* , a paru en 1 7 2^ , manque à f article de S. Noffl 

^ , « . deLevy quec'eft unFief qui appartient i M. 

Gen. dcPtni le thic dlUzez , ce qui eft tiré du livre ^e 
Isf GénéraUté de Paris publié Tan 1710 pf 
le'fîeur de Chalibert. 

Les Ecarts cte cette Paroifle font Gifoirsj 
rivage droit de Flvette : âe de Tautre où d 
Lcvis , la Roche hameau différent de TAbbaye 
de même nom , les lafides , la Grippiere, 1« 
.Veftiers ou Neffliers ^ les Monies. Mais ce 
qu'il y a de plus mémorable font les <leux 
Monaftéres bâtis fiir cette Paroifle^ Lei^^ 
SMiçieii eft lyeue. 



p. tt« 



bu DoYElWE* DE CflATEAUïbW. 1% 

PRIEURE' DaVETTE. 

)N eft embarraffi i déterminer le lien 
^*il fiiac entendre dans ce paflage de 
tnnat de la vie de S. Germain Evé^e de 
is,cumad foJI^Jmem Ecdefiiqw» dkimr f"^***** 
•*f Sacerdoi accèdent , qmiam et fit ^^' 
t: Il me têmble qae comme il a été fib- 
; ptefqiie dans tous les temps de confon* 
ia lettre 11 avec la lettre n , qu'il n*/ aurbit 
à fubfUtuer Pu pour (ècofide lettre de ce 
t, & en ce cas on Uroit Ivethe qui ftroit 
énoncé Ivethe] « &qi donneroit le nom du 
1 dont je parle. Mais ce qui s'oppofe à 
te levure , eft qu'il y a des manuscrits pu on 
•ove en deux mots in JEthe; & qu'on ne 
it pas que jamais l'Evéqtte ni le Chapitre 
Paris ait eu du bien à Ivete : D'aîlleuRii* 
'Confiant par une charte- du Roy Henri I» 
l'an f 043 y que la terre d'Ivette palHnt 
4ors pour avoir- été donnée â l'Abbaye de' 
int Pierre des FbiTez par un de nos Rois 
• ia (èconde race qui Ce nonmioit Charles 
^femUablement par Charles le Chauve* 
^ cela qn rappelioît encore en latin 
^fttuam fous HènB I : Ainfi à plus forte 
BTon Formflat plus anden de dnq cens ans 
^ ^rott-il fervî^^ & n'auroit pas mis Ivethe* 
Me reftraignant donc â xe qui eft de cer-' 
"« / je dirai fënlemcnt que xettfe terre ViUa 
^'^JEquàtà infini^ Siha ÀouUinct t'Vf oit 
«^ «lomtée i PAt)!«ye des Foffei dès le IX ^^^ ^^^^ 
^ X fîéde avec bols, pré, eau, bhoura^^p^y^/y JJ 
Ifs , hâtes & une Egiac du titre de S. Pierre* p. 6 j g. ' 
^ Abbî^é y tivoit au X fiéde neuf ftias 
Kl meix & déhii haÛtés par dix-^nenf hommes BéiL r. z. c^ 
^ y coWvoîeift'îa terre , Bc lui dévoient des Z»"*/-'^*'» 
*wrtes j maîs-^uî Ba foàvem expolïe au pilr '^'®* 



Je pAftMiM M Liri i ; 

ige dai SeiffiMifi toifini* Le premier f 
ciufi du dommiM fat un Chevalier nos 
Nivard eu! Cou»\ Tpécieufe Apparence I 
être le de&afettr en proceâeur t cm^ohm 
coup de cort lux ptyfim par lei rdjouri d 
y (tifoU en elkuic eu revenent de le de 
Ce Chenlier fiu cité de per le Roy à u 
perolm à Vkth derent foe Conreil a? ec (J 
thier Abbé de fiimMtiirtaitttff de.leptii 
L'Abbé Y a)rtnt plaidé Acattret Mlvardi 
ricfl i oppoAr , tt promit de i^en tenir! 

Jui feroltc^é. Gunthier prouva par fermi 
lit entre lei «aini de deux Eouyeii ( oaI 
apoeilolt alon CUtnm/) eue TA voué ou p( 
tcâeur de cette terre nedevoh prendre^' 
f^xtier d*avoine dea arpena o& étoit ThaU 
tion d*ufl hdte » St det autrei aipena éloijn 
dei fnaUbna une mine d'afoina^ qvlkVéffi 
iitê arpena reAéi incultei de réunir par-Jai 
Fief de PAbbaye^ tli ne lui dévoient rici 
Que c'écolt U en quoi cenfiftoient tout l 
droiti avec celui de lachafle. Que fifuel^t 
payAn devenoit rebelle contre TAbbé, leJ 
fenfeur ou Avoué devait le pourfuivre pa 
devant la Cour de cet Abbé ^ Ôt recevoir poi 
fa peine le quart de l'amenda. Le fait m 
prouvé devant le ConreU aft étoit Mayoïfl 
Archevêque de Seni, plu/teMraBvéqtiei.ûa 
teiacSeineuruChevalitriJ CUena. Hem 
OifmL FiiT 1. en «i a)(pédier un |ug|tii|Snt i Paiii le 
-^ -/-- Uay 1043 iont tou^ei cei ^onfiancei fw 
tiréei. Je paaierar ei aprèa d'un autre Sri 
pteur qui. y cau^b aum d» dommage. Il n' 
avoitpo nt encprealondeMofiaflereenror 
me établi ence l|ea« «toiqu'il y efttuaeEglU 
A Ûint .Pierre pliii.dW fiédeauMia^m 
tattaditiOfleftqu'ui?dai,Selfneuw deLeri) 
eafondauni petumoinaqa^Vaa.ftt le rtf 
taurauuti mali je, fie r^rpai a^i'il foit fli 



«d tékm» 



DU DOTBNNB* SB CMATBAUfO&Tf )^ 

le ce Seiffieiir f&t le même qui «Iota l'Ab- 
lye de la Rofclie an conuMAcement du XIII 
kle. Oa ne pcM donter qu'il n'y eut an 
Dtiif «a Mokie de ûAnt Manr det Foflext 
Hiefidàccacelkn d^ le «lieu du XII 
!cie» Guy Sdeneur de Cfaewenfè tendant 
cette Abbeye & ûim Haut l'an ii8» de 
nremem ik l'Evéque Maufice de SuUy le ^^'!?"^* 
nsStai à I^eie Mid Bmmni , ai qu'on aT^I? ^ 
^Ume le Boit du Puin, Mimm d€ Fmeo/^^^' 
éclare ^prtl Ta en long-temp* en 6rarde, 
I qu'U l'n ft Mengaidéqpi'it n'a pe» fouffisn 
w le Moine d'Wate en eaifonia la meindre 
hofè» f#«ï qwMi mem MmmcIwio de EqHat0 
mdfumm mtU flUn nm permjf^ Ptm4ite 
nffi que cein fienfie «jmn Mmiê. En ce cas 
> 7 aurok eu Aileca en ce Itèu) une e/peoe 
k Conninaavlé* 
An refte rEelîle de fiinc Rem qui av6&- 
Bbfifti d^ le IX fiéde étoit aléa affi» miUe 
pour en demandée une antie , ft en peut 
crotte «te la pi^^a Seigneur de Lemren* 
pgea à faite le» frais dç la receafiruâîom Ce 
^uc àse le même édifice qu?en voit encore 
ft)|oasd^liiii^ qni n^eft qu'une ef^oe de Cfaa* 
H^ oUengne bine de pieuse» «oileres (a) , 
taiprèa de fisquelle il n'y AbCfie pins aucuns 
^%tdeclofae. 

» Ce it'cff pdrnc de ce Moaafttte ^«/îsvoiilii {^srlev 
FiVTtv db tiemome fivik|K'de F^rit dsoi Ton Tefta«r 
*^c dt l'tn- latS 9 oii ptsau- les AblNiyeveft'noai* 
^^ ceUe lie Juocl âne favott cm mù pour Ives 
t^ar k Copifte. J'tvoii infinué re fentimmr ux ffs- 
^'ns Amenti do VH Tome de GW/liW CfmftiémM têt. 
)^ I eiv Itor fiiiOnc comiDlcrs cer Prieuré* Maî^ }'•! 
cti toit 9 ^ aprib pkt de réflexion, fuf te .^s'Ivete 
^4 iamai^écé AUtaye » l'ai découvert ()ue c'eft ik 
^^oUyedlnvemeair mifc en abrégé lu'hel que lé 
"0? « értr smi? deUgor^.' Il' n> « 'e» efe perfoinie 
jui ne reconnoiâê luemeaudsoslucmel» coitune Oi« 
f«*tt ^ns Oifel. . . 



^€r . Paroisse ds Ievis 9 

jM./»/« Ssu En 124^ les Chanoines Réguliers cleTAb- 

a^ôJ^.CM»- baye ie la Roche qui Ce difoient en droit d'exi- 

Si^^uii ***??' ^^* Moines dTvete une portion dans la 

^^ ~ dixme de ce Prieuré fituées fur la ParoifTe de 

faint Nun de Le?is » les quittèrent de cette 

f édevance. L*année 1 1^4 il arriva que Her^é 

Seigneur de Chevreufë ayant fait détruire les 

murs 8c autres dâtures de ce Prieuré, y en- 

cUrhU s. tn avec fes gens , qui enlevèrent la volaille 

^f**'!?*' . ^ Religieux & emmenèrent leurs chevaux' 

mit. (H. fît. pjgjj^ ^y^ jç ç^^^ jyjjjyj ^^ yjpjj pjs l3 

cholè impunie* Il en fut fait jufiice fuivant 
Tuiàge de ces temps-là* Simon de Sevré & 
Anfel de Bucy Chanomes de Paris, aibitres 
dans le procès avec Simon de Blarrttaco Cha- 
noine de PoiCy^ condamnèrent par Sentence 
^ Hervé de Otevireufe à payer dix marcs d'ar- 

gent à PAbbé pour en faire des baf&ns, vil 
équoi argefiaoi , qui erum ht ufit Ecclejia Fof' 
fatenfit (4) ; & à l'égard de ceux qui avoient 
dérobé la volaille & démonté le Moine &fon 
Ecuyer, ils furent condan^nés à faire quatre 
Froçeffions. Premièrement s'étanf rendus à 
Paris le jour de PAfcenfton , ils dévoient y 
fiiivre la Proceflion de Notre-Dame placés 
proche le MarguiUier-Prétre qui va à là queue 
du Clergé , & marcher nuds pieds enfimpie 
. ttinique, ayant auffi la tête nue fins coiè 
^"r ^t ^^ capuchons. Le Dimanche fuivant ils de- 
7w. vowot obferver la même chofe à la Proccf- 

fion de TEglife d*Ivete* Huit jours après , ilf 
étoient tenus de faire le même petionnageà 
la Proceffion du Prieuré de Chévreufe , & 
le Dimanche fuivant qui étoit le jour de h 
dernière Proceffion , ^étoit celle die l'Abbaye 
de iàint Maur des Foflez qu'ils devoiiemruî- 
yte, toujours dans la même fituation^ mais 

{a) Cétoient apMremttcnt de petitcf figures à*it' 
$fmt ifpréfcdcant des chcvaai. 

avec 



feu DoYEi^KB* DE Chats AuioiLT. ît 
avec cela de plus , que chacan d'eux devoir 
porter â iêlle for fes épaules : & fortabt$ 
fuilsSet fellam fuam in humeris fuis. Après 
Suoî ils dévoient le rendre dans bi prifon de 
l'AbW pour j refter tant que bon lui fem- 
bieroit. Cette Semence fut orononcée le là- 
medi d'après Pâques i%6^. Il paroit que le ' 

Seigneur de Chevrenfe étoit décédé durant 
cène Procédure : car on lit qo^en 1 164 Marie 
Dame de Cbevreufe tutrice de Jeanne â fille 
étoit en diiStéreat avec le Couvent d'Ivette (vu 
la Jufttcë haute & baflë do hameau où ce 
Prieuré eft fituédans ùl Chitellenie: enforte 
que l'afiire fut compromtfè entre les mains ^ ^ 
<îe Philippe de Bretigni & Robert de Ber- j^ flL^"^ 
fcncoun Chanoines de Paris, Mais on ignore ' *•"* ' 
qttcUe fut leur dédfion. En 117J on trouve ?*5»f»Jpi'. 
la.iévocadon que l'Offictalde Paris fit par le 
Ainiftére du Curé de Cûnc Non , d'une Sen- 
tence de (îi^penfe qull avoir jettée furie Prieur, 
En 1 187 on voit que le Prieur de ce lieu paya ^J^*^ ^^^* 
le piment i la Cathédrale de Paris le jour ^ ^**** 
^rÂffbmption» aufli-bien qu'en fan 1302. 
En 1 3 lé Jeanne Dame d'As2x>i& & dé Cbe- 
Vieufe fit à l'Abbaye de £unt Maur la vente 
^ redevances quxUe avoit (iur les habitans 
civette, & permit i ces habitans de mener TéA, Fêffitê 
knrs beftianat dans les paturases de la Chl- 
«ellewc. 

Des tiares do Taa 1x87 font menrion d'une * 
jomaine de cette prairie quifixt de terre fie 
fa cenlive de l'Abbé de (âint Haut» & à la- 
lueile touchent les prés de l'Abbaye de la . 
Kôc&e. Us l'aTOellent la Fontaine de Sairn 
^VL det Âires^ C'ttL Tune des ibnrces de la aU 
'viere d'Ivetse* 

Depuis ce temps-li on ne trouve pTus lîen 
^e remarquable fiir ce Prîeufé^pifqu'Siràn 160^ r 

Ctti6Q7 qu'il fiitarrétéparUlLdieGondiEvè^ ^^« «^ P^ 

TcrniVILU D ^J-Im^^ 



^% ?A%ùx$n mi Uni ; 

m$ i€ Par» ft AWé Ja de fiiat Xbfir tiee 

kf Clttiioinef ic ikfnt HUut, ti^U aoroitm 

ftâM 4a MUT le AppUnmt le VAemi nrwtitam 

ÇlMp*^ dalaCbapelMa-Rme^ Ce fui «^a pA étte 

7 îr*' *• eflfeftué çiVn 1711 mU la mort Je M. ie 

' la Grange Chaocjiie iteNotr^Pame ^e Paiit > 

^ A*af oit point fail /le réiSf naiiefl de qi B^ 

Mn^iféPéf. A^fice. AYaat 1^07 il étoitmii depoisle }o 

May 15I0 à b Henj^ lE^Ucopale de Parii, 

ABBAYE DE ROSCHE 

ou LA ROCHE, 
Et iflciemiemeoc la R ov c h v. 

A^ E )iii a donné occafion i la fondbden 
Vj de cette Abbaye b^t la det odon qu'eut 
Guy Coré de Malncounde ^itter le «onde 
^tt% fan f f^f avec qoet^oeMinf de fti amit* 
Cuy Seignear de \jn\% encia dani leari mes , 
k comme ili youfolent mener tine rie db rôti- 
laiiei 11 leur ionn$ de temin la taAeor dp 
labottrage d'une charrue » tfpglitpm penioni 
de diamei ft m» certain canton de bai«« (4) 
Maurice de SuUy EvècyBe df Fterif mi r e«ic 
cei donation! InveMt du tout l'aneien Car^ 
de Maineoun l'an %%pê» Cette fbcfété de |l^ 
cltfi« fue rEvéfiie qualifie dani fea Leoret 
mvêVê NâMoih , cboifit A réfldence dam k 
boln d'oft vînt Tufage de lei appellet F^'^nrr; 
4# fftnwi Qi^dwit. C'efl ainff c^ue In ap^ 



{â) U ricrt oiti tfomiffir en 4efMileflit «e Mrok 
Ht treir Méônné 9%»ê$nÊm fier to Pm e« Boa. 
GfJW 4tt eW//« CAW/?/4«4 ffl la fl|l«f« On M vote 
P* f ^ ^ '^'>' '^J^'^M dMé I'imIim lâh par 

«• 4a«toii# Çowftf , eo de ceJai 4f I. Vj^lor d'ok 
It F. et Bon In a lif^» on 4t iba frefre CopOt*. 



DO D0V£HKB* M CrATSAU1[0KT« 43 

pelle Ghj Seigneur de Levîs &I8 la nouTelie 
doaadoa ^*il lenf fiten I2ûi paidevanc TE- 
ve^ue Eudes de StaUy de deux muids de bled 
dans & <&UBe des I^fift de tiots siuids de 
vin dans les vignes de Maily » d*im Ibcond 
laboiiiage(PaneGhanue« eomîgttàcehû(^*tl 
avoic donné pcécédetnmem, & de fa grange 
^oi y.étokîoiaie. G>flMM ils étoieoi éc4gi 
fur la Paroiuè de ûint Nom de Letis^ 1%* 
véque les exempta du coateieaKiit daCuzé 
depaferladîxoieisasii^niffxr amnudiumfkù- 
nm. Ilfiiucobferyerqtt*eiiaoieàpcé(nitpOQr 
Tenir de Levis à TAbbaye iotGpi*tn moimm 
on a aiteiiit fa phine on pafle une demie 
lienedeboîs; mais il n'eft pas fur poorceh 
sue fa reiraîie desfoUaîiesfittaaiii&Beltea 
où eft cette Abbaye* Us n'aroient eu dan 
lear cofluneocemem aucune régie déieraii* 
née. ParfaliiliteUsemtuaflèBeacfaBéglede 
iàiot Viâoc de Paris , & comme la Matfeu 
de livxy à troijj; lieues <te Pàiis reyeiion de 
celle de faiot Viâer ieunToit alors aiéc écfar^ 
ils. en obdflrem uaecolonie^ çn d'ikattitei 
les rendît Cfamoines Revers* Alon G«y 
de Leris Chevadieff foi nVoit tomouci coa« 
£tcca fuaire oûile lîves parifis mifikckaimm 
MfMiiam de Bùfcka^ & les dépofîi entse les 
uni» de i'Abbé de Vaux de Samay ^ d'A* 
naurry Comte de Momfi»t ft dTAlenodre 
des Bordes ion parent , afin qu^ les emr 
pbyafleor pour bUr ^EgUTe & l'Abbaye , 9l 
' pour aycnr des £onàf utSes à Tenifetien des 
Kelig^; cet aâè eft de Tan ii32« Amai^ 
ty & fea o6ié donc? i cette nouvelle Blai» 
ibn tfOH ans apiès cent foixame aipens «mt 
^e terre que de pcex dans un Ura dit JVf^irc^ 
chéria , fui pourrcMt être ce qu'on appeUe 
^f' Maréchawe dans leiroifina^des Vauxde 
Satnay & de Senlices ou Dampierre. Amaory 

Dij 



'44 pAtOIlft M iBVXf / 

fe Cm de cei cenuei , AbbAd&Omvemtià 

tbfcha OrdimsS.yiaorii: à. la Bulle deCti- 

gotre IX de ceux-cj AUofi & Cauvemm fl. 

Marim d$ Roftha Orihis S. Vtihw. Ce qui 

bit toîf qae cette Mûfon pm le nom dria 

petit hamna taat TOifin fitué veri le valloa 

qu'on nomme encore la Roche ; mab en même 

1^^ tempe cela montre ceeleTn^edénoim- 

nation n'eft point itfip«i , d'autant plus que M. 

Chanut dénués Abbé que je'TÎien 173^ dam 

cette Abbaye , m'afliim que dans touf les an- 

dent mrei il 7 » de Roifiha, & qu'U n'y a 

ttie dant lei nouveaux qufon a mb île Raff» 

La nature du terrain mime réclame eoncreU 

nouTcUe fiiçon de latinifer ce nom:» puifque 

ce n*eft un payi ni de rochei ni de rochent 

mail de la plaane & de fort boni labouiages. 

LorAuV y eut eu un Abbé établi à U>Râ€be, 

le» ReSjneux yAmeot à bout de (Scouer le 

}oug de rAbbé deLivry : mût conmie ce def* 

nier défendoic Ca droiu on en vint à un ac^ 

eord { ceux de la R6che pour étie exeropii 

de la Jjtfifdiâion de l'Abbé de Livffy , pro* 

mirent ^tf Lettre» de l'an it^^, m payet 

chaque année à cette Maifon hiit (êxtien de 

meteil k autan» (d'aroine; & depui» en mil 

deux cent dnouante-tro» Roger Abbé de la 

Roche cédaà l'Abbaye de Livry enolacedecei 

ein» deux muidi d*ayoine que luipayoient 
Frerei de l'HdtelrDieu de Parii pour dei 
lerretfituécfàVer-le-Grand* Aurefteeefut 
de l'Abbaye de iàint Vidor que tout les Abb^ 
de la Roche furent tiré»au Atll fiécle. De- 
puis la fin de ce fiécle, on ne prouve aucuns 
Abbés de ce lieu jufqu'au eoromencement da 
XV« En 1414 V^bé Jean eft connu pari» 
TA, fêffa^ vente qu'il fit des prez fitués ûu la rivière è'h 
itê ivMh. y^ç^ ^ i^ijQi,^ ^ ç^^ ^ l'Abbaye de S» Deai» 1 



%V DorSNMÉ* DE ClTATBÂVtO&T; ^ 

<%u*oii avoit légué à ûl Maifon. Il cfi peut-être 
le même que Jfan de Dol nommé au nou- 
veau Gallia ChrifUana. Frère Pierre le CoeCie 
Prêtre Abbé <!e la Râche fut commis iàns le 
Synode de Paris tenuattmoitd'Oâobre i40 ï***.!^.?^ 
]>our receroir les fruits de la Cure des Lais, ** '^ 
êc adminiilfer les Sacremens aux Paroiffieni 
de Meail-iàint-Denis qui n*avoient point de 
Curé. En 1473 l'Abbé étoît un nommé A»- - - ^ 
toine i qui Louis de Beaumont Evcque de ù!m3^ 
Paris adrefla des Indulgences venues de Rome 
à Vocczion des malheurs du temps. Le même 
Antoine iîrmonmié de foM^ Artèk permuta ^^ 
le 6 Février 1 47S^ avec Antoine drBQaofmrt ^ 
Prieur du Prieuré-Cure de Voifly Ordre de 
S. Augttftîn Diocèlè de Bourges. On voit 
enâiite , 91e TAbbayè de livry e&ya de pre-» 
pofèr un Abbé à la RAcbe & d'y mettre te 
réfbnne. Il y a apparence qu'elleyfut intro- 
duite & qu'elle 7 dura jo(qu'en 1917. On e4 
avoir été redevable aux K>ins de Pierre de Bru* 
ges ftde Maubnrne fon ami célèbre Abbé de 
Xivri.^ Mais il parott que Pierre de Bruges 
fi'avoît pas contnraé d*y (butenir la Régula* 
rite. L'Èvéqae François Poncher dit dant 
Taâe de fa vi£te du 13 Juillet 1^24 que cet 
Abbé Commendataire étoit abfent^ qu'il n^ 
trouva que deux Religieux dont Tun étoît 
Prêtre , & que le ièrvice divin s> affoîbliA 
ibit ; il ajouta que le ferâùer rendoit pour la 
fermé quatre rauids hfi demi de grain. En 1 5 ^^ 
FAbbé qui 7 réfîdoit étoit Louis le BoutiUef TéA. M^ ïïf» 
fôvant un aâe du Do7en de Chateaufort. 
En i57£ rAbba7e étoit poflédée par Jean de 
Verfons. Je me fuis étendu iur ces Abbés, 
parce que tous , excepté Pierre de Bruges , 
Ibnt omis dans leGaUiaChrîftiana. On peut 
7 vdr parmi ceux du dernier fîécle WM* Har» Voce Habett^ 
bert Evéq9e de Cahoirs & de Perpignan, Xe 



44 pAMf f m M tf l^ff # 

f«d# 4§ ç$$$ê Abb^yêf r«fp«M# WMl ' iy» 
•^ A^# 0# i#/ llifmr/# 

' , fiiÊk im (t(k 4$m fém ^*0lê (m hiéê sm 
. XUl «Mê. » l$$Mi^n§(im9Ê$À$h 

l fiwi gr^(&#r« te f«yi CMNM toi MWif 4» 

étoipiàê. Ce hiàmm #ft $n wM» U%ê^ 

•ft lia Xf U Mik, un y 9Amk$ «fie fuifon 

t» Im ymt§ îêmm VMm Mê$ f tofinrltr 

«liinf iiNiM I» FffiK## L^iM tel teiwR^Mft^ii^ 

rirli^tMr te Km Kv Iftte Miftyrt iV^fp^mê ^ 
M« rtiv^^tft te Vêfémmf Uite Hiikfft# 
•¥<)k tiré te A CuMMte teoi itl^ #ft ^f* 
irofff I V%mê toftt •* te f « KMA teM it 
)^ » tf»4 (;h4p^ll# #• c#tM FvfUA nrirc ism^ 
^\i^n te 4<rviHliMf» U m4m# KfUA #ft m 
iiim te vtMAmMjmt \mWm§m y^iûm 
tem ii m te fiH#(n(^« ftiMifuti f AiiMm<^ 
ftii IM» Il f ft teni tt tefiâiMirf noitA»' 
ltt#f te ClmMpfi Mm I^Mê9, i|#i ^m 

flMTff ^1 tef «rmt I te U? bfC#« Aiitim éi^m 
•rifin^lriimifii i^uchtei for tel tkf^Aum ^ 

i^mbf qtil «ft w etioiur oft %mé m f oiliifii^ 

,#^^ /«^#i MMtr Om^Hiêêi de Q^im 
(imm§ miê ffMmJUm Qntimm , md 
Mil mm M CC LMkVffUiè kêhnd. V 



»tf DonNKE* 9B CffATBUtTf Oitr. '^f 

préfemécn tuiûque tenant on livrée la mùé 
ilur Im cranche <l*eiifaaiic, fon épltapheeftcfl 
ven liiim ^UflicUc à lire. 

H^^ la crotfie àa dkt da midi fiir une 

tofidbe grar^ç en gothique capital fe liftnt 

fculMnpnt ces isoi»: Qr g^ Madame Mat' 

guerife dt*.... Triez Diei$ four fome à$ li. 

JDans la nef ptoche la pocte du chcrur eft 

mie autre tombe auffi gnivée en lectrei capt- 

talet gochiquei » où Ton 0e jpeiic prefque lire 

que ccf looti» Mfgijhr piçnifiusCmuor hujut 

Ecclejùt» U tient en main un bâton dont on 

ne peut voir le couronnement. 

âifin è l'entrée de TEglife eft la tombe 
d'une Bourgeoife de Neai(fle bienfaitrice du 
XUI Bide, Mais les plus confîdérables bien- 
fmaavÊ après les Levis ^ ibnt les Seigneurs 
Boociiard & MattUeu de Marly « Mathilde 
deMariy leaSeigneurs deCfaevreuft , Poifly 
Se Voifinsfuivant leNécrdloge de TAbbaye. 
Dca Heox rérnlscrt de cette Mailbn il refle 
feulefloent au âii méridional de FEgUA quet- 
quea biiimeiis youtés y un entse autres qui 
fui paioii aToir été andenneipent le Chsmttrt. 
J^ femarqnasauffi dans cette Maîfon beau- 
coup de cottleYrines tant de fer que de fente. 
yAbbé 4e la Roùfche ( ainfi qu'elle eft 
écrite au Procès * terbal de la Coutume de 
Paris 158Q ) fol une de ceUes qui décla-> 
rereat alors qu'elles ibm de la Coutume du 
SailMge de Mpntfert# Elle avoit été con^ 
damnée en ifsé^ pour n'avoir pas comparu 
à cette Couttune tant pour TAbbare que pour 
la Sëisneuiie de la petite RouKba près la 
CeUe. 

Le Fouillé parifien du XIII fiéde a ouw 
blié de placer cette Maifon parmi les Al>« 
baves , mais il l'a nûfe ibus le nom de Rtf- 
€h9a para» les Prieurés du Doyenné de Macyit 



>8 pAUots^c sfi tE7t$ ; 

Elle é(o!t véritablement de ce Doyenné Aloff 
la manière de placer alors les Communautés; 
mais jamais ce n'a été Vilras au midi cte Jouy y 
ainfi que M de Valois (è l*éft imaginé, Vfl^ 
^ „ ras n'a jamais eu de Prieuré. Vilras peutétiv 
^tcîûf/' le yiUa Rufcha du Nécrologe de N, D. de 
'* Paris au 13 Janvier. >Un Jean de i{(^4 Che- 
valier vivoit en iz9>» Il quitta alors aux Re« 
ligieu de fzint Denis un droit de Péage qu'il 
çhdtitil.s. avott iîirles vins montant par la Semé» Il pa^ 
thw4f. »7». f ok que ce Rufca n'eft point cclui-ct. 



I 



LES LA Y S. 

' L eft fait mentiott de ce lieu iam qoeI« 
_ ques titres avant quil fut érigé en Pscroifie; 
snais il n'7 efi pas dit de quelle Pa^oifle il 
dépendoit alors* Cependant il y a plus lie« 
de croire que ce hameau appartenoit à la 
PvoifTe de Mâincourt ; d'ailleurs les Lays 
n'ayant eu un Curé particafîer que depuis l'an 
1204 , ce que j'ai à dire de ce lieu des Lag[s 
avantl'éreâiottdekiCure, peutétterapportié' 
à l'article de la Cure matrice également com- 
me icy , où j'ai mieux aimé le placer. Ç*eft 
ce que nous en avons de plus ancien. Ëudcis^ 
de Sully Evéque de Paris déclare par fe» Lei»- 
très de l'an izor que Gux Seigneur d&Levis 
du cofilèntement de Guihurge Ton époulè tt 
. donné aux nouveaux Hermites du Bois-Guyon 

j>.wrr , *»«Guy cy-devant Curé de Maincouct étoît 

Ligw/* Il eft naturel d'entendre par Logiœ 1» 
village en queffion^ parce que dans le lan- 
gage vulgaireon écrivoit méme^ors lu Loù , 
conrae on le verra ci-après.. Ce-nomde ktgr^g 
jfloit donné içn fouvent aux hameaux répandus 

dans 



DU DOTEKNE* DE CHATEAVrOUT; 4f ' 

' dans les forêts ; & comme la foret dlveline 
avoic été elTartée en plusieurs endroits , quel- 
^es*iuis de ces lieux eilartés devenus la de» 
menre des budiefons ou des laboureurs , furent 
appelles Lois ou Layes ou Lais ou Loges , du 
latin Logia , ou du terme barbare Ledia , qui 
pettt--étre ayant donné origine au mot fran- 
çois L4>yi > fit fiibriquer deffus ce mot le latin 
L0gM & Lcgùt, 

Ce fut donc à ce Lois ou Lais que fut éta- 
blie une Cure Tan x 204 , fuivant le défîr de 
Gni Seigneur de Chevreufe à qui ce bameau 
8c d'autres du vdfinage , fans doute , appar- 
tenoien't. Il mar4ue lui-néme dans Taâe qu'il iJ*f» irrr/« 
en dfeila , qu'il donnoit pour dot à la Mère- '**''• ^* **i^« 
Egliie qui fèroit érigée à Lois , du confênte- **^' 
ment d'Aveline fà femme trois muids de bled 
dans la dixme de ce lieu , avec toute la me- 
nue dixme : de plus une place pour bâtir le 
Tfllaee proche TEglife , & pour conftruire un 
Presbytère, & former un cimetière , & outre 
cela quatre arpens de terre labourable fitués 
en ce Heu & quittes de tous droits. Il n'y 
a aucun ftijet de douter que telle n*ait été l'o- 
rigine de cette Paroifle a TétabliHement de la« 
quelle TËvéque Eudes de Sully donna fon con* 
^ntement. 

Sa ^uatton eft à une demie lieue ou environ 
de JUaîncourt tirant vers l'occident & par con- 
iéquent à huit lieues & djemie de Paris. La 
siouvelle route de cette Ville de Chartres rien 
qu'à la diftance , 8r de ce c6té-là c*eA la der* 
niere PaioifTe du Diocèfè. Elle efl bâde fui 
une élévation par rapport à Maincourt, Dam- 
pierre & Senlifces , quoiqu'elle (bit en même 
cemps danr une plaine, aififi que la plupart des 
^cans qui en dépendeiit , dont il y en a dans 
les bois. lies vignes n'y fom pas fort commu* 
nés. le gros des biem çfi en labourages» En 

rom$ Vin. E / 



50 Paroisse ofiâ X-AY^t 

1709* Ion de la première édition du dciior% 
brement dei feux des Parotilès des Eieâions 
on compteur aux Lays 58 feux. LeDiâioa- 
flaire univerfel du Royaume de Tan 1726 en 
met 1^0 en cette Paroitfe. Le iêcond dénom* 
brement en 1 74f ne marque plus aux Lays 
eue 41. feux. Dam les lettres dé'change qw 
Louis XIII fit du Comté de Momton en 
x^ptpourChevreufe. Aujourd'hui cette teire 
Appartient à Madame la Comteile de To^ 

Ce n'eft plus VEgHCè hiût fous les ordr» 
de Gui de Chevreure que Ton voit aux Lays; 
mais une autre qui efi auffi petite qu'on les 
confiruilbit alors & fans ailes* Elle ne oaroi: 
avoir que cent cinquante ans au élus d'anti- 
quité* Le choeur & le (ànânatre (ont plus (o* 
lidement couverts que le refie» La iàinte Vier< 
ge eft la Patrone ; mais quoique cette Eglifd 
manqué de collatéraux, on a ménagé dans ie 
chœur au cdté méridional un autel feus Fin' 
vocation de Se Evroul Abbé au Diocèfê i^ 
. Lifîeux'dans le VIII fiécle oà il y a grand con 
cours , & oà de temps immémorial on faitTcnii 
de Tavoine pour les beftiaux malades. Le ta- 
bleau du faint fait allufion it cette devodoo» 
La Cure eft marquée à la pleine Collacoo 
. Epilcopale dans le rouillé Parifien du Xlll 
iiecie « & dans les fiécles fuivans^ où il n'y a 
erreur quVn ce qu'ils ont qudquefois appelli 
en latin cette Cure Cura de Lacubtêt au Ue 
de LogUi. J*ai trouvé dans les Reeiftres Epii 
copaux au 13 Juin if 14 la bénédiôion di 
cimetière de ce lieu par François de Ponche 
Evéque de Paris & non la Dédicace dcrEglift 
Les dixmes étoieit de la Menfe de rAbbay( 
Àe S. Denis: maïs les Dames de faint Cy^ 
les ont cédées au Curé à ce qui m*a été &\ 
pour èup «p^emptei dp la portion congsuc^ 



DU Doyenne* de Chateauiort. ii 
L.a tradition du pays eft que les Lays écoient 
^e l'ancien patrimoine de l'Abbaye de j^t 
Denis* Il n'y a rien d'infbutenable là-dedans j 
vu la donation que le Roy Pépin lui fit en 
7 66 des tenitoires immenès dans la foret d*N 
véline* Je remarque même qu'il y a des ha- 
meaux qui ne font qu*à demie lieue du vil- 
lage de Senlices , lequel furement a appar- 
tenu à ce Monafiére en vertu du don de Char- 
les le Chauve. 

Les écarts de cette Paroîfle ont pour nom 
l'Etrille, la Macicoterîe, l'Enclave, le Bor- 
del ,, les Maris , la Rue verte , les Mpliere? , 
& moitié de la Maulnerie ou Aumonerie ^ le 
refte étant de Dampîerre. Sans m'arrête r à 
la bizarrerie de ces noms , j'obferyerai feu- 
letnent que celui de la Macicoterîe peut nous 
fournir l'origine du nom des Macicots ufîté 
dans le Clergé de Notre-Dame de Paris. Un 
particulier du nom de Macicot ou Mafiicot au- 
ra donné autrefois ce bien ainfî nommé aux 
Chantres, aufquels cette terre fournifToît les 
appointemens. On a des ej^emples de fembla- 
blés origines* 

M. le Duc de PentUevre eft aujourd'hui 
Seigneur des Lays : on nomme au Prone Ma- 
dame la ComtelTe de Touloufe & Monfîeur 
Bc Madame de Penthievrc ce lieu étant des 
dépendances de Rambouilet* 






P>1 



*§% PAKpIflE D|t KKlVfCÙVtr; 



MAINCOURT. 

T A manière la plus ancienne donc ce nom 
J ^ fe trouve écrit , eft f\†encourt* Ce fon: 
des titres btini de la fin du XII /îécle ^ dam 
iefqueli au lieu de latinifer ce nom comme on 
^ fiiit dam le fiécle fuivant en Media Cura, 
pn a mieu)ç aim^ ie laifTer en langage vul* 
' gaire^ue de rif^uer de mal dire* D^ail eil 
certain que ^uant au mot CvnV Qeuf qui s'en 
ifont fervi pour terminer ce nom , (e (ont trom- 
pés» La multitude infinie d'exemples que Ton 
a j porte à ne poinf héfiter de mettre Curtis 
pour Curû , lorfqu'il s*affit de villages ou hi- 
meauxy Ain/i il auroit ité plus régulier d'é- 
crire MeiU Cur$is\ qye Media Curta^ (up- 
pofé que la première CyXbke de ce nom rtenns 
4e Moyen , qu'on auroit prononcé Meen , d jns 
le XII fiécle. Pour moi qui ne voit poin* a 
propos de quoi ce Village auroit été appelle 
Moyen-court, «u Court -Mojftnne » j'aime mieux 
croire que dans une andquicé plus réculée , de 
laquelle tous les titres ne font pas venus joT- 
(^u a nous , on auroit appelle ce lieu Cerfut- 
ni-Curtit» Et comme le langage vulgaire en 
France a toujours été à Paboreviadon par la 
fuite des temps de Germaincourt on aura fait 
Maincourt par une efpece d'apocope qui nVft 
pas rare 8c qui a encore lieu tous les joun. 
Ce qui me détermine en faveur de Germain- 
coutt eft que S, Ceimajn Evêquede Paris efl 
de tout temps Patron de cette Paroifle . Se 
que l'Abbaye de Ton nom à Paris y jouifloit 
e*d€M irmi- dans le qnanier de Levy , au moins dis le 
mmoHif Abu, VIII fiécle d'une foret afle^ confidérable 
/*'• ^9. ifg^ ^.^y^„ cependam nçn yû prouve 



r 



T>IJ DoYEMKE* DE CffATEAUFORT. ^J* 

l'exiftance d*tine Paroiflè â JMaincourt de plut 
ancien qu'une Charte de Maurice de Sully Eve* 
que de Paris de Tan 115^. £lle nous apprend 
que ce"fîit Guy Prêtre Curé de ce lieu qui 
donna occafîon à la fondation de l'Abbaye 
de la Koche qui en eft voifîne. On infiire na« 
turellement qu'un lieu eft Parofflè dèflors qu'il 
y a un Curé. 

Cette Paroifle eft à huit lieues ou environ 
de Paris dans un vallon fort détourné de toutes 
les grandes routes , à une lietie de CheVreùft 
Vers le couchant. Une montagne la couvre 
du c6té dti midi & une autre du côté du (èp^ 
tentrion. Celle du coté du midi eft couverte 
de quelques vignes. Entre les deux monta^ 
gnes paflTe la çetiie rivière d'Ivette ; le vil- 
lage eft à (à rive droite # Il paroSt dans ce 
lieu environ une vingtaine de maifbns ramat^ 
i%es 9 mais entremêlées de plusieurs qui font 
tombées ou brûlées. Néanmoins le nombre 
d'habitans n'a point changé depuis un temps 
confidétable. Dans le dénombrement de l'Ê* 
leâion de Paris imprimé en 1705 on y compte 
^4 feox, & dans celui de l'an i74f t on en 
marque 2^ ; Le nombre des halûtans avoit été 
'évalué à 108 dans le Diâionnaire univer&l» 
Il faut bien en rabattre un tiers pour rencon- 
trer au jufte le nombre des communians. 

L'Eglife Paroiflîale n'eft qu'une efpece de 
Chapelle lambriflée , où tout eft fort reflcr- 
tée , & dans la plus grande (implicite. Elle 
a dû être dédiée en i^P pa' J^a" Evéque ^^.^•F^r. 
de Sebaftiânople à la fin de Septembre ou au 
commencement d'OAobre, parce que la per- 
mîflion qui lui en fut accordée , comme aufli 
d'y bénir les autels & le cimetière eft du 23 
Septembre. Je ne croy pas qu'il y ait dans 
toute la Province Eccléfîaftique de Paris une 
chaire à prêcher plus ancienne : Elle eft d'une 

E uj 



^4 Paroisse de Maincourt, 
menuiferie gothique toute à jour. Sa délica:- 
lelîe fait qu'on n'a olé la fufpendre, enfoite 
qu'elle eft mife à platte terre J'ai déjà dé- 
claré cy-deffus que S. Germain Evêque de 
Parii eft le faint Titulaire de cette Eglile. 
La collation de la Cure appartient entièrement 
phno jure à TEvcque Diocèfain ^ ainfi que Ta 
«larqué lePouiUé du XIII fîécle & ceux qu'on 
a rédigé, depuis. I^e Fouillé, qui fut écrit vers 
l'an 14 ça jje fait mention que d'un Chape- 
lain à Maincourt, Çc j'ai vu une collation de 
cette Chapelle fous le titre de S. Georges faite 
par TEvêque le i6 May 1480. Cependant lur 
fa fin de la même année il y a une collation 
de la Cure. Un autre Fouillé manufcnt du 
XVI ficelé marque à la Collation Epifcopaie 
en un feul article , la Cure de Maincourt & 
•la Chapelle du lieu: ce que celui qui fut «»- 
primé en i6i6 marque en deux articles. L'au» 
teur du Fouillé de 1648 a pris un fentimciU 
bien oppofé aux deux précédens ; il pa/o< 
iqu'il a cm qu'il n'avoit eu a Maincourt qu une 
fimple Chapeëe fans Cure, puifqu'à la pa§e 
^6 à l'article d^s Chapelles du Doyenné de 
Châteaufort il fe contente de mettre Clwp'* 
4e Mincourt à fréfent érigée en Cure. H ne 
refte plus qu'à rapporter les preuves de 1 an- 
tiquité de la Cure & de la diftinaion quil 
faut faire de la Chapelle. 
H ,^. ifW. D'abord il exiftoit en 1 15»^ à Maincourt u'* 
^r^rù: r. * Curé nommé Guy lequel jugeant à proP^^ 
P- ^'^ ^' d'abandonner fa Cure , fe retira avec quelque 
compagnons dans un bois voifin que lui donna 
jt^idem j». Quy Je ^evy. En fécond lieu Gujr Seigneur 
^' de Chevreufe établiffant en 1104 une Cure 

dans fa terre des Lais ( apparemment par du- 
tiaétion ..faite fur la Faroiffe de Maincourt ) 
•fonda par le même aâe un Chapelain à Ma^'^' 
court, auquel il donna la dixme qu'il aY<^*^ 



225 



DU DoTJBNNE' 1>Ê CttÂTOAUTOtT. ^f 

in ce^lîca , plus vingt fols papfis de rente an- . 
a'uéllé"/îir fon moulin de Fufieret ; il lui accor»^ 
da auffiToiàge dansfon bois â Teodroit où Ta* 
Toient les gens de Maincoôrt : Enfin il s'en- 
gagea à lui bâtir une maîCon pour, fon loge- 
ment. L'Eveque Eudes de Sully approuvant 
le tout , permit que lui 8c Aveline fon éçoufe 
choifîflent le Chapelain tant qii'îls vivroient; 
& déclara qu'il n'y pourvoiroit qu'après leur 
décès. Ce que l'on peut conclure feulement 
du fîience ou des difRrentes cxpreffions des 
Ponillés ci-deflus , eft que cette Cure a pu fou- 
vent être réunie à une autre, vu la modicité 
du revenu; mais on ne peut lui difputerfon Keg.Ep.PAr. 
antiquité. Le revenu en étoît encore fi mo- 
dique en 1711 n'allant qu'à ço ou ^o écus , 
que M. le Cardinal de Noailies voyant que 
le fîeur le Marquant Curé de Taint Vrain vou- 
lait bien Ce démettre de la Chapelle de (âint 
Jacques de* Choifel , dont il étoit Titulaire » 
pour que le revenu en fut uni à cette Cure 
du conlèiitement ^u'Duc de Chrvrcufe qui ea 
ttoit Patron , acéorda cette union'& extinâion « 
chargeant le Curé de douze Meffes par an. 

Mes leâures ne m'ont fourni aucun Seigneur 
de Maîncourt que Hervé de Chevreufe qui eft 
dit jadis Sire de Maîncourt fiir fa tombe dans 
fc Chapitre de l'Abbaye de Vaux de Saimay , 
où ilrépofe avec Clémence d'Aulneis fon 
epoufe , 6c dans le fiéde dernier Louis Ha- 
lïért. 11 a cette qualité dans le Nécrologe de» 
Chanreux de Paris dont il eft bienfaiteur. H 
mourut le 10 Oftobre 17^4 > & fut inliumé 
dans leur choeur. 

Depuis l'éreftion du Comté de Dampîerre 
par le changement arrivé dans la Seigneurie 
de Chevreufè , MM. Albert de Lu) nés font 
Seigneurs de Maincourt. 

E îiîj 



'^6 Parozssb 0S Dam»ieii&b> 



DAMPIERRE. 

PArmî le grand nombre de Villîçes ou 
Bourgs de ce nom qu'il y a en France il 
eft certain qu'il n'y. en a, aucun. dont S. Pierre 
ne foit ou n'ait été Patron. Cela fs vérifie en 

Ïarticulier à l'égard de celui du Dioccfe de Pans, 
lais ce qui doit paroitre étrange efl que pendant 
que par tout s^illeurs Dampierre fe rend en latin 
comme Dom Pierre , fçavoir , Domnfis Petrus» 
Les plus anciens titres ou il eft fait snemion de 
celui-ci l'appellent en htinDomna Tetra ^ Dam' 
na Fctra , ou DAmpetra y toujours au féminin» 
Ces titres à la vérité font du AI I & du XIII 
fiécle (eulement ; mais le premier de tous eft 
d'un homme habile ; c'eft un trait hiftoriquey 
écrit de la main dè,.Suger fous Je règne de 
Louis VII. Les temps ^éripus ne nous four- 
niffeiit rien fiir Dampierre^^nî comnient il 
étoit appelléavânt qu'un'e,Ejg[Jtfe(ïefaint Pierre 
iui eut donné ion nom ,, iji Û ce lieu qui PH 
roît détaché d'une Paroifle voiflne, l'a plutôt 
été de Senlices que de Chcvreufe. Deux rai- 
fons me portent cependant à juger que c'eô 
de Senlices ; la première', parce que ce Heu 
étoit connu & fameux des le milieu du IX fiécle 
aîh(î qu'on peut le voir à Ton ardele^ & la fé- 
conde parce qu'il n'y a de Senlices à Dan*- 
pierre qu'une petite demie lieue , maïs que le 
chemin eft difticile en hivec à caufe du niiiTeau 
qu'il faut traverfer, C^eft pourquoi on aura pu 
y bâtir au X ou XI fiécle une Chapelle du 
titre de S. Pierre , qui par la fiiîte aura été éri- 
gée en ParoiflTe. 

Dampierre eft à (ept lieues & demie de Pari* 
dans le fond d'une vallée dominée £ar pluficurs 



hv Doyenné* de ChateautoAt. if 
montagnes. Lefiourg n'eft cependant pas en* 
core tout-à-fait d couvert que le château. En 
venant de Chevreufë on apperçoic au - defTut 
de Dampierre immédiatement , un grand clos 
de vignes fur la montagne donc 1 alpeâ eft 
vers Torient d*été ; les habitans en ont aux 
deux côtés , 8c principalement (ur la route 
qui va à Maincourt Si aux Lays > parce que 
c'eft de ces côtés-lâ que le territoire t^étend , 
étant borné de plus près vers Senlices & vert 
S. Forget. A une très-legere diftance en tirant * 
vers Sernay ou vers les Vaux de Sernay eft 
un gros hameau appelle Foucherolles, Au- 
deflus de la montagne qui eft au couchant 
du Bour^ eft un hameau dit Monceau Htué 
entre Mamcourt 8c les Lays lequel dépend auftt 
de Dampierre. Il eft mal-nommé Méraubuf 
dans quelques cartes. Il y a outre cela Valen* 
ce fur la même élévation 8c la moitié du ha* 
meau de la Monerie ou Maulnerie« Il y a 
beaucoup de labourages de ces cotés-là: ce 
qui a fait dire aux Auteurs du Didionnaire 
univerlél de la France , que Ton recneîlîe 
iieàacoup de de grains dans le territoire de 
Dampierre. Le dénombrement de TEledion 
de Paris imprimé en 1 709 comptoit en toute 
la ParoifTe 77 feux , & le Diraonnaire uni* 
verfel dii Royaume publié en 1716 rcduifît 
cela à $66 habifans; mais le dénombrement 
que le lîeur Doify a fait imprimer en 174^ 
y marque 29 feux. 

J'ai déjà dit que TEglife eft fous Hnvoca- 
tîon de Sr Pierre Apôtre. L'édifice n'a rien 
qui mérite d'être remarqué ; ri eft folide & 
voûté , le tout de pierres brutes & groffieres 
du pays qui n'admettent point les omemens 
par où l'on connnoît le lemçs de la bâtifle. 
Le clocher en forme de pavillon fert à cou- 
ronnerlech^ur. La Cure eft à la pleine col^ 



^f Paroisse i>v Daicpiêreê* 

lation de l'Evéque Diocèfain : Elle eil dans 
ce rang au Catalogue contenu dans le PouiUé 
du X 1 1 1 fiécle , & fous le nom de Domna 
Para. Tous les Fouilles fubféquens en affi- 
gnent de même la collation pleinement à TAr* 
chevéque de Paris , excepté celui que le fieur 
Pelletier fit imprimer en i6pz; n y marque 
que la préfentation appartient au Prieur de 
Gometzrle-Chatel , ou â celui de Chevreufe» 
Cette alternative fait voir un écrivain qui écoic 
bien peu sur de Tes faits. Il y avoit eu en 164^ 
une lomme donnée pour entretenir à Dam- 
pierre un Vicaire & une lampe , & le revenu 
étoit affis lur une ferme dite du Monceau- 
Champromery valant 8 à 500 livres : Par un 
Keg.Atchiep. nouveau traité de Van 1 7 1 ^ le fond fut afiignc 
^lîli. ' ^"^^ la ferme deBelîancourtParoiflc de Saint- 
Forget eftimée plus de 300a livres de rente* 
Suger dit dans (bn livre du gouvernement 
ip TAbbaye de (kint Denis « <3ue de Ton temps 
fpn "Monallére jouiiToit d'un vaftei Domaine 
de ces côtés-là , lequel comprencit Menii*. 
Ïàint-Denis , Dampierre & autres , & ^ue par 
malheur pour les hàbitans de ces lieux, ils 
étoient compris dans le rolle àts tailles que 
levoîent trois Seigneurs , favoîr celui de Che- 
vreufê , celui de Neaufle & celui dt Villa Ateiù 
Snp lib. ai 11 ajoute qu'il vint à bout de délivrer les pay- 
^iT'/ê* T ^"^ ^® ^^^ fortes de tributs , ne leur laiflànt 
^p.u^' * ^ P^yf ' ^ ^^' Chevaliers que ce qui pouyoit 
leur être dû pour leur droit d'Avoiierie ott 
Jus Adv»c4- Je Proteftion. Il eft confiant au rcfle que 1* Ab- 
tiûHts. ^gyg jg ^^jj^j Denis ne pofledoit pas toute 

la terre de Dampierre. Un Seigneur nommé 
^rmenfîT Batthelcmi fut reconnu & déclaré homme du 
Luberici fnb ^^7 f?us lercgne de Phiiippe-Augufte , pour 
rh, Ah^. la moitié de Dampierre dont il jouiffbit. Le 
petit Cartulaire des Evegues de Pgris nous a 
confervé à quoi alloient içs Novales qui fur 



t>v Doyenne* de Chateauïort. S9 
vent reconnues en 1218 appartenir au Mo- 
naflere de (aint Denis. Pour ce qui concer- 
ne Dampierre , on y (pécifia un arpent au ChétrtmL Wp 
lieu dit Chavaictt ou Ckevalea , ouatre arpens ^^*«'* '•**^ 
Afud Foucheroh , unum juxta te RoUïiz & ^* 
decem de Ejfano Moyjîeron. 

Depuis ce temps-la tout ce qui peut re* 
garder Dampîerre eft refté dans l*obfcurité , 
)ulqu'au temps de Jacques Thumeri qui en 
ctoit Seigneur en 1487, & qui comme parent 
des Bouceis ou Boucauds citoyens de Paris f '^^^^ '*"'' 
nomma alors à la Chapelle qu'ils avoient fon- *^* 
dée dans PEglife de faint Chriftophe de Ciiâ* 
teaufort. Ce que Charles de Lorraine Cardinal 
Archevêque de Reims avoir acheté de cette 
terre-là apparemment de Jean dû Val qui en 
étoit Seigneur en 153^ ou de ftt héritiers^ Peg. £p. »• 
fut uni au Duché de Chevreufe, nouvelle* *^*"» 
ment érigé par Lettres Patentes de Tan 1 5 5 5, & 
il obtint qu'elle relevât de la Couronne , ce ni* 
me les autres de ce Duché , & que la JufHce 
fut une de celles qui furent réunies au Baik 
Sage de Chevreufe. Le même Cardinal y bâtît 
le Château qui efi au bas du vallon. Il eft 
entouré de fofTés remplis d'eau vive , & de» 
tours rondes à l'antique fe prclènteni fur le de» 
vant de l'édifice. Mais il y a eu pludeurs aug- 
mentations 8e embellidemens faits depuis que 
le nom de Manfart fut devenu célèbre , telles 
que plufîeurs galeries de la féconde cour le(^ 
quelles ont des portiques à la faveur defquels 
on fe promené à couvert. La façade du châ- 
teau eft auffi l'ouvjage de Manfart. On y re- 
marque un fronton chargé des armes du Duc 
de Chevreufe. A côté de la Chapelle eft un 
corps de bâtîmens détaché que l'on appelle 
TAftrée par ce qu'on y a peint plufîeurs hif- 
toires de ce Roman. Dans le parterre fe pté- 
fement en face neufs jets d'eau , de grandes 



éo FAROXfSB FB DaMPIEMLE ^ 

•lléff à perte de vue à droite & à gauche i 
plufieun canaux , un entre autres for lequel 
on va (ê promener , au bout duquel onl a pra* 
dqué une petite tfle flanquée de quatfe jefs 
d*eau (a) , 8c dans bqueile eft un petit corps 
de logis avec toutes les commodités & ai fan-» 
lances « cuifine $ office , &c« On a faîtpafler 
vn bras de la petite rivière d*Ivette pour dii^ 
cribuer Teau en plusieurs lieux : Il le rejoint 
dans le parc à Tautre bras & y fait des caf- 
cades. Le parc eft très-grand ; il renferme 
rEglilë delà ParoiiTe de laint Forget » & avan- 
ce fort du c6té de Chevreufe. 

Je ne répéterai point ici le nom des Se!« 

Îneun de Dampierre , avant été les mémeg 
ei^neurs que ceux de (Jhevreule depuis le 
milieu de Ta vant- dernier (iécle jufques vers 
la fin du dernier. Il faut feulement obferver 

2ue c*eft en ce lieu qu*a été confervé le titre 
e Duché deChevreufe, lorfque le Roy ache* 
ta Chevreafe par Lettres du ii Janvier 1691 ^ 
qai ^ attachèrent (aint Forgée, Maindourt,' 
Senlices Se Choîfel, exceptant cependant les 
fermes de la grande mailbn de Mainconrt « 
& du Monceau le Moulin d*AitIné » de I3 
Crâne & de la Roncerie , qui quoique /itués 
dans ces ParoifTes furent délaUTés à Sa Majeftéw 
On compta parmi les dépendances qui de« 
Toient refter au Duché de Chevreufe réuni 
à Dampierre, la mouvance &reflbrt des Fiefa 
Seigneuriaux Paroiffe des Lays , appartenan» 
en propriété â M. de Monmor Comte du Me- 
nil-Habert, 

La Terre de Dampierre ci-devant Incorpo- 
rée au Duché de Chevreufe eft polTédée avec 
fes dépendances depuis Tan 166$ par la Mai- 
fon d'Albert 

(*) L'-^bbrf Chaftcliîo rerïî«rqne en r684quecert« 
lue etett «Il niiifn d'un tfè»-giand peaiagooc d'caiw 



ou DoTBllKE* VE CHArSAUVOltT. €l 

On lit dans le nouveau Gallia Chriftiana 
au Catalogue des Abbés des Vaux de Cer« OM Ckt» A 
na/ , que Jean des Monceaux ou de Paze- 7 ^^^ ^9*% 
mont > qui en l'an i^i6 fut élu Abbé de 
pette Maifon voijSne , étpit n^tif de Oam- 
pierre. 

En i^^r lorfque le paflà^e des provtfîoni. 
de Paris par Buzenyal & Verrailles fut fer» 
iné par les Proteftans au mois d'Oâobre » 
ce fut par Dampierre qu'elles venoient: De- 
quoi ces Huguenots étant avertis allèrent &r 
cette Paroiile & s'emparèrent du Château « 
quoique bien flanqué , foCoyé & entouré d'un 
petit raifleau. Ce font à peu près les ter* ' 
mes du iieur de la Popeliniere Livre i% 
page !%• 

Il y a (lir cette Paroifle un Fief appelle AfTiche Avril 
Vontreuil où font 2^4 arpens. >7n» 










é% pAioifw ra tAimt FoMST, 



SAINT FORGET. 

IL eft difficile de t^étenife fur one PafoiitSi 
touchant la<]iielle cfi ne trottre pteib 
rien à dite. Ce om e A co'uin êû ouVlk exlfi 
Pén^U eu éhê le Xlll iiécle Couple nomhun difm 
XiU ÛUU. Piffiolo. 

Sa fituatjon efl entre Cbeirreufé #1 
le Leri» « pM confê^uent ii iêpc ou tnmïêeaé 
de P»fis« iAiemuAie efl méUngi de laM 
f agei & de boi» a vec atiel^oes yi^nef « Il um 
menu prefque à la forcie de Cherr eo/ê 6 ^ 
tend en un /ens jurqti'auprbi de Damoieff 
I>cfi Tan r7op le dénomlyfememdc lT.ieâi| 
de Paris f reconnôifibft 60 feux f de ili yfSl 
encore fuivant celui ^ui a iU imprima tni74 
Le Dklionnîiire Umverfel GeograplMuei 
h France aflure qu'en 17*^ lorfquirpail 
si y en nvoit 174 ^ faint Forget ^ maiHCi 
ft réduit à iôo G)mfTïunianf# 

L'Eglife ffc ce Village fe traduire ei»&fni| 
avec la maifon du Curé dam Icf murf do pi 
du Seigneur de D^mpierre i Elle eft ht) 
douce pente du c^au qui regarde le raf 
à une légère diAance d'Itette > qui de Da 
pierre coule vert Chevreufe* Cette Fglife 
petiie pour un Paroîft afTr z nombreuie* ' 
n'a rien d'ancien ; elle eft fort propre i , 
le chertir voûté* La Dédicace en a été la 
n^g,*t^,p4fB yer» la fin de Septembre ijjp à la Ké 
^^'^^ cjuéte de* haWtan» par Jean Lf éaue de Si 

> baAianople félon la permiffion de l^téqi 

dt l'^fif accordée le if de ce inoff« Qm 
«jtir /jjnt Forget qui n'eA aufre que fâintFa 
reol Martyr & Vienne lui ait donné fon nom 
en h contenu» d'eA £iirci TOfiice dam 1 E 



gUfe le iS Septembre (ans ceflêrlestravaioc* 
La fhrae de ce (âint Martyr de Vienne eft Baîdci Vit 
confervée dans la facriôie, ft M, Baîllet af- ^" ^» »• 
fure qu'il eft le Patron de cette EgU(ê. Aa ^*1** 
lieu de chommer la Fête de S. Ferreol, on 
célèbre avec cefiatîon de travail dans toote 
retendue de la Paroifle la Fcte de S. Gilles 
Abbé le premier Septembre. Ce que je croî 
venir de ce que ce (âint avoir une Eglife de 
ion nom dans quelqu'un des plus confidéra* 
b^s hameaux de cette P^roifiè , laquelle ajanc 
c:é détruite « le culte du (âînt Abbé aura été 
tnnfporté dans celle de (àînt Ferrcol. Il f 
2 dans la nef prêche la chaire rinfcription 
d'cne fondation faîte par une Dame qui poC* 
fedoit les terres de Jaigny , Trofîgny & la 
e'cnde lVlai(bn, qui (ont toutes les trois de 
uParoiflè. Ceft la fenrnie d'un Officier dé» 
cécé îl y a environ po ans. La Cure eft au 
f'ouillé du XIII iiéde dans le mng de celles 
dent la colliition appartient pleinement à IT- 
véqne , & les Fouillés foivans y Ibnt conf- 
ie rmes* 

Jaigny peut-être le lieu appelle Jovimaatm 
ûins les titres de Ste Geneviève de Paris* la 
£ulle d'Alexandre III^ qui eft de Tan né) « 
en Bût mention , & marque que cette Eglilè 
avait tant en ce lieu qu'à Court- Pierre pro- 
che Gif des terres , des prez , des rentes & 
de? bois. Par le livre des redevances de cette 
Abbaye d'environ Tan 1250 elle avoir tfp»d 
IwtmMcwn en particulier des rentes de bled 
& d'avoine. 

L'AW>ayc de Port-Royal eut anffi du bien Hifloîie ^^ 
à Jaigny dès Pan 1124. Burchard de Biarly P»™^. >. |,^ 
leur donna la terre qu'il y avoit. Dans Pun *** 
des titres on lit apud Chahetigneium , & dans 
un autre apud Chaignay. En 1247 Mabille -.^'*^* ^ 
ïmm de Matthieu Seijpjcur de Marly Iciit ^"^^^^ 



j ^4 Paiu>issb ra Saint For«et; 

confirma la jouiiTance de cette terre, 
j Quant à Troiigny, je croi qu'une parue 

I de ce hameau eft de Chevreufe. 

I An moins la Garenne « maifons voifin^s 

de cette Ville, font de faim Fofget, 
m Anhitf. i^ AU VIERE étoît en 1 696 une maifon de 
cette Paroi£fe appanenant à M. Manfeau. 
•^^ • La grande Maifon étoît occupée en 16^6 

par Noble Robert Neveu & Jeanne Garier 
~ & femme. 

Au-dedans du Parc de Dampierre eft aiifll 

renfermé le Château de Betancourt qui ap« 

partient à M* Preraia Officier de M. le Duc« 

Fegi Arthiep^ Vers le commencement du dernieriîécle Be« 

Uj7.*''^^* tancourt & faint Forget appartinrent a Guy 

^* 'Robineau Chevalier , 8l en 1657 à Macie do 

M^ugarny ^ femme* 




jCHEVREUSEt 



BU DOTENKE* PB ChATEAUFO». 6$ 



CHEVREUSE. 

CE n'eft pas tant du c6té de Fantiqnlté 
que ce lieu eft devenu mémorable dan^ 
l'Hiftoire du Diocèfè de Paris , que de celui 
de Tes Seigneurs qui en ont fait une place fs- 
meafê parmi les Châteaux qu'on célébrait 
hns les moyens fiédes. En efièt la première 
mention qui fe trouve du nom de Cnevreuië 
:ft dans une Bulle de Benoit V 1 1 de l'an 
}7f qui conârme à Elifiard Evéque de Paris 
ibbatiam S. Saturmni de Caurofa , & enltiite 
lans une Lettre de Fulbert Eveque de Char- 
tes à Toccafion de Milon Seigneur de ce 
lieu, qui devoit être envoyé par le Roy Ro- 
^rt â Odon Comte de Chartres : Cette date 
Te rapporte à Tan looode Jefiis-Chrift > ou J 

i quelques années après. Nous avons beatf- ^ 

eoop d'autres lieux du Diocèfe qui font con« ^ 

uns dès le VI , VII , VIII & I X fiéde».^ ; 

faut nous borner à l'égard de celui-ci , à la^ 
fin du X & au commencement de TXI ; ce 
9ui n'empêchera- pas qu'il n'y ait beaucoup 
ie choies à en rapporter. L'étymologie de- 
Chevreufiî ne doit point arrêter. Soit qu'on 
«^ife Citfrofr ou Caprofiity cela eft égal , fc »**: G^ 
cela fignîfie un lieu où il y a eu beaucoup ^^•È' ^*^ 
«îe chevreuils & de chèvres*. La fîtuation 
^ns un vallon dont les coteaux tant au (èp-. 
tentrion qu*au midi étoient couverts de bois , 
parle fuffifâmment en faveur de cette origine*. 
U lefte encore beaucoup de ces bois dont: 
je parierai ci-après. Si Ton aime mieux s*en« 
iwir à Givro/i , & dire que ce nom eft de-- 
ô^c de Cavus à caufe de la. profondeur àm 
la Ctuatîon , il n'y aura rien non plus d'in»- 



êé Paroisse ^D£ Chfvkeuse, 
' probable ; mais le nom vulgaire qui (ûbdKe 
aujourd'hui défigne naturellement la première 

oa pofition reJarivcment à Paris efi fîx on 
ièpt lieues vert le couchant d'hiver. Dampseire 
en eft à une lieue vers l'occident & fmt 
Rémi à demie lieue vers Tonenc. Quelques- 
uns des bois qu*on a défrichés font plantii 
en vignes, mais la plus grande partie du ter- 
titoire eft en labourages & prairies, qui font 
engraliTées par la petite rivi e re d'I vette. L'ex- 
poficion de Chcvreufe eft fur le déclin ài 
câteau dont le regard eft vers le midi & par 
confëquent à la gauche de cette petite rivière. 
Ce lieu qui a confervé un air de Ville eft Si 
.contenir 3^4 feux dans le dcnombrensentde 
TEleâion 4e Paris de ran'^170^ , mais dans 
celui que le fieur Doify, a publié en 1745 il 
n'y en a que 300. Enfo rtç que fi cela eft ainâ, 
en ne peut y retrouver le nombre de 1348 
babitans que le Diâionnaire uBSver(êl de la 
France y comptoit en 1726. 

Saint Martin eft Patron de TEglife Parois 
£ale> fur Fédifice de laquelle on ne peut lieir 
.dire qui en fixe le temps, parce qu'elle e& 
bâtie de pierres de grez & pierres molaires » 
qui en forment un bâtiment groftier (ans au- 
cuns ornemens de fculptures : C'efl au refie 
la batifTe commune à prefque toutes les Egli- 
fes de ces quartiers-là. Ce qui eft Hir ^ eft 
que la ftruâure de cette EgliCt ne peut ^e- 
res avoir que trois cens ans : Il y avoit à cette 
Egli(è fous le règne de Philippe le Bel un 
un beau clocher en flèche qu'un ouragan ren- 
verlà le fbir du 25 May 130S qui étoit le iâ- 
medi d'après TAfcenfion (a)% Cette chute Xâos 

(a) Z>it SMatipofi Afrenfiouem Dcmitti rrrc^ fr^j, 
feras y in Diocœji Parijtenfi p'^tnpitè nix Um cmpic- 
fd C7 damntfd niminm <J imjfttMoJa tam ex iafidib^ 



i>u Doyenne* de Chatk * uroRT. 67 
doute offenfa «ne partie de TEglife. Ce clo- 
cher a depuis été refait en pavillon tel quMI 
eft aujourd'hui. On voit dans le chœur la fé- 
pulture de • • . . ..... de Domilly qualifiée 

Dame Je Chevreufe^ laquelle décéda en i J07 
dans le Château de ce lieu. Dans Taîle gau- 
che de la nef eft Tépîtaphe de Loys David 
Seigneur de Becquancourt Receveur des Tail- 
les de TEleaion de Dourdan. Cette difette 
d'anciennes înfcriptions marque allez claire- 
ment que cette Eglife a été bouleverfée lors- 
qu'on l'a rebâde. Les Marguilliers obtinrent 
le I Septembre 153^ que rÉvêque de Scbafte Keg^tf.Pdt; 
y fit la Bénédiâion de trois ou quatre per- 
ches de terrain en quarré proche cette Egufe: 
Et en 1^45 fut fait rétabliflement de la Con- 
frerie du S. Sacrement le 12 May. Il y a eu Pouîllé du 
auffiau m'oins dès le XIII fiécle dans le Châ- ^^* ^^^^^ 

grandAux O' gnffis deJcendentibHs qudm ex veutorum 
fi^H vehemtnter cectdit tcmpefiau Tune CMm/egetes^ 
<^ cum bùtris vînea perierunt ; plnret arbores fddi-^ 
^IJ^' J»nt evnffe; CampMiiU EcclejU PdrêchUih de 
^fp^^fia ex impet» venti carruit rpfê die. Contin. Chroii. 
''angii T. s. Spicil. in fol. p. 6t. 

Sabùato p5/î ^fcenfionem Dfitnini fuit in multif hcis *« '<>»«/• VîA«« 

f'g'n Franeia psricuUJa nîmis <!T admodùm damnofa "^l *" ■"**» 

'^pf-flas^ lo. F/ante vehementijrtm9 'ifento , commn^ 

>ttc^tfq„g tnrbine crHdeliJJlmè ^ grandintqne grojfoG^ 

Jptir» ac nocivo » ^c detnùm eft AQHarnm abuhdoHt 

\nmis qitafi anoddam ^articnUre diluvium ex plkvi^ 

ï» ^len/qHe Ucis praapuê circa P^efperas copia jMbfe» 

^"ta, Tn iUis ttaqtig luis in quibus prafata tempeftas 

P^'tvahtit , ve/u^ in Dioceefi Parifienfi verfàs Cn- 

'pojum Cr Cajfrjtm forte C7 aliis pariibnt multis fe- 

letes yinea ketbx teneréeque urbores ia filvis V ortis 

irandtnis grojfi fpicimi cadences pondère ad terratm 

y^^* pfofirata peni^ dX vaJiaU. KonnulU arbores 

^^icntes cr grojipe ,. v^lnt n»ces , procera V nimi rd» 

^K-tHs funt aifuif^r t'adieibus Jurjùm eievatis C7 w- 

'»«.<»* n i^rra. Tune Turris Parpihialis Etclefia Jr 

f'^futa bcna FUI a qua Câpre fia dicitur perfeBa ai 

^errmn cecidit^ ex venti (7 impetHJ irehementia, Joaifo 

^^^w^l. MS, ia BibU 

^ . ' E ij 



irion 4« U V1II0 4m»ii Cb^f «iji)ft« 4tf ikfc ^ 

^0lfiaf;h, ^^ WÉrtirgtt^il «H ÀHJmt I frhfêMm §, Satur 
«#iM l»^éf» nM éf (;tilfH»Jk Htm ÈPthflhi U fauf^ enif^fi- 

««)tf Aê CMf^\M fui êmftf^ i^fi^h» 
lï «ft U^Mn Aë fUiSi^ïf k\ ^ U ^i*fin^iff4f>(i 

CUa^fPuffi, (ÎVft ^^Ui* A^une j^^àm AUitAjn 

Îvi wlftdt 4é# te X fl^d^ f^tt# te n^m 4§ 

if©wbf^ A^ t5^)te# /f*wi I<lifef4 Uiimë Aë Pnf'uf 

Péfif. f$ *» fy ^ ^g ^ttelqttSm (te te«î furt:«(ftur# é^nnaiH 

y )«teftir^«f tel Kgli(fe$ A^ i'U^irmf^ I ««ferfr^ 

Hift-»îf# ^^ dy^ (îtiy 4^ M^Hftl}#ry ^mI v1v§Ii v«« IV 

Î*?.':T/'^ 7,,^^ g*;,, J4rkifif «*rt ftvfWf A^ VAHmyëd^ 

f/fZfêZ' l»f«*-f^teff# 4«* H«tfr|tt41 À te fèJlkli#ri^rt 

/i^^^/f d'H^dtef/f 9 (Il temm«^ 1 ^ ^m Mite9 4# M'»»' 

rihery teur fil« i rflt te gMfld, éww à Cli«' 

vreur^ e^^nfifmft #tt f»^f h foffî'ffi^fi «te 

l^uf«» ^m PgUCç§ k tteu<(fx Abbé Ae fi^uf' 

J$M, lïyA§mp^fàAm§mëê^iêni0Aëii4ëë 
^bteiy6 ^fl ^9 Ited #11 m^tei A^^ te cmnrm»' 
Cém^ni du r^gne d# t'hillpp^ l# L« PrlëUf^ 
f)ô il« ér^te^t n^tté pdpkU k ^îé éë VVgHik 
f nK^lifMte Wi te mtelf Ao^tM A^i bjémttê 



jmr DatEKNE*^ ©E CHATEAUfORT* f^ 

^ui y fub/iftent.n*en démontre t antiquité Rnon 
une porte de pierre ^ui paroîtéire du XII oa 
XII I £écle. Ce fiit Jean Bageceau Con&iller 
au Parlement qui en étant Prieur en 15^7 
après avoir re^téfenté à TEveque de Paris ^'J* ^'* ^^ 
q.u*elle étoît ruinée par les guerres , obtint * ''^* 
qu*elle fut retrecie & réduite a vingt pieds ou 
environ. Ce Prieuréeft phcé comme plufieurs 
autres fous le Doyenné de Macy dans le Car 
ralogue des Prieurés du Diocèfè de Paris ran* 
gcs lelon les Doyennés qui font particuliers 
aux. Chapitres & Communautés* Ce Catalo- 
gue eft du temps de S« Louis ou un peu plus 
tard. Dans leroÛe du- payement du pigment 
du payfr les Prieurs de ce canton à Notre- 
Dame de Paris îe jour de l'AfTomption , le ^^"'^ P^rijl 
Prieur de Chevreufe eft dit l'avoir payé en J^^-''^-^»^- 
TZ^6 &en i.3o.r. La même année 128^ le 
Prieure eft nonunè dans le Teftament de 
Thibaud de Marly à Tocca/îon de la Ibmme '*</• ^^f^- 
de cinquante fols qu'il lui légua. Il payoti ^' ^' 
en 1^84. comme les autres la fommededix 
Vivres dix fbis > pour le droit de Procuration 
Epifcopal^ : Il paroSt qye ce Prieuré n'eut 
jamais pour lui un grand nombre de Reli^ 
gieux y puifque TAbbé de Bourgueil ne Ce 
Fepo(â point fur lui pour la nomination de 
Chevreufe , & que fuivant tous les Fouillés 
4^6 Paris connus jufqu'ici cette nomination 
appartient à cet Abbé» Enfin vers les derr 
nferes années du XVII fiécle ce Prieuré qui 
(fepuis longtems étoit en commence. & fans 
Rejigieux , fut uni à la Maifon des Dames de 
S. Cy» établie par Louis XI V^ pour dédom- 
magement lé Roy donna a TAbbaye de Bout*- 
gueil la- Collation du Prieuré de faint Clait- 
fùr-Epte qui dépendoit de l'Abbaye de fainjt: 
Denis. Les premiers Ades concernant cetta- 
aflfaîrç. font de l'an 16 ^s* Ce. ne. fut que, te 



4^ '^Am^^ ^p .Ci»r»^t?ft; 

******* '••'^•^^*. 7 *« v^r'ra»< jfr viiliÇTI? J^c.<5^ j 

^-^ ^ '* /.»>• 1 iî'ï'^'v*. /. t> ^ ConC^"^«^ ^ * ! 

^ '■'. ..•:^, .<• > :a v'ivviv^ -v-or .^**» I 

fr^xtftnit diutoh été pç^pltjé ^t cà IAéïïi(y I 

(iifhf(itje ce que j aï à Hire Tfrf Un Se^f^nevfi 
ée f-hé-reufe ptnfTe fhtmet de lifi-mAei/fl 
t.h]ct nilti^^otuyérMe , Je ne hi/rrrai pa^ 
Pf inttetîiéht IH eténeineni ânly^i ^^ctf 



•**' Doyenne* de CnATEAUTOitT. rr 
ans les diSercns temps. Le plus ancien 
•etir qui foit connu , çfi Milon de Cbe- 

- 'è. Eudes Comte de Chartre écrivant au Ftdbnt Car* 

- -Robert y le pria de lui envoyer ce Sei- '^' ^^j *** 
r pour lui rendre compte des paroles •/xjj, ' ** 

"((oinains & du Duc d'Aquitaine. C*eft 
A probablement ou d'un de fes defcen- 
que la Chapelle-Milon Village à de* 
%eue de Chevreufe a Ton nom , ou au 
ns le lien dit Milon contigu à la Cha- •>, 
a, lequel lieu étoii de la Paroifle de Che- 
*)le« Son fils appelle Guy cft mention* Antml, Be* 
avec lui à l'an iq6$ , comme ayant par- «'^- ^« 4-/w 
des vaflaux un Geoffroy de Gomeiz , Che- ^*'' 
*er , qui avoit eu d'eux un bien à Ver- 
les. Cent ans ou environ aprèsi lui vivoit 

- rpard de Chevreufe lequel fit prcfent au 

ieuré de Longpont du bien qu'il avoit afud ^^*trtMl. ZttH 
. 'imacum, & cela enpréfeneduRoy Louis *''':'^'' 

. Gros alors rélîdent au Château de Dour- p "|^„ 
jn. Il laifTa un fils auffi appelle Bernard j^^^ p^ ^^^ 
%deux filles , & il prit l'habit Religieux à 

' ongpont^ 11 y a cependant lieu de douter 
«e ces Bernard de Chevreufe fuffent Sei- 
gneurs Châtelains du lieu. Car on voit fous 
• même règne un Mifcn qualifié Châtelain 
le Chevïeufe par Suger , & nous fçavons par 
•€ Cattulaire de Longpont qu'Eli(âbeih fem- ckannl. z#«« 
«ne de Milon de Chevreufe fit du bien à «'/•/• 3«» 
cette Maîfon. L'Abbé de faint Denis nous^ 
apprend que ce Seigneur Milon tenost de cC»y^f r.' ir- 
fcn Monaftere la moirié d'une forêt avec ^lèf, sIdUh. 
un autre fief qui feifbient apparemment partie DhihêneT,^ 
de la Terre de Senlices, que le Roi Cîhar- î* S83. 
fcs le Chauve lui avoit donné trois fîccles 
auparavant; que ce même Milon avoit fou- 
tenu des guerres contre Louis le Gros & 
Aitiaury de Montfort, ce qui l'avoît obligé 
de couper dans ceue forêt les plus btaux 



7» PAUOWfB M CttfrUËUSB ^ , 

arbres pour en foritier dei fortific^tiofii & 
dei machine! àe guerre. Le même écrivam 
dorme â connokrc ailleun que des ce fîéclc- 
là Chevreufe avoit datts fèi dépendances plff- 
fiettrt nutrei tcrrci du Domamc de l'Eglife 
ê^xef.lib. de jg fjîuj ijg^, ^yjfg le Mcnil-famf-DcnJs ft 

i-Tr;%. Dampierre; ,ue lei Seigneirr* de ce CW- 
|. i.i4« tcau en vertu de i ancien fief qu ils tenoicRt 
de cette Abbaye qui n*étoit autre que le droit 
de TAtouerie , (k la moitié d'un boit ci- 
deiïtii , s*itdenc mis dans Tufage d'ttnpofef 
dès tailles Se d'opprimer les babitans de ces 
Terres Monacales : mais que pour mettre ces 
gens-lâ à couvert de ces vexations ^ Suget 
aima mieux engager fon Monaftere à paver 
chaque année cent Toh au Sei^eur de Cne« 
Treufe , comme à leur feudatairc. Le paye- 
ment annuel n'empêcha pas Gui Seigneur de 
Chevreufe vers îi70f de prétendre que fon 
fief d'Avoucrie de la Vallée de Chevreufe 
,. ^. relcvoitnonderAbbayc de faint Denis, mais 
né^MT.7t2 ^^ l'Kvêaue de Paris. IVes alors Abbé porta 
, I, . ' * TafFaire devant le Roy Louis le Jeune qui 
MiA.S.Dem diéclara en 1 171 que ce fief de la Vallée étoit 
mouvant de faint Denis î & Guy en convint 
enfuîie en préfence de Maurice Évéquc Dio- 
ccfain. Ce mémo Guy de Chevreufe II ivt 
^ , , ^ nom étoît en la Compagnie du Roy Louis 
Û'^nli it' V" ^^"* Vm'ife de l'Abbaye desFoffés à 
die/f ^' la redudîon d'un Traité. 

Le nom dç Milon fe perpétua dans la fa- 
mille de ces Seigneurs jufnu'à la fin du Cté' 
cle* Parmi les noms des Cnevaliers qui cer- 
tifièrent par ferment la vérité du RoUe da 
Fegdataires de Momlheri fous Philîppc-Au^ 
guÀe , eft celui de Milo dt Caprofà, fj^$ 
voici arrivés au XI I T fiecle oiV les fteu' 
Tes que Chevreufe a dépendu plus ancien* 
tiemeiit de TEglife de Paris fe suitiifeaent 

£ltt» 



BU Doyenne* »e CnknkVfotr^ - 7 j 
plus à découvert. La Bulle de Benoit VII 
d'environ l'an 976 marquolt feulement par* 
mi les biens appartenant direôement à cette ^ 

Egli/è , r Abbaye de faint Saturnin de Che- 
vreufe; les titres des règnes de Philippe-Au- 
gufte & de Tes SuccefTeurs , nous apprennent 
que le Seigneur de Clâevreufe étoit rcdeva- . 
ble chaque année à Notre-Dame de Paris p^rl//)^^*- 
d'un cierge du prix de vingt-cinq fols, (ce p'ItamLêr, 
qui reviendront aujourd'hui au prix d'environ 
vingt-cinq livres , ) & qu^aufli on le fervoit 
d'un anneau d'or i Ton Inveftiture ; de plus 
qu^il ëtoit tenu d'être l'un des Seigneurs qui 
portoient le nouvel Evéque de Paris à (on 
inthronization. Gui de Chevreufe paya le cîer-» 
ge & futinveftipar l'anneau d'or. Ce fut le 
même Gui qui laiifa deux monumens de (à 
piété. Il obtint d'Odon de Sully Evcque de 
Paris Tan 1 204 l'établiflement d'une Cure dans . .# - , 
fa Terre des Lais , & dans celle de Maincourt parif.fil, 74 
réredion d'une Chapelle. On peut voir ce ' * '. 
que j'en dis à rarticle de ces deux ParoiiTes. 
Il efl nommé aufïi comme témoin à l'an 120^ 
^ans un Aifle de Matthieu de Montmorency. Pretiv. de 
X/C-Nccrologe de l'Abbaye de Port Royal Montmor. pn 
marque au 20 Août que ce Gui de Chevreufe '/^* 
Se Aveline fâ femme avoient accordé en i zo8 
Vaniortiflement de tout ce que les Religieu- 
fès pourroient acquérir en long & en large 
depuis la Rivière ( dlvette ) jufqu'au bois 
de Champgarnier. On lit ailleurs que les deux 
mêmes avoient vendu à cette Abbaye en 1 207 ^''j^ ^^'^^ 
un moulin à GermeviUe ce qui fut approuvé ^ * J "■' ' " * 
par TEvéque Eudes. 11 mourut en i2i< & J* , „,^^ 
donna a la même maiion un bois audit lieu reg, 17 U». 
de Champgarnier. Je le croâ le même Gui 
dewChevreufe qui donna vingt livres au Prieu- 
ré de ^int Paul proche Chevreufe dépendant Keero!, A 
4e l'Abbaye de fdint Vicloc de Paris. ^^^r. i ' 

rom. vni. fi •^^'- 



Gui dt Chevfeufc iort û)9êû ptÇmtinifï 
connu 911e lui yAX zttmiH Aùe»* If ft iî" 
f'>rta rn 111^ du droh d'Aronerie an f^jft 
dtirjiTel it ^loît homme U^e de ïAiÀyayeèa 
ù\nt DcnU pour Va Vxil^e Je Cbe^rettfef ce 
^tji lui val/;i( une fente MnnueMe et h part 
de ceite AU^ye. Il remic ce droii io Fro- 
l^ftrofT ^u Monaflcre m-^^yefiMWI niveTotnir^ 
d^^rgeni ; cependant il fe feftffa fk,àiè$^ 
ceïfeurs le Hr^^^^it dtere Officier eommi» pouf 
Il lïrtnrtiere île l'AM^^e, Ew f Xi9 Gtii02Rh 
me d'OfiJl^c en Auvergne fie rt>n enifée Epi^ 
cop:i!e i P.iTi?, Oui de iM^fevife mi éi<M 
tenu d'/affi fier & de le p^^/rieff neVufzmyi 

., I ^.^ comrnlffîf>n Jean d^j Soifé ( on de Soifei) 
^rf/< /♦ 1^^. I^i **4crf|<jirt;i pour lui fie ctrtte fofi^ieyn^ iWaw 
d^î îc moi^ He Jiri^ de l.i mente nnnée il rcr- 
f^if/f, cUf^ djf VhommiRe fif^ltniire A tti Riré^oe p<«- 
ft*v» r 7"*' /=j Te<re deCbevreafé & re<^tif TaDrie^ra rf'ofr 
«-^ /*''' Kn ii^o if tfinf^^ra avec OJort Clemenc 
' ' h ^'^^ **^ ^*'"' DenJ5 au fnjei de U Seigne*' 



f 4t*h, p, li4« 




ns de FïCïvufam* Nou;^ ne ^ciroDVon» de Sev 
gneuri de CltcTreu/è que rîngt nm ^^it^ 
I>e Dimanche qui i'utviAi U ItAndMïon è4 
S* Mnittiti , c'eft - ;! - dire le 10 Juillet /i/o 
nmi\ d« Corbeil â Ton ztwtke fole iiM p y 
Si/ge PptfcQpa) fut p/}fté par le» fMfe 
l^netif? f f^mUtnireï « enlfe autre» jyatr celv 
"evrrurf? ; 6c ce mt/n^ Seig/fe«il^ rMP^ 
'^;;t foi ^ hommaigejeii Ae fMI 
Châienu Je niim Cloud. Il«i^ 
^ t»^i , .inn^'e dan» fe*^«^ 
^ux Religieux de £rifflDefHl 
vreufe figure enlkite dba» 
^ nut en fi^c> 4tfe laf^^" 
[ f^tte â Is CbapefW db 
r^j(î'lic« «a droit qttéJt> 



BU Doyenne* de Chateauport. ry 
tare du Prieuré d'Ivette, îl permit que let 
Gens <f Acmes de (à Compagnie en emme- 
naient les chevaux. Cela lui attira un grand 
Procès de la oart de l'Abbé de S. Maur duquel "'^^ ''f^» 
ce Prieuré depcndoit: les arbitres le condam- f^ç* ^" * ^ 
nerent en 1164a payera ce petit Monaftére va, 
divette dix marcs d'argent. & fes Genfdar- dWe 
mes a une peine bien plus humiliante. Le 
même Hervé fut le premier des Feudataires 
de TEglife de Paris , qui en 1 168 le Diman- 
che 8 Odobre portèrent le nouvel Evéque ^'Z^- ^tcU 
Frienne Tempier à fon entrée folemnelle. ^^'' ^* * /• 
Il fu auffi l'un des premiers à lui rendre les *'^' 
devoirs de foi & hommage , & il reçut de Ces ^•^ff* GétU» 
maîns Tinveûiture par Panneau d'or. Ce fut '* *°'* 
Tannée fuivante 1169 qu'au Parlement de Ja 
Chandeleur il fut jugé que la Chitellenie de ^''^'« ^'«•e 
Chevreufe relevé de l'Evéque de Paris. On ^^"/"Châ. 
croit que Hervé eut pour frère Hugues de *"^*^*-^"* 
Chevreufe Chanoine Diacre de Pans men- 
tionné au Nécrologe, de Notre-Danle pour '^'^•^^ «^'^ 
«roir porté le Chapitre à mettre de Rit fé- ^^'•^^•••»* 
niidoublc la Fête de S. Jacques du mo s de *'^' 
Juillet, & pour four Sedile ( Sedilia ) qui 
^jrfit à Ranulfe de Humbloniere Evéque de 
«ris & au Chapitre un revenu de quinze LV, 
de rente (îir la Prévôté de Chevreufe pour 
fe fins marquées au Nécrologe ft ailleurs. Nérr^i, e^cL 
uniçait encore qu'elle vendit en 1183 pour ^^^ il id. 
h femme de mil foixante fi fîx livres aux ^^' 
Ifoiaes de faînt Denis cent foixante & fix ^f- des Gr. 
IJens de bois qui ayoient appartenu au Sei- 5^ ^' ' •?« 

Kde Chevreufe » affis près des Vaux de 
y> appelles LA Haye dTvette. Enfin 
Bus le règne de Philippe le Bel parut avec 
w* A-'^— ou Anfel de Chevreufe, qui Mem' de 
■ ^mme à.Jg Bataille de Mons TAcad/dei 

]04 , furctoufFé fous fes pro- ^«H- ^ettr. 
I "B I4 chaleur & la foif, GuU- ^- '^P-^** 









i) lui u\lit une f*^ï^ ■'"**' 



IHl lui jm<fit une f»*"^' . . j 

«nioif jia MoHAftfff mn^trvHM vî**. 
U n«nnifro (la VAlA^Af^t tf*^ ^^ 

r 










r 



fé PAftOSffie DB CffETteUf s i 

laume Guiart ancien Ecrivain prétendoil (fi$ 
la véritable Oriflamme étoit rettie à (aine 
Denif , k ^u'Anfeau n'en avoit <|u'une c<Nk 
(refaite* 

t Anfîau le tire éc Chevreuil ^ 

Fat ii comme roui ipprirmcf 
Eftdnc en Tci «rmei mL'meff 
Du trop %nnà chaleur & retraît# 
Et rOrifUmme contrefaite 
Cbaî i cerre ( & la fainrenr 
FUiMM )ui aprèf l'eofuirenc* 

IlafOÎtépoutS Béatrix du Boii qui eft nom« 
Keerol. de mée parmi lei Bienfaâeuri de TAbbaye de 
i>)«'iloyal. Poft-royal au i% Janvier» 

Lei Tabletcei de cire dei années 130^, 

r 307 5c M 08 , qui nouf ont tranfmif les voy»- 

jgef de Philippe le Bel à^n% Ton Royaume , 

7>A. c«r. s, roar^uent que ce Prince vint loeer à Chc- 

i/#/«y, à pm- vreufe le 7 Février 1^06 ancien ftyle , & le 

ÏL\ZevZ Dimanclie^i Septembre 1308. Il y a preuve 

///• ^ue rimpcr^tnce de Conitantinople renrce 

en France accompagnoit ce Roy dam (^i 

Toyageg de 130^ ^ M 07* 

F. V EN E« Au défaut du nom d[es Seigneurs de Cbe« 

Mi:^!^* vreure jufqu'au temps de ILouis XI il la te- 

Terye d*uo ^ nous nous arrêterons à d*autiti 

faits qui concernent cette Ter/c^ Il y eut dans 

le XIV fiéclc deux Arrêts du Parlement ton- 

. ,^^îf Vu'* chant le Juge de ce lieu. Par celui du r 1 Fé* 

JSï.?*T *"« '.Î4î . il fut aéclaré que ce Juge ne 

ppuvoitconnoitredes Nobles* Et par un autre 

Jlidt /• ii}# du I r Avril 1 3 5 3 il fut reconnu , que du Bail* 

Jy de Chevreufe on appelle au Bailly de n> 

vcque de Paris, Des Lettres du Roy Charles 

V de Pan 1377 nous fourniffcnt le nom de 

Cran<S Livre Pi erre Seigneur de Chevreufe auquel ce Prîn- 



tu D«TSNKB* tfE GhATSAUIOUT. 7¥ 

Nièvre , & qui rendit la même année hom- 
mage ponr le Roy au Comte de Dreux. Sous Tdb. lf*téh 
le re^ne de Charles Vi au moins en 1414 « 
le Seigneur étoit Jean de Chevreufe que Tii- 
véque fit fommer ak>rs de lui rendre hom- 
mage. Peu de temps après cette petite Ville 
fut avec Montlhery un objet qui arréu du- 
rant quelques jours le Duc de Boui'gogne* 
11 s'en empaia dans le temps qu'il parcourut 
le Royaume fous Tapparence de réformer 
Uî abus du gouvernement. Tanneguy du HHl. Chre^i 
Chaftel Prevot de Paris nelelaiffa pas long-» ^o^^^tt VI 
tems entre (es mains ; il reprit ce lieu en 14 1 7 
au mois de Janvier , ilonobftant la vîgoureu- juvenal des 
id défenfè des gens du Duc qui blefTerent Urfint. 
plusieurs àts attaquans : Peu de bourgeois y 
furent mis ï ran(jo»j il fe contenta de piller chaiî™ Vï 
la Ville. A regard du Château , Tanneguy p. ,5, 
ne put venir à bout de le prendre. Il relia 
au Duc de Bourgogne , ce qui ne fervit pas 

Îeu , à faire pafler quelques années après la 
'ille fous la puiflance de Henri Roi d'An- 
l^rre, lor(qu*il fut devenu Maître de Paris« 
cife relta fous la domination de ce Prince 
iufqu'i l'an 14^8 qu'elle fe rendit à Charles 
Vil auflî^bien que Montargis & d'autre» /^^"r<^ 
l'eux. Le traité de reddition de toutes ces chaires VII 
places par Guillaume du Broulart qualifié de Godefroy. . 
Capitaine des Villes & Châteaux de Dreux £„ x437Hift. 
k Chevreule , eft mentionné dans les Mé- de S. Denii ' 
moriaux de la Cliambre des Comptes i la- p- 35x« 
quelle il fut préfenté. ^ . 

Sous Louis XI la Terre ie Chevreufe étoît 
entre les mains d'un Seigneur nommé Nico- 
^ de Chevreufe : Comme il fe retira vers 
fe parti ennemi du Roi, ce Prince confifqua 
f^ Terre & la donna à Robinet de Durfort 
^cuyer Sei;çneur de Creflbnihc. Un fait mé- 
morable touchant ce nouveau Seigneur 4» 

G ii] 



7S Paroisse ds Crevrsusb > 

i;(t. 'mtnaf: Cheyreufe , eft que Louis XI le commit pour 

^c s. Florent enlever de la Ville de Roye en Picardie lef 

da'^S?"" Reliques de S. Florent après la mott de Char- 

les Duc de Bourgogne. Nicolas Set^eur de 

Chevreufe efi ùms doute le même qui fut ap- 

Sellé Colard félon la mode de ces temps-lâ 
e tronquer quelquefois les noms des faints. 
C t Colard de Chevreufe fut rétabli dans k 

Jt^.If»P4r. Tene après la mort de Louis XI arrivée en 
1483. Dès le 8 Mai mil quatre cent quatre- 
TÎngt-quatre 1 4 84 il prélènta comme Seigneur 
à rËvéque de Paris un liijet pour l'une des Cha- 
pelles de la Magdélene du Château deChe* 
yreufe : & le 7 Janvier fûivant il fit hommage i 
' PEvéquedeParispouriàBaronnîe.Ilétoitaufli 

i^«^ HW.' S^8"^^' ^^ Maurepas. 11 ne vécut pas long- 
' temps depuis. Dès le mois d*Aoftt 148^ An- 
toine de Canteleu étoit devenu Se^neur des 
^eux Terres par Ide de Chevreufe la femme 
feule héritière de Colard » & il en rendit hom- 
jnage à TEvéque de Paris le 1 3 Août. En i438 
Louis Malet de GrainiUe Amiral de France 
£t Tacquifition de la Terre de Chevreufe* En 
1451 il obrint de TEvéquede Paris desLet* 
cres de fouffrance pour la red£tion de lloin- 
mage* Mais il fut évincé de cette Terre l'an 
De U Sarre 14^4* L*Hiftorien de Corbeil a marqué faos 

lootff garantir le fait ^ quNm de la famille de San- 

guin avoit joui de la Terre de Chevreufe , 
& pour époque il ajoute qu*il avoit marié ù 
Sâ\e à, Jean deCarnazet> & tué en 14^$ à la 
bataille de Fornoue. Quoiqu'il en (bit , An- 
toine de Canteleu ci-delTus nommé eft dit 
Seigneur de Chevreufe en i4>4 & 1^07 dans 

-. • , , les hommages qu'il rend à TEvcque dans la 

Ffocès verbal q^^^^^^ Jg p^^ij je j.^^ ^^^^^ L'EvêquC 

if<X- £p*.P^r. de Paris accordai Ide de Chevreufe fa veuve 
le i7 Août 1 5 17 un délai ou fouffrance pour 
la preftatioo 4*hommage. Dix ans après \a 



BU DoYBKKE* DE ChaTEAUTORT. ff 

jtjàgneune étoit à deux perfonnes par indi- 

fçavoir à cette Dame & à Noble Pierre '*'*'• 
1 Blecourt, Ils préfênterenc conjointement 
'f âo Novembre 1^27 à l'une des Chapellet 
Château* Ide de Chevreufe ne furvécut 
i deux ans. Le i Juin 1^19 Gilles de Fay ^^*^ 
yet fieur de Châteaurouge étoit devenu 
igneur par moitié de Chevreufe & de Mau* 
as à caufe d'Ide TOrfévre (à femme héri- 
de défunts Antoine de Canceleu & de 
ïte Ide de Chevreufe. En 1^30 le 7 Mai rj*.£/».Px*, 
an de Bretagne Ouc d*£tampes fit born- 
age à TEvcque de Paris pour Chevreurê. 
Kn 1533 Gallois de Bailleul fe difoit Baron 
Fief du Grandmoulin Se de la Terre de 
de. Le 6 Juillet 1 543 lé Cardinal de Meu- 
on rendit hommage pour la Dame d'Etam- 
î (à nièce* Le 18 Juillet 1545 laSeigneu** 
de Chevreufe demeura à Galois de Bailr 
-i Seigneur de Longpont, & à Tinflant .,.. 
la céc& à (4) Anne de Piffeleu Ducheffc '^"'^ 
l'Etampes pour des terres Sfes en Gatinoîs* 
• La Terre de Chevreufe n*avoit porté juP- 
^e*là que le titre de Baronnie lorfqu*il fût 
ingé en Duché , la même année au moi» û% 
Décembre pour le Duc d'Etampes & (à fem- 
me. Dès i^n le Cardinal de Lorraine en 
. étoit devenu pofleffeur , puisqu'il çn fit ren- 
dre hommage à TEvéque le 6 Jamier* Les * 
Lettres de Téreûion de cette Terre en Duché 
furent confirmées en Avril 1555 par d'autres 
Lettres qui permirent au Cardinal Archevê- 
que de Reims d*.en pourfuivre Tenregidre- 
ment, aufC bien que deTacquifitiondeiaBa- Rfg.duf«iK 

(éi) L« Rcgiflrcs du Clitpitre de Paris Ac Tan 1 1^ 
font foi qu*alors Anne de PiflêieirÔaronne de Che- 
vreufe fut condamnée à paiîcr nouvelle rcconnoiflànee 
^t vin(>t livres afTignécs Cur (a Baronnie pour i'O^ 
fice de Matines. 

G iitj 




*0 PlROiSSÉ DE CHEtUEUSrj 

ronnîe de Meudon , qu'il y avoit joint a^ec 
b Terre de Dampierre , formant le tout en- 
fetnble ûx mille livres de rente. Limouts, 
Bures 8c ptufîeurs autres eh furent dîAraltf 
alors , mais outre Dampierre on y unie le 
Fief de Sarclé & celui de Cottîgny ou Tro- 
tigny. Ce même Cardinal obtmt depuis du 
Roy Charles IX que le Duché de Chevreufe 
avec les Terres, Fiefs & Domaines de Meu- 
don , Dampierre , Beaurain 8c Maurepas re- 
leveroient de la Couronne à une couppe d'or 
du poids de trois marcs à chaque mutation ; 
& que les appeUations des Officiers de ce Du- 
ché fêroîent portées au Parlement de Paris* 
Le même Roy réunît les Juftices de Beau- 
rain, Maurepas, Dampierre, Noify-lez-Clajz 
& Maincourt â celler du Bailliage de Che- 
▼reufë par Lettres âe fan rjjr. Ce Duché 
fut érigé en Pairie en faveur de Claude de 
Lorraine par Lettres du itMars 1611» Le 
8 May 1^47 celui qui étoit alors Duc dé 
Chevreufè fit plufieur s aliénations , entre za^ 
.très la Terre 8c Seigneurie de Chatêaufort ^ 
îè refèrvarit la Seigneurie & Juftîce de Gif » 
h, Juftice fur les hameaux de Clarigny, de 
la Mai fbnappellée Chapitre, Aîgrefoin, Bî- 
chely, les Moulins le long delà rivière d'Or/c^ 
la Ferme de Bell'e4mage , la Maifbn , Mou- 
lin de Courceîles & dcpeudiances de la Paroi(^ 
fe de Gif. Le titre de Pairie fut éteint le 24 
Janvier 1 6^7 par la mort de Claude dé Lor- 
raine fans enfans mâles. Marie de Rohan ùl 
veuve eut pour Ces reprifes la Duché <fe Che- 
ii}?,k'!- j* vreufe , aufqudlcs furent unies les Terres de 
Chevrigny & d Aigrefoin par Lettres du mois 
d'Avril 1^84- Fn 166$ le 1 May elle donna 
a Louis Charles d'Albert fils aîné de Chn*- 
les d'Albert Connétable Due de Luynes Ton 
premier mari , le même Duché à elle adjujjii 
par Décret du Parlement* Louis Charles d'Al- 



filaochaid. 



ï>tr I>OÏBWME* OB CflATBÀUfOllT. fff 
fceit en fie Jiofnmage le 3 du même mois » puî# 
le donna à Charles-Honoré Marquis d'Albert 
fbn fils aine & de feu Louife-Marie Seguier 
par contrat pafle à Oampierre le 9 Septem* 
bre de la même année. Ce dernier obtint au 
mois de Décembre 1667 les Lettres Paten* 
tes confirmatlves de ce Contrat , portant érec- R^enP«» 
tion de nouveau en tant qjue befoxn feroit de '*Maw|«#t 
cette Terre en Duché j Au mois de Décem* 
bre I ^7 î il en obtint d*autres datées de faint- 
Gemuiîn-en Laye, qui portoient union & in- 
corporation des Châtellenies de Chateaufort^ 
Magny-Lefîart , les Loges , Fief & Seigneu- 
rie de Touffus au Duché de Chevreufe, avec 
kl mouvance direâe & immédiate delà Terre 
& Comté de Jouy , pour n*étre plus qu'un lèul 
& même Fief mouvant du Roy a une feule foi 
& hommage , àcaufe du Château du Louvre 
fous le titre de Duché de Chevreufe & union 
des Juftices , cnforte que les appellations des 
Semences de ces Juftices de Giateaufort 8t 
Magny-LefTart rendues par les OfHciers du 
Bamiage de Chevreufe en première Infian-r 
ce, reÎTortiroient nuement&làns moyen ai» 
ftrJementde Paris. Le même Seigneur échan- 
gea depuis le Duché entier de Chevreufe avec 
Louis XIV pour le Comté de Momfort PA- 
niaurv en 169Z» Alors le titre de Duché fut 
transféré fur le Comté de Montfort, & la 
Baronnie de Chevreufe fut donnce par le p ^. 

Roy â la Communauté des Dames de S. Louis ^l^oy^il^t 
établis à S. Cyr , en place des Terres de Bue y . * ' ' 

Guiancourt, Voifins , ViJlaroy & la Lande 
^ui furent unies au Domaine du Roy» 

A regard des dépendances de cette Terre 
& de fès anciens droits, voici la manière dont 
le tout eft détaillé dans un rouUeau de Tait 
15 07. Il y avoit quatre foires à Chevreufe > 
f^ayoir au;^ deux Fà;es de Ste Croix % à la '' 



t% PaROTSSS DB CitCTitEUSSf 

MagJelene & â la S. Martin dlii ver. Il y wni 
un moulin à la Chapelle Milon , deux â Roip 
don 9 un à Pontpierre fit un à (àint Rémi : 3 000 
arpens de bois. L'étang de Predefelles de 24 
^arpens « 3 étangs i Soifay ( on dit aujourd'hui 
Choifel ). Des Cenfives i S. Renù » à Roddon, 
ii'jla Chapelle-Milon , i la Perte , à Herbouvii- 
1er , aux Troux i S. Lambert ^ à AuvîUef/ 
à Ragonan & Anguierei les neuves* Le Sè^ 
gneur avoit la préfentation de la Chapelle do 
Château dite Ste Magdelene , à laquelle ap* 
partiennent les dlxmes d'Auviller , la Cha- 

}>elle Milon & la petite Bro/Te. Il avoit auA 
a préfentation de la Chapelle de S« Jacques 
de la Pertes ^ui dès 1507 étoit tombée, à 
laquelle appartienent Sx arpens de prez tenant 
à l^étang deiTus Choifay. On ajoute que le 
Fief de Courcelles eft tenu du Baron de Cbe« 
vreufe â caufe de Ton Fief de Saclay* De 
plus ce Baron avoit deux Fiefs a Herbouvil' 
1er tenus des Célefiins de Paris « i caufe du 
four de Châteaufort. On les appelloit les Fiess 
de Veros 6c de Moncourartt. Item il avoir les 
champarts de Creâely ténus plus ancienne- 
ment par Simon Thoron 8c alors par les EcO' 
tiers du Collège de la Marche. Item le Vif* 
lage des Loges* Trois Fiefs i Saclay 6c on 
Fief au Pleflîs-Trois-Pierres près Villetain. 
Je ne prétend point au refte que tons les 
droits fuHent également établis. J'ai marqué 
plus haut que le dé/iftement que donna Hervé 
ancien Seigneur de fa prétention fur la Cha- 
pelle de la Fené. Pour être inânitc par un 
Aâe i>lus récent il eft bon de lire le traité 
d*acquifitson que le Roy fit de la Terre de 
Cbevreuiè en i6^i par échange pour Mom« 
fort ainfi que j'ai dit. On lit dans ce traité 
qui eft imprimé , que le Seigneur de -Cbe- 
vreuie a le droit de nomanes a la Chapelle 



tV DOTENNS* DE CllATBAUFORT. tf 

I îio Ciiateau qui eft dotée de cent TÎogt 1»« 

^'ves; qu'au Duché de Cherreufe eftacucbée 

J la haute Jttftice de Chevreuiè , ùint Rémi » 

iâint Lambert j Gif« Chateaufon, Toulfiift 
Vîiiers4e-Bacle « ûint Aubin, Sade, Vau* 

1 Jiallan , Igoy , NLontignj , les Trous eo m»* 
[de: que le Seigneur de CÎhmeulëa k mk 
I de prendre le tf eiziéine pain qui fe Tend par 

les Boulangers de la ViUe » & un pied de 

cliaque bete qui eft tuée à la bouchene. U 

a auffi le droit de pèche dans la rivière d*I« 

vette depuis le moulin des Monion ju(qn*aa 

pont de fàint Rémi. Je ne parlerai des boit 

' de cette Seigneurie , qu'après ce même traité « 

^iii fpécifie les noms des différens cantons « 

de cette forte : Les Bocau , la Crâne , la Ron- 

cerie , Trbtîgny , Jagny , Fertelet , Tron- 

rhet , fiaiily , Vaucery , le Noroy. C'étoit 

dans quelqu'une de ces portions que l'AI^ 

bé Suger avoit trouvé les poutres qui fervi- J^^'L^l^ 

ient de fon temps your couvrir de nouveau jj^ " ■ 

VEglifedeiàintDenu. Le Nécrologe de TAb» 

baye de Pon -royal dit que cette Maifon y 

a poifédé au XIII £écle , en venu de Let» 

grès de Renaud de Corbeil Evéque de Paris 

Seigneur dominant de la Baronnie , quarante 

arpeos & demi de bois fitués entre Vaumu- 

rier & Champgarnier ; maïs cette portion fe 

rapporte plus naturellement au territoire de 

isdnt Lambert* 

Chevreufe entra plus direôement dans la 
fondarion de cette Abbaye pat les cent fols 
de rente qui lui furent aHîgnés alors fur la NecroKPow 
Prévôté. Cette même Prévôté s'étoit auffi ^^y"** ^ 
trouvée âhs Tan 1*38 chargée de payer qua- cW/^A ^ 
lante fols annuellement à l'Abbaye de Livry vriae4< x^^^ 
par le don qu'en avoit fait Sedile Dame de ^x 

l'Aunoy , aînfi que le certifièrent dans le temps 
des Lettres d'Adam Seigneur de Beaumont. 



Î4 pAltOISSfi tlÉ CkEWÊUSÉf; 

Le Château de Chevreufe (î célèbre psli 

ion antiquité , par Tes îUuftres Barons & pat 

Topog. ae fes Ducs ^ a été figuré dafns la Topographie 

Cl. Chaail- de France par Claude Chaftilion vers Fart 

100*01.45, ,^iQ^ y ^»a paru pafr les ruines qui enieC 

. cent qu*â étoit prefque quarré , & environné 

de huit ou dix tours. 

Les écarts de la Patoifle de Chevreufe font 

Meridon , Talion , Poinpièrrie , Troûgny 

& les Tfou Cheminées. 

MERIDON qui eft au midi efl connu de- 

Êx CM Jfe£ puis le X 1 1 1 fiécle qu'il fe trouve un Archam- 

CM^tt. Pdr^. bauld de Miriduno qui avoir proche Paris une 

cenfîve entre faint Marcel 8c Villejuit. M.-t 

F*f ^f • '*^«'. Pericard obtint le 1 Juillet 1 600 permiflîon 

jiy coiîftruire une Chapelle a caufe de Tc- 

loignement & des mauvais chemins de l'Iiî- 

ver. Ce Ch.^eau fîtué. fur le coteau au. haut 

d*un bois a appartenu en ces derniers temps 

à M. Dugué de Bagnols Seigneur de Trous. 

Ty ai vu fur le pavillon d'entrée des armes 

confîftant en trois oifeaux ou canettes* 

^éihArchiep. POISSY eft un Fief près Chevreufe^ 

f» ^« * lequel fut ùiCï faute d^hommage par l'Eve*» 

5[ue le 23 Juin 14^1. 

En finifTant, je parlerai ici desperfonneâ 
de diftinftion autres que les Seigneurs , les- 
quelles fe trouvent avoir porté le nom de 
Chevreufe dans l'antiquité. Le Bailly d'Or- 
léans mentionné dans les Tablettes dé cire 
eu font écrites en latin les dépenfes du règne 
M^f' '^'^' "* ^® W^lw® ^® Harë fils de S. Louis en 1284, 
îj/* f*'^''- fe nommotiJohamesdeCaprofia. Juvenal dei 
*^ '• ^^'' Urfins en la vie du Roi Charle? VI , dit que 
ce Prince otant le Gouvernement du Lan- 
guedoc au Duc (^e Berry , y envoya un Gen- 
tilhomme fort expert nommé Pierre de Ca- 
preufe ; fans doute que dans le latin de quel- 
que Hiftorien du temps il y avoit. P«raw dt 



DU Doyenne' DE Cnkrtkmôm Sf 
Caprofia qui a été mal rendu par la Capreu^ 
fè. Au refte j'avenirsû ici en paflant que <tani 
tout le Royaume *s*il faut s*en rapporter au 
Diâionnaîre Univerfel des Villes, Bourgs & 
Villages , il n'y a que Cherreufe du Diocè A 
de Paris qui porte ce nom. Les Ecrivains qui 
Tont nés de ce lieu ou qui y ont été domiciliés 
demandent auffi que je ne lesoublie pas. Ma- 
rin le Roy Sieur de Gombervilie qui fut de 
VAcadenûe Françoife dans le temps de fon 
origine , fe qualifioit Parifien , mais quelques 
critiques prétendent qu'il étoit né à Chevrett- 
fe. Gombervilie qui lui fervoit de fîirnom 
n'en eft qu'à une petite lieue du côté 4e Châ«» 
teaufort. Antoine Bruneau Avocat qui vivoît 
en 1680 étoit de Chevreufe. 11 a compofé 
un Traité des Criées & un Supplément pour 
VHiftoîre des Univerfîtés de France. Il fedit 
dans la Préface natif du Diocèfe de Paris & 
à huit lieues de la Ville. Marin de Gomber- 
vilie a dit de Bruneau qu*il étoit fon Com» 
patriote. On trouve dans V Index fhnereui ind.fimef^ 
des Chirurgiens de Paris , Pierre Prudhom- ^^''^' ^'^if* 
me naûf de Chevreufe avec cette qualifica- f^^^l)^^^ 
don Societatîs Prafeâîuram gerens. Il mourut * 
le 14 Avril 1708. Deux des derniers Curés 
de Chevreulè méritent d'avoir place parmi les 
gens de Littérature. Vincent Lo^er Curé en 
1704, parce que c'eft à Ces foUicitations que 
Ton eft redevable d'une pièce fur l'Indulgence 
de la Porduncule que compofa Pierre Pel- Suppl. â Mo« 
heftre de Rouen & qui parut dans les Mé- "" T. 2. au 
moires de Trévoux de cette année -là, Pierre ^^^ Pd^ft^^* 
Collot Doâeur en Théologie dernier Curé 
de Chevreufe décédé en 1741 le i Septem* 
bre eft auteur de plusieurs Inftruâions Théo- 
logiques in 8-0. par demandes & par répoa- 
fe$ ^ui ik débitent à Paris chez Ganeau rue S« 
J^gueSf II a compofé outre cela un Liyre io. 



$6 Paeoikc ti s. Kami ^ 

tkalé : tEJprh de 5« Pr^nçm de Sdes , k 
Jei Expliausofu for le CaceduCnr «le Psu 
iiDpriinécf en 1740 & i747* 



SAINT REMI 

PRES ÛHEVREUSE. 

A Une demie lieue plui bas que Cbenee- 
fe en Hiivant le cou» de U ririere d*!* 
Tette eft un Village du nomdeûjncRenu, 

3ui eft pluf connu dans rantsqoité i rai&a 
u Prieuré qui y fut bâci, ^ue par (e% Sei- 
gneurs* Le premier cicre qui en £iic mcnûon 
eft une Bulle du Pape Cdlixte II de Tan 1 1 11 

2ui confirme à TAbbaye de Czxnt Florenc de 
aumur en Anjou rEgliiê de âim Rémi qtt*un 
Evéque de Paris ou un Seigneur du lira \m 
avost donnée» U écoit fort commun autrefois 
de dédier des Eglifês fous Tlnrocation de 
ce iâint en vertu d^un fimj^le linge qui aroit 
touché k Ton tombeau , ainfi que cela {e pra« 
tiquoit à réeard de plufieurs fatnts Prélats > 
tels que S, Martin de Tours , S. Hilasre de 
Poitiers , S. Saturnin de Touloufe » S. Ger- 
main d'Auxerre , S* Medard » &c« On ignore 
C\ le Village exiftoit avant le Prieuré # Se yit\ 
étoit Ton nom avant qu'il eut pris celui de 
ce ûint. U eft certain iêulement que le Prieu- 
ré aétéappelléBaulieu BclltitLoctu , aumoins 
dis la fin du XllI fîécle , apparemment icau^ 
{t de la beauté du vallon ou il Ct trouvoit » & 
peut-être pour le diftinguer de TEglife Pa- 
roiffiale de faint Rémi de laquelle les Moi- 
nes Ce Cetoient éloigné k ciuie de jfa fituatton 
aquatique* 



1>U DOTEKNB* BE«ChaT£AUÏOKT* $f 

Ce Village eft ûtùè partie dans b prairie 

xrrro(ee par la rivière d'Iyette & par le ruiC- 

ieau qui vient d'entre les Trous & MoUeret » 

6c en partie fur les bords de cette prairie » 

tant d'un câté*qued'un autre , car ce qui forme 

le gros de la Paroiflb eft la jondion de deux 

rues en forme de croix , l'une qui vient 

du midi du côté des Trous , & l'autre qui 

vient du nord* Ce terrain étant froid par (à 

iituadon n*eft cultivé qu*en labourages & eh 

prairies* On compte de cet endroit à Paris 

environ Gx lieues» L'ufàge des livres de TE- 

leâion de Paris eii parlant du Village de faine 

Rémi , eft dy joindre Couberrin , qui y eft 

conriguducôtédu midi. Ces deux lieux joints 

enCemble formoient 88 feux fuivant le de* 

iiombrement imprimé en 170^ , & en 171^ 

le Didionnaire Univerfel de la France éva* 

lu oit le tout à 3f^ habitans: mais le nou* 

veau Catalogue des feux des Fierons n'en 

compte plus que 78 â (àint Rémi y compris 

Coubenin & la ferme du Prieuré des Âul* 

nois qui eft efl mal appelle Vaunori. 

L'E^WCe de. ce lieu qui reconnoit S* Rémi 
de Reims pour Ton patron eft fîtuée dans le 
plus bas de la prairie ; ce qui eft caufe.qu'elle 
eft quelquefois inondée , & que le pavé en 
eft tout verd. La Dédicace en fut faite au 
mois de Juin par Jacques de Maury Evéque 
de Rayonne qui ordonna de la part de TE- Jfl- ^^' ^^n 
vcque de Paris d'en célébrer l'Annivefaire le ^^ "»'• . 
%7 Juin. Elle fe (burient malgré les attaques 
de^'eau , parce qu'elle eft bâtie des pierres 
lïiolaires ou molieres du pays » dont la groffie- 
reté n'admet aucunes (culptures & a plus de 
ré^ftance ; il en ^^ ^^ même de la tour qui . 
lafupporte du côté de l'orient « oùi'onaplacé 
l'entrée dans ces derniers fiéclcs » en g»n& 
portant l'Autel à l'occident où la porte auroit 



18 Paroisse de S. R£mt> 

^û reAer. Cette UgUCe â une aile dn câté (êp- 

tentrional avec une Chapelle qui appartient 

â MIVL de Vaugien & dans laquelle eu, in* 

humé Denif Feydeau Seigneur de Vaugien 

mort dans le fiécle dernier , 6c Catherine Vi- 

vien fa mère. Les Dames de laMaifbn Roya- 

k de S. Cyr poflcdent la Seigneurie de ce lieo 

Bc y ont le hanc Seigneurial. M. de Coubei* 

dn y a aufTi le fien. Les épitaphes 8c înfcrîp- 

M«m« fur la ^^^^* ^^ ^^'^^ Egiife font alnfî raaportées dans 

irwe s. Xc un Mémoire imprimé en 1728 concernant 

•/'72ip.i« ce Village* 

» Cv gift & répoîe le corps de défunte Da- 
n me Cadiérine Vivien Dame de la Grange- 
»> Batelière, Veuve de M, Pierre Feydeau, 
9% vivant Chevalier Seigneur de Vaugien & 
m autres lieux ; laquelle décéda en la mai- 
»> fon de Vaugien le ij Odobre 16^7» 
Diow///«/ Feydeau Domtnut de ^aughnfandi 

Rçmigti Condominus obih die X menpt 

OClohris i^8i. 

La Cure de ce lieu ell à la nomination 
du Prieuif comme membre de l'Abbaye de 
S. Florent , à laquelle TEglife de faint Rémi 
avoit été donnée avant Tan i i2z > & confîr- 
ll/jr. MX. «T* n)ée par Calixte II en cette année-H , puis 
tt^rntiih paf Thibaud Evéque de Paris en 11 50 , en- 
fuite par Urbain III en 118^. Le PouiUè 
Parifien du XIII fiéçle marque pareillement 
TEglife de faint Rémi parhii les dépendan- 
ces de faint Florent. Les Pouillés du XV# 
du XVI & XVII fiéçles affignent uniforme- 
ment la préfentation de la Cure au f rieur 
du lieu.^ 

Le Prieuré du Village de faint Remî eft 
connu fous différens noms ; Les anciens l*ap- 
pellpient le Prieuré defatm Rémi ou le Primré 
deBeaulieu. Ces deux (^nominations avoient 
cours dam le XIII fiécle & dans les fuivans. 

On 



Dv Doyenne* de C«ATBAuf OKt. tp 
On s'eft avifé depuis l'avant* dernier fiécle 
de Tappeller quelquefois It Prieuré de faintê 
Avoye , peut-être à l'occafion de quelque dé* 
votion du peuple envers cette fainte qui jr 
eft repréfemée forçant la tête d'une tourj 
Comme les Archives de faint Florent de Sau<* 
mur ont confervé quelques fragmens hifto<« 
tiques fîir ce Prieuré, je les inférerai ici chro- 
iiologiq.aemem avec ce que j*ai trouvé aiU 
leurs. 

En I ^o6 le Prieur ie fâint Rémi fournie 
qu'il avoit droit de pèche dans les eaux d'An- 
ielme Seigneur du lieu avec naflelles , fit celui 
de prendre du bois dans fës forêts la charge 
d*ttn homme. Du confentement de l'Abbé 
de faint Florent il fut accordé que le Prieur 
qdtteroit ces droits moyennant dix fols de 
rente annuelle payables par le Seigneur le 
lendemain de S. Rémi; & en cas de défaut , 
qu'il amenderoît de deux fols par chaque fè- 
maine uns pouvoir différer le payement & 
amende au-delà de Noël. Il fut auifi dit que 
le Sergneur ne pourroit rien exiger du Prieur* 
De plus , que le Pont fitué vis-à-vis la mai-. 
fon du Prieur venant à manquer, le Seigneur 
le feroit réparer a fès firaîs , avec permiffioit 
au Prieur & à feî gens i^y pafTer quand ils 
voudroient. Outre cela le Seigneur quitta au 
Prieur & aux Moines de faint Florent pour 
toujours les dixmes tant petites que grandes 
de to'.t fon Domaine & de toute la raroifle 
de faint Remî , tant vieilles quenovalesj & 
& de fes bois , au cas qn'ils vinflent à être 
cultivés > ce qui leur appartenoit déjà de do- 
nation ancienne- Il reconnut pareillement que 
le Prieur avoit le dixmage au grand moulin 
de faint Remî & aufll dan» fes cen/Tves de» 
Hôtes, Gui Seigneur de Chevreufe neveui.ftî/f. mdnnfe 
^Anfelme» du côté maternel y appoû fon ♦r..i'/#y./. 2,% 



#9 Pakoxsss »e s. Remt» 

^ T. t.Thcf. fceau. En 128^ Thibaud de Marly aiuftn 
*Aa^ Chevalier rédigeant fon teftament fit unar- 

dcle pour le Prieuré : Ptioratui dé BelloXo^ 
€0 profè Caprojiam , L. folidos» On ne peut 
difcQnvenir qu'il ne fut beaucoup déchu de 
de (à première origine , puis vers la fin de 
ce fiécle Gilles Lambert Doyen de faint Mar- 
tin de Tours le poCédoit pour (à vie durant. 
Il en fit la remife Tan 1300 entre les mains 
de rAbbé de faint Florent qui lui fit reficn- 
tir les faveurs de fa Communauté. Cçt Abbc 
avoit été attiré dans le Monafiére de faint 
Florent ï Toccafion même de ce Prieuré que 
TAde de ce temps-là appelle SanCii Remigii 
de Bello Loco juxta Caprojîam : Car il étoit 
natif de ce Village & il en avoit pris le nom ; 
Mip. méutufc. On l'appelloit Renaud de Beaulieu , ou Re- 
^> fUr.fi 29^ naud de /àint Rémi. Il eut tellement ce Prieu- 
ré eti affedion , qu'il en devint comme le 
fécond Fondateur , foit en dotant de nouveau 
foit en faifant réparer les bâtimens. On voit 
dans le Regiftre du payement de la fedevan^ 
ce appellée Pigmentum à Norre - Dame de 
Paris au jour de rAflbmption, que le Prieur 
de fàsnt Rémi s'en étoit acquitté Tan 1285* 
Il n'y avoit que les Prieurs de Moines à 
Doyenné de Châteaufort qui y fuflent tenus. 
Cela ne regardoît point les Prieurs des Cha- 
noines Réguliers* En 1384 on trouve dans 
le rolle des Procurations dues à TEvêque de 
Paris le Prieuré de faint Remî de Bello Loco 
taxé à dix livres dix fols. Vers l'an I444 
un Religieux de faint Florent qui étoit Prieujf 
,de ce Prieuré & qui fe nommoit Benoît Reg- 
nard , ayant deffein d'enrichir d'un Reliquai- 
re l'Fglife de (à pente Communauté , prit 
celui du lait de la Sainte Vierge que l'on con- 
fervoitdans une phiole de verre à^faint Gon- 
iotk en Beiry ; mais il fut arrêté par Nicolas 



lyù DoTEKKfi* DE ClTATEAUfORT. Pt 

I]faY7fiaill>tdeSull7, à la pourfuite de Fr ère Aid^fi(*ti7- 
GiiiUaame Touchebeuf Prieur de (àînt Gon- 
4oii » puis élargi à la prière de Simon Biçn* 
af&5 Receveur de Sully , promettant de rap- 
porter le Reliquaire , ce qu'il fit. Dè< Ta» 
r 4^7 TEglire de ce Prieure n*étoit plus qu*n-^ 
ne Chapelle; & même René Louet Piieur de 
Bruyères qui fut député pour la Vifîte des 
Prieurés par Louis Abbé de ûint Florent, ^^^ 
^écbra qu'il avoit trouré cette Giapelle mal 
en ordre , le logis du Prieur mal entretenu « 
& qu'on l'avoic informé que les biens dépé- 
xiiToient de jour en jour. Simon FoUant eft 
nommé Prieur de Beaulieu dans le Procès- 
nerbal de la Coutume de Paris \^Zom Le Svc^ 
piément au Diâionnaire de Moreri nous fais 
conn<rftre deux Prieun de Notre-Dame ^^^ - ^ - 
Beaulieu -rainte-Aroye, qui vécurent dans uî* • 
le dernier fîécle ; fçavoirun M. Defaileurs» ?*f," ^^* 
Se enfûite Jean Richard natif de Paris > bap- RJchird. 
die à (àint Jean en. Grève qui le devint par 
permutation pour la Cure de Triel avec le 
précédent. Ce dernier eu auteur de plufîeurs 
ouvrages qui ont été imprimés ; il mourut 
en 16^6. Les Mémoires du Clergé T. X!I 
pag-, M 68 font mention d*un Arrêt du Par- 
lement de Paris du 4 Septembre 14^0 fut 
le Prieuré de fainte Avoye, 

Le Prieuré de fîûnt Paul eft auflî fur le 
territoire de la Paroifiè de (âint Rémi : il eft 
fumommé de AÎmtis dans les titres latins ; 
ce qui a été rendu en François par de/ AunoU 
ou des Aunais , & quelquefois auffi de t^Aulni. 
M. de Valois a cru que ce lieu formoit un K#*iV. G*//.f. 
Village : mais il n'y a que ce Prieuré & une ^^^ ^**' ** 
ferme. Il n*eft pas non plus fîtué fur la ri- 
vière d^Ivette ainfî qu'il eft dit , mais dans 
un fond entre deux collines fur le torrent 
qui vient de Molieres & des Trous» On nf 

Hij 



ft Paroisse db S. Rfmi; 

coiinoi^ gueres les origines de ce Prieuté. 
Tout ce que du Breul put en apprendre des 
Du Brcul p. Chanoines de faînt Vi^or de Paris aufquels 
loci £dic. il appartient , eft que ce lieu contenoit deux 
"^^** Chapelles , dont Tune étoit. dédiée à la Ste 

Vierge , l'autre à S, Paul ; maïs comme elles 
étoient devenues prefque ééfenes , Bernard 
Archidiacre de Paris au Xll fîécle les deman- 
da à Maurice de. Sully fon Evequequi les lui 
accorda. Cet Archidiacre les donna depuis à 
r Abbaye de feint Viâor où il fe fitReligieux 
Uecrol. w4- fous TAbbé Ernife vers l'an 11^2. Le Né- 
«i»/fr. j.r/r. gj^lQge^e cette Abbaye, fans faire aucune 
"" ^^^' mention de fa prife d'habit marquée dans eu 
ÏSreul, fe contente, d'annoncer aa 2-Décem- 
bre que c'eft le jour de FAnniverfair© folem- 
nel de Bernard Akhidiacre de Paris- , <jes 
bienfaits duquel TAbbaye a eu TEglife de famt 
Paul, & une fomme de trente livres : &au 
premier Septembre Tobit de Gui Seigneur 
de Chevreufe Ce trouve marqué > parce qu'il 
avoit légué pour cela une fomme de vingt 
livres à la même Egli(è de fâint Pault car 
dès fon vivant il avoit donné au Prieuré àe. 
fàint Paul les Droits Seigneuriaux du fau- 
bourg de Chevreufe appelle les blanches Mai- 
ibns , & d'y tenic 1^ Affifes & le Bureau pouf 
les Cenfîvcs dans une mai fon reconnoiffable 
par l'image de S» Vitftor qui eft dans une 
BÎche fur la porte» On fçait aulTi d'ailleurs 
que ce fut à ce Prieuré que le même Ernife 
Gf//. chr. quatrième Abbé de fàint Vidlor fut relégué 
fio-j. T, 7 coi, en 1 172 pour avoir fouffert l'introduction «la 
^^'' relâchement dans fon Abbaye > & qu'il tacha 

de fe retenir ce bénéfice , mais que deux Ar* 
chevêques furent chargés de l'empêcher. Eu- 
cUrtnl. £p, des de Sully Evéque de Paris accordant l'an 
P^r. /* 39* I ao2 à Abfalom Abbé de 6int Vidor le pou-" 
yoix de deftituerles Prêtres de certaines £gli^ 



DU DbYrNNE^ DE Chatkatjjort. 9J 
{es dépendantes de (on Abbnye (ans lui en 
parler , y comprit celle de faint Paul. On lit 
encore que Gazen de Vaa» Tendit fous le 
reg-ne de Philippe le Hardi quelques menu* Hift.def#K 
cens a ce Prieuré ; ce que Hervé Seigneut J^^ ^* • ^' 
de Chevreufe ratifia en 127^.*^ On a vûcp- ^ * 
deffus queThibaud' de Mariy iégua à b mê- 
me Mai/bn la fomnr.e decinquatite fols par Un J?'/* '•''^ 
un article de Ton teftament de l'an mil. deux ' '* 
centfôîxame-deux. Aucun des Prieurs n*eft ve- Hift. dci Gm 
nu à ma ma connnoirancefînon JofephSalart ^^* T* • P»^ 
qui réroît au XVI fiécle- Le Pouillé Parifieti 7^'^" 
du XIII fiécle donnant le Catalogue de toutes 
les Communautés dii Doyemié de Macy fuu 
-vant Tufàge d^àlors* , nomme pour dernier 
Prieuré celui de fàint Paul. Au contraire le* 
rolle des Procurations dues st l^Evéque en 
15 84 le lïomme le premier de tous* les Prieu- 
rés du Doyenné de Châteaufort avec la taxe 
de dix livres dix lois é^jalement comme les 
autres. Vers Tah 1300 fon revenu étoit éva-^ 
lue à deux cent livres y (uivant le Pouillé écrir 
environ l'an 14^0. 

Il eft étonnant que dans aucun des Pouil- 
lés de Paris ou les Curçs dépendantes de rAl>- 
fcaye de faint Vidor font marquées- comme 
les autres , on n'ait pas obfervé que faint Paul 
des Aunais a été une Cure durant quelques 
iîccles, 11 paroît d'abord par le traité de TE— 
\éque Eudes de Sully de Tan i 202 avec TAb- 
bé Abfalora, que par le Prêtre de faint Paul 
dcAituabie par l'Abbé de fàint Vi^or , il faut 
entendre un Curé» Mais depuis le milieu du 
XVI fiécle la chofe ne fouftre aucune diffi* 
culte. Fn t^fi Frère Jacques de Lyon fuf 
pré:enté ie*23 Février à TEvéque do Pari^ 
par Nicolas -Grcfnier Vicaire de Pierre Liiôti 
Abbé. 11 y eut depuis d'autres présentation^ 
à oe Fri^uré^Cure ^ar-laCbaïub^ede l'Ab^- 



>4 Paroisse se Se Remî» 

baye , fçavoir le 14 Juillet 1 ç 65 , le iz Avnl 
iyé8,leii Oâobre, 1571, z3Maii573> 
14 Man 1J78, *i Mai m86 & 1 Décem- 
bre ijpo. Enfin ce qui fuppofc qu« c'étoit 
«ne Paroifle en forme , eft la manière dont 
on procéda en i^zi pourTéterndre. Les Re- 
ligieux de 6înt Vidor & Jacques du Chou 
... Prieur-Curé de faint Paul ayant expott^ue 
%Tf. io7. ^s dépendances de cette ParoifTeétoientde 
ttfii. * difficile accès t confiftant en cinq ou (tx mai* 

fons fort éloignées fituées a Montabbé 9 deux 
ou trois à Cobertin, les autres étant (fefaint 
Rémi ; les Religieux s'accommodèrent pour 
les droits avec le Curé ; & avec l'Archidia^ 
^ cre qui n'y devoir plus de vifîte moyennant 

foixame fols de rente. Le Prieur ne fut pi» 
tenu qu'à la MeiTe les Dimanches & Fèces , & 
le jour de la Converfîon de S* Paul Fête Pa- 
tronale, Cela conmiença à être ainfi à la Tout 
faint i6zT. Comme rEgUre& les loj^tom- 
boiem de vetufté , M. André- Je»i R. Briffet 



»7^7. 



Chanoine de faint yidor qui en étoit Ad- 
r , a rebâti de nos jours une Cha- 



p.41 



miniflrateur, a rebâti de nos jours 

pelle au même Heu où étoit l'Eglife » & '^ 

commença à y célébrer au mois de /uîn iv7' 

On voit par le contrat d'acquilîtion ^^f 

Aeqtjîr. du Roy fit de Chevreufe en 1 69^ qu'il y a^o^^ 

de S. Paul. 

Un troifiéme Mémoire qui m'a été four» 
marque que Bernard Arclndiacre <le Pans 
ayant fait (à vifîte de l'Eglife de Notre Da- 
me , la demanda à l'Eveque TWbaud pour 
s'y faire Ermite , & qu'il transféra les Parcit 
fiens à la, Chapelle S. Paul qu'il érigea eo 
Cure , puifque s'étant fait Chanoine a ùi^ 
Vîâor fous rAbbé Gilduin , S fit accorder 
ce lieu aux Chanoines de cette Abbaye pouf 
en faire ua Prieuré, Hugues II du nom E^e- 



'1 



i>o Dor£iiN:é ©e ChXteautôrt. 5f 
loe de Soiflbns y donna la terre de Beau^ 
:errois« Ce bénéfice fut depuis conféré avec 
:har|^e d'âmes par TEvcque de Paris fiir la 
prélentation de l'Abbé jufqû'à F. Jacquet da 
Cboa qui le fit réduire en Prieuré finple ^ 
:oinme on a vu ci-deiTus* 

Jofqu'ici^ ]e n'ai traité que de ce qui re- 
garde le fpirituel du Village de (âint Rémi* 
3 e vais pûfer ce qui regarde le tempord 
dans un Mémoire fourni ci-devant à M. Lan- 
celot de l'Académie des Belles Lettres. Selon 
ce manufcrit , faim Rémi eft une Batonnie 
unie au Duché de Chevreulè q«i appartient 
aux Dames de la Maifon Koyaàe de faine 
Cyr. Le principal manoir de cette Baronnie 
étoit un moulin i tan. 

11 7 a dans cette Baronnie plufieurs Fiefir » 
Terres Se Seigneuries qui en rrievent. 

L*£^îie Paroiffiale efl fituée dans la Ba* 
ronnie de (àint Rémi , & précifement dans 
la portion qui en 1700 fut inféodée parles 
Dames faim Cyr à M. de Coubertin. Cette 
£gli(ê eft leparée de la Seigneurie de Vatt- 
gien par des bornes & limites* 

Le Village & les maifons qui le compo- 
sent font de la mouvance & JufHce de plu- 
fieurs Seigneurs» ' - 

Le Prieur de Beaulien autrement de (âinte 
Avoye qui a haute Juâice , a dans ùt direâe 
le haut du Village du côté du midi. 

Les Dames de fâint Cyr ont du coté du 
/êptencrion le bas du Village és^ns leur direc- 
te « & outre ceA la Terre & Seigneurie du 
Fief de Rodoi^ui eft auffi de la Paroitfe > 
& qu'elles on^cquis & réuni à leur Sei* 
gneurie de Chevreufe. (a) Cette Terre sp- ifeg. tp, PdWi 

(ic) Uo Titre de Uini Germai* d<rt Vnx dii VII 
fiécle nous découi^re que ce petit lieu a pns k* nom 
du ruiâMa )ai y ^9& s Ic^ud fclon rÉcrivain de 



partcnoînl y a fîx-vingt ans à Matthieu le Rof 
Ecuyer , puis à Charlotte de Crenet fa veuve^ 
Le Prieuré de faint Paul a bftute Juftice 
lanrfamaïfon & fur le temtofre de fon Fief, 
La Terre & Seigneurie de COUBERTIN 
au couchant cte la-ParoiflTe & noli loin de l'E- 
** glifè y a^Fief , haute , moyenne & baffe Juf- 

§ce dans le hameau de ce nom. Fief, moyen- 
ne & baffe Jiiftice fur le territoire & mai- 
fons qui environnent fEgîife. Le vrai nonr 
eft Corbertin comme a eft dans un titre de 
1196 oh eft produit comme garant Barthe- 
kmi de Corbertin, ce qui vient de Cam 
Bertini, Regnaud de Gourbertinjtenoit unFiet 
en Brie Pan 136a. Jean Fredy Avocat en 
Mfg. Ep, Par. Parlement en étoît Seigneur en r6zo aufli- 
jo j^£r. t, jgjj. qyg ^ç la. Verrerie où il avoir une Cha- 
pelle domeftique. M. Bernard Fredy en jouil- 
foit & y demeuroiten r697' L'Hiftoire deS. 
Germain dès Prez porte que cette Terre a elle' 
appartenante avoit été vendue en i^4.i ^" 
Marquis de Sourdis. 

Là Terre & Seigneurie de Vàugien au le- 
vant de la Paroifl? a Fief & haute Juftice; 
& dans cette Seigneurie il y a plufîeurs au^ 
très Fiefs dont: quatre y ont été réunis , ^^ 
font, Blemy, Sergis , Etaux , MalmoulTc, 
HiivantPArrét qui en a étérendu en 1^53. p 
Fief de Sergis s'étend fur deux tnaifons fituff? 
vis-à-vis rËgliiè de (àint Rémi» 

Il y a dans la même ParoîiTe deux autres 
Fiefs, qui font Chevincou^^& Aigrefoin- 
Chevincourt eft à un quart A lieue de It- 
glife vers Ponem d'été,. & a%ftîce fur trois 
inaifons de la ferme. Aigrefoin appartient a 
M» des Moulms Lieutenant dé k Prévôté dtf 

ee Titre conrcrvoit Ton nom de Redon iiir]ii*a« ^^i* 
fmigt de i^âlaifcau. Voyei ce que' je dis fur f jlai- 
feaitt . , 

motel 4 



«U DoTEWKB' »!? CrtATEAUTÔltT. # 

PHôtel « & n*a ^e le ^orps de la ferme. 

Chevrigny eft un lieu fitué liir la même Pa- ^^g* drchi$f» 
roifTe <fc fânnt Rcmi fùivart un Av^e du lo '*•""• 
Septembre 1 646. Le Chapîtve de Paris y ache- ^^•^«'<- «•'*• 
b dès 1 26 j un Fief «de Jean de Braeres. ' 

LA VERRIERE oala Veitcrieeflun VoycirHift. 
lieu prefqae au midi <ie Chevfeufe , & néan- •*« i^i^iîdwa» 
moins de la Paroiflè de fâtnt Rémi iîiivam ^' ^^ 
Mâe d^defliis du 30 Avril léfto. Barthe* 
kmî Seguier Lieutenant Général de Char- 
tres vers l^n 1 f 00 rtoit Seigneur de la Ver* 
liere près Ckevreulè. 

VAUGi E N eftdetoutes lesTerres celle 
far laquelle ie même M. Lancelot a eu plus Menoire •■ 
3e Mânoires. Selon lui il 7 eut en 1495 le Ftâorn ira- 
* Mai un partage fait entre Louis Seigneur ^"?îfch*r 
de Chevreu& & Jean Chaudron. Louis céda Vubo«li« 
à Jean la Tene & Sdgneurie de Vaugien 
à la charge <Ie relever «n foi & hommage 
de lui « (es hoirs & fucceflèurs au Château 
Ï5 Chevrcufe. Le Jt Mai 156 1 ceue Terre 
de Vaugien fut limitée en vertu d'un Arrêt 
obtenu par Qaude de Marie. Le 5 Jtiin 1580 
^Wl de Marie Sei j^neur de Vaugien , fiiemy 
^Ragonam rendit Ton avcii. ije 30 Avril 
i^f I Claude de Lorraine Duc de Chevreufe 
'«^a à Jean de Maile la ferme de Mal* 
mouffe & vingt dnq arpens de terre qui en ' 
Rudoient > pour les unir a la Seigneurie 
^ Vaugien : 6l pourrécompenlê de-ièrvice 
^ Duc lui accorda droit de litre & ceinture 
n»ébre dans l'Eglife ParoifCale à charge de 
ttwr le tout en foi & hommage de Chevreu- 
^ Lejo Oôobre 1613 Vaugien (ut adjugé 
Pv décret à Repdi-an Procureur, dont il Et 
^latadoB au profit de M^ BrulaMi de Siilery 
^ttncelier de France. Le £ t Septembre 1^14 
M. fimUrd vendit cette Terre a Alexandre • 
IcGrandConfçillerau Parlemeiit. le é Oc- 



ïl Paroisse de S. Rew, 

tobre 16^^ Frédéric Canes qui la poIeJott. 
en fit échange avec Pierre Feydeaa Secré- 
taire du Koj. Le même Mémoire dit de ce 
Pierre Feydeau qtt*ayant pris la qualité de 
Seigneur en partie de faînt Rémi ; cette quar 
iité fut combattue par une Semence du $ No- 
vembre 1654. Il y eft auffi feit mention de 
quelques additions faites aux tnfcriptionsdes' 
cloches de la ParoiiTe , le(quelies fouffrirent 
conteftation. A Pierre Feydeau luccéda De- 
nis fon fils Correôeur des Comptes décédé 
en i68i. Loui(è Feydeau (a Fille époufi Ni- 
colas Bertih Concilier au Parlement pull 
Maître des Requêtes décédé en 1741* Leur 
Mercure Fev. fils Bruno- Maximilien,Bertin ConfeillerHo* 
&74a. Horaire au Parlement a fiiccédé à la Seignea*. 

rie de Vaùgien. . ^ , ^ 

M. Lancebt a terminé Cts ob(êrvanons fut 
la ParoifTe de ialnt Rémi , en diânt que M» 
Berun Confèiiler au Parlement de Paris Sei- 
gneur de Vaugien a acquis des Dames de faine 
Cyr le Mouhn à tan autrefois Chef-*Heu de 
la Baronnie en fimple Fiefâns aucune Juftice , 
mouvant de la Baronnie de (àim Rémi dont 
elles iè font réservé la Juftice ; èc que M* 
Martin-Bernard xie Fredy fieur de Coubet- 
cin a acquis à litre d'échange de ces mh» 
Dïimes des Terrçs en Fier, 

Le Sieur de Launay qui a publié in \ù 
en 1716 quelques corredions pour le Die* 
donnai te Uujiiverfel de la France a eu une 
attention particulière pour la ParoiiTe de Si 
, Remî, & (iir^tout pour Vaugien quMl dit être 
le Château Seigneurial. Il y fait obferver que 
le jardin efi du deffein de \% Nautre , qu*aux 
deux câtés de la porte font des jets d*tau fin* 

Suliers , produits par un grand étang formé 
erriere le Château & qui en produit deot 
autres féparéspar uneavcauet J'ai cru devoir 



Dv DoTEOTîé "bt CHA-rtAVreiiT. ^9 

jouter fn finîflànt cct^anîde de Vaurien ^ 

^neTonze Janvier 1734 les Dames <de o. Gr 

aiment contre le Sdgneur <le <e lieu un Freminmlle 

Arrêt cm declaro que la quaHti de Seigneur jj* '• P* ** * 

tie la Paroifië n'appartient ^u'âu Seî^eur ***'P'7«« 

Haut- Jttfticter fur le fond duquel ITglifè eft 

fcitie. 

Il faut fc ftùvenîr îd ^ue ce ViMagc et 
ûint Rémi a produit au X I V fiéae un 
liomme mtmorafaie dont faî déjà parlé d*- 
deffiis. Je veux dire Renaud de ^eaulîeu <m 
de (àint Rémi , qui fut Abbé de (âint Fh>« 
rent de Sauxnur. Il vivoit fous Philippe le 
Bel & fous (es fucceflTeurs* Je ne parle pat 
VBnjorramI de (âint Rémi Chevalier qut^ 
Wi6« fut INin des porteurs d*Etîenne Tem- ^9'^rrK 

Îîcr Evéque de Paris, Il étoit feulement IStn ^^^l ^' ••^ 
es Seigneurs fieffîs (ûr cette ParoifTe. 
Il eu bon de vok auffi ce que je dis du 
Village de famt Rémi i rarticle de Gif oà 
le fais coimoitte qu'il efl vraifèmblable Que 
qoe cette dernière ParoifTe efl un défacne* 
ment de celle da faint Rémi , mais détache- 
4V9 uhi anàen » Refait avant le XI I fiédc» 




^ 



f o*9 pAUaissc DC Gif ; 



GIF. 

E nom èft commun à un yjUa|e & à 
^_^ une Abbaye qui ne font fé parés que 
par la rivière d'Ivet^e-, Mats il eft di^cile <fe 
décider lequel eft U- plus ancien du Monaf- 
tére ou de la Paroiil'e. CVft Une qaeftion fut 
l^iquelle il ne m*4ppartient. pas de prononcer. 
Pour ce qui eft du lieu 9 on ne peut difcon* 
-venir qu'il ne foit très-ancien. Son çtymo- 
logie le prouve. Ce mot de Gif n'eô certai- 
nement point latin: c'eft un terme emploj'^. 
?*^ifae*"^ dftns la Loy des Bayacpîs & «dans celle jiçs 
u lec e. Lqpii|j^<1j pQ^r fi^ifiet la nw^que que l'on 
mettoit fur des biens faifts par autorité du 
Juge ou autrement > & par çx(en/ion cela a 
été employé pour défignerces biens mêmes. 
On écrivoit Wif ou Guif , qu*on latinifa ea 
(iUjT. Cétngii iVyfa & Guiffa» Ainfi la Terre d.e Gif auroit 
vcce witfa. çu ce nom, parce que les biens q^ï^ com- 
pofent ctpangerent autrefois df Propiriétaite 
en vertu d'une tziGe ou émpâréhVem Iblem- 
Dia. univ.cîe nel. Il en faut dire autant de Gif-au-Monr 
la i^.ance T. Diocèfe de Chaalons & de Giffe- court J)i<^- 
2. co . 4«. ^^Çç ^g Noyon. L'origine de ce nom étà 
6 peu connue au XII &^XIII (îécles que la 
plupart des Titres latinrde ce temps-là q\i 
parlent du DiocèlQ dedans ne le nomment 
point autrement que Gif > preuve que Ton 
croyoit ou que ce nom venoit d*une langue 
barbare ou qu*on ignoroit la fîgnification. 
Le Village eft à cinq lieues de Paris vers 
le couchs^nt d'hiver fur la pente d'une cote 
q ji regarde le midi , (ituation qui y a fait 
pl.i'^ter quelques vignes ; niais les labourages 
Se les prairies font le principal bien du lieu* 



pV Dotlfltiil et Cll3lTfi'A<7f OItT» lot 

^BëHsië^dénombréfflens derSleâion ie Parit 
in èâtn ufaÊe de ne point nommer Gif touc 
feoU mais de dire Gif 8c Conrcelles qui eft 
le principal hameau ou écan de la Paroiflè. 
Cekii'^i fsffoît ift^rimé en 170^ noarquotc 
en mtk la:Pftroifle de Gif 1 1^ feux. Celui 
queiwfls ariéûnnéiefieuT Doî^ en 174Ç 
y en màrfue T«9. Le DiôioflnatrrUnivef- 
fel qvrié réglff eyi 1716 ffan la d^omina* 
don ufîtée à FEleâion , marqua' qu'il yaTok 
alors a Gif & Courcelles 5^5 habîtans* > 

L'Egiilè «qui eft dans le haut dU'ViÛag^ 
recoiMiojt (kinc^Rethi de Reims pour Ion Pa* 
troR , de même i{uec^Ue du Village de &iAt 
Bsmi qoi èà ime* lieue plus haut en remon" 
^t k'^rineffe -dUvecte.- CVft te qui me porte 
a^éoire que le Village de Gif auroit primî« 
dvement fait pdnie de la ParoiflTe de faint Re« 
mi, laquelle certaitiement exii^bit au com* 
*n]enc(teeivtduXltiRécle^puifquedèsattpar»» 
Taiit l'an 1 1 z i ^Ue avoît été accordée i TAb- 
^aye' de^Càtitt ' Florent-^ife .Saumer^- MnTs ie 
'^emlfiiâmeni - fait >de Gif ^, B^ fob é^eôioii 
en ParoilTe particulière , dut précéder cette 
donation ,' puilque l^Evéque de Paris s'eft 
confervé k pleine collation de la Cure ie 
Gif) quelles Moines de iàint Florent au- 
finent eu ; il en leur donnant PFglile de faint 
Kemi, Gifuvoit encoreété de laParoifle* 
Cette E^ier" Mroiirisile de Gif - reconnoic 
attfn.Sl i&annBaptifte pour- Patron; ce que 
J6 ne crois pas ancien , mais feulement éta^ 
^U (>.ir'1es hnbitans des derniers fiécles ^ qui 
auront voulu av^oir aufli un (àint Patron difr- 
féreju. de celui dv leurs voifins» L'édiiiceiéft 
fxeC<\\ie entièrement de pierres femblobles 
i ceiies dont'on ^it des meules ; ce quileft 
X'JLuik qu/i^i eft difficile d'en connoitre Tâge , la 
icuipture n'y cianc pas pratiquable. On y voit . 

i ii) 



cepenJam qaelqjuespetitetcoloinnes^epierfir 
diâérence. Le bartment eft accampagni d& 
de deux ailes <» mais êkis eontoui &niete 
le fàncbakei» La Dédicace en a été ËiteTaft 
^1* </• 19^1 par Jacqvetde Mmey Evé^ue it Bayoa* 
!>«#. jie fiiivanc 1» penmflioii'.iliri.^catdiele iS 

de Juin. BaiiiU*«iie mtti^^mi^ proche la 
Chapelle: de & Nicôla» j^ft ime^ombe fur la- 
quelle on Ui cette îa&ripdloft ei» lettres gor 
Àîques. 

C> gi^ NoÀ/r Hommr Leyii^ ViltefoM (n 
fin vivMi Efntytr.. Simy dt Gif^ di ToMimt- 
^filli , dr fium jtf 4rs , du P/ej^ , J^4!^'/ 

mt & Gurd9\iiè P^tamTcMdt iAnhi^ t 

i^icomekirtdhatdiXiu^ei9^fm^fuf4rèff4^ 

k feiziéme jour dt Îi9ttm$n M» V C^ X U 

Il y a d'autres toni^es qui feront de pavé à^nt 

kl nef; mail e)kt ne coii.vjrefit point lecor^ 

-de ceux dont le nomelt ddlus > ajqaAt été ap» 

Yoy. Nice- portées dei* A bb*yede*ort-Royal ^ iwlleque 

roi» T.37 r- cJeUe d^Aleamsdte Vafet Prête Parifien Vi- 

^SLMfl caireG*né»ldc.M4»Gortdm A«Gbeféqu^ 

Le Fouillé A& XUI fiécJe met TE^ J^ 
Gif au nombre de celles dont la: coïlatior 
appartient pleineinent ib FËvéque d^ Patf*> 
ft ne la nomme p^r autrement.qpe GjI'6ds 
Iiii donner èa termnaîfôn latûie. Les Povï^ 
lés (ttivatis s*accitfdent(itr^ lai même iioaiinar 
rion i la Cure; Il eft arrivée' quelquefois >.^VLe 
la Cure de VtUiei!Skle*BacIe lui a été jointe 
^our la Tie d*an Curé , comme cela té £t 
le II Janvier 1484 en faveur de Guillaume 
Herptn , maJs c'é oit fans préjudice dfes doiH 
blés Droits Synodaux >. &.de rObol«.de Va 
Chrétienté Ohoto Chrifiiatdtatk. L*£véque de 
ï'aris approuva le 10 Mars 1 f 3^ une tranlâc' 
t^. Ë^, Fm^ lion fur les dixmes de ce lieu. gaiTée 4e l^avîl 



'ié fhBeurs Conièîllen dn Parlemenf encre 
Jean Prélevai Corë & T Abbaye. 
^ On cbnnolt peu d'andens Seignenn de ce 
Keu. On trouve à la vMt< dans le Cartalaire 
de l*Evéque de Paris une remarfoe fiiiteven 
l'an 1130 en ces termes Dmishm ifmbitté de 
Giftjt Fe$nh$a "^ Puri/m^ Epffi^3 &de€Q 
tenet fmdfuid hubtt afud VÛlwm Efifiafi tam 
in Ttioneo qnmm tu DrttuHi. Uzn cela ne 
dit pas que cette I fabelle fut Dame du ViUaJM 
de Gif 9 quoiqtt*il y ait apparence que cela 
a été. Un peu plus ayant dans le même fiécle^ 
c'eft*à.dire en 11^1, TÎToit un Loc de Gif 
Chanoine de Nofre-Dame de I^s fils appa- TUevL Pâ?; 
temment d'Kàbelle 4^ poflefèur des mêmes 19 r^ Mr. 
biens. Jeanne la Boularde eft dite dans un Tréibr des 
Aâe de 15^4 Dame de Gif/ & tenir quel- Ch. Reg. us 
JJebîcn en Fief du Domaine de Vauherlant. ^^ »• 
" Ï470 , 1471 & i4Pf , Guillaorne de Vil- ^^^Wv^ 
Ut«n Eoiyer Vicomte de Châteaufort étott ^S;^^::., 
qualifié Seigneur de Gtf. Il titou encore en t. 1 p. 411 • 
<fo8. Louis de Viiletain dont Tépitaphed- su * Hf* 
^efTus rapponée fait foi qull étoit Seigneur 
de Gif en 1^40 étoit ajpparenunentibnfikw 
Kchard de Viiletain étoit Seigneur en 1544 
& Gilles Bouchier en 1587* ^n 1619 Fran^. 
^is Boutier Cheralier pofledoit la Seigneu- 
tîe deGif , & pour avoir l'ancien cimetière Ki^,tf,fétf» 
ii donna d'autres biens i IHEglife. En 1647 Mémoire na- 
vette Terre étoit polfédée parle Duc de Che- primé fur 
trcufe , & quoiqu'il Tendit alors au Marquis Chevisui^»^ 
de Sourds b Seigneurie de Châteaufort , il / 

fe la refêrra aufli- bien que la Maiibn êi Mou« 
Hn de Courcelles & dépendances de la même 
Paroiffle de Gif. Un Arrêt du Parlement tin 
9 Péyrier 1 664 ordonna en conformité que 1^ 
Terre, Seigneurie , haute & moyenne JulKr 

! C^Bf^&H Va&ls»' 

liiii 



#ovf .-^- Tjkft^issn nm Gui 
ce Je Qif, enfemble la Juftice fur les W 
neattx de CheTrigny , la maifon appelle 
Chapitre , Ai^efoin , Çt^ly , les Moulins 
le long de la rivière d*Ôrcey & Belle-Image, 
comme auffi la MaîTon & Moulin de Couc* 
celles & autres èa même hameau afllfes en 
la ParoiiTe de Gif , feroîent diftraîtes de U 
Seigneurie de Œateaufort 8l demeureroient 
unies & incorporë.es au Duché de Cheyreuù. 
Eo.ce même Arrêt M,» Lucas eft dit Seigneur 
de Gif. Maïs isois TAâe d'acquifition du Rojr 
de Tan 16^1 , c*eft M. Merauh qui eft dé- 
claré poiTeâeur & Seigneur de cette Terrci 
Aâuellemem 1753 c*^^ encore un M. H^ 
KMilt qui lar pofiede. 

COURÇELLE p»oît être aujourd'hui 

récart le plus notable de la Earoiife de Gif: 

.foi» nom eft le diminutif de Curth, & doit 

*«»• de iifc en latin CurtiaUa. En 1 é 3 8 Noble Jean 

Chap. aom, Hoquingara Comtnifîàire des Guerres en àoil 

j^yjaiQ* Seigneur: & en 1697 M- Feydeau y avoit 

. ,' . .|»n Châteaux 

t 11 /a d'autres écarts à Gif qui C>ntconnas 

.depuis, plufîeurs fiécles. COUP I E R R ï 

.par exemple eft mentionné aux Archives èi 

^ .Ste Geneviève de Paris àh le XII fiécle. U 

. Bulle d* Alexandre III portant confirmatio& 

des biens de cette Maifon en 11 63 , marque 

.sfud Qtriam Ptira & Jtviniacum , serrAff 

frasa > -ccnfus & nttnoram On di(bit aloss 

% ♦ . , . Court- Pierre en langage vulgaire. Pour.ce 

qui eft de Joviniacwn , s'il faut le trouver ab 

.fument en ces cantons- là , ce peut être Che* 

j . vrigny dont on auroit grofii le nom de la 

I 2»A. ctfff. s, lettre R. En izjo le Fiefde Cum-Pcfra^ror 

I ^eu»fi }i. duifoit £ent fols de rpnte à la même Abbaye 1 

' ,£l ils. étoicnt payés par Dame I4abelle dô 

Court- Pierre ( la même peut-être qui cô ditô 

ci-deiTus liabeUe de Gif Yaflàle de rEvêyie) 



& par Robert rAtguiUon ocvea ie Maitrt 
Hugues. En 1x75 cette Abbaye doona ce 
qu'elle avoit en ce lieu à bail pour neuf aot 
i DU homme de Gif, Terrai^ frMA^ Cm- CUânm!,% 
fus, lifcariam^ fons la redevance «Tune cet- ©•"^•'•f-iJ^ 
taine quantité de erain â la melbre it Châ* 
teanfon : mais un Chanoine de Beautais con- 104* /• %t^ 
tinua le bail dèk 1 178. Il s'appellotc Simon 
de Damiete. L'Abbé Arnoul l'en accommo« 
da à cauiè dn yoifiiiage de & Terre de Ds^ 
mîete. Le Monaftére de Port-Royal eut dans 
le même ficelé des terres Ar la cenfive de *^ /• **^» 
Ste Geneviève à Counpierre. Elles lui avoient 
été données par Kàbelle de Pyrcdic^ Adam & 
OuiUaume Tes fils. Mais TAbbciTe Petronille 
en fit ceffion à Thibaud Abbé de Ste Gene- 
viève vers Tan 1 xço. 

I> A MI E T E eft connu comme on vient 
de voir dis le règne de Philippe le Hardy , 
piûfoue cette Terre' avoir donné le nomâ ' 
Ole nimille» Il neut fe faire que ce lieu eue 
^i ainfi appelle par quelqu'uns df croiiea 
itt temps de S« Louis. De Fer Ta mal nom* 
me Damrette dans û Carte. Il efi ègalemekc 
n^l nommé t)annette dans le Journal in 
Charles VIL On y lit que le lundi 16 Avril ^ 
1431 cent hommes d*armes(brtirentde Paris 
& allèrent vers Chevreufe â une vieille forte 
mailbn n ômmée Damiene , où il y avoit bien Jonmil des 
SM^tante larrons qu'on amena à Paris où Ton ^'8"«» de 
tn pendit un grand nombre. Le Journal ajon- ^ cha!l« '* 
le que c'étoit le Régent qui avoit envoyé les vu p. î^* 
cent hommes d*arme$. (a) Un dej Meflieurs 
Coutelas Ecuyer étoit Seigneur de Damiette 
^cts Tan 1 5 ôo ieion rinfcription de fa toooH 
be dans TEglife de Villiers-le -Bâcle. 

(«) Voyez fur «m Juftice qui fat faiic i Gif c» 
1495 uo compte de U Picvùcte de ksdii Snuval r. 



toS ^ pAitousK x>e Gît ; 

J'ai appris cependant que c*efi TAbbaye is 
Gif qui polféde le Fief de Oamîette reletam; 
du Roi par la Seigneurie de Voifins le Breton- 
aeux reunie au Domaine de Veftàîlles. 

Le nom c'.é Gif n'eft point inciônati parnu 

les noms de ceux qui ont fleuri paria Pré« 

Jtrrfit. OrJ. dicatîofl. Le P.Ecbart a marqué en ce nom-' 

J»rrfi. r. I. i^e Asnuus de Gif^ qui aoit Dominicain 5( 

***• fameux Prcdîcaceur à Paris vers Tatt 1170. 

MonGeur Ballet Curé de^ cette ParoiflTe eft 

MefcnreJ^a» niarquédans quelques Journaux commeayant 

tltt^ ^' imprimer en 1 744 un Panégyrique de S. 

François de Paule qu'il avok prononcé la 

jnénie année chez le» Minimes de la Place 

Royale à Paris. Deux ans après il a faittf* 

ficher des Prone» & àe% Panéj^yriques ik ù 

compofition , & enfin en tjf o un Traité Tuf 

h, devodon envers la Ste Vierge > & depui^t 

plttfieufs Planes & Semionf^. 

ABBAYE DE GIF. 

Off ^noi;e fe temps de la premieftf iotf 
dation de ce Monaftére « je povrroif 
G*n. chu wcme dite qu'on, ignore jufqu'îtbn psemi*' 
mif9, T. 7 nom. On croit avec affez de fondebienrqoj' 
/• 556*^ Maurice de Sully Evêque de Fans n'en c* 

. t . ^ue Iç reAaurateur; car quoique le P,ap« Ob' 

ment dans la Bulgle lui diie Ahbatiàs • 

de Gffde mvo (Ùcens conflruijfe ^ cela pcoj 

s'eotendro de quelqu*une dam le fens ^J*'** 

MhlU Ensenti Tauroit (èulement rebâtie. 11 eft certain qu'E- 

i»4/»-« /'/4*j. jignng jg gç^jj Evcaïc de Paris voyant ce 

m7^-*f. vi Monaftcre de Gif entrifteétat, r»nitàceloi 

dfHtere, qui venoit <Pctre fondé, & qui ^0»^ 

conKne de l'Ordre de S. Benok comme V^^ 

tre, quoique les Religieufes fuffent vêtues àc 

Uanc Uae BuUc dTAlexamka lil as l'a» 



1>XJ DOYEKNE* Di Ctf ATEf OTOItT* 7&p 

S 1,80 a infintfe qii*en ellct pendant que l'on 
Tebâtic celui âe Gif, ks Rcligiêofes le reti<« 
rerenr â Hieres , 8c 9»*^ fut convemr qttVn 
c:as' 9u*eUes ne pttflent pas choifir une Abbefle 
parmi elles lor^u'e^ies fcroient ventrées k 
Gif -9^ elles éliroient une Reli^eaft die ht nie* 
me Abbaye dliieres» Ce q/ui fiit caiulè que 
pendant un temps leurs Mens écoienc prefque 
eommuns : au* moim eft-il vrat que celles 
dl^Hieres donnèrent à celles de Gif 1» grange 
cTOnvilliers y dL depuis quand elles fe répa- 
rèrent de biens ^ une quantité de grm i pren-^ 
été fur le Moufij» ih Chili/* 

On (^lit (ur qtiel fondement le Monaftére '^^«A M^ 
die Otf auroh été appeUé, VAbbayt de Ctife "'''• ^« «»^ 
ou de CKft r axnfique le prétendoient en 1 5 1 8 '^'* 
pluiiettrs payfâns des plus anciens de Gif qui 
le dépcftsent ainit dans une Enquête juridi« 
<^ue. Don» MabiUon & les Auteurs do Galli» 
Chriftiana crojentquHj avoit eu delà mé- 
priiè dzns récriture du nom; maispannilee 
payXânr les^ noms (ë perpétuent plutôt par la 
woAonciation' que par 1 éciiture* Ainfi il falp 
lois bien que ces cinq payfiçs Sgés euffent 
quelque fois oui dire VAblaye ou h Couvem 
dt Glife- Il ne Ceta peut-être pas impofTible 
^e t-ouver la (blutton de cette dificulté , en 
failànt attention qu'en 110^ O<fon die Sully Ûktr«KiW 
EVêque de Paris 'appelle ce Couvent , la ^P- ^^^* f* 
^loniales de fiiint KevtPtm (a) ^ Bi que le ^^ 
Corps de Êint ce Révèrent qu*eUes ont e& 
en bonne partie venoit du Mont-dT^glsfes pro- 
che Bayeux > Mbitx EccteRarum , d'où appab* Hift. de 1^» 
lemment on Ta voit tranQ>orté dans le temps S^if^» de 
its Normans pour le dettre en fureté dians *^y«"»* 
quelque Château dû Diocèfe de Paris^. L'Ab- 
bé Chafielain Chanoine de Paris qui vit cette 

. (4) L'Çciîvain du Tkr« & le Cartiilair« ne co«»- 
IKQtat fis l^Abt^ Ktvfnin, m.mii MUtiiU 



toi AlBAVl DE Glfi 

Abbaye en i«8o , apprit qu'^n J pôRdoii 
une partie de Ton corpi« & qu'on y céléVri 
fa Vèu de Rit double le ta Septembre. Lei 
Keligieufei ont outre cela une autre rite dei 
làintei llcliquei qui cft le j Septembre com^ 
nie i Bayeux. Mait la Relique qu'on y adf 

5 Révèrent <^ui confiAe dam une vertèbre* 
doi, ri*eft point de cellei qui étoient vcn«l 
de Bayeux immédiatement. Ce fut Charlei 
Martineau Abbé de Noyeri en Toundncqui 
la tira de la châlle de ce (iiine confcrvée dani 
rKglife de Noiiiitrc dépendante de Noyer», 

6 qui la donna le i8 Septembre i^jj. /•« 
même année le f Novembre Madame de ai 
Chitre Abbcfle de Fannouticr en donna m 
Stc Fare , & Madame de BeviuvilHcn Abbelw 
d'» Monim.irtre en donn.i de celles Jci iMar- 
t..ri de la mcme montigne qu'on a vi) ci- 
dcirui T. 3. p. 104 être imRrcni de S. Demi 
(le de Ici Comp^gnoni, Voici deux tmuft 
dei Regîftrci de; Secrétaire! de Paris qui con» 
cernent lei Reliqu^i q«e Ton poflîde dam 1« 
Monaftére de Gif. f • il fut oerniif le 1 7 Oc- 
tobre i6i\ k Madame de Villarceau Aljbefle 
d'expolèr une parcelle dei Reli^uei i^^ 
Benoit à elle envoyées par le Prieur ftTti' 
i'orier de l'Abbaye de faint Eloy de Noyon* 
En 1634 le Pénitencier de Paris lut envoyé 
p«r rArchcvéque pour examiner les Reliquei 
de Gif. Il y en trouva de S. Graue.n P.rifl 
êc Martyr , d'autres de S. Révèrent Confei- 

.. , leur, de Ste Julite Martyre , de Ste Fan 

Vierge ; Si enKn d'autres données à la fufdite 
AbbelFe Magdclcne de Mornay- Villarceau > 
& qui étoient Acu Martyrs de Montmartre* 
Ce Commillaire ayaiit rapporté qu'il avoit 
'*<• ^^'^[^'h vu lei Certificats d*où les dernieiei venoient» 
i%,. 14 Ai^ / jj ^^^ pç^^j^ j^ |ç^ cxpoftr avec les autres ïu» 

Soient d'ancienneté en teoe Abbaye, 



I 



BU DoTSNVK* 1>R CHATVAUfOlT. tOf 

^ Quoique S.'Revcrent Prctrc de Jia^euk 
ou fort hoaori dans et Monal^ére, rtglife 
n'eft point cependant foos (on inyocatior* 
mnis fouB celle de la Sie Vierge : Quelques 
Tkres l'appellent Notre-Dame du Val de Gif. 
le baàmtsu eft petit fans croifêe 8e fans ailes , 
^outé de plâtre lèulement, couronné par un 
:lochertrcs bien ouvragé. Cette Maif on eft 
bâtie fur la pente do^ce d'un câtean qui ro* 
garde le feptentrion à une légère diftancd 
de la liyîere d*lTette. Les fources n'y font 
pas rares. On apperçoit une belle fontaine 
dans la Cour. One partie du revenu que nos 
Rois accordèrent à cette> Matfon vers le tem« ' 

de fon établiirenjem fut la dixme du Vin du ^Vj^*»* 
^pysle Parlement régla en i>68 la ma- 
nière dont cette Maifon 6c celle de la Sauflaye 
recevroient ce droit. 

En 1 506 on comptoit déjà dix- huit Abbcfflct „ . . . 
«depuis Eremburge la première. On avoit p^ '***• 
auffi déjà parlé ifcux fois de réformes , f^-a- 
voir en ijp, & 141 1. Les Religieufes d'Hte- 
Ks plaidoieht en 14^3 , prétendant que c*é- 
joît à elles i éKre F Abbcffe de Gif , & que ^M. 
Gif aatreFois Prieuré dépendant d'Hieres n*a- 
voit été érigé en Abba^re qu'à la charge que 
^ Supérieure demeureroit à Hicres. En 1 4^4 *•* 
^^ Parlement ordonna que deux Con(èillers9 
l'Ofliàal de Paris & l'Archidiacre de Jofas 
fe tranfponeroient îi Gif pour pourvoir à 
^Office Divin , à la nourriture des Religieu- '^ 
[es & aux réparations de TEglife, En 1514 vI^'J^JumÎ 
}^ Communauté éroit compoice de vingt-fÎK ' ' 
Religieufes; & en 1535 de trente- fîx. 

Les Abbeffes fur lefquelles le Gallia Chri& 
^^na & autres documcns fournirent ^iielque , ' 
'chofç- dè^ plus-remarquable , <bm Jeaïine <id . 
^^et n qui* de Beligleulîè Dominicaine^ de • . . i* 
(ci/^iiit faute Al9befi«>«ii;il4Jf lUA paiU 



s 10 Abbaye pe Gif 9 . 

d'^t Jans les Piieuvcs des libert& de lî- 
glifè GalUcaoe à l*occa£ûn de quelque àé- 
mig.PéifUm^ rangement, & 4ans les Regtftrei du Parle- 
* ^^' ^f^^* mem à roccafion 4e fa four Profcflrede Mon- 
ccl prêt Pom-faint-Maxence^ qui 8*étoit re- 
tîrie à Gif, y reftoit habillée en Dcmoifellc 
récuUere & fré^entoit ks nouveaux héréti- 
ques, (a) L'Abbcffe Magdelene de Mojitc- 
siay qut commença à Aéger en i^io, f mit 
Ir Reforme en 161^: & comme on croydt 
alors ^e Fhabît blanc n*y convenoh pas 1 
quoiqu'il y eût peut-être été de tout tempi 
Ay.^. p^r. clic obtint de TEvcquc de Paris le i Février 
^ue fes Religieu(ès portaflem déformais te 
noir. L'abftinenee perpétuelle de chair y a 
fté établie depuis* Il y a eii après elle deux 
Abbeflès conlecutîves nommées toutes les 
^eox Magdelene de Mornay de Villarceauxi 
^ui ont p^'ocuré par elles-mêmes ou par leurs 
Keli^ieuiès la Réforme en plufîeurs autres 
tnai(ons« La deraierej mourut en 16^ t. Du 
temps de Magdelene Huràuif de Chevernj 
nommée AbbefTe en 1669 fe retira dans ce 
couvent Anne le Blanc de Marlêille, laquelle 
avoît fait vorti de chafieté auffi-bien ^ue fofl 
mari des la première nuit de (es noces , ^voit 
été en Italie où elle avoît taché d'établir une 
^ Réforme dans TQrdre de Ste Claire. Anne; 

Viâoifie de Clermontde Mopeliijt Aiccéda ei 
PkenH.US. 167^ a Magdelene Hurault U tante &go»- 
•de Gi& verna dix ans. Sa vie dont on peut avoir l'abré- 
gé dans le Supplément de Mo^eri a été écrite 
IcKreCîrrti- par Dame Eléonore-Maric de Èethune d'Of- 
«ort de il»! ^'^ • ^"^ ^^^ Abbeffe après elle , & qui a com- 
4ainr 4e Be- po/2 outre cela plufieurs ouvrages de piété 
thune in vu» unpnmés* Cette dernière n'efi decédée qu'el 

à Paris* 

{a) Je ne dis tien de It Dame BldAet Abbeffi 
â laquelle le PatlelMal-it te Pf«cèi« fittmfétli 



Ty^$m De fon temps vécut dans cette Abbaye 
Atnbroife Morna Prêtre né en Anjou, donc 
la ^îe mortifia eft rapponée au même Sup- 
plcmement 4'après le Nécrologe de la Maifon 
où il mourut le 17 Juin 1724- Son corps f 
repofe dans l'EgHfe & A mémoire efi en vé- 
nération dan« le Monafiére. 

On doit ajouterai! Catalogue des Abbeiïèc 
^a Galtià ChrtJHana^ Marguerite d'Oroer qui 
fut nommée par TEvé^ue le Paris le 14 Mari 
14^0 à b puce de Jeanne de la Roue dé- 
posée* 



K^.lf^Féif 



BURES. 

ON compta en France huit ovl lietif Pa- 
roilTes du nom de Bures , & peut être 
^ue toutes ont la même origine : Cefi-à- 
Jîre que peut être elle^ tirent leur dénomi* 
nation de ce que le lieu où elles font bâties 
étoît une place voifîne d*une forêts dansla« 
quelle on faifoit des amas de branchages d'ar- 
bres que nous appelions bourrées & qu'on 
êcrivoit autrefois burées où la lettre u fe pro- 
nonçoit en ou. Au moins la Situation de Bu- 
res <Mi Dîoccfe de Paris (êmble avoir été telle^ 
lorfque la montagne qui couvre ce village 
du côté du midi étoit en forêt , car il n'y a 
{dus que les coteaux expofés au fêptentrion 
qui en (6nt garnis. On fçait que dans les 
vieux titres de certains pays Bures fîgnifioit fin Locraînei 
des fieux/de bourrées tels qu'on les faifoit le 
premier Dimanche de Carême dans les vil- 
lages, d'oà ït Dimanche êtoit appelle' /e 
Dimanche des Bures* 

M. de Valois a omis de pader du villaefe 
|b Bures dans & petite Notice du tenitou^ 



% f » Pakoi f 11 DE Bvtsf ; 

de Patfif 9 quoiqu'il y méûltâ être COO0I 

par le Poaiilé du XIJJ fiécU ^'sl aToh ti, 

& par «Tautre* motmmen$ qae ye citer» c> 

après* Lei plixt ancs^nf font 4u conMDeoa" 

ment du Ali Récit auquel fe diftingaerem 

^nf la Terre Sainte deux Seigneurs de Bnres 

Ce Villaee eft i dnq Ueues & demie k 

Paris du cM du couchant dliÎTer , i une liroe 

& demie au*delâ de Palaii^au « an rtrsgr 

droit delà rivière divette qui vient de Clt^ 

irreufe« Il y a fiir ion territoire des labo^ 

rages, des prairies & def vignes« La Baaajn 

de la plôpan des masfbns eS dans un vallon 

«uffi-bien que celle de PF|lifê. On y com^ 

toit f 8 feux en 170^ félonie dénombreiBair 

de THleâioA de Paris imprimé alors* Ce^ 

ft trouva évalué danns le Oiâionnaire Vtir 

verfêl de la France de Tan i^z^ a 109^ 

bitan-* Le dernier dénombremem que le Seat, 

Doiff a rendu public en 174^ y maïqoeii 

&UX. 

L'EghTe de ce lieu eft fous llnirocatioii i» 
S. Matthieu Apâtre 8c Hvangelifle ^ & ceb de 
temps immémorial. Il fiib^fte des Aâes dfl 
Mfi.lf.Pdf.WW Hécle où eUe eft dite EccUka fatifB 
«#^*X.i47»Mtf//^' <ff aiiri/* L'édifice qu'on voit au- 
jourd'hui n*eft pas pour cela d'un temps biro 
reculé. EUe étoit revêtue de deux ailes , «e 
de chaque cété , le tout finiflant en qaarré* 
Le grzy & autre pierre du pa^s' diâidle l 
iculpcer la tendent folide , mais (ans ùtuc' 
mens d'architedure* Les vitrages n'indiqscnc 
lien non plus* 

Dans le c^té droit du chorur entre les deux 
premiers piliers eft un maufolée for lequel 
ibnt lepréfen^és à eenoux en pierre êcàti^ 
hauteur naturelle Antoine de Chaulnes Sri* 
gneurdeBures» &FrançoiIêAriiaultiàfenv 
Wfii^piwbç, ^tjittb^ dans les deux c6tà 



m DoTSNN£ de CHATEAUroiLT. IÎ3 

fê KAfit deux infcripûons que Von m'a allure 
ayoîr été coropolSes par le Cardinal du Per» 
ron. On Toit donc (ur un marbre noir an*. 
éeWoQS de la Femme les lignes (ûiTantcs* 



€>nfirte vitft , imQ visa iffamet mes. 



trancifca fum Amalta Avârico Biiungum 
crstmda qwe Tarijiit ultima fat^ comejp wnm 
éftaiis 37 frim mtifa 1 585* 

Au deflbus du MarL 

VEO MAXUMO. 

Afumip de Chaulnes JErarii Mlici êiffimet^ 
tfffimo & Cenfiri aquiffimo , flwrhmarmm aliéH 
rum âigniiaium traCïaiicm clariffimo » vir9 
€ruiqu$ oftimo t qui talem foHns e/c ffMlD 
diciauiwderifitnfertenacijj^mèfludmt^ uxvre 
tùftijpma^ VU ingtwiù libtris , amk mrum nud* 
Mmàîn€y & re Une farta ftlicfjpmo^ ipfilibtri 
fr^fter orintatem trfelMJffimi PP. oilih XX 
OUolnris 1 5^3 frtmrkm arnioi LK. 

En face de ces deux perfbnnes eft attachée 
an pf lier du chorur une plaque de cuÎTre con« 
- tenant (ehe vers fran^ms compofês par Jeaa 
. Atnault frère de là défunte , ainfi qu'il eft 
marqué au baSé Cet Antoine de Chaulnes étoît 
natif d'Auxerre.' L*Epitaf^e de Ces ancêtres . 
s*y lit encore fur le vkt3ge d^lie Chapelle 
de la Paroifie de faiiit Eu^be, 

La Cure de Bures efi marquée fym le nom 
«nri^ire de Bures dans W Potnllè de Paâs 
du Xni fiécle, au rang de'cdles qui font 
€le la pleine collation de IFvéque. Le Pcuillé 
^tt XV /îécie la met dans, le mcme laog , 
2omc Vin. iw 



>t4< PAAOlSfB »E BuMf > 

ft ajoute ^ull y a dam rFglîfe du liai ute* 
Chapell«nie de la même collation* /ai te* 
marqué en tflfer qp'au mois de Décejnbfe- 
U7^ TEvéque de Pari» confère i Tboma» 
Bourgeois ùfie Chapelle fliuée in. Ecclefia fê* 
focfiiqlil M Buriu LanominationdlB laCoi» 
le de la Chapelle eft fpéciflée Jjs la- même ou* 
nîere dans les Fouillés du XV fîéde » & ie 
Tan iéx6^ Mais on ne trouve que œlle de 
la Chapelle» Il eft arrivé i eetce Chapelle- 
aie comme i plusieurs autfei dés Pamilê» 
de k campagne», d-étre transférée dans une 
Paroiflede Paris*. La deilerce do celle-d/ê 
£iit dans TEglife de faint Euftache de Pam£ 
maii le bien du bénéfice eflf finie i Bures. 
Ce qu'il y a de plut mémorable Ar les. 
Seigneurs dé Bures eft en même temps ce 

!u'il y, a de' plus ancien- touchent ce niilaee. 
rodeiroy. ou Geofrof dé Bure du Diocefe 
de Paris- ( ainfi que le* désigne un Hiftorien 
du tempt ) homme tfès^emendU au méder 
XS^n^ dé 1» guerre >. Ait d'un* ffrandTecoui^lBao^ 
mjis' Hf»r. doin iTdu nom Ro^r dé Jeniâlemé. Lui ftfoA 
i^^^9. la f|.0r^. Guillaume dis Butie allerem au tour de 
*^' *** la. ViUe.de Damas Tafi- i-i aa* avec un nom- 
bre dé fi)ldéts ^ Bi ayant attaqué lea Arab» 
ffardlint leuas teoupeaux le jour de* Piques,. 
«3« tuèrent deux cent Sanaant 8t ttcjctâi^ 
rient que Toixante & dix.Chrétiena» Ce Go* 
dérroy: de Bure futtiié dunseeiierencomsc* 
Guillaume de Buses ftere de Godefoy Te 
Hm fT h Mfldii également ilhtfive i la» Terre âinte^ 

5^. £r^U M fut. vifferoi de Jerufilem ou Adoûnifira- 
. 4Ki[. T% 2. leur du Royaume l'an* i*r m« pendamt «ne par- 
4* ^^^ i rie du teflBf>t (jiiele RoÂBaudtniin neftadan» 
)espriroiis>détsnfidélM» Laifutte dés Seigneana 
dé Bures det fiéule» Arwans eft perdue. 

Henry ou HUguea.le.Fiamane» étostrSei» 
yieuc l'ao x^^,^ Lbl Bojf Lçiuit ;ÇI ^ ^ 



90 Pômf^£ «fi CttKTtK^dftr^ 'fff 
*>n de la Hamc.juftjce de ce lien par tet- Afwfcffc.Jc» 
fe$ rc^ftrécs en la Chambre des Comptes «~l««- 
le ^ AoAu 

Jean ov: Axiroiiie Sanguitf , ft peit-toe 
ft)us let deux fuccedivemenf fiirent Seigneurt 
•«?«'« en même temps qoe de Meadon H 
cAiigenrilliers i^ers le commencement du 
XVIfficle. ^ 

Anne de Pifldev niéee d^Anrôiiie Saiguîif 9 
DâcheTed'Etampe», faccM» dantla f^tC» 
ion de Bures , &c, 

Antoine dfe Chaulnes dbnt Pépîtaphe eft 
tapportée ei-ideflus , devint Seigneur de Bu- 
îes aprèf le milieu du XVI fiécle; ft fet dét; 
«eniaTO du même nom ont joui de cette Terrer 
Fïf^û'environ Tan 1750^ 

Maîmenanr elle cft poffédée par M. RotlUé 
«vec celle de- Jouy proche Bieviv. 

^ Ch^au Sei^eurial eft dane It falleti 
«ff tirant du cAté de Gif, 

les Ecarts de cette ParoiiTe (oat lllomjaf 
w une hauteur du c6tê de Gomea pays de 
WK)urages dans Is plaine qui règne îîir l» 
»ontagne; Il y a* qiielquèsFmailbns audeflbtt» 
avec des vigne»/ Ce lieu a apparteim ver* 
ï62cf av fîeuT Kenhol* dfe VaUes,.puis i» 
Colombe le Pî«^rd*fe veuve en i6t6. Il ap- 
fanenoît* encorjriun M-dtrValle»enrtf^7» 
^e Fer a appelle ce lie» Momt-Tajf dans f» 
^ne du Diocèfe. ÇeMontjay eft fort dif- 
fcrent de celui qui eft proche Chdles ave^ 
•ne ancienne Toiar Seig^eurialr- 

I^a Haquîniere-ou rAquiniere ; carcrnomi 
jeue venir Jk 1» fontaine minérale q»i cffi 
^ns lej prê^r & fur laquellb- je m^étend*!- 
«ns Karticfe dfe Gbmex^le-Châtel ou- fair.a: 
Clair. 

Le Granif-M'enîr, Châteaur St Ficf qw» ai 
%]anexm.ejt x^3>r » Antoine de Vallès Cot»^ 



%%6 «• Paroisse i>b Bure»; 
feîller es Confeils du Rôi, puis à Pierre * 
Creil Makre des Comptes & a Elîfabcth Fret 
que fa femme en 1657. Aujourd'hui il cft i 
JN. Fauchard Bourgeois de Paris. 

Le petit Launav , qui a appanenu au même 
«fe Vallès. 

La Grange do bas Moalon éafts la Vat 
Ue appartenante à M. Vernelle Seigneur da 
.Grand Launa^ Parc^fle d'Orcé. 

La Gusonnerse Ferme ^i appartient au mif 
sne« 

Rheanme* 
. Ces <feux derniefs fieax ne font point ma^ 
.fués dans les Cartes du Diocè(è. 
. Un Chanoine de Notre - Dame de Pam 
Doâeur en Théologie nommé Nicolas it 
J^rtfforh Avoit Ifcué en 1 301 à cette Eghft 
éa bien fitjué à Bures > mais le Cbapive al 
U coi^erya pas» 




hv DoTBfniB* »c Cratsaviort» tif 



ORCÉ ou ORÇAY. 

ON pourroii dooter fur la manicre la plut 
légiâme d'écrire le nom de ce Villsi* 
ge ; & quelques - uns penferom ikos douce 
qtt*tl ieroit mieux écrit Orfav qu'Orly. Mak 
il m'a paru que le mieux dans ces fortes d« 
noms cft de s'éloigner le moins que Ton peut 
de la manière de i^écrire uficée dans les Hil^ 
toriens anciens & dans les titres les plus vieux* 
Oc c*eâ toujours par un C. qu'il eft écrit 
tlans &$ monumens. Dans tous on trouve 
Orceacut ou Orceacum l'Etymologie n'en eft 
sas pour cela plus ai(ée à nouver. Il faut 
la mettre dans le rang de celles qui refteront 
inconnues. Ore ou* bien Oure peut être un 
mot celtique , de même que le nom de la 
jriviere d'Ourque qui coule enue Soiffons & 
Heaux^ 

Cette Faroifle eft fituée à dnq lieues de 
Paris entre le miiB & l'occident, à one lieue 
au delà de Palaiièau fur une 6t% grandes xoo- 
les qui mènent â Qianres. Son expofitioa 
eft fur un coteau en pente qui regarde le nord. 
La rivière d'Ivette qui vient dt: Cbevreuft Se 
4e plus loin , pafle au bas de la cote fans 
£ûre la ftpâration de ce Village , d*avec ceux: 
qui (ont au feptentrion , puisqu'il a encore 
des maiibns au rivage gauche, dont les vignes 
font en meilleure expofition par leur legard 
jrevs le midi. 11 n*eft pas néceflàire d'avertir 
§u*il y a une prairie en ce lieu. Le vriiî- 
nage de la rivière le dénote aflèz* Dans les 
livres ou roUes de l'Fleâion de Pari» , ce 
STtfbge eft appelle Qrcajr-ki-HamfattX) Ac 



Ton 7 joint la Paroifle de^S. Jean de Fesil^ 
"wepirâ. Le dénombrement saipiimf^n 1709* 
j comptoh r^z feux» & le Di^mmire ook 
^rfeidb^ran 172;^ y marqjiiok ^^habicamv 
mais le dernier dénombrement ûnpriiné es 
^74f par les foins du fieur OoîQr ne fait aller 
îc nombre des feux qu'à irjF. Ce Village 
Wîu Bur^exiftoit dès le XI fiécle ^ mais Tanteur qui 
i'ciio?'"' en fiît mention & qwi vîvoît alors , Tàppcile 
DuchènV T. fi"ïple™«nt ^^>//«/a cm nomtn Ovcetacus* 
4 p- uo^ ' ÙEglire tellie qjii'on la ^itati)ourdhuin'eft 
las cefie <}iii exifloit avant le Prieuré de ce 
lieuv Ceft un bâtiment cMftruic partie ao 
XIT (iéde comme le foné du (ànémairefii 
ft termine en calotte qjtiç Pon a percés it* 
puis pour y faire un vitragjS. La petîteire d» 
chœur en marque aufll l'antiquité auffi-bieo 
que ies- petites colomnes que Ton voit entre 
k choeur & le ânâuaire par forme d^orne* 
SRentfuîyantruâge dû XIIl fiécle. Ceft ce 
q]ui efl encoee confirmé par 1» fituation: d» 
«locher (ùr le choeur en^ forme de*tourqpar- 
fée. Tout cela efl vouté^ en piewe >- mais Icy 
lieux ailes de cette Eglifè > quoiqpe aflezélé* 
▼éès ne font que lambriATéès. Au* fond àe- 
celle qpi efl' dU côté méridional eft panr» 
le pavé une tombe fîir laquelle efi la Sffi^ 
#uir hortune eflEcée avec cette épitaphe: Cf 
g^ Nùèle Homme Claude Bouchier enfin vi- 
vant Ectêyer Seigneur de licyrtûitte ^. &^ &qtU^ 

irê^àfaT. Avrir Mil'V. C^ LK 

reu loin delà eft une autre- tombe élevée 
fir laquelle on lit : Cyfpft Hohlt CharleiBou^ 
êker , en fin- vivant Seigneur de Roynvilk & 
ihifo^ en partie qm trefjt. . ... . Jmi>M$t^V. C» 

V*^*^*** Priez Dieu four luii 

Cette Eglîfe reconnoît dèux-faihi» Pàtro» 
lepréfëntés à Tautel f^avoit & Nlanîn & $*• 
lauseni^ La« Oédioce iâ» a:*étd fiùtakkvr 



demain de la Fête de ce dernier, & c'eftt 
l« jottf au^el on la cèi^lvoic ou le Dimaa-* 
che le plus proche ^ & non au jour qui eft * 
affilai aux Eglifts dont la Dédicaoe. eft m«^ 
coonue. Les nabitans difent avok perdu leurs^ 
titres du. temps de la guerse de Dourdan, 

il paroit q^e S^ Laurent a p& «tr« deman-^ 
dé pour Patron en lêcond , à oaulè q|ie S^ 
Mamn eft le Patron de Palaifeau qui n*en< 
eft qu'à une lieue » enforte que octte identité: 
.de Patron daw ces deux lieux voifins faift ^ 

oroire q.ifte du temps de h piemiere lace de? 
nos Rois s où ^alailèau itoit une terre de 
irès-gcande étendue >. Orçay jçauroifrété conoi"- 
prib n»us le Patronage de S. Martin. II. tSk 
certain au rcÀe que lorfque l?£gli6 bâtie à« 
.Or^y (m donnée aux Moines die Longpont 
vert la fin de rXl fiécle ^ elle s'appelloit 
de Sv Martin. Ce fut Geoffroy Evéque de 
Paris & JoTcelinUABchidiacre qûià la prieie 'i^^^ii^ff 
de Guy leur ami,, lequel preaois l'habit i'f^j'J^ÎI 
t^on^ont» fit la. conceffion de cet autel & fVr/. Péififi 
de les dépendances ^ m VilU qua dicituK Or^ r. i. j^b enw. 
cMcifx*. On place cette donation* environ Tan. 
ioH^. On vit auifi. alors des Laïques avotSi 
des prétentions fur cette Eglilè. C'étbîtGui*^***]*^''*^ 
ci-deiTus nommé q^il le psemier avoit eu le l'^^* ^^ 
fcrupule de gandcr cet autel , à. Tavoit re^ 
mis â TEveque. Un nommé Geoffnoy fil»- 
d*Urric donna pareillement une charte ^t^ 
portoit le même don. Il y eut quelque op-^ 
pofition àce que ce derniecaccoKloit , parce- 
^uè cela cempstfnoit une portien de bois ^' 
de riiiere.^ mais Gui le Rou|p Seigneur dp: 
de Rocbefeit jugea comvie arbitre ^ue leec 
Moines ne dévoient rieil perdre. Le même.' 
iîeoffirojir AU d'Urric nefebornsLpas i oelilw 
n joignit: â ces dons c/cluLde la Chapelle de: 

\iym lis» %^ a» i|ti£ i^^'&u <^^ 



tf *^ VAtbUst dX>ac'£9 
«lire quil en céda V Atrium , & totf ce la 
qui lui appanenoit tant (iir la montagne fS 
dans la ?ailëe ^ dt même il approuva coott 

9kdf,4i» ^ concédions que les Chevaliers ferdoi 
' «le ce qu*ils tenoient de fon Fief. Milon Caf^ 
tellus prenant Thabic de Cluny fie auffi ui 
préfent à l'Eçltiê d'Orçay & aux Reifgieuj 
qui la defièrvoient : fçavoir de toute la «iixmc 
de ÛL terre fiiuée dans la Vallée d*Orçi]r. Soi 
fils Nanterius voulut s*y oppo(èr , mais il 
confendt pourvu qu*il en jouit fa vie duraoc 
5on autre fils nommé Sevin fut plus libéral^ 
puifqu*il donna à S* Martin d'Orçay toute h 
dixmei Bufltere, ifud Hofferiam^ (a) & deux 
arpens de terre i Viviers. Simon d*Or^^j 
"voulut que (a donation n'eut lieu qu'aprtsl 
ià mon ; elle coniiftoit dans Y Atrium S. Mar\ 
mi de Orctaco qu'il donnoit i la maifbn àé 
Longpont , & le Prieur Henry Iw préfèncg 
de fon côté un cafque au lieu de cinquante 

jl^i. ibis. Richard dit PelarttfUcum , lequel nepren J 
pçint de qualité , apporta de la folemnité dans 
ibn aumône. £n donnant à (àint Martin d^Ot* 
çiy & aux Religieux du lieu une dixme dans 
une partie de Villa Leheriarum avec le Mou-j 
lin du Pré , il alla mettre Ton don fur Tau^ 
tel même de (àint Martin. Toutes cçs dona- 
tions faites aux Religieux de Longpont éta* 
bits âOrciey , furent confirmées par une Bulle 
d'Eugène III de Tan 1151 en ces termes; 
Eccltjiàm de Orctaco cum Dedma & Atriù» 
Mais quoique un ?rand nombre de Seigneurs 
paruiTent s'être defaifîs de la dixme , il en 
étoit encore, refté en main laïque.- Qdon de 

(«> Dahtpn «utre Titre de GuilUtume Arbilaller 
en/aYCur de Longpot^ ^ai dt ba don de vingt âiw 
|»en»« ilt (ont dict ilttiép in SttxerlaJHXU'VrceéiMmm 
Ceci eii du X 1 1 Cédt feu Ptâi«d* détrtml, lêngiP. 

u 



DU DoTB!«tKB* M CflATBAOfOltT. t%f 

Satty Evéqae de Paris paya en 120^ â Bur^ 
chard cTOrcev la fbmme de 23 lîy. parifîs, chéttimê^Mf: 
pour quil lui quittât la dîxme d'Orcey & de -''*»'•/• «4* 
Mandetour, dont il ^ouloît fiaire préfeqt aux 
Religieufes éltcsfatieH Eburtii. Je fais voir fj^ "^ ^^* 
à Tariicle de Gif quïl Vagit^à de l'Abbaye ^•'' 
de Fâies fitoee fur cette raroîïïe. 

Je tt*ai point découyert un afTez grand nom- 
bre de Prieurs d'Orcey pour le rapponer ici. Ent des Be* 
fai (èalement trouré qu'en 1572 l'Eyéque ncfic du D« 
le Xaîntes l'étoit depuis lon^-tenaps. ^^ P»'" *■ 

La préfêntation â la Cure d'Orcey eft mar- ■'^^*' 
{uée appartenir au Prieur de Longpont dans 
:ou5 les Pouillés de Paris , â commencer par 
^elm du Xlir fiécle. Il éSt fait mention danf 
^ Regiftres du Parlementa Tan 1561 delà 
Reqaéie que préfenta.à la Cour le 27 Février 
Philippe Boifot licentié es Loix , Principal 
iaCoUége de 1* A/e Miirw , & Curé d'Orcey^ f^^S- *»^^ 
par laquelle il expofoit qu'il y alloit tous les '"' * 
Dimanches & Fêtes, qu'aucun de fes Parois 
îens n'étoic égaré de la- foi , qu'il y avoit 
entretenu deux Chapelains ; que pour la ré- 
paration du Presbytère il avoit abandonné 
^revenu de la Cure«ux Fabridens. La main- 
levée qu'il demandoit d'une (âifîe lui fut ac- 
cordée. Plufieurs Eccléfiaftiques de la famille* 
^ Bouchers Seigneurs d'Orcey ont joui du Reg. £^. Péir^ 
lu Prieuré ou de la Cure dans les deux der- 
niers fîédes* 

Orcey fournit auffi plnfîeurs événemens 
par rapport à (es Seigneurs & aux mouve^ 
Biens des guerres dans les fiédes pa(f<^. Du 
temps du Roy Robert Eudes Comte de Char- 
tres étant en guerre contre Burchard Comte 
Ae Corbeil, ce fut dans la plaine au-deiTus . ^f^ ^*S^ 
d'Orcey ( .apparemment vers Maudetour ) r/Ji-^t/oû. 
qu'ils leb;ittirent fenfortç que Burchard ayant chêne T. ^ 
tué plufieurs hommes à Eudes , ce Comte de F* »<>• 
Tome VllU h 



iii Pasoissc d'Orcb', 

Chartres (ut obligé de s'enfuir promptemeht 
du càté de Ces terres. 

Les plus anciens Seigneurs d'Orçé que Ton 
connoiiTe font ceux que produit le Cartu- 
laire de Longpont déjà tant de fois cité, fça- 
voir un Simon d'Orcey ^ lequel avec Odeline 
chârtiU.Un^ fon époufe ayant hérité de quelques biens à 
gih /• 41. Vaubayen Paroiffe de Biévre , à la mort d*uft 
Chevalier de leurs parens , donnèrent le même 
Ibidem iu y^^^ j ^g Prieuré, & cela avant Tan ii^o, 
^*' Geoflroy d^Orcey eft aufli nommé ailleurs 

avec lui. Sous Philippe-Âugufte dont le règne 
termina le XII fiécle & afîa jufqu'en 1213 \ 
U y eut un Rolle des Feudataires de Mont* 
fhery dans lequel font nommés plufieurs pof* 
fcfTeurs d'autres Fiefs à Orcey , à commen* 
cer par le Seigneur principal Feudataire. On 
h i T>h'i y ^" ^^® Guillaume d'Orcey de Orçeio fut àt* 
^tTr/cài' ^^^^{ homme lige du Roy pour tout ce qu'il 
«w.* tenoit à Orcey tant en fief qu'en propriété, 

& de plus de tout ce que Thomas teiioit de 
lui à viviers , de ce qu'Alix de Bruyères te- 
noit de lui à Orcey , de ce que Henry de 
3ercheinville tenoit pareillement de lui à 0/- 
cey , de ce que Hunger Rofel tenoit de lwîi>3^ 
même lieu , & enfin de ce que Bochard Ton 
frère tenoit de lui tant à Orcey qii*à Mau- 
détour. Et pour toutes ces chofes Guillau* 
me étoit tenu à la garde du Château de Mont* 
. . 'Ihery durant deux mois. Il y avoit alors une 
jindemp ^ forterciTe à Orcey de même qu'à Palaifeau* 
Guy de Paris qui les poffedoit toutes \t^ 
deux, écoit pour cette raifon homme lige do 
Roy. 

Sous le Roy Charles VI le pofTefleur dt 

a terre d'Orcey Ce nommoit Raymond Ra- 

*guier. Il fut confident duSirede Moma\p 

qui écoit employé dans l'Atlminiftratîon df 

F^4nc^. Il fit Mûr à Orcey un Châco» 



1>U DorSfiKS* Dl CflATKAIfrOllT. txf 
^Uns beau que l'andenne fortcrefle dont*il 
^ient d'are parlé: Il eut aaffi la conduite do 
Tédifice du CouTent des CéleiHm des Mar« 
couctes. Sa liaiibn a^ec le fieor de Momaiga Aoailire de 
Jni attira la haine du Duc de Bourgoene. ^«'«oaciet. 
Ses gens fàiânt des incuriions autour de raris Hiftoire de 
Tinrent af&éger le nouveau Château d*Or- ChvlctVI* 
çey en 1417 : mais un Capîaîne de Paris 
Tint (ht eux , leur fit lever le £ége « en :ni 
plnfienrs & emmena des prifonnieis à Paris* 
Ce Seigneur mourut quatre ans après. Son 
épitaphe (iir du cuine dans TEglife des Ce- 
leftins de Marcoucies eft aînfi con^e : Cy 
gifi NMe Hcmme Rafmoitd R^uUr, Seipuur 
a*OrcéÊf, d» Grand Qmfeil du Roy notre Sirr 
eb* Mmfire de fa Chambre des Comptes , qui 
trejpaffa en la VUle de Boutges le Xlljour du 
mois £Aou^ Pan de grâce mil CCCC XM. 
Sst fille unique Gillette Raguîer épou(à Bu* 
reau Boucher Makre des Requêtes & Garde 
des Sceaux du temps que le Parlement com- 
pole des fidels Serviteurs du«Roy refidoit à „ 
Poitiers. Elle lui apporta la terre d Orçey ^^'^^'^ ^ 
laquelle paiTa enfiiite à Jean leur fils Maître * 'P*^^^ 
des Requêtes élu premier Prêfident du Par- 
lement en 14^7 > puis à Pierre & enfiiite à Sauvai T. ^ 
Amoul Boucher PréGdcnt au Grand Confeil , P* ^^h 
qui eft nommé dans un Aâe de l'an 1572. 
Charles Boucher qui étoit Abbé de (àint Af a- 
gloire & Ei^éque ^e Ma^arance , lequel fit-la 
Dédicace de tant d'Kglifes au Diocèfè dé 
Paris (bus le règne de François 1 , étoit de la 
Êunille de ces MM. Boudier d'Orcey. Il 
mourut en 155p. Fn 1633 Pierre Boucher 
étoit Sdgneurde cette ParoiiTe. 

Charles Boucher Maître des Requêtes In- 
tendant de Limoges Se Seigneur dX)rcey eft 
décédé en 1730, laiflant de Loui(è- Marie 
de la Cropte de Isonte Ab{e fii féconde femme 

L ij 



1114 Paroisse i>'OKce* ; 

Charles-I(aac Boucher fîls>unique Capîtaînd 
(de Cavalerie au Régiment d'Aumont qui dé- 
céda le 8 Janvier 1741 ; dont les héritiers 
ont été deux fœurs nées du premier mariage 
de M, Charles Bouclier avec Catherine du 
' Breuil. 

Les delcendans de MM. Boucher ont enfin 
rendu cette terre ; elle apparti,ent aujourd'hui 
( «745 ) à M. Grimod du Fort Fermier gé- 
ijéral. Intendant des Poftes, qui y fait tra- 
vailler aux aggrandiflement & embelliiTement 
du château & des avenues en applaniiïant la 
mon tagne. Il a déjà obtenu que le cimetière 
qui étoit contîçu a l'Eglife Paroifllale voi-» 
Mercure fi^e jg f^^ Château , tut transféré dans le 
Pevr, 174a. i^autdu Village, Il avoit épouféDameGe- 
ijeviéve-FIonmonde Savalette qui eft décé* 
dée le 16 Février 1741: il ne lui a furvecu 
que fîx ans. Son fils nommé Pierre- Cafpard 
Marie Grimod poiTéde cette terre. Le Châ- 
teau d'Orcey eft conftruit en forme quarrée 
tout de pierres 4e gray , & n'a qu'un pavil- 
lon qui eft fur l'cntrce. Il eft tout entouré 
d^ folFés très-profonds & pleins d*eau. Com" 
me il eft à mi côté la vue en eft belle 9 fans 
cependant dominer fur la montagne où eft 
iitué le Château de Cordeville. (a) 

Les Ecarts de la Paroiffë d'Orcey defquels 
j'ai trouvé quelque chofe font Launay , Cor- 
deville , Maudetour , Viviers & Courta- 
heuf. 

LAUNAY eft un Château fur le ri^ 
yage gauche de la rivière d'ivette. On trou- 
va des I^e^tres d'Henry lU données à Paris 

^a) M- Çf imod du Fort l'un des quarante Fcrmicff 
Huitième C^néraux, Dircâciir dc« Pcftc- & Seigreur d*Orcci 
Voluaie dcf *" mourant a Uifl'é fa femme enceinte de* cinq ouft 
Êannieres du '^^'*» ^* ^** poflhume qui en clï né eiè le Scignaïf 
Chkeict ^U <*'^'^é. ta Ycuvc »^ppcUoit C^lincoiir^ 
US. 



t>V DommE* DE CitATeAVfORT. llf 

M, mois de Mars 1583 qui pennettent si Fier'* 
te PoiifTepin Maître des Comptes , Secrétaire 
au Roy y de (aire fermer de FolTés & de ponts- 
lerô là maifbn appellée Laonay en la Paroifb 
d'Orçay. 4t ao mois d'Oâobre de la même 
année il en fiit expédié d'autres par lefquellef * 
le R07 confirme au meunier du moulin de 
r«aiinay appanenant an même fieur Poufle** 
pin le droit de chafler en b Prévôté de Mont- 
Ihery & aux environs de ce moulin , excepté 
aux lieux où il y a moulin bannaL On ajoute 
dans le Volume du Chaftelet , que dhi Tan 
1374 cela avoit été permis aux Religieux de ^^•fi^^^é 
Ste CadierinedePariç propriétaires de ce mou- 
lin. Il eft encore fait mention de ce mouUtt 
d'Orçiy, dit le moulin de Launay dans les 
Lettres Patentes d'Henry II de Tan 154^ qui 
condennent la confirmation d'une rente de ^"'^ ^*^ 
grain que l'Abbaye du Val de Gracey per- 'f^f^mm/ùMik 
ç<»t. Enfin d'antres Lettres Patentes régi- ,,7, ' *^ 
irréef le )o Août 16 69 regardent le fieur 
François de Vailis Seigneur de Launay Au« 
ditenr en la Chambre des Comptes ; elles lui ^'i* ^ ^^^ 
cu>nfirment le droit de Banc & de Chapelle ''*'^*'* 
^'il a en la Paroiffe d'Orly. Le Château 
4e Launay bâti â l'Italienne a appartenu fiir 
la fin du dernier fiécle à M. de Vailis Au- 
diteur des Comptes: & il appartient main* 
tenant â M. Waymel Tréforier de la Véne- 
rie & Fanconnerie* Ce Launay efi appelle 
le Grand-Launay pour le diftinguer du Pe« 
dt'Launay qui eft de la Paroifl^ de Bures. 
HÏAUDETOUR eft nommé Maudei; 
tôt dans les anciens Titres , peut-être en mé- 
moire de la déroute qui y arriva aux trou- 
pes d'Eudes Comte de Chartres au commen- ^ - 
cernent du XI fiécle. Un Hugues de Mau- MonïîS^« 
deftor eft mentionné dans un titre de l'an cy p. i\» 
1 199* Les dixme» de ce lieu furent achetéçs 

L iij 



du ficulier qui les pofledoit en i xof porïi* 
écî de Solty Evéque de Paris qui en gta&fa 
let Religieu&t de Gif. La mémoitededm 
Seigneurs de ce lieu eft conlèrvée à P28is 
dans TEglife de S. Severin. On y^vost dans 
h Chaqpelie de S. Clair Tépitaphe de Deoî 
Rubeatel ConfeiUer du Parlement , Seignc» 
de Maudetour & de Soify mort en Tan 1 501 : 
& celle de Guillaume ion fils qui pofleda 
cet terres après lui* Sauvai témoigne que la 
Amiq. de nie de Mondetour qui) eft vers la rue S. Denis 
Pjrii T. I. p. ^ Y^i le quartier des Halles dan» Paris , étoîl 
' appellée la rue de Maudeftor ou de Maudef- 

tour dunmt tout le XIV fiécle^ La maifoa 
de Maudetour fituée au bout de la plaine qui 
commence à Roiiy , n*a que Tair d*une ferme 
dont le clos étoit grand , ainfi quil paroit par 
les reftes de Tenceinte» Ce lieu eu entouré 
de bois ou bo(quets^ du. càté du grand cbe^ 
min qui eft dans le bas de la câte 9 & fur 
kl coteaux de la deicente qui font roides 
& iâblonneux. 

Je ne dis un mot de Cordeville que par 
ce que je le trouve nommé dans un livre hîA 
Nerroi. du torique du Diocèfe, Ce Château eft dit dant 
Vott'Koyêl, cet ouvrage, fitué fur la Paroi£(ê d'Orçay; 
mais il elt mal appelle Corbeville» Toute 
les Cartes des environs de Paris lui donnaot 
le nom de Cordeville. On lit qu*il apparte* 
noit il y a foixante ans à Madame de ûinte 
Marthe : qpe Claude de fainte Martbe qui 
d'Avocat fe fit Prêtre y demeura environ qua- 
rante ans , 8c y mourut le 10 Oâobre i^^o 
âgé de 70 ans entre les mains de M. Bur- 
lugay Théologal de Sens» (^e Château ap- 
parrient aujourd*hui â M» Dumas. Il eft fitué 
îiir rélevarion qui commence après que Ton 
a pafi^é la pente rivière d'Ivette du même coté 
que Launay. 



tiV DoTBims* S>B CtrATBATTTOILT » t%y 

VIVI^ERSqû ii*eft aiqoard'faui ^'ane 
Senne des Célefims de Maucoadt « ( mait 
-vafte & étendue) eftpre^edanskoiilîea 
fie ht plaine qui commence i Nozaj du lc« 
-MOU Elle eft â demie iteoe d'Orcey 8c fut 
le territoire. Celieuqn*onappeUoît4p«iF»* 
^^arios au X fîéde ,. contenoit vingt ménages, 
cultivant la terre pour TEglilê de làint Merrj 
^ Linais. Au Xli fiéde Guillaume Seigneur Voret Tar- 
dX>rcey étoit homme lige du R07 en partie "^«^«Linan 
pour des biens que quelques pardculiexs te- chért, phU. 
jioiem de lui à Viviers. Amg.de femd* 

COURTaBEUF dont onîgnorele ^•''^"- 
liom latin eft un hameau relevant en parue 
de Montlhery , & en partie de Magny-FEI^ 
iârt. Les Aâesquijuftifientlapremieremott* ^ 

irance font connus depuis Tan 13^8, 1401, 
14^8 & autres jufqu'en 1 640. Ceux qui prou- 
vem la mouvance de Magny commencent à 
Van 14^3 ; on en trouve jufqu'en 1638.11 ^•^' P*'*'"* 
feut recourir à unFaôum imprimé vers 1650 ^^^' 

four un plus ample décaiL oous le règne de 
'rançuis I cette terre appartint à Anne de 
Mauze femme feparée de Jean de Femuchort 
Chevalier. Fiacre de Herville Seigneur de 
Palailcau en fit d'elle Tacqui^tion vers l'an 
1532; c'eft pourquoi on lit que Philippe de 
HervUle Ecuyer Seigneur de la Grange du 
Bob en paya les droits du rachat au Roy en 
1533 comme tuteur des mineurs du défunt Çomp^ç ^ 
Fiacre de Herville. Un nommé Jofias de i»ordin. de 
Rouen étoit pofleireur de cette terre vers Tan Vwnnsij. 
1650, & plaidoitavec Charles d'Efcoubleau Siw.T. 3. pi 
Marquis de Sourdis Seigneur de Magny au *^** 
fùjet de l'hommage ; ce qui produifît le Fac* 
tum cité ci-deflus. 

MACHECRU&RIBERNONffont 
de petits écarts d'Orcé iitués au-delà de la 
rivière dlvette du même côté que Corde-, 
ville. h iiij 



Ç/ 



"lizS Paroisse d'Orcbv 

Je ne parle pas de Noifement. Ceft ftut' 

lement un canton de cette ParoifTe qui tire 

ion nom d une foeterefle qui a dû y être. J'en 

teg' Hfif» ai eu connoifTance par une Métairie que Ut 

IXeinrof. ém. Léproferic de Cfeâtcaufort y poffedoit en t 3 ç o 

]feg]*Ep, Pdr» ^ par une autre ferme que TAbbayedu Val 

to fsUr. de Grâce y avoit autrefois & qu?elle obtint 

permiffion d*tliener en i^Z6^ 

Il eft auffi fait mention dç Grangia Mona^ 
chorum àe'Vaus , comme voifîne d'Orcey^ 
dans leCartulairede PhHtppe-Augufte , mais, 
il n'eft pas dît qu'elle fut fur k Aroiffe. Ct- 
pouvoit être ce qu'on appelle fielair qu*on 
w avoir appartenu à un Couvent dont 0» 
Irouve des ruines proche Lozet» 



®€ 



^4i!Sl 



..»^ 






^V DOTXKNB* DE CrATEAUVORT. Il> 

GOMETZ-LE-CH^TEAU, 

AUTREMENT 

SAINTCLAIR: 

E T 

GÔMETZ-LA-VILLE» 

CEs deux lieux portant le m^tne non 
& n'étant qu*à une légère diftance Tun 
^e l'autre m*ont pxru ne devoir pas être ré- 
parés : d'autant qu'il y a grande apparence 
qu'ils ne formoîent autrefois ensemble qu'un 
f eui corps de Parotfle & une même terre* 
il n*en eft aucune mémoire dans l'antiquité 
Uvant le milieu du XI fiécle : car quoiqu'on jjgUM, r. < 
trouve un lieu nommé Gomedus en latin dans D$Âémpé'i, 
ta vie du Roy Robert à l'occafion d'une Eglifè 77. 
^^il ybâtit en l'honneur de S. Agnan> cela 
lie j^rouve rien pour Gometz^ parce qu'il 
i ant là du Village de Gambais fitué au Dio- 
tile de Chartres proche Houdan; dontl'E- 

Sli(e eft encore titrée de fàinc Agnan. M« 
e Valois (ans examiner la chofê a cru qu'il v • « à 
l'agiflbit là de notre Gomet2 : mais on ne ii^^p\^^ 
peut pas rémonter iî haut, ' ^* 

C'eft donc par fes Seigneurs que Gometz 
peut procurer Ton ancienneté Un Guillaume 
de Gometz paroit dans un AAede l'an 106& 
& dans un autre de 1071. Voilà le çlus haut 
point dont l'on puifle partir en traittant de 
ce lieu. Le premier titre pone de Gomethia^ 
$9} le fécond de Gumctho». Mais cela ne 4oi)Ot 




1)6 pAROItSB DS CôUETÈi 

Aacune ouvenare pour rétvmologie , qm pra^ 
bableroent doit Ce tirer du langage Cebq^ 
ou du Franc. AuflS dans la plàpourt des mrei 
latsnt redigéf^u XII & XiII fiéde le som 
de ce lieu (è trouve-t*il laiiTé en langage tnl^ 
gaire^ Grnnei (a) , Goifiei , Gamea^ Gê* 
mez (b). • 

Je commencerai oar Gomets-Ie-Chlte» 
qui paroit avoir été le plus fameux dans llnC- 
toire quoiqu'il ne (bit peut-être pas le plss 
ancien. Ceft M qu*eft le Ptieuré de ûdm Cbk 
qui a (ait donner le nom au lieu. 

Saint Clair ou Gomets-faint-Clair eft i 
la diftance de fix lieues & demie ou envi^ 
ton de Paris vers le couchant d*hiyer« Il eft 
biti au défaut d*une montagne ailez roide^ 
dont la pente regarde le levant» Le grand 
chemin de Chartres pafle au nord & au coU' 
chant de ce Bourg qui a Palaifeau à fou Je* 
vantd*été, & Chevreufe pareillement an cou- 
chant d*été ; chacun à la diftance de deux 
lieues ou approchant. Il y a quelques yf^oes 
à Gomets-le-Chiteau. On y voit auiC des 
prairies , le refte eft en labourages. Ce Iseif 
a été fortifié autrefois. On v Toyoit*il y a 
vingt ans des reftes confidérables de (on en* 
ceinte « des murailles , des tours ^ des porta* 
Il y avoit un Château pofé fur la cime d'une 
éminence qui commande fur le vallon & dont 

(i) Dam un Cart«ilaire de Longpoot fol. 12 foofl 
le prieur Henry qiii^égea depuii loStf iufqu'en 1125 
parole comme arbitre un jérpulfts FnmêMtmm de 

Il Y a iLix environs de Montareii un fbrèt qu'on 
■ppel^TiP Goumezen 1191. Raoul d'Orle.im en rranf- 

Îiurfi ci^Tc^ année le droit d*urag:e au Rov Philippe 
e Btf^ Cad, ^fr Shbên. v§ce Monrargit. 

(h) h'i 1207 Simon Sietgnrur de Moncfort affigna 
à l*At>l>ive d'Hieret foixaore fois de tente êpëd 
c^mn* Chajrtttl. Heder. '^ 



'i>tj Dotswke' i>fi Crateauvout. fjt 
la v&e s'écend jufqu'à Montlheiy. Ce Château 
eft entièrement ruiné. On y voit feulement 
quelques veftiges de murailles , & des mar« 
ques d'un Incendie par les piètres qui pa-» 
roiflènc caldnées. En 170^ le dénombrement 
de i'Eleâion de Paris comptoit 53 feux dant 
cie Bourg. Celui qu'on tient du fieur DoiQr 
imprime en 174^ y en marque 50, Le Dic- 
tionnaire univerièl de la France qui parut 
en \7x6 y marquoit 114 habitans. 

L'Eglife de Gomets-le-Château eô Paroi& 

fisde & Priorale. Elle exiftoit avant qu*on y 

stppellàt des Moines , non pas Tédifice qu'on 

voit aujourd'hui qui n'eft pas foR ancien , 

mais un autre plus petit , tel qu'étoient les 

£gli(ès de campagne dans l'onzième fiécle* 

On apperçoit en entrant dans cette £gli(e 

que le bâdment n'eft pas en droite ligne , 

maïs va eh tournant en e(pece de coude > 

fituatîon qu'on a été obligé de lui donner > 

apparemment à caufe des terres de la mon* 

tagne qui auront écroulé. Elle eft toute de 

pierre de erais; & on y monte par plufieura 

dégrez. Elle manque ^d'une aile du c6té du 

feptémrion. On n'y voit aucune épitaphe ni 

in(cription. Saint Clair qui en eft le Patron 

fourmt matière à dilcumon. Comme il y a 

au moins lèpt cens ans que cette Eglifè porte 

Ton nom, le laps de temps & la perte des 

manufcrits ont £ait oublier les aâions de ce 

(âint, de forte qu'on ne fçait plus que dire 

de lui. Lorfque Guillaume Abbé de (àintFlo* 

rent eut demandé à Geoffroy Evéque de Paris 

vers l'an 1070 quelques Eglifês de fon Dio- 

cè&, le Prélat lui accorda les EglifeS de Go« 

met EccUftas ad Ca/lrum de Gtmet feriinen^ vu*-^^^* ^^ 

tes^ videïicet Ecclefiam .9. Germam & Eccle^ ^* 

Jiam S. Clari. Calixte II confirmant la pof^ 

fcl&on de ces Eglifes à la même Abbaye l'aa 



fjs ?AfioiêiÉ ùt Goutrzm 

I f Xi marque dam fâ Bulle Eccleffam ai 09» 
ittitio'ViUa eum Bcelejia S* Oart. 
Il eft bon d'obferver que l'EgUre de fiûnt 
Midé Clair ne paroit quVff fécond darft cet titrct 
primordiaux (4). Il fàUoic qu'elle fftt phi 
nouvelle que celle *de Gomea-Ia-Villei & 

3u*elle n*eut été hiûe que dam le cempi m 
epuif je tempi de la conftruâion du Cbi« 
teau qui a pA n'être bikd que pluHeurs Ciéàt$ 
«prêt l'ancien Village de Gometz ; car Villa 
Ile fignifie autre cliofe que Village lorfqu'il 
f fl[ oppoft au lerme de Chiteau* Je vais ef 
ftycr de tirer la vérité du chaos oA die eft 
plongée par rapport â ce faim Titulaire de Go- 
Tm«|ei êc metz-le-Châceau» On l'a tantâc cru Evéque 
Hiftoire pr». Je Cologne 8c martyr , ain/i qu'il m'a paru 
•heiCh?quef P*' "" Office récrit en 17»^» & paf i« 
Ani dttt Lnaget qu'on diftribue , tant6t un /Impie Moi' 
4'aiui<<* ne venu de la Province Britannique: je dé- 
clarerai naïvement que je penfe qu*il n'eft 
ni l'un ni l'autre \ maii qu'il peut bien être 
«rn faint Evéque ou Prêtre du nombre de 
ceux qui quittèrent anciennement leur iiége 
eu leur titre pour fervir de Corévéque ou 
Prédicateur Evangeliaue â d'autret Evéquei 
ft paflèr le refte de leur temps dam la f(y 
litude. Saint Clair Patron de Gometz n'i 
}amaii été Evéque de Cologne fur le Rhin. 
On ne l'a jamais vA dans aucun Catalogue 
des Evéques de cette Ville. Mais comme on 
tppelloit autrefois du nom de Colons « Co- 
langei , Colonges , Colognes , les Peupla- 
des d'hommes qui s'occupoient à défricher 
les bois pour y labourer & cultiver la terre, 
il peut avoir été leut Prêtre , & comme une 

(4) Cependint dam la Bulle d*Urbttn III He l'an 
1186 il y « Seciffiéim A\ CUri tU Q9met m Cn/feilê 
€nm EcritfiU S, Virmâhi de GêmtÈ-yUU C7 X. U^ftâ 



e^èce <te Mintonnaîre leur avoir prêché la 

farole Divine dans la forêt d'Iveline. Cette 
brét s*étendoit dans le Diocà(è de Chartres 
& de Paris encore plus qu'elle ne fait au-* 
jourd'hui : Il y a dans l'ancienne étendue de 
cette foret une montagne appellée dans une 
charte du VIII fiécle Mont Trcsbyterù II y chdrt. Céifit 
a de plus deu?c jiutres lieux qui confervent Ma^ni mh* 
le nom de S, Clair. Je n'infifterai pas beau- JJt* ^''/""^ 
coup fur le lieu dit Clair-Fontaine que Tu- ' * ^' *'* 
Tage fait écrire Claire Fontaine , tandis que 
c^étoit la Fontaine de $• Clair: mais à deux 
lîeues de Cbir-Fpntaine & dans le Diocèfe 
de Paris ParojfTe de Pequeufe , eft fîtué un 
hameau dit la Grangerfaint-CJair: Ce lieu eft 
femeux dans THittoire de TBglife de Paris 
par la conteftaiion qu'eurent les Evcques de 
Taris & de Chartres , qui vouloiei?^ chacun 
qu'il fut dé leur Diocèfç. On ne T^ppelloit 
point alors autrement que la Chapelle de 
lâlnt Clair. La déciiion des arbitres qui jittri- 
huèrent ce Heu au DioççCe de Paris en Pan 
1 2 1 2 ne fait rien à mon raifonnjement : mais 
comme les Chanoines Réguliers de l'Abbaye 
de Clair Fontaine y avoie;it des prétentions jj,n i^^U 
ainfi que f;ait foi l'ade de la décifion, c'eft p^r. r. 2./. 
urie preuve du rapport que Ip nom de leur 1$$. 
Abbaye avoit avec celui du faint Titulaire de 
cette Chapelle. Tout cela infînue qu'un S. 
Clair avoit illuftré ces lie«x par fapréfençe, 
^u'il y étoit décédé , & qu'il avoît été inhumé 
4a ns celui où étoit la Chapelle de Ton nom» 
Ces fortes de Chapelles lolitaires dans I4 
campagne furent les plus expofées aux cour^ 
Xês des Normans, 

Alors fans doute, c*eft à-dire au IX fiécle i 
on réfugia les CoVps des Saints dans des Châ-^ 
tcaux ou dans des Ville?. Celui de S. Clair 
fut mis en dépôt dans la tour ^ui étoit à Go» 



4c Vifice II 
Aval 1744* 



134 pAioff» DB GoMsrf / 

ffietZt maif Toit qu'on ne 1*7 crût poim M 
fiireté t foie pont une autre niCon , on la 
iranfborta par la fiiite dam un Ueu plus en* 
foncé dant le Royaume, i^voirà douppci 
fiir la rivière de Loîiain ( entre Nemourt & 
Montargii ) où nos Rois ont eu un Château* 
On Ty DoiTede en efièt encore actuellement 
à la réserve de quelques portions du chef, il 
eft Patron de Ivglift & on l'y croit abufiTe-- 
mem Archevêque de Cologne , de même 
91'on le divulguoit ci-devant i Gomea* Or 
comme la bienféance demandoit qu*en en* 
levant d'un lieu le corps d'un &snt , on 7 
kifllt Quelques oflemens, les Maitres du Cfai* 
teau obtinrent ce aue l'on montre à Gometz 
de la tête de S. (îlair* Cette relique donna 
depuis occafion de bitir en ce lieu (bus foa 
invocation une Eglifè , qui eft devenu Pa» 
roiffiale quand il y a eu un nombre fuSi&nt 
d'faabitans autour du Château* La même reli* 
lue eft aujourd'hui renfermée dans un chef 
l'argent , où il n'y a Ugare ni de mitre ni de 
croiTc , qui eft d'une fsîbrique récente* Mais 
le Aint eft repréfenté croire& mitre au j^rand 
autel , Se même avec une croix Archsépii^ 
copalç , comme s'il y en avôii eu de (on 
semps. On célèbre fa Fête le 18 Juillet avec 
ceffatson de travaux, 8c on croit à Gomea 
^ue c'eft celui de fa Tranflation» Le 4 No- 
vembre [>aflre pour être celui de A mort , 5c 
on en faitl'Oifice en cette Egltfe le Diinan'* 
ehe ftiivant : mais il eft à craindre que* ce 
choix de jours ne fafle confondre ce /asm 
Clair avec un faim Moine du Dioc^fe de 
Coucances^ honoré le 18 Juillet en ce pays* 
U f ou avec un autre S, Clair Martyr dane 
le Vexin , dont Ufuard a marqué le Natal au 
4 Novembre en fon Martyrologe compofé 
avant que S» Clair duCotentinBtmon» Le 



î 



DU DoTfiKKE* DE ClMTE^UTOUT. I^Jf 

temps du grand concours à Gomets pour la 
dévotion à S. Clair font les Fêtes de Pen- 
tecôte. On m'a affuré que crainte de bleffer 
la vérité on. a ceiTé de chanter le i8 Juillet 
^Office qui . faifoit de S. Clair un Arche- 
vêque de Cologne , & qu'on chanta celui du 
Commun. Il reftoit au0i dans cette Eglife 
vn bras de bois doré avec un os des pha- 
langes du pied ; mais conune il paiïbit pouf 
être de S. Blaife fans qu'on en donnât de 
pieuve, on ne rexpofe plus. Je croirois que 
ceux qui donnèrent le morceau du crâne de 
S. Clair aux anciens Chaftelains de Gometz 
y aypient joint ce petit oiTement , & qu'il 
auroit été anciennement confervé dans une 
efpèce de philadere gardé en cette Eglife. 
C'eft un reliquaire quarré de cuivre avec 
émail , fupponé par un pied de même ma* 
fiere , fur lequel eil repréfènté une multi^do 
de peuple* 

Ce qui fe lit dans le Fouillé Parifien du XIII 
fiécle , que la Cure 4^ Gomed Cafhrp eft à la 
nomination Sandi FlorentH Salmurienfa ^ a 
été expliqué depuis dans le fens que c'eft le 
Prieur du lieu qui y préfente , c'eft-à-dire 
le Prieur de Gometz-le-Château , membre 
de l'Abbaye de faint Florent, Les PoviUés 
manufcrits du XV & XVI fiécle & celui de 
i6z6 le marquent auffi de menvs. Celui de 
1648 a mis par erreur que c'eft au Prieur de 
faint Rémi : 8(. celui .de i6pz publié par le 
fieur Pelletier a commis une autre faute en 
marquant que c'eft au Prieur de faint Martin 
des Champs. On conferve à fâint Florent la ^fi* ^'^» ^* 
copie d'une lettre que le Pape Adrien IV écri- ^^"* 
vit en 1 1 ^ 6 à l'Evêque de Paris , lui remon* 
trant qu*il ne devoir pas (ù rebarge r rtali(è 
de Gometz. Selon le Pouillé du XV &«le 
h revenu de I4 Cure de Cornet» le Château 



rj^ ÏRIBUKE* DE GOMETS, 

étoit fort modique. Ce fat pour cela appsj 
tteg.Ef.Pér» remment qu'en 1488 TEvéque de Paris uni 
»* /^ les deux Cures de Gometz en faveur de Ro^ 

bert Breton nouveau Curé j mais pour (à vH 

ièuiement. 

PRIEURE' DE GOMETZ. 

Es principaux points de THiUoire <i^ 
_ \ ce Prieuré ont ^té touchés d-deflus m 
faifant celle de TEglife Paroiffiale. On na 
connoh point les fondateurs de ce Monafterej 
Mais on penfè jue ce font été les Seigneur^ 
de Gometz qui lui ont donné origine; & 
TitLOsiLp* i^*"^* ^ "'y ^ *" ^"^ ^^** ^® Prieuré Royali 
41 »• ^6 ^î'K Agnan quoique M. de Valois Ta craj 

Il paroit que 1 or (que Geofftoy Evéque de Paris 
donna TEglife de Gometz aux Religieux dd 
/àint Florent de Saumur en la perionne de 
Guillaume qui en étoit Abbé vers Tan io70« 
ee fut afin qu'ils y célébraflem annuellement 
rOfHce Divin outre celui de la ParoiHè dont 
le Prctre étoit clergé les Fctes & Diman- 
ches. On ràppelloit i'Hglifè de faint Qair; 
ainfî que s'exprime la EnMe des Papes Ca^ 
lixte. II de Tan i izi , & indifféremment aul 
XV fiécle ce Prieuré de Gometz-le-Châceau 
Ponillé pa^. ou de faint Clair de Gometz, le Pouilléde 
r/» 1648 pHppcIle le Prieuré de faint Clair de 

Gometz-le- Château. Le roUe des Décimes 
mec (tmplement faint Clair de Gometz Prieuré* 
On trouve ce qui le regarde ain(i rédigé dans 
le Catalogue de$ Prieurs du Doyenné de Châ- 
teaufort qui dévoient du piment au Chapitre 
de Notrç-Dame de Paris le jour de l'Af- 
femption. Priorde Gometi Caflro filvit amo 
MCCXf^, Ittmfdvh anHo M CCC l^L Solvit 
$nm M iXÇXLyi. Et pour le droit de pro- 
curation 



] 



DU DoTEKKE*DE ChATBAUVORT* Ji^ 

ruratioh Epifcopale il paya en 1 3 84 la fomme 
de à\yi livres dix fols. Suivant le Fouillé du 
Bécle précédent il étoit placé au Doyenné de 
Macy ; les Communautés ayant alors un autre 
Doyen que celui de Chateaufort. Il y eft am- 
plement appelle Pripratus de Gomcd. Le Dic« 
ttonnaire univerlêl géographique de la Franco 
au lieu d*en parler à l'article de Gometz-le- 
Château en a fait un article particulier , fous 
le nom de Gaumet-le-Chiteau » & ajoute^ ^*^'' ^' ''■''^ 
que le Prieuré fimple du titre de fâint Clair 
vaut deux mille huit cent livres de rente. Il 
eut été bon d'ajouter qu'il eft à la collation 
de l'Abbé de faint Florent de Saumur* 

J*ai découvert les noms de quelques an- 
ciens Prieurs Réguliers. 

Pierre Prieur de Gomez eft nommé dans 
une Sentence d*£tienne Archidiacre de Paris 
de Van 1 216 en faveur d'Eudes Curé de Cha- 
reaufon. Pierre de Roony étoit Prieur en 
1386 fuivant un Regiftre d'OâSciers de 
Paris. 

Zacarie Geoffroy Tétoit le z^ Avril 1414* Hi/f. s* Tl§r» 
Il eft témoin à Paris en ce jour dans un ac- MX.^, 334- 
cord avec le cellerier de faint Florent. 

En 147^ Frère Richard Prefalle Prieur de ^id»f> JS7 
faint Clair de ôomea le- Château & Gomez- 
la- Ville , aliéna cent arpens de terre & fîx 
arpens de prés y s'en refervant & à (es (uc-* 
celTeurs fîx livres de rente fuivant le Regiftre 
de Louis Abbé de (àint Florent. 

Noël David Prêtre féculier jouîfToît de ce /fi^» 
prieuré en commande Tan 1^9$ fiiivantrAâe 
àt Vifite par frère Pierre Pinan. 

Robert Raoul étoit Prieur de Gomez en ihid^f^tty} 
Tfo^. Il prend cette qualité dans Thomma- 

Îe qu'il rendît au nom de l'Abbé de faint 
lorent au Baron deMoxtagnet. Je parierai d^ 



1 

;iji Prxbû&e' d£ Gometz ; 

après JirTrakté ^u*il fit avec le Curé de Go- 

netr-la-ViUe: 

Guillaiime de Mainemart fut bit Prieur de 
Gometzen 1516 par permutadon. 
Jean Preftreau décédé en if 34* 
Guiilatime Gillart Benediâin 18 Septem- 
bre 1534. 
SEIGNEURS DE GOMETZ. Je ne mec- 
^ trai point i la tête des Seigneurs de Gometz 

Jm$4l.iiM. Geoffiroi de Gomet CbeTsmer ^m eft marqué 
T. 4/. tf5S. jj^^jj £jj ^^ y^„ j l'Abbaye de Marmouticr 
en io6f , parce qu*alor8, comme on a tu d- 
defittff , c'étoît un nommé Guillaume qui pcf^ 
ièdoit cette Terre , & qu'i Tégard de ce Geo^ 
, froi il s*a^ de Gomet proche Houdaa dit sor 
)ourd*but Gambaîs. 

Le premier Seigneur connu de Gometz- 

>r«6. f/(|f. le-Chateau eft donc IVillelmmâe Gomtthiaco^ 

%fênim0r»f. Il eft ainfi défigné dans Taâe de la Dédicace 

>'• de rEglife de (âint Martin des Champs à Paris 

bke fan loéS. Et à la fin d'une Charte en 

faveur du Chapitre de fâint Spire de Corbdl 

donnée à Pans en 107 1 il 7 a Signum WiU 

U*f» MeeL Mmi de Gumetho^ Ce Seigneur a été nial^ 

^dfif T. u à -propos qualifié Comte de Gometz dans Té- 

p» ^S9^ dition que le Père du Bois a donné d*un Aâe 

de TAbbaye des FoiTés de Tan 1043. Uf^ 

loit mettre Amplement Cuilhlmi de Gomezm 

Hifloire de Ce Guillaume de Gometz eut une filJe nom- 

^^étîTôii ^^^ Hodîerne qui fut mariée à Guy Seigneur 

^' de Montlhery. Elle lui porta les terres de 

Gometz. 

Guillaume leur troifîéme fils fut Seigneur 
de Gomets > mais il mourut fans enfàns. 
Wd»p. 69S» Hu^es , t^ fils de Gui le Rouge , &coufia 
germain de Guillaume eu: enHiite cette ter- 
re , auffi-bîen que Chateaufort & Crecy. On 
le connoifToît plus ordinairement Cous le nom 



J 



T>V DotENNE* DE ChaTEAUÎORT. \%9 

de Hu|ues de Crccy. Le Chroni^iMwdei^ r ?**'•»• *^''*- 
baye de Morigny proche Btampes qui viyoît JÏ'J^ p,^J[^ 
aloTs, en fait une peinture affireuie. Viraudax ^ ^ll^ 
&' manu fromftus , Jimilatcr & diJRmulaior 
cujuJkHi rei , ofprejfor fatÊperum , & agric^ 
larumci^idm mcrtmftor. Il rapporte enfiiîce 
comment il étrangla lui - même pendant la 
nuit Milon de Montihery fon propre coufia ch^r^ Zm»» 
dans ime tour de bois de Châieaufort , & ^''* ^* '^' 
comment auffi-tât après Tentenement de ce 
mort auquel le Roy Louis VI a/fifta , tout 
le monde courut aux armes, &retran(pona 
au Château de Gometz qui fut pris inconti- 
nent. Hugues pen/à à Ct purger de ce meur- 
tre par un duel ; mais cela tut fans exécu- 
tion. Il prit le meilleur parti , qui fut de (0 
jetter aux ^ieds du Roy , de lui demander fii 
grâce , lui remettre ik terre & de & faire 
Moine. On place ce fait à Tan 1 1 1 8. Hlfl. de 

Agnès de Oarlande eft dite enfuite Dame Mommor p. 
«le Gometz. Elle fut mariée vers Tan 11 20 ^*/* 
à Amaury I II du nom Seigneur de Roche- qJ* '^ *î ^'* 
fort. (4) Apres quoi on ne trouve point les 3,/ ' ^* 
Seigneurs. On voit feulement qu'en 12841a 
Prévôté de ce lieu devoit à Sedile de Che- *>'^' 'P 
vreufe trente livres de rente qui avoient été '*'* 
données â Guy fbn père par loland Com- 
tefTe de la Marche. 

On ignore les Seiçneurs de Gometx juÀ 
ques vers la fin du aV fîécle. Louis Malet 
de Graviile Amiral de France poflèda cette 
Terre avec Marcoùcies & autres. Il eft qua- 

(4) Le Gallia Chriftitna fournît un Sîifton de Co^ 
mÀ 4ont la place feroit ici AippoPé qu'il eut été Set* 
^neur de ce lieu. Lui & Herfade fa femme fent diit 
dam les Archive! de Vaux de Cernay avoir £iic du 
bien ï cette Abbaye dans f« naii&nce. QtilU Chu 
MWêTé 7 Cêf, tS|. ^ ^^ 



^ 



- «40 Prieure' je Gomets, . 

Coat.dePir.v4ifi4,Sfiignenr de Gometz dans le Procès-veil^cYr 

«*"• bal de la Coutume de Paris de Tan 15 iq'.^^ 

Hift.desGr. J«annç Malet fa fille porta cette Seigneurir^'"t' 

Off. T. 7. p. en mariage à René d*Illiers. L'Auteur dl f^^ie 

•7o« FAnaftafe de Marcoucies marque que lein'jîti 

Antft, de 5^% ^ Gometz en ijzj fut Guillaume Itf^ le n 

Jtoc. p« po. Gentilhomme produit par François Adet Chej^^ Prç 

valier. Comme Jeanne Malet étoit fille d|"-Jfft) 

Marie de Balzac fille du Seigneur d^Entra-j'^ePa 

gucîs , cette Terre fe trouva depuis entre let i^ J n 

xnaios des Sieurs de Balzac On trouve Thoj-^jJnce 

mas de Balzac Chevalier des Ordres du Ro^>^ourj 

Î[ualifié Seigneur de Gometz -le- Chatel dana 2vec 
a Coutume de Paris de iç8o. Jean le Noi^ Clair 
U7I4 p. "«2 P'otefta pour lui comme chargé de la pro-v^rec( 
çuration, 8(. remontra que la Baronie de Go^^: r 
metz ou feint Clair n'eft aucunement niîette|' la ] 
à la Chitellenie de Montlhery ni de Chi-s;''i6: 
iivrerurla teaufort. En i^io cène Terre de faint Clair '<ac 
FQntiincde at^partenoit à M. le Comte de Limours fiU'^ff/, 
ta Hac^uc- jy Chancelier de Chiverny. ? au 

****** Il n'eft pas extraordinaire qu*Un Eyégue 'Jî» 

fîgne dans un lieu particulier de fon Dioeèfe -j^ini 
des, Aôes importans y tels que la fondation • 'i /i, 
d'une Abbaye.^ Celle d'Herivaux maifon de ,^e ù 
Clianoines Réguliers proche Lufarches fut --le j 
»(/?• Eecl, arrêtée à Gometz Tan n 60 par Maurice dei'lla 
PrfW/: T. I. Sully Evéque de Paris, parce que ce fut en îmh: 
f* H«. ce lieu que le vénérable vieillard Afcelin Her- J lie 

mite vint le trouver, pour lui déclarer qu'il M{ 
fouhaitpit remettre cet Hermitagq à des Ec- ^'k 
cléfîaftiques qui (ùivroient la régie de faint ^ki 
Augufiin & Tufàge de Paris dans les Offices j \ 
Divins* I>euK cens ans apurés en trouve le A^ 
Roy Jean i faint Clair de Gometz le ç Juin .1; 
135^, félon un Afte qui concerne fàint Ouen« , -t 
iiir-Seine. 1 ;i, 

t« Teul écart ou hameau ^*oii m'a aflii . 



T 



DU DOTCNNE^ DE tHATEAUTOUT. I^f 

b-e de la Paroifie de Gomctz-U^hlteav 
» de âînt Clair « fe nomme Grivery. 11 eft 
pue demie Mcoe du Bourg tcrs rorient. 

Ên*ai trouvé de perfonnage mémorable 
nt.le nom de Gometz que Philippe de 
etz Fcétre-Tréforier de TEglife de Poi- 
im eft placé dans le Nécrologe de Notre* -Mw* p^ 
«me de Panspour avoir donné âcetteEgliië ^'M-riiî, 
p Tan 1 200 des vignes fituées à Ity. 
' M. Lancelot marque dans un peut mémoire 
tce Bourgs qve for les confins de fon ter- 
loire avec celui de Bure eft une tontaine 
I S. Clair qu*un Curé du lieu a fait enfone 
riecdre célèbre. Je ne lui donne point d'au* 
(nom : mais ce n*eft peut-être que la fon« 
e de la Hacquiniere fiir laquelle il a par» 
l'an 1610 un petit livre imprimé â Paris 
I£ac Mefiùer (bus ce titre : Le/ $mr4H 
^i[iu de U Fontamt muvelltmenê dim 
•^wif am mois d* Avril i6xo proche fainê 
tir à fit liaui de faris , Fontaine dite Im 
[y^qanuere Uquelle ofére joumeltement dtM 
WAdis fwt tes malades. L'auteur de cette 
kchore in 8-vo dit que cette fontaine fcnt 
Kuivre & le fer, que les aveugles y ont 
pavré la vue , que les impotens y ont ét^ 
nifics, qu'elle aguéri les enflures , la pierre » 
igiavelle; la teigne, le tout en buvant de 
toe eau ou s'en frottant; qu'on a vu ceux 
t en bovoient guéris des fièvres , & d'au- 
es guéris en troK jours du tremblement de 
>9s. A l'égard des propriétés de cette eau » 
zioBtent que les grenouilles n'y peuvent 
'^; que le pain qu'on y trempe devient 
^t bl&âtre ; que la noix de galle y devient 
ï5|e comme du (àng : une précaution qu'oit 
fknoit alors d'obferver , étoit de ne paa 
K^x à Kire le vafe ou toaneau daai l«i^ 



T 



^ I41 Prieore' de Gometz i ^ - 
'^oc^onjattifermoît de cette eau, maïs de le 
lùfpendre cn*1^Mit, L'auteur dit encore qu'on 
accouroit à cette fontaine de bien des paya 
éloignés, d*Orleans , de Blois , de Tours, 
Al Perche & de la Normandie : qu'un Mé- 
decin tacha de la décrier la même année » 
pour exalter celle de Sçgray proche PIut 
Tiers* 

Le concours fùîvî de l'expérience engagea 
en xézi Antoine Charpentier à prendre pour 
Feuille irn- fil jet de fa Thèfe de Médecine, An Aqwt 
primée en Hacquinienfesmtdicamenfofa. Elle débute par 
i6zi. ces mots : Scaturif fins in Hacquinienfi Jblo 

radiis fasens oriem^tihus unàequaque colUlnn 
monitum obfitfâs ; \\ dit plus bas que les mé- 
langes de ces eaux rendent cette fontaine 
difierente de celles dè'Spa & de Forges : & 
vu le grand nombre d'expérience îl conclut 
fu'elks (ont médicinales^ 






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